Depuis l’étranger, Macron, le président de la finance, du MEDEF et des richissimes, fidèle serviteur des banques et de l’UE du capital, ose prétendre que la France n’est pas réformable et traite de « fainéants » ceux qui font et qui ont fait la richesse de notre pays.
Pour ce qui est des réformes, Macron, qui a fait les grandes écoles, n’a certainement pas étudié l’histoire du mouvement ouvrier de 1936 à 1982, période qui a vu l’adoption des grandes réformes sociales par le Front populaire, le CNR (Conseil national de la résistance), les accords entre patronat et organisations syndicales en 1965, la grande grève de 1968 et l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Tout au long de cette histoire, les communistes et la CGT ont joué un rôle déterminant dans les conquêtes sociales.
En avril 1936, la fragile coalition du Front populaire se présente devant les électeurs avec un programme presque vide. Ce sont les grèves de mai-juin — initiées par le peuple — qui poussent Léon Blum à servir d’intermédiaire avec le capital dans la négociation des conquis sociaux, dont les conventions collectives, ancêtres du Code du travail. Également, les travailleurs obtiennent les premiers 15 jours de congés payés.
En 1945, le gouvernement issu du Conseil National de la Résistance et à participation communiste met en place en moins de deux ans un ensemble de réformes pour relever la France après les méfaits de la guerre. Le secteur de l’énergie, le gaz, l’électricité et les charbonnages sont nationalisés et Gaz de France, Électricité de France et les Charbonnages de France remplacent les anciennes sociétés. Dans les transports, outre la SNCF créée en 1937, les sociétés d’aviation fusionnent pour donner naissance à Air France. Le secteur bancaire est particulièrement concerné : 34 sociétés d’assurance sont nationalisées, ainsi que la Banque de France, dont l’État détient désormais les actions et nomme les administrateurs. Les quatre principales banques de dépôt (Crédit Lyonnais, Société Générale, Comptoir national d’escompte de Paris, Banque nationale pour le commerce et l’industrie) connaissent un sort similaire. La stratégie de reconstruction de l’économie s’incarne alors dans la planification. La réalisation du programme du Conseil National de la Résistance passe également par l’adoption d’un « plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’État ».
En 1965, des négociations entre le patronat et organisations syndicales, sous la pression des travailleurs, obtiennent la généralisation de la 4e semaine de congés payés.
Et en 1968, voici les principaux acquis des accords de Grenelle.
- Augmentation du SMIG de 35 % et de 56 % pour les salariés agricoles.
- Augmentation générale des salaires de 10 % en moyenne.
- Reconnaissance légale de la section syndicale d’entreprise et de l’exercice du droit syndical dans l’entreprise.
- Proposition d’atteindre par étapes les 40 heures et engagement d’une réduction de deux heures de la durée hebdomadaire du travail pour les horaires hebdomadaires supérieurs à 48 heures.
- Révision des conventions collectives, réduction et intégration des primes dans le salaire.
- Sécurité sociale (branche maladie) : réduction du ticket modérateur applicable aux visites et consultations (de 30 % à 25 % du constat de Grenelle).
- Avance de 50 % du salaire perdu pendant la grève, théoriquement récupérable jusqu’au 31 décembre 1968. Les négociations par branches et entreprises vont amplifier, parfois de manière considérable, les acquis des accords de Grenelle.
Quelques exemples :- La reconnaissance du droit syndical dans l’entreprise s’accompagne dans nombre de secteurs de mesures protectrices et/ou d’heures de délégation. Ainsi, à Citroën, crédit mensuel de 120 heures pour les délégués syndicaux ; bénéfice du plein traitement pour les congés d’éducation syndicale, à la SNCF, dans la Fonction publique ou les industries du Verre ; mise en place pour les Mineurs de comités de bassin inspirés des comités d’entreprise.
- En matière de salaire, des augmentations substantielles de salaires s’ajoutent aux acquis des accords de Grenelle ainsi que la suppression des abattements de zone. Par exemple, augmentation du salaire garanti de + 18 % dans l’habillement, de +12 % à + 46 % dans le Bâtiment selon les départements, de +28 % dans la Chimie.
- En matière de durée du travail, nombreux sont les secteurs d’activité qui obtiennent des réductions et des congés supplémentaires : passage de 48 h à 45 heures dans l’agriculture, de 48 h à 42 dans le Papier-carton, de 46 h à 44h30 chez les cheminots, de 45 h à 42 h dans la Santé publique, de 48 h à 40h, selon un calendrier précis, dans le Verre.
En 1982, sous le gouvernement de Pierre Mauroy, sous la pression des syndicats et en particulier de la CGT et des communistes, les travailleurs obtiennent les 39 heures et la 5e semaine de congés payés.
Alors, M. Macron, la France est-elle réformable ?
Il est vrai que les réformes d’aujourd’hui sont à l’opposé de celles d’hier et les seuls bénéficiaires de ces réformes seront les grands patrons du CAC 40, les spéculateurs, les milliardaires au détriment des retraités qui, pour le capitaliste Macron, ne produisent plus. Pour la société eurolibérale qu’il veut mettre en place, ils ne sont qu’une charge et les travailleurs doivent être les nouveaux esclaves du XXI siècle.
Oui, Monsieur Macron, lorsque vous vous attaquez aux acquis sociaux conquis de haute lutte par ce que vous osez appeler sans aucune honte les « fainéants », nous n’acceptons pas vos réformes. Non seulement nous ne les acceptons pas, mais nous les combattrons et appellerons les travailleurs à tout mettre en œuvre pour vous faire avaler vos réformes et mettre en échec votre politique au seul service de la finance et du CAC 40.
C’est pourquoi le PRCF appelle les travailleurs et les retraités à construire le « tous ensemble en même temps » sans lequel les réformes Macron passeront comme une lettre à la poste. Pour cela il faut évidemment mettre fin aux « journées d’actions » saute-mouton, le plus souvent accompagnées de déclarations démobilisatrices proclamant que « la grève générale ne se décrète pas » (mais elle se construit, et pour cela, le minimum est que les dirigeants confédéraux cessent d’en parler avec commisération !).
Pour vaincre Macron et son équipe, il faut mettre en œuvre de véritables plans d’action articulant grèves et manifestations, dans une grande manifestation centrale de combat appelant toute la classe « des fainéants » à la grève générale reconductible et au blocage du profit capitaliste, sous le contrôle d’assemblées générales interprofessionnelles.
Jo Hernandez pour la commission luttes du PRCF – 2 novembre 2017
Les grèves en cours
- des trains SNCF en Auvergne-Rhone-Alpes le 27 octobre 2017
- à la maternité du Nouvel Hôpital d’Orléans dès le 23 octobre 2017
- des facteurs de Draveil dès le 23 octobre 2017
- illimitée des pompiers du Gard depuis le 23 octobre 2017
- chez Nidaplast à Thiant depuis le 23 octobre 2017
- chez Grand Frais à La Talaudière depuis le 19 octobre 2017
- à l’hôtel Holiday Inn de Clichy depuis le 19 octobre 2017
- à l’Ehpad de Rouffiac-Tolosan depuis le 11 octobre 2017
- chez bus Stibus à Maubeuge du 22 septembre 2017 au 30 juin 2018
Les grèves à venir :
- des agents de la ville de Morlaix dès le 30 octobre 2017
- des kiosquiers à Paris le 6 novembre 2017
- générale et nationale le jeudi 16 novembre 2017
- dans le secteur pétrolier dès le 23 novembre 2017
Revue de presse des luttes :
Luttes gagnantes :
Des agents exploitations électricité Enedis sur Charles de Foucault à Nancy (54) en lutte du 14 au 18 septembre 2017
Source : CGT
12 agents sur 12 ont porté leurs cahiers revendicatifs construits en AG (avec le syndicat) autour de la perte du pouvoir d’achat, l’emploi et les conditions de travail. (100% de grévistes)
Après 3 jours de lutte, la direction DR LORRAINE ENEDIS (960 agents) signe un protocole de fin de conflit sur la prise en compte de la perte de leur restauration d’entreprise par une compensation financière de 3000 € dans l’attente d’un nouveau contrat pour un nouveau restaurant d’entreprise, d’une délimitation d’une zone d’indemnités de déplacements et d’une zone de travail, de plus ils obtiennent la mise en œuvre d’accords signés par la CGT concernant la compensation financière calculée sur la perte d’un équilibre vie privé/vie professionnelle (allongement du temps de trajet et compensation de l’usure du véhicule, et pour finir la prise en compte de leur projet professionnel et engagement de l’évolution de leur rémunération dans les années à venir.
La cerise sur le gâteau, sur les trois jours de grève seulement 5h de décomptées !
A PSA Rennes, les intérimaires font grève pour des augmentations de salaire !
Source CGT
Il y a près de 8000 travailleurs intérimaires dans toutes les usines PSA en France. Partout, les intérimaires ont les plus bas salaires et tiennent les postes les plus durs.
Il y a 10 jours, des intérimaires avaient pris l’initiative de faire circuler une pétition entre eux pour réclamer des augmentations de salaire et pour savoir combien d’intérimaires étaient prêts à s’engager dans un débrayage.
Mercredi 18 octobre. La direction sentant le mécontentement décide de céder les mesures suivantes :
- Passage automatique au bout de 6 mois du coefficient 170 au 180 (sans passer par le 175 et la grille scoop). Ce qui équivaut à 30 € brut d’augmentation par mois.
- Si l’intérimaire a déjà 6 mois d’expérience dans son métier avant de travailler à PSA, il passe directement au 180 dès le 1er jour sans attendre les 6 mois.
Pour les intérimaires, la direction était très loin du compte et au lieu de désamorcer le mécontentement, cela les a encouragés à faire grève pour obtenir bien plus.
Jeudi 19 octobre : à la 1ère pause, 70 intérimaires se réunissent et se mettent en grève. Ils sont accompagnés par des militants CGT et des CDI.
Leurs revendications : Le paiement du chômage à 100 % et 11 € brut de l’heure (150 € par mois).
Surprise de la direction, le Montage est à l’arrêt. Les intérimaires grévistes défilent dans l’atelier et décident de remettre ça le lendemain.
Vendredi 20 octobre : 50 intérimaires de l’équipe du matin décident de se remettre en grève dès la 1ère pause jusqu’au bout de l’équipe et d’accueillir aux portillons leurs camarades de travail de l’équipe du soir pour les encourager à faire grève eux aussi.
En équipe du soir, à la 2ème pause, quelques intérimaires décident de se mettre en grève et s’adressent à d’autres intérimaires. Ils se retrouvent à 30 accompagnés de militants CGT et de quelques CDI.
A Sochaux, vendredi 13 octobre, six ouvrières en VSD ont fait grève parce qu’elle n’ont perçus qu’environ 1367 euros nets au lieu des 1850 euros nets annoncés pa PSA et les agences d’intérim.
Du coup elles réclament une augmentation de 200 euros nets par mois !
A Poissy, à l’Emboutissage la mobilisation des salariés a payé !
Les salariés de l’équipe 12 imposent le paiement du samedi 21 octobre !
PAS DE PAIEMENT, PAS DE TRAVAIL !
Voilà le mot d’ordre qu’ont fait entendre les salariés de l’équipe 12 de l’Emboutissage à la direction.
Jeudi 19 octobre, une trentaine de salariés ont débrayé pour réclamer le paiement du samedi 21 octobre.
