Pour les confédérations syndicales, aucune leçon n’a été tirée sur le simulacre de négociations concernant le code du travail.
Ce 8 novembre, la négociation entre le gouvernement et les syndicats sur le nouveau régime unifié qui va remplacer les régimes de retraite complémentaire Agir et Arco, a été d’après la CGT, (qui est la seule à s’y être opposée) un simulacre de négociation. (voir l’info luttes n° 47)
Quand l’on sait, que ce gouvernement passe en force avec les ordonnances pour qu’il n’y ait pas de débat devant la représentation nationale, pourquoi aller négocier ce qui n’est pas négociable?
Le PRCF l’a déjà dit et écrit et nous continuerons à le marteler, la seule issue possible pour faire reculer le gouvernement, c’ est l’organisation d’une grande manifestation à Paris de toutes les forces syndicales de classe et politiques progressistes. Non seulement pour protester, mais exiger l’abandon des réformes en cours et à venir engagées par Macron et son gouvernement. Manifestation accompagnée du blocage des profits par une grève générale préparée dès aujourd’hui dans toutes les entreprises privées et publiques et aussi dans les lycées et facultés, car la jeunesse subira à terme les conséquences d’un retour au XIX siècle en ce qui concerne la santé et la protection des travailleurs.
Jo Hernandez – commission luttes du PRCF
Les grèves en cours :
- des facteurs en Ille-et-Vilaine dès le 23 novembre 2017
- chez Samsic Propreté (Île-de-France) dès le 23 novembre 2017
- illimitée des pompiers du Nord dès le 20 novembre 2017
- des ambulanciers du SAMU de Rouen depuis le 20 novembre 2017
- des pompiers du Val-d’Oise du 20 novembre au 1er décembre 2017
- à l’hôpital de Montluçon depuis le 18 novembre 2017
- des pompiers de la Vienne du 16 au 30 novembre 2017
- du Vélib’ à Paris depuis le 14 novembre 2017
- à l’hôpital Guillaume-Régnier à Rennes depuis le 7 novembre 2017
- du nettoyage dans les gares du Nord de l’Ile-de-France depuis le 2 novembre 2017
Les prochaines grèves
• nationale des dentistes du 27 novembre au 2 décembre 2017
- nationale chez Alstom le 30 novembre 2017
- des RER A et B les 12 et 13 décembre 2017
Revue de presse :
1 – Les grèves gagnantes
USD 76 : clinique de l’Europe – MOBILISATION GAGNANTE !
Source : CGT Action Sociale
Après 3 mois de préparation de cette grève, une journée de négociations et de consultation permanente des salarié.e.s, 95% des revendications portées ont été satisfaites.
Elles et ils ont gagné : 13 postes supplémentaires : 7 IDE, 6 AS, 1 brancardier, l’embauche d’un référent ASH, et la fin de l’externalisation des ASH, le remplacement systématique de tous les personnels absents, l’évaluation quotidienne de la charge de travail avec la direction et l’adaptation immédiate en cas de problème, l’investissement de 2,5% du chiffre d’affaire tous les ans pour le matériel.
USD 94 : APAJH 94 : Grande victoire des salarié.e.s de la MAS de Bonneuil et Alfortville
Source : CGT Santé Action Sociale
Après 6 jours de grève, les négociations ont abouti.
Fin de la grève des pompiers du Gard : ils obtiennent plus d’hommes et de matériels
Source ; France info
Après un mois de grève, les pompiers du Gard, la préfecture et le service départemental d’incendie et de secours (Sdis) ont signé un protocole d’accord lundi 20 novembre 2017, vers 12h30, en préfecture. Les soldats du feu ont obtenu plus de moyens humains et financiers d’ici à 2019.
2 – Les grèves et manifestations
Aubière (63) : les salariés de But en grève
Une partie des salariés de But, situé à Aubière dans le Puy-de-Dôme étaient en grève ce samedi 18 novembre. Ils demandent une prime annuelle équivalente à un 13ème
Ile-de-France : grève illimitée chez Samsic Propreté
Source : Le Parisien
Les salariés de cette entreprise nettoient les trottoirs et ramassent notamment les poubelles publiques.
Les villes concernées vont-elles le supporter longtemps ? Dès ce jeudi 7h30, et jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction, disent-ils, la moitié des salariés de l’entreprise Samsic Propreté cesse toute activité dans les villes de Meudon, Chaville, Sèvres et Ville d’Avray (Hauts-de-Seine), Gonesse (Val d’Oise), Noisy-le-Sec et Bondy (Seine-Saint-Denis) et au Parc de la Villette (Parix XIXe). Poubelles publiques et trottoirs, usuellement vidées et nettoyés par ces salariés, seront donc livrés à eux-mêmes.
