Salvador Nasralla, candidat de l’Alliance de l’opposition contre la dictature, avec 45,17% des voix sort avec cinq points d’avance sur le président actuel, des élections présidentielles au Honduras, qui se tenaient ce dimanche. Il s’agit des chiffres du Tribunal suprême électoral.
Le Tribunal suprême électoral (TSE) du Honduras a indiqué que le candidat à l’opposition de l’Alliance contre la dictature, Salvador Nasralla a remporté les élections avec 45,17 pour cent (855 847 votes), suivi par l’actuel président du Honduras Juan Orlando Hernández avec 41 pour cent (761 000) et le candidat du Parti libéral Luis Zelaya avec 13%.
Il faut rappeler que Zelaya, légitimement élu lors des dernières présidentielles avait été chassé du pouvoir par un coup d’État de l’armée avec le soutien des USA et de l’UE, coup d’État qui avait installé le régime d’ultra-droite de Hernandez. C’est donc sans surprise que malgré sa défaite, le candidat de la droite a revendiqué sa victoire dans une nouvelle tentative de coup d’État. Rappelons que pour défendre la démocratie au Honduras, Zellaya n’avait pu compter que sur le soutien du Venezuela, de la Bolivie, ou de l’Équateur, ces pays de l’ALBA dont les gouvernements démocratiquement élus sont eux aussi régulièrement menacés par des tentatives de coups d’État impulsées et soutenues par les États-Unis.
En France, chacun peut constater la différence de traitement médiatique entre ce qui se passe au Honduras ou ce qui se passe au Venezuela. Démontrant factuellement que la campagne de propagande frappant contre Caracas n’a rien à voir avec la défense des valeurs démocratiques, mais bien au contraire participe d’une tentative de déstabilisation pour rétablir dans toute l’Amérique Latine les régimes de dictatures fascistes ou fascisantes mettant en coupe réglée le sous-continent au profit des multinationales de l’Axe USA-UE.
Le président du TSE, David Matamoros a indiqué qu’il restait encore quelques bureaux de vote où les décomptes sont encore en cours dans le cadre d’un processus électoral long, maintenant les honduriens dans l’incertitude, une situation qui a été critiquée par les observateurs internationaux.
Le rapport préliminaire du corps électoral a montré que, à ce jour, il y a un total de 1 894 723 votes valides et 3,51% de votes invalides. Matamoros a déclaré que bien qu’ils ne soient pas des chiffres définitifs, ils sont des résultats officiels.
La livraison tardive des résultats des élections « ne génère que la méfiance » du peuple de ce pays d’Amérique centrale, indique ainsi l’observateur international argentin Gonzalo Joaquin Mayor.
« Il avait été annoncé qu’à 11h30 heure locale il y aurait des résultats, mais il y avait une interruption »,a indiqué Mayor.
Pendant ce temps, d’autres observateurs internationaux ont dénoncé le fait que leurs demandes d’explications sur l’interruption soient restées lettres mortes. Ils ont ajouté: « Nous sommes habitués au Honduras d’avoir des résultats entre sept heures et neuf heures le soir de l’élection mais après vingt-deux heures nous ne pouvons donner aucune garantie de ce qui se passe « .
Le candidat à l’alliance, Salvador Nasralla, a remercié le peuple du Honduras pour son soutien sur son compte Twitter @SalvadorAlianza.
¡Gracias Honduras! Unidos @EnAlianza lo hemos logrado. Soy el nuevo el Presidente electo de #Honduras http://fb.me/81MT2WEUu
En Amérique latine, ce dimanche était également jour de vote à Cuba où se tenaient les élections des délégués municipaux à l’assemblée nationale. 7, 2 millions d’électeurs ont pu voter, sans aucun incident. À Cuba, les urnes sont d’ailleurs gardées par les enfants. Dans le même temps au Honduras, c’est 35 000 militaires et policiers qui patrouillaient dans les rues durant ces élections.
JBC pour www.initiative-communiste.fr – d’après info d’agences