Le RG de l’Emboutissage a vanté les bienfaits du compteur modulable et a affirmé qu’il ne pouvait pas sortir du cadre de l’accord du NEC. A la sortie de cette réunion, toujours mobilisés, les salariés ont décidé de se mettre en grève le samedi 21 octobre si la direction s’entêtait.
Si la direction ne veut pas payer, alors il n’y aura pas de travail !
Devant la détermination des salariés, le RG a fait une nouvelle réunion, vendredi 20 octobre. Il avait changé de discours et a annoncé que finalement, le NEC ne s’appliquera pas et que la direction payera ce samedi en heures supplémentaires individuelle dès la fin du mois.
La mobilisation et l’action des salariés ont fait reculer la direction
RAS LE BOL DES SAMEDIS !
Depuis le début de l’année, 80% des samedis ont été travaillés à l’Emboutissage. C’est énorme. D’autant plus que la majorité des samedis ne sont pas payés.
La direction a supprimé l’équipe VSD. Elle a mis seulement en place une demi équipe en équipe C et réduit l’effectif de moitié alors que la charge de travail est toujours importante.
En nous faisant travailler tous les samedis, elle fait d’énormes bénéfices sur le dos des salariés.
Ensemble n’acceptons pas ces conditions qui empoisonnent nos week-ends.
Pour les libertés syndicales : L’invalidation des élus CGT de l’OPH Bobigny (93) rejetée par la justice !
Source : CGT
Dernièrement, la direction a tenté de remettre en cause le résultat des élections pour destituer la déléguée syndicale CGT et son suppléant.
La justice a été rendue par le tribunal d’instance de Bobigny ce 10 octobre, et la direction de l’OPH de Bobigny a été déboutée !
Si la direction montre un tel acharnement contre la CGT, c’est parce que le syndicat, majoritaire, s’oppose fermement au projet de privatisation de 400 logements sociaux. « Nous nous opposons à ce bradage du patrimoine public lourd de danger pour les locataires, les salariés, la cohésion sociale du territoire et l’accès au logement des plus démunis », écrit la CGT dans un communiqué.
La CGT dénonce également les pressions exercées sur les personnels, qui créent un climat délétère, et ont pour conséquence un taux d’absentéisme de 11% et plusieurs burn out.
Pour avoir dénoncé cet état de fait, la CGT a eu maille à partir avec la direction, qui a cassé les élections professionnelles en juillet 2016, a refusé le résultat des élections partielles d’octobre 2016. Malgré ces manœuvres, la CGT reste majoritaire à l’OPH de Bobigny.
victoire à l’Ehpad la Chênaie (31)
Source : CGT
Après 10 jours de grève, les salariés de l’Ehpad de la Chênaie à Rouffiach Tolosan ont obtenu :
- la subrogation en cas de congé maladie,
- 150€ de prime de noël,
- 30€ mensuel de prime de pénibilité,
- 150€ de prime de travaux pour tous les travaux à venir..,
- paiement de 2 jours de grève sur 10
Cette victoire démontre une nouvelle fois que la lutte paye !
ITSRA : Halte à l’arbitraire patronal ! Arrêt immédiat de la répression et des menaces ! Arrêt de la procédure en cours contre notre collègue Stéphane !
Communiqué Intersyndical Cgt, Cfdt, FO, FSU, Sud et Unef, Institut du Travail Social de la Région Auvergne (ITSRA), 23 octobre 2017.
Source:CGT
À nouveau, une répression inouïe s’abat sur un de nos collegues. Il a été mis a pied et il est convoqué vendredi 27 octobre à un entretien disciplinaire en vue d’une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement pour faute grave. Comme à l’habitude, cet entretien intervient à la veille des vacances, pour tenter de nous impuissanter.