La CGT dénonce un accord proposé par la direction à l’issue des négociations annuelles obligatoires, et qui ne comprendrait aucune des revendications qu’elle a formulées.
Les grévistes se réunissent ce jeudi matin devant le site de la société à Créteil (Val-de-Marne). Ils assurent qu’ils maintiendront leur mouvement de grève tant qu’ils n’auront pas obtenu une augmentation immédiate des salaires à hauteur de 5 %.
grévistes de Ris-Orangis
Source : demosphere
Les grévistes et l’intersyndicale SUD-CGT ont décidé, à l’image de l’action fait par les grévistes de Carhaix, d’organiser un rassemblement samedi 25 novembre à 11H00 – Devant la Poste de Ris Orangis (Place du Moulin à Vent).
Rassemblement ouvert à tous les syndicats, organisations politiques, usagers, associations qui veulent soutenir, voir étendre ce mouvement.
Rassemblement « Solidarité avec Loïc » et tout(e)s les inculpé(es) du mouvement social
Source : demosphere
Le Medef, les intermittents du spectacle et Nuit debout se retrouvent au tribunal
Loïc Canitrot est poursuivi suite à l’occupation du MEDEF du 7 juin 2016. Il est faussement accusé de «violences en réunion» par un cadre du syndicat patronal.
Avril 2016 : syndicats de salariés et d’employeurs du spectacle sont parvenus à un accord sur l’assurance chômage pour les intermittents, artistes et techniciens. Seuls la confédération CFDT et le MEDEF refusent de ratifier son entrée en vigueur.
Juin 2016 : une centaine d’intermittents et d’opposants à la Loi Travail-n°1 s’invitent au siège du MEDEF.
Propositions en main, ils réclament un régime d’indemnisation mieux adapté à leurs métiers et des allocations décentes pour tous les chômeurs. Loïc Canitrot, membre de la Compagnie Jolie Môme, militant syndical, co-fondateur de Nuit Debout est parmi eux.
Loïc est mobilisé depuis des années pour les droits des sans papiers, des élèves de Seine Saint Denis, et ceux des intermittents du spectacle. Figure emblématique des luttes, il est connu pour son sang froid, sa détermination et sa sérénité en toute occasion.
Entrés sans difficulté par la porte principale, les manifestants sont aussi déterminés que calmes.
Le directeur de la sécurité du MEDEF, quant à lui, « pète les plombs », il injurie les manifestants, puis frappe Loïc d’un coup de pied aux testicules, s’enferme dans son bureau, appelle la police et porte plainte au motif mensonger d’un coup de poing de Loïc contre lui…
Arrêté, Loïc passe de victime à suspect, puis présumé coupable, au cours de ses 48 heures de garde à vue.
Une grève du nettoyage affecte des dizaines de gares d’Île-de-France
Source : Le point
Depuis début novembre, des salariés chargés du nettoyage de dizaines de gares dans le nord de l’Île-de-France sont en grève pour demander notamment l’application de la convention collective du secteur et la revalorisation de primes, a-t-on appris lundi de sources concordantes. « On demande que la centaine de salariés bénéficient de la convention collective » du secteur de la manutention ferroviaire, comme cela devrait être le cas, a expliqué Noreddine Toumi, secrétaire général du syndicat FO des personnels du nettoyage des trains et gares d’Île-de-France (FO-PNTG). Or, pour l’instant, 80 % de ces anciens salariés de la société SMP, dont les contrats ont été transférés depuis le 1er novembre au nouveau prestataire, la société H. Reinier (groupe Onet), sont couverts par cette convention, mais 20 % par celle du nettoyage de bureaux, moins « avantageuse », a-t-il souligné.
Les gares « touchées » sont les gares Transilien de la région Paris Nord, soit 75 gares, la gare du Nord elle-même n’étant pas impactée, a précisé une porte-parole de la SNCF. L’entreprise souligne que les « contrats en cours doivent être honorés » et que les usagers « n’ont pas à supporter la saleté engendrée par ces arrêts de travail ». Des interventions ont été faites dans les « gares les plus critiques » par du personnel non gréviste, a ajouté la porte-parole de la SNCF, selon qui « une dizaine de salariés » ont repris le travail depuis quelques jours. « Plusieurs réunions ont eu lieu » et « des propositions ont été formulées » afin de trouver « une issue satisfaisante pour les deux parties », a indiqué la direction d’Onet. Ces discussions « ont permis d’aboutir à un accord sur une majorité des revendications », a-t-elle ajouté, en espérant « aboutir dans les plus brefs délais à une reprise du travail ».
