MESSAGE DU PRCF AU PAME
Le PRCF, le Pôle de Renaissance Communiste en France, adresse le salut des communistes de France aux travailleurs grecs et à leur organisation de classe, le PAME.
Face à l’ attaque de l’ UE et du gouvernement grec contre le droit de grève conquis par les luttes et les sacrifices de la classe ouvrière grecque, le PAME a donné une première réponse à cette misérable tentative de l’ UE du capital et l’oligarchie grecque.
La combattivité des travailleurs grec et de son syndicat le PAME remplit d’admiration les communistes de France.
Nous suivons attentivement la suite des événements et exprimons notre solidarité internationaliste au PAME et aux travailleurs de Grèce.
Nous exprimons nos vœux de pleine réussite à la juste grève du 14 décembre.
VIVE LA LUTTE DES TRAVAILLEURS ET DU PEUPLE GREC !
La Commission internationale du PRCF – 7 décembre 2017
Les travailleurs qui ont participé à la manifestation du Front militant de tous les travailleurs (PAME) à Athènes le 5 décembre ont réagi immédiatement et de manière combative
aux efforts des plans anti-syndicaux du gouvernement-UE du capital pour abolir le droit de grève.
Les manifestants du PAME, après leur rassemblement de protestation, se sont dirigés vers le ministère du « Travail », qui a été fermé et verrouillé, son ministre
ne peut être trouvé nulle part.
Les ouvriers ont répondu à ce nouvel affront en franchissant les barrières et en pénétrant dans la galerie qui mène à l’entrée du ministère, malgré les efforts de la
police anti-émeute pour les repousser. Les manifestants ont été blessés lors de l’opération de police, parmi eux le président du Syndicat des travailleurs municipaux d’Athènes.
Les ouvriers arrachèrent lettre par lettre l’étiquette qui disait « MINISTÈRE DU TRAVAIL », pour montrer que ce n’est pas un ministère pour les ouvriers mais pour les patrons.
La manifestation continuait à se diriger vers le Parlement en criant: «La grève est un droit des travailleurs, accompli avec des luttes, avec du sang et des sacrifices»,
«En avant pour les syndicats ouvriers, pas les syndicats du gouvernement et des patrons». Lorsque les travailleurs ont atteint le Parlement, ils ont écrit avec de la peinture
rouge dans son entrée « Bas les pattes devant la grève !» et ont également «livré» les lettres de l’étiquette du ministère.
La manifestation s’est poursuivie vers la résidence du Premier ministre, où le gouvernement a « accueilli » les manifestants avec une barrière de véhicules de police
et a pulvérisé les manifestants avec des gaz lacrymogènes réaffirmant ainsi son arbitraire.
La manifestation a culminé avec un discours de Nikos Mavrokefalos, membre du Secrétariat exécutif du PAME, adressé aux travailleurs rassemblés, où il a mentionné:
« Ils ont reçu une première réponse. Ils n’oseront pas présenter tout à coup des lois qui abolissent le droit de grève. La classe ouvrière va leurs répondre de manière décisive.
Nous donnons toutes nos forces à partir de maintenant et tous les jours dans tous les lieux de travail et dans tous les secteurs sans perdre de temps, discutons avec tous les
travailleurs,
préparons l’organisation et le point culminant de notre lutte, préparons le succès de la grève le 14 décembre.
Les messages de solidarité arrivent dans des dizaines à PAME, de partout dans le monde. La FSM a également fait une déclaration publique de condamnation des plans d’anti-travailleurs.
Ne touchez pas le droit de grève! – KKE
« L’amendement qui abolit le droit de grève ne passera pas. Même s’il sera adopté, les travailleurs l’annuleront dans la pratique ». Ce message clair a été envoyé par les travailleurs qui ont répondu immédiatement à l’appel du Front militant de tous les Travailleurs (PAME), des organisations syndicales de classe, en participant aux manifestations qui ont eu lieu le 5 décembre 2017 à Athènes et dans beaucoup d’autres villes à travers le pays.
Le soir du 4 décembre, le gouvernement SYRIZA-ANEL a tenté d’approuver sournoisement l’abolition du droit de grève comme un voleur. Son plan initial n’a pas pu être réalisé, ce qui a entraîné la révocation de l’amendement avant minuit le même jour, après les réactions du KKE et du mouvement syndical, qui ont immédiatement dénoncé les tactiques misérables du gouvernement et ont organisé une manifestation pour hier, lors du vote de l’amendement. En tout cas, le gouvernement, qui fait le sale boulot du capital, n’a pas changé ses plans anti-ouvriers et prévoit d’apporter à nouveau l’amendement par un autre projet de loi.
Avec ce projet de loi, le gouvernement prévoit comme condition préalable pour l’appel à la grève que la décision a le soutien de 50% + 1 des travailleurs dans l’assemblée et dans le vote. Et ceci, comme Dimitris Koutsoumpas, le SG du CC du KKE, a dénoncé au Parlement, a lieu dans des conditions où l’arbitraire des employeurs, la terreur, les chantages fondés sur les licenciements, conduisent les travailleurs à se comporter de manière clandestine afin de s’informer les uns les autres, de discuter collectivement, d’organiser une assemblée ou une manifestation, comme si nous étions dans des conditions d’illégalité profonde.
Le SG du CC du KKE a noté entre autres que: « Vous êtes un gouvernement impitoyable qui n’a aucun remords, afin de servir les intérêts du capital. Vos fonctionnaires ont arrivé au stade où ils disent que c’est une mesure pour renforcer la démocratie dans les syndicats! Vous avez cassé tous les records! L’Union des Industriels Grecs va sûrement pleurer d’émotion. Même dans leur rêve le plus fou, ils ne pouvaient imaginer qu’ils trouveraient un serviteur aussi capable! C’est pourquoi vos « partenaires » dans l’UE vous applaudissent, comme je l’ai mentionné plus tôt».
D. Koutsoumpas a averti le gouvernement antipopulaire que « vous vous êtes totalement trompés si vous pensez que cette monstruosité sera appliquée dans la pratique. Les travailleurs l’annuleront par leur organisation et leur lutte, comme ils annuleront tous les efforts pour entraver leur lutte, le progrès social, et le moment venu, ils quitteront tous les représentants politiques de ce système d’exploitation pourri ».
On devrait aussi exiger que Tsipras ne puisse rester au pouvoir que s’il a 50% (+1) de tous les travailleurs de ce pays. Chiche ? Et puis tant qu’on y est idem pour ses copains.
Par contre, côté patronat, on ne doute pas qu’il atteigne ce quota.
C’est lamentable, car il a été élu en principe pour combattre le Patronat pas pour lui servir de paillasson.
Néanmoins , cette grossière trahison, attendue puisque Tsