Le MEDEF a grand coup d’achat de publicité sur la toile et les réseaux sociaux lance une campagne de haine et d’insulte contre l’Education Nationale, les professeurs, mais aussi les élèves et parents d’élèves. Après tout, puisque Macron insulte jours après jours depuis l’étranger les français (faignants, extrémistes, extrémistes, irréformables etc..) pourquoi son patron, Gattaz, ne pourrait pas lui aussi insulter notre peuple ? Quand les bornes sont dépassées, il n’y a plus de limites !
Même Mme B. Groison (secrétaire générale de la FSU), dont le trait majeur n’est pas la vivacité d’expression, en est horrifiée : entre deux campagnes de pub en globish, Gattaz et ses sbires « communicants » viennent non seulement d’insulter les profs, mais indirectement de les criminaliser et d’appeler les parents et les élèves à faire montre d’agressivité à leur encontre (pour ne pas dire plus !). Pour le MEDEF en effet, c’est « l’école » qui génère le chômage de masse dans le pays. L’école et non pas l’euro-austérité qui, depuis des lustres, détruit les conditions de travail des enseignants, et non pas la crise capitaliste, qui paupérise massivement les uns tout en enrichissant des sales types avides d’expatriation fiscale et de délocalisation, et non par la « construction » européenne chère au patronat, dont toutes les orientations sont antinomiques des acquis laïques issus des Lumières, de la Révolution française et du CNR…
Retenons toutefois la leçon : fils des années Mitterrand, nombre de responsables syndicaux enseignants ont baissé la garde face à l’UE, face au capitalisme. Et pendant que la « gauche politico-syndicale » étalait ses états d’âme et ses complexes, la droite et le MEDEF affichaient de plus en plus violemment leur politique revancharde et décomplexée.
Alors, avant que Macron-MEDEF n’ait détruit l’Education nationale comme il détruit le Code du travail, revenons aux fondamentaux du syndicalisme de lutte dont l’abandon a mis tous les travailleurs de ce pays sur une défensive dangereuse.
Le MEDEF n’a pas le droit d’insulter l’École – mercredi 20 septembre 2017
Une campagne du MEDEF affiche son mépris pour le service public d’éducation, ses personnels et ses élèves en affirmant « Si l’école faisait son travail, j’aurais du travail ». C’est pourtant ce service public qui a permis la massification de l’accès aux études et l’élévation générale du niveau de qualification.
En accusant abusivement l’école, le MEDEF cherche sans doute à faire oublier que les entreprises n’ont pas réussi à créer le million d’emplois promis comme devant résulter du CICE.
La FSU engagée pour la qualité du service public d’éducation et consciente de l’investissement des agent-es pour y parvenir s’indigne que le MEDEF puisse tenir des propos aussi irresponsables et aussi insultants.