Avec une nouvelle réforme du lycée, le ministre d’ultra droite Blanquer du régime Macron veut ni plus ni moins que supprimer le BAC. Son projet ? supprimer les séries (L, S, ES etc..) aux lycées au profit d’un enseignement « à la carte » qui permettra de supprimer massivement des postes et fermer l’accès à un enseignement complet et ambitieux pour des centaines de milliers de jeunes. Mais n’en doutez pas, pour les enfants de la classe capitalistes, toutes les options et les séries seront toujours de mises… dans leurs lycées privées grassement subventionnés par le gouvernement et les exécutifs régionaux. Ce projet va de pair avec la suppression du baccalauréat, avec la fin d’un examen national pour un diplôme national, remplacé par du contrôle continu. Moins couteux certes, mais de fait, sans des séries et un examen national unique garantissant un même niveau pour tous les bacheliers, c’est un diplôme par lycée qui va faire son apparition. Qui n’aura donc pas la même valeur selon qu’il soit obtenu dans les beaux quartiers et dans un lycée privée sélectifs, ou dans un lycée sans moyen de banlieue. Dans le même temps, le régime Macron prétend instaurer la sélection à l’Université. La boucle est bouclée est les jeunes issus de la classe ouvrière en paieront les terribles conséquences, puisqu’ils seront les premiers à être privés d’accès à l’enseignement supérieur. Mais cela ne s’arrête pas là : le diplome national du BAC est à la base de la plupart des grilles de salaires fixées par les conventions collectives, ou par les statuts de la fonction publique. Garantissant les niveaux de salaires minimum de nombre de professions. Sans diplômes nationaux, plus de grille, plus de protection collective des salaires. Le dumping salarial permis par les euro loi travail et autres ordonnances loi travail xxl pourra jouer à plein. Pour la plus grande satisfaction des multinationales, du MEDEF, et de l’Union Européenne qui ont ordonné aux gouvernement de « libéraliser » le marché du travail et de « réformer l’éducation » pour une « économie compétitive de la connaissance ». Tout cela n’est pas neuf et fait système, car cette vieille politique était déjà inscrite dans la funeste « stratégie de Lisbonne ». « réformes » duCode du travail, éducation nationale, salaires, services publics, retraites, assurance chômage, sécu etc… toutes ces attaques contre le peuple font partie d’une même offensive antisociale, directement impulsée par l’Union Européenne et mise en oeuvre par Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron. C’est donc tous ensemble qu’il faut résister.
Jeunes, parents, lycéens, étudiants, salariés, ouvriers, employés, fonctionnaires, vous êtes permis.
Les principaux syndicats de l’enseignement secondaire, SNES, SNEP et SNETAP viennent de lancer une pétition pour défendre le bac. Une pétition à signer, et à faire signer autour de vous. A faire lire à chaque parent d’élève, à chaque collégien, à chaque lycéen et chaque étudiant autour de vous !
Le bac a du sens !
Le gouvernement veut réformer le baccalauréat dans l’urgence, sans prendre le temps d’un bilan sérieux ni de discussions approfondies. Le projet est verrouillé par son objectif : 4 épreuves et du contrôle continu. Nous voulons une réforme du baccalauréat et du lycée, mais non un diplôme maison qui renforce les inégalités entre les lycées et les élèves.
Le contrôle continu au bac ? C’est non !
Le contrôle continu construit un baccalauréat local, dont la valeur dépend de la réputation du lycée !
Réduire à 4 les épreuves du bac ? C’est non !
Le baccalauréat évalue les élèves dans plusieurs champs de connaissances, dans un nombre important de disciplines – qui n’ont pas le même poids ni le même contenu dans chaque série. Ceci permet au système français d’être exigeant avec les élèves, en les amenant à suivre des formations riches et ambitieuses. Réduire à 4 les épreuves du baccalauréat, c’est réduire l’ambition de formation pour les élèves.
Reconstruire le baccalauréat et le lycée, pour la réussite des élèves et l’amélioration des conditions de travail des personnels, c’est oui !
- le bac doit rester le 1er grade universitaire, fondé d’abord sur des épreuves finales, terminales, nationales et anonymes mais il faut revoir la nature des épreuves, leur durée, les coefficients dans chaque série pour renforcer la valeur de l’examen ;
- le lycée doit rester en séries, car elles permettent les synergies entre le « commun », le « spécialisé », et « l’optionnel ». Les horaires disciplinaires doivent être maintenus car pour apprendre, les élèves ont besoin d’heures de cours. L’architecture de chaque série doit être repensée, pour permettre une spécialisation progressive de la formation, sans appauvrir les parcours ni enfermer les élèves.
Signer la pétition cliquez ici