À ce stade, depuis deux ans, au moins 11 salariés ont été amenés à quitter l’itsra, dans le cadre de « ruptures conventionnelles », de démissions, de licenciement pour inaptitude, maladie professionnelle, et pire, licenciement pour faute grave comme ce fut le cas de Veronique Roy ou comme ils essaient de le faire, vainement à ce stade, pour une representante du personnel, malgré le rejet par l’inspection du travail, et le ministère. Aujourd hui, il s’en prennent à l’un des nôtres et pas des moindres. Tout le monde connait Stéphane, son intégrité, son engagement, sa gentillesse et l’empathie qu’il sait avoir tant pour les étudiants qu’il accompagne que pour ses collègues.
La réalité, c’est que ce déchaînement a toutes les allures d’un plan social déguisé.
En trois années d’exercice, la direction a réussi l’exploit porter le déficit de l’itsra à 440.000€, en destructurant au passage tout le dispositif de formation. Elle est parvenue à rompre les liens avec les differentes associations avec les quelles nous travaillions tant pour la formation initiale que pour la formation continue. Elle liquide des services qu’elle avait elle-même crées, et transfère à présent des activités de l’itsra vers Lyon. Pour ce faire, elle a besoin de faire régner la terreur, quitte à détruire psychologiquement et dans ses conditions materielles d’existence, quiconque exprime une quelconque résistance !
La direction et sa gouvernance ont-elles decidé de fermer l’itsra? Agissent-ils sur ordre ou est-ce une incapacité à faire face, doublée d’un cynisme ravageur. Dans tous les cas c’est l’ensemble de nos postes qui est en jeu.
Des personnels martyrisés !
Jamais les personnels n’ont été aussi malmenés. La direction et sa gouvernance font fi des mises en demeure et proces verbaux de l’inspection du travail, des injonctions de la CARSAT, du rapport au vitriol qui a été rédigé par la DRDJSCS etc… Tout se passe comme s’ils avaient carte blanche pour nous détruire les uns après les autres
Un avenir très largement compromis pour les étudiants !
L’hémorragie de personnels confirmés et compétents n’aura que des conséquences désastreuses pour la poursuite des cursus des étudiants. La direction n’en a cure. Aujourd’ hui certaines associations ont décidé de ne plus accueillir de stagiaires, et de ne plus solliciter l’itsra, pour les formations continues. Si la situation perdure,c’est l’avenir même des étudiants et de leur formation qui se joue.
La procédure contre Stéphane est une véritable provocation !
Stephane avait demandé un congé sans solde. Sûrement parce qu’il a eu l’outrecuidance de signifier que c’était pour se préserver, lui et sa famille, on envisage de répondre à sa demande par « un congé définitif » !!!
Il faut faire cesser cet arbitraire et mettre un coup d’arrêt à cette répression !
Les sage-femmes en grève contre les coupes budgétaires au Nouvel Hôpital d’Orléans
Source : France Bleu
Le personnel de la maternité du Nouvel Hôpital d’Orléans entame ce lundi une grève reconductible pour dénoncer les mesures d’économie dans le cadre du plan de retour à l’équilibre décidé cet été face au déficit de l’établissement. Il devrait encore atteindre 14 millions d’euros en 2017
Ludivine Pinault est aide-puéricultrice depuis 9 ans, dans l’une des plus grosses maternités de France. Car oui : Orléans et son Nouvel Hôpital c’est, avec 4800 accouchements par an, l’une des plus grosses structures en terme de naissances. Une maternité de niveau 3, avec une unité kangourou qui permet aux mamans et aux papas de tenir leur nouveau-né contre eux en permanence, s’il est prématuré ou si le lien affectif est difficile. Un service de réanimation en néo-natologie, qui accueille des bébés venant parfois de très loin. Un étage réservé aux grossesses pathologiques, des urgences maternité et gynécologiques. Il y a à Orléans plus de 400 accouchements par mois, en moyenne.