Selon le FO-PNTG, qui demande aussi la revalorisation des primes de panier et de vacances, une meilleure progression de carrière et des embauches sur les postes vacants, la direction a finalement accepté lundi d’appliquer la convention à l’ensemble des salariés – comme « la loi l’y contraint », observe la fédération Feets-FO dans un communiqué. Mais elle n’a pas voulu répondre aux autres revendications, a ajouté Noreddine Toumi. Le mouvement se poursuit dans l’attente de nouvelles discussions, a poursuivi le responsable syndical, selon qui « la tension monte entre grévistes et salariés extérieurs » envoyés par la société pour intervenir a minima dans les gares.
Issy-les-Moulineaux : plan social chez Coca-Cola, les salariés voient rouge
Des mouvements de grève un peu partout en France, et un rassemblement devant le siège, ce lundi matin à Issy-les-Moulineaux. La colère grandit chez les salariés français de Coca-Cola European Partners, qui fournit en Europe les fameuses boissons gazeuses originaires des Etats-Unis.
La direction de l’entreprise a annoncé le 18 octobre la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Invoquant, notamment, auprès des syndicats, une baisse de la consommation de Coca dans l’hexagone. Ou, plutôt, des « changements d’habitude de consommation », chez ses clients français.
Au total 252 postes sont concernés un peu partout, dont 36 à l’usine d’embouteillage de Clamart, et 21 au siège à Issy-les-Moulineaux. « La direction nous assure qu’elle a trouvé des solutions pour tout le monde, et que le bilan sera bien moins important, explique Vincent Lenglet, délégué central CFDT qui ne veut pas y croire. Lors du dernier plan, il y a quatre ans, le nombre de postes concerné était finalement plus important que celui annoncé au départ. »
Venus de plusieurs sites, des dizaines de salariés (environ 190, d’après les syndicats) se sont regroupées devant le siège ce mardi. « Ce qui est amusant, c’est que la direction nous dit que la consommation de boissons gazeuses diminue, mais elle nous fournit des documents qui, en revanche, encensent certains de nos concurrents qui, eux, auraient réussi à s’adapter et évoluer… » ironise Vincent Lenglet
Guadeloupe : La grève se poursuit à Karu’lis
Aujourd’hui encore, aucun bus orange ne circulera en région pointoise (Abymes, Baie-Mahault, Pointe-à-Pitre et Gosier) ; les usagers doivent prendre leur mal en patience. Les conducteurs du réseau de transport en commun Karu’lis, affiliés à l’UGTG, sont en grève depuis maintenant une semaine. Un mouvement illimité pour réclamer à la direction de la STAC (Société de Transport de l’Agglomération Centre) un salaire net de 1 500 €, principale revendication de la plateforme comportant 34 points.
La séance de négociations prévue vendredi dernier a tourné court, la direction ayant refusé de discuter tant que les accès aux différents ne seraient pas libérés. Certains syndicalistes UGTG ont été assignés en référé au Tribunal de Pointe-à-Pitre pour entrave du dépôt de la STAC. L’audience a été reportée à ce lundi à 11 heures. En attendant la situation reste donc toujours bloquée.
USD 31 : Grève à la maison de retraite pour personnes âgéesdépendantes de Rouffiac Tolosan
Source: CGT santé action sociale
80 % des salariés de l’Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) de Rouffiac Tolosan (Haute Garonne) observent une grève pour dénoncer un manque d’effectifs et des conditions de travail dégradées.
USD 12 : la marche des hospitaliers : de Millau à Montpellier
Depuis plusieurs mois maintenant, l’hôpital de Millau subit la mise en place d’un plan de performance (un degré supplémentaire dans le plan de retour a l’équilibre), entraînant des mesures d’économies drastiques ayant des répercussions sur le personnel et les usagers.
Afin de s’opposer à ces mesures, l’intersyndicale CGT/SUD de l’hôpital de Millau, a décidé d’organiser des actions revendicatives et notamment l’initiative d’une marche symbolique des hospitaliers.
Plusieurs agents hospitaliers sont partis de Millau pour se rendre vendredi à l’Agence Régionale de Santé située à Montpellier.
Ces 6 jours de marche seront pour eux l’occasion de dénoncer :
- la dégradation de leurs conditions de travail,
- la détérioration de la qualité des soins
- faire connaître leurs revendications.
Une trentaine d hospitaliers continuent leur marche vers l’Ars de Montpellier