Depuis des mois, des années même, le PRCF ne cesse d’expliquer la nécessité du « Tous ensemble, en même temps ».
Les actions aussi justes soient elles, aussi nécessaires soient elles, doivent, pour donner le maximum de leur efficacité, converger.
Non pas seulement par souci tactique ou construction idéologique mais parce que la convergence des luttes est non seulement souhaitable mais objectivement juste et pertinente.
On a constaté combien les manifs et grèves intermittentes malgré une énorme mobilisation n’ont pas suffi à faire reculer les pouvoirs capitalistes.
On pu constater combien manquent sinon de force du moins en efficacité la grève des transporteurs un jour, celles des fonctionnaires un autre et le mouvement interprofessionnel un troisième.
Il est donc impératif de forger le « Tous ensemble, en même temps ».
un impératif pour gagner : Tous ensemble, en même temps !
C’est un tel mot d’ordre qui encouragera et mobilisera.
Bien sûr pour cela il faut un outil organisateur. Il faut un syndicat de classe et de masse. Il faut un syndicalisme de lutte.
Les directions bureaucratiques et réformistes des confédérations de notre pays, à des degrés divers, désarment le monde du travail. L’appartenance à la CES de collaboration de classe et la désertion des rangs de la FSM a porté un coup rude au syndicalisme de classe.
Les leçons de l’histoire sont pourtant là pour éclairer nos perspectives : ce sont les syndicalistes de classe et de masse de la CGT-U qui ont permis au Front Populaire de ne pas être qu’un épisode sans lendemain.
C’est la puissante CGT de Benoît Frachon, de la Résistance et de la Libération, composante centrale du CNR, qui a obtenu les formidables conquêtes que Macron, après Sarkozy et Hollande, tente de casser. Sous les ordres du MEDEF et de l’UE.
C’est encore une CGT de lutte qui fit plier le genou du pouvoir et du CNPF (le MEDEF de l’époque) en Mai 1968 avec un vrai « Tous ensemble, en même temps ».
Face au recul de civilisation que portent les ordonnances Macron avec la démolition du code du travail et le renversement de la hiérarchie des normes sociales le combat doit franchir une étape.. Cette régression entrainera, et c’est son but, non seulement la précarisation massive du salariat mais aussi une baisse tout aussi massive des salaires grâce à la concurrence qui s’instaurera entre les entreprises débarrassées des accords de branche et de la loi puisque c’est dans l’entreprise que se décideront les choses et que les capitalistes grâce au référendum d’entreprise pourront exercer un chantage sans fin.
Pour gagner, bloquons leurs profits !
Fédérons les luttes qui toutes ont le même objectif : empêcher la liquidation de ce qui nous reste mais aussi conquérir de nouveaux droits. Affirmons les intérêts monde du travail contre les parasites et les fainéants du grand capital qui s’engraissent du travail d’autrui : exploiteurs, spéculateurs, boursicoteurs, actionnaires, vampires du produit de travail.Et que dire des 60 à 80 milliards (réf Le Figaro du 04/04/2016) d’euros d’évasion fiscale, ce qui veut dire en clair 60 à 80 milliards d’euros volés au peuple.travailleur de France. Ils nous saoulent avec leur dette, pas la nôtre, de 71 milliards d’euros pendant que chaque année ils planquent la même somme aux Caïmans ou au pays de Juncker, le Luxembourg..
Ils cassent nos vies et notre pays? Bloquons leurs profits ! Frappons-les là où est leur cœur : leur portefeuille. Là où est leur patrie : leur portefeuille.
Tous ensemble et en même temps !
Exigeons de nos syndicats qu’ils ouvrent cette perspective de lutte car seule celle-ci mène à la victoire.
Plus un pas en arrière pour la classe ouvrière !
Un peuple uni jamais ne sera vaincu !
par Antoine Manessis – PRCF
Lettre ouverte du front social aux syndicats, associations, fronts de lutte et formations politiques
Comme vous, nous constatons que le programme d’Emmanuel Macron n’épargne personne, des étudiants aux retraités, des jeunes bénéficiant de contrats aidés aux assurés sociaux, des chômeurs aux locataires, des salariés à toute la population. Ce ne sont pas des « réformes » mais une contre-révolution libérale.
De toute urgence, nous voulons avec vous lever les obstacles à la mobilisation :
- d’une part les mesures dévoilées chaque jour globalisent une offensive contre tous, de l’autre les dates de l’agenda de ripostes organisent leur dispersion ;
- d’un côté un besoin de résister et une aspiration unitaire s’expriment en de nombreux endroits, de l’autre des prévisions de cortèges et d’actions semblent s’ignorer, voire se faire concurrence.
Nous ne nous pouvons pas nous permettre le luxe d’une défaite. L’offensive d’Emmanuel Macron est bien trop dangereuse et touche à l’essentiel.
La manifestation du 12 septembre, formidable encouragement, appelle une suite à la hauteur.
Mais la suite, pour l’heure ?- le 21, journée interprofessionnelle avancée par la CGT ;
– le 22, adoption des ordonnances Macron ;
– le 23, manifestations de la France Insoumise et/ou de la CGT pour la paix ;
– le 25, début de la grève à l’appel des fédérations de transport CGT et FO ;
– le 26, journée nationale pour la défense des hôpitaux psychiatriques
– le 28, les retraités puis le 10 octobre, la fonction publique, le 13 octobre, la métallurgie…
Les voilà bien, les raisons de notre appel !
Nous devons tous nous mettre autour d’une table pour définir ensemble une feuille de route, un plan de luttes, de grèves, de manifestations et des revendications communes, qui, en plus du retrait des ordonnances, permettent d’associer toutes les catégories professionnelles, la jeunesse, les précaires, les chômeurs et les retraités.
Embauches massives, hausse importante des salaires, développement des services publics et de la Sécurité sociale, c’est sur cette base commune que toute la population peut être entraînée dans la lutte pour envoyer aux oubliettes les projets d’Emmanuel Macron.
S’unir pour ne plus subir, tout bloquer pour gagner, ce message du Front Social, nous allons le porter lors des échéances déjà décidées : nous appelons à réussir la journée du 21 septembre, veille de l’adoption des ordonnances. Par les manifestations, les grèves, le 21 doit peser de toutes nos forces.
Le 23 septembre, le Front Social portera aux manifestants de la France Insoumise la proposition unitaire de la convergence des luttes pour gagner. Le 25 septembre, la grève des fédérations de transports CGT et FO fait surgir le besoin de mouvements qui bloquent l’économie, autour desquels la solidarité de tous doit s’exprimer.
Ne nous dispersons pas ! Si le but est bien de construire un mouvement pour gagner, alors l’unité d’action doit l’emporter sur la dispersion qui conduit à la défaite. Tout est encore possible et la bouffée d’oxygène du 12 septembre nous fonde à espérer l’élan unitaire de tous.
Soyons à la hauteur des enjeux, rencontrons-nous sans délai ni préalable. La résistance victorieuse au désastre social organisé par Emmanuel Macron est à ce prix, à la portée de tous.