Le conseil de surveillance envahi vendredi
Ludivine raconte sa frustration, chaque jour, quand elle s’occupe des bébés et de leurs mamans. « On n’est plus assez nombreuses. Quand une maman doit rester allongée suite à un accouchement difficile, on doit s’occuper de son enfant. Parfois on est obligées de le trimbaler avec nous (excusez-moi l’expression) pour qu’il ne reste pas tout seul pendant qu’on fait nos tâches habituelles« . Vendredi, avec d’autres, Ludivine a envahi la salle où se réunissait le conseil de surveillance du Nouvel Hôpital d’Orléans. Une manifestation au coeur d’une réunion tout ce qu’il y a de plus officielle, présidée par le maire d’Orléans, Olivier Carré. Un mouvement de colère pour se faire entendre et expliquer pourquoi cette grève, ce lundi. Une grève reconductible. « On nous parle de la durée de séjour, qui est trop longue ici dans notre maternité. Mais maintenant, une maman qui accouche reste trois jours, je ne trouve pas que ce soit beaucoup. Le bébé parfois n’a pas eu le temps de reprendre son poids de naissance. Ou la maman n’est pas prête. Résultat ils reviennent 15 jours après aux urgences, parce qu’on n’a pas eu le temps de les préparer et de tout leur expliquer ».
La durée de séjour, c’est un des problèmes que pointe Olivier Boyer, le directeur du Nouvel Hôpital d’Orléans. « Elle est ici supérieure de 20% à la durée de séjour des autres établissements de ce type en France. Cela coûte cher, il faut la réduire. Les mesures d’économies que nous avons mises en place à la maternité, comme ailleurs, ont été discutées avec tout le monde. Il faut rejoindre la moyenne nationale, c’est une question de performance« . A cela Ludivine et le personnel de la maternité d’Orléans répondent que des services comme la néo-natologie, l’unité kangourou, propres à ces établissements de niveau 3, augmentent mathématiquement cette fameuse durée d’hospitalisation.
L’unité kangourou de la maternité frappée par les coupes budgétaires
« Mais l’unité kangourou c’est formidable » explique Danièle Trinquet. Elle est sage-femme depuis plus de 20 ans à Orléans. « C’est la fierté d’Orléans cette unité de 10 lits, mais ça ne peut fonctionner que s’il y a en permanence une sage-femme, des aide-soignantes, des aide-puéricultrices ». Or depuis quelques semaines la sage-femme du service ne fait plus que des vacations de 8h à 20h le soir, elle n’est pas là la nuit, elle doit assurer une astreinte, chez elle, pour donner un coup de main en salle d’accouchement classique s’il y a un pic d’activité. Résultat regrette Danièle Trinquet : « une maman qui accouche après 20h et dont l’enfant aura besoin d’être placé en couveuse ne pourra pas rester avec lui dans cette unité kangourou, le lien sera rompu, et l’enfant aura moins de chance de s’en sortir, car ce lien est primordial« .
SUICIDE A L’HOPITAL AVICENNE BOBIGNY
Le suicide et la tentative de suicide de 2 de nos collègues, du même service de brancardage, en moins d’une semaine,nous affectent profondément.
D’autant qu’à l’hôpital, les conditions de travail actuelles sont tellement délétères et violentes qu’elles ne peuvent qu’accentuer un mal être déjà existant. Les horaires imposés, les repos reportés, l’intensification du travail ne sont que notre peine quotidienne…sans autre sens au travail que d’ « aller vite ».
Depuis janvier 2017, aujourd’hui, c’est huit collègues qui se sont suicidés à l’AP-HP! La politique de productivité que nous impose le DG de l’AP-HP nous tue. C’est un
vrai crime organisé en toute impunité des pouvoirs publics ! Sous prétexte de dette publique ! Nous le dénonçons depuis plusieurs années et encore dernièrement, avec la marche des hospitaliers de Sud Santé.
Aujourd’hui, la ministre de la santé annonce une restriction budgétaire de 3 milliards pour la santé. C’est la continuité d’une politique d’austérité qui amène à la mort de l’hôpital et de ses personnels.
