En Syrie, la guerre contre le terrorisme continue et fait tomber les masques.
Après Deir Ez Zorr, la Syrie libère Al Mayadin
Après Deir Ez Zorr, il y a quelques semaines, c’est l’une des principales villes de la vallée de l’Euphrate – Al Mayadin – qui vient d’être libérée par l’armée républicaine syrienne. L’offensive lancée par la Syrie pour chasser Daesh est ainsi en train de porter ses fruits, le groupe terroriste islamiste se voyant ainsi privé de la principale ville qu’il contrôlait encore en Syrie et qui était devenue sa capitale de facto.
Cette victoire syrienne est obtenue dans des conditions difficiles, grâce au soutien du groupe aérien de l’armée russe en Syrie – qui comprend moins d’une trentaine d’avions, à comparer aux centaines d’avions déployés par les USA et leurs alliés de l’OTAN, France comprise, dans la région – du Liban et de l’Iran. Elle démontre par les faits qu’il est possible de défaire Daesh et que la progression de l’État Islamique – avec les conséquences tragiques tels que les attentats en France – est bien le fruit du laisser faire par les capitales occidentales qui se sont appuyées sur Daesh pour mettre la Syrie à feu et à sang pour profiter du chaos, pour avancer leurs pions dans cette région stratégique et riche en pétrole. Rappelons que ces dernières semaines, afin d’entraver la progression de l’armée syrienne, une contre-offensive de Daesh a pu se déployer à travers des centaines de km² de désert censés être contrôlés par des rebelles soutenus par les États-Unis et la France. Oui, dans la guerre contre Daesh, les masques tombent.
De fait, on se demande comment les centaines d’avions – y compris de l’armée française – les livraisons massives d’armes et les militaires présents en nombre de la coalition US n’ont jamais permis de faire reculer pendant plus de 3 ans Daesh. Poser la question c’est y répondre. Il suffit de se souvenir que la multinationale française du ciment – Lafarge – a payé Daesh au moment même où cette organisation terroriste commanditait des attentats en France. Et cela sans que le gouvernement et le ministre des affaires étrangères de l’époque n’y trouvent à redire. Laurent Fabius – qui déclarait que Al Nosra -c’est à dire Al Quaida) faisait du bon boulot en Syrie – désormais président du Conseil Constitutionnel, l’une des plus hautes institutions en France, se retrouve désormais dans la collimateur de la justice.
La libération de la majeure partie du pays et le contrôle de la quasi-totalité de ses grandes villes de Syrie par les autorités souveraines de Damas est un camouflet infligé à l’hyper -impérialisme euro-atlantique. Une défaite géopolitique résultant de la mobilisation asymétrique russe et iranienne, avec le soutien diplomatique de la Chine. La libération de Deir Ez Zorr et de Al Mayadin est ainsi à mettre en rapprochement avec la volte-face du président Trump qui prétend répudier les accords multilatéraux signés concernant la question nucléaire avec Téhéran, des accords garantis par Paris et Berlin. Là aussi les masques tombent et Macron comme Merkel apparaissent pour ce qu’ils sont, les pions de Washington, à la remorque d’un président américain dont chacun ne peut désormais plus nier qu’il est la menace principale contre la paix mondiale.
À Raqqa, la coalition US passe un accord avec Daesh
À l’inverse, à Raqqa, la coalition américaine vient de passer un marché avec Daesh pour finaliser la prise de la ville : un étrange marché qui consiste à permettre aux milliers de terroristes islamistes regroupés dans la ville de sortir avec leurs armes vers… la province de Deir Ez Zorr. En vertu de quoi les combats se sont arrêtés. Les familles des victimes des terroristes de Daesh en France jugeront comme il se doit cette politique de la coalition américaine à laquelle Macron participe, consistant à laisser poursuivre ailleurs les crimes des terroristes islamistes qui ,de Raqqa, ont commandité – nous dit-on – les attentats contre Charly et l’Hyper Casher, puis les attentats contre le Bataclan, Nice, Saint-Etienne du Rouvray etc…
Erdogan et la Turquie se lancent ouvertement à l’assaut de la Syrie : les troupes turques franchissent la frontière vers Idleb
Dans le même temps, violant le processus de Genève et les négociations d’Astana en cours, la Turquie de l’autocrate Erdogan – profitant une fois de plus du soutien militaire de l’OTAN et financier de l’Union Européenne qui lui verse des milliards d’euros a une nouvelle fois violé les frontières, envoyant ses soldats dans le nord de la Syrie, dans la province d’Idleb. Une province où elle subventionne et influence déjà de nombreux groupes terroristes islamistes qui agissent dans cette région, dont le principal est ouvertement affilié à Al Quaida. Le but de cette nouvelle invasion turque violant le droit international est à la fois de continuer à prendre le contrôle du nord de la Syrie, mais également d’attaquer les Kurdes dans cette zone frontalière du Kurdistan turque.
JBC pour www.initiative-communiste.fr