Communiqué de la commission internationale du PRCF – le 29 septembre 2017
On se reportera si besoin aux raisons déjà explicitées pour lesquelles le PRCF regarde avec le plus grand scepticisme l’« indépendantisme » de la bourgeoisie catalane inféodée à Bruxelles, à Berlin et à l’OTAN. Mais pour l’heure, c’est le comportement fascisant de l’État monarchique espagnol en général qui doit d’abord alerter tous les démocrates, tant les méthodes utilisées par Rajoy pour empêcher le référendum d’autodétermination en Catalogne rappellent la période franquiste ; et disons-le tout net, ce « centralisme » policier, monarchiste et militariste, aux antipodes du centralisme démocratique cher à la Robespierre, puis à Lénine, est encore pire que le séparatisme bourgeois (que d’ailleurs il alimente a contrario !) pour diviser les peuples et les pousser artificiellement à la détestation mutuelle au seul bénéfice des forces du capital.
L’unité fraternelle des peuples d’Espagne ne se fera pas plus par la contrainte policière madrilène que l’unité combative des travailleurs de France, Pyrénées-Orientales évidemment incluses, ne se fera sous l’égide du « pacte girondin » porté par Macron, le destructeur acharné de la « République sociale, une et indivisible ».
C’est au contraire dans la lutte commune contre l’euro, cette austérité continentale faite monnaie, contre l’UE, cette prison des peuples destructrice des États historiquement constitués, contre l’OTAN, cette machine de guerre impérialiste et, bien entendu, contre le capitalisme, ce système de plus en plus fascisant et mortifère, que les travailleurs de chaque pays et de tous les pays pourront œuvrer ensemble à la solidarité de classe dans chaque pays et entre tous les pays.