L’Union européenne frappe encore. Les États se déchirent sur le renouvellement du glyphosate, cet herbicide que l’on retrouve dans le Roundup de Monsanto. Étant donné les incertitudes existant sur sa nocivité sur l’être humain et son environnement, le gouvernement français voulait faire prévaloir le principe de précaution, principe constitutionnel, pour l’interdire. Toutefois, à cause du principe de subsidiarité, c’est l’Union européenne qui en dernière instance a le pouvoir car c’est elle qui décide ou non de renouveler la licence du glyphosate. La Commission européenne voulait au début renouveler la licence de 10 ans avant de revenir à 5 ans. Seulement elle a besoin de l’aval des États membres et la licence arrive à expiration le 15 décembre prochain. Jeudi dernier les États se sont réunis, 14 d’entre eux se sont prononcés en faveur de la proposition de la Commission. Problème : ils ne regroupent pas 65% de la population totale de l’Union, ce qui a empêché le Commission de gagner, les autres ayant voté contre et trois autres s’étant abstenus.
Cette affaire montre encore les raisons de sortir de l’Union européenne.
D’un côté, même s’il n’est pas prouvé scientifiquement que le glyphosate est nocif, il existe des incertitudes, des faisceaux d’indices qui permettraient d’appliquer le principe de précaution. MAIS ici c’est finalement l’Union européenne qui décide de savoir si on peut l’interdire ou pas, alors qu’a priori le principe constitutionnel devrait primer face à un principe issu d’un traité international. C’est une atteinte à la souveraineté.
Pour les écologistes, cela devrait être le moyen d’ouvrir véritablement les yeux sur la lutte écologique de l’Union, celle qui a, entre autres, instauré un permis de polluer, qui privilégie le tout-autoroute sur le transport ferroviaire et qui autorise certains OGM. Et peut-être plus généralement ouvrir les yeux sur la futilité du militantisme écologique à l’intérieur du capitalisme !
Enfin, les États qui voulaient la prolongation de l’herbicide, même si l’on peut n’être pas en accord avec eux, sentent-ils les vertus démocratiques de l’UE quand une minorité d’États met en déroute leur décision alors qu’ils sont la majorité ?
L’Union européenne pour s’en sortir il faut en sortir !
Aux problèmes verts, des solutions rouges !
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