Alors que les suicides ne sont que la partie visible de l’iceberg, les épuisements professionnels, l’absentéisme et les turn over explosent dans l’institution.
La nouvelle notion de « qualité de vie au travail » que clame la direction d’Avicenne n’est qu’un «coup de com» qui nous ferait rire si la situation n’était pas aussi dramatique. La direction locale gère ce mal être que par la répression allant jusqu’à payer des médecins libéraux pour contrôler, à domicile, les agents en arrêt maladie, sans se soucier, pour le coup, de la dépense publique.
Elle va jusqu’à intimider et qualifier d’irresponsables les membres du CHSCT qui veulent mener leur enquête conformément à leurs prérogatives. Elle nous « met
en garde » en nous précisant qu’elle nous assignera au tribunal si jamais à la suite de cette enquête, un autre accident devait arriver. Elle invite au CHSCT des
collègues encore sous le choc pour faire pression sur les membres du CHSCT, elle essaie d’annuler un vote quand celui-ci ne lui convient pas…Bref, ce management
agressif ne doit pas rester impuni. Il est de notre devoir de le dénoncer et de l’arrêter.
Interpellé par nos soins, l’inspecteur du travail s’est déplacé sur le site,
s’est présenté aux collègues du service de brancardage et a demandé la tenue d’un CHSCT en toute urgence. Par ailleurs, les organisations syndicales SUD, CGT et FO
appellent les collègues des services pour une minute de silence le jeudi 26 à 13h30.
Nous, les membres du CHSCT de l’hôpital Avicenne, nous engageons à mettre en œuvre tous les moyens qui sont à notre disposition pour connaître cette part du travail qui a a
mené au désespoir nos 2 collègues et qui maltraite les autres.
L’action sur la loi travail devient celle de McDo
Source : La Dépêche du Midi
57e jour de grève jeudi pour ces salariés de McDo
Les syndicats CGT, FSU et Solidaires avaient appelé à une mobilisation contre la loi travail et ses ordonnances, jeudi en fin d’après-midi, avec un rassemblement devant la mairie. Cet appel a été peu entendu avec quelques dizaines de personnes présentes seulement. Ce rassemblement a surtout servi d’expression pour les six salariés de McDo en grève depuis 57 jours. C’est d’ailleurs le délégué syndical CGT de l’entreprise, Quentin Leyrat, qui a pris la parole. Sur la loi travail, il a insisté sur le fait qu’elle n’était pas encore ratifiée et a stigmatisé le gouvernement «qui roucoule auprès des plus riches». Il a plaidé pour «la défense des droits des salariés» et défendu «les propositions de progrès social portées par la CGT».
Sur le conflit à McDo, Quentin Leyrat rejette la proposition de la direction de l’établissement d’avancer la date des prochaines négociations salariales (de juillet à janvier). «Nous n’avons aucune garantie d’avancée, ni au niveau social, ni au niveau économique.» Les grévistes en appellent à la solidarité, une caisse étant ouverte à l’union locale CGT, rue Montlauzeur.
Saint-Agrève : grève à l’hôpital de Moze contre la dégradation des conditions de travail
Source : France Bleu
Les personnels de l’hôpital privé de Moze, à Saint-Agrève en Ardèche, sont en grève ce lundi après-midi. Une manifestation pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et la remise en cause des 35 heures.
Harnes : pour des heures non-payées, les chauffeurs routiers de BTL poursuivent la grève
Source:Franceinfo
Une vingtaine de chauffeurs routiers appartenant à la société de transport BTL, à Harnes, sont en grève depuis plus d’une semaine. Ils dénoncent une falsification des fiches de paye, sur lesquelles « disparaissent » des heures travaillées.
Gard. Les pompiers en grève réclament plus de moyens
Source : Ouest France
Les pompiers du Gard ont manifesté ce lundi dans les rues de Nîmes. Ils réclament plus de moyens humains et matériels alors qu’ils ont subi plusieurs agressions ces dernières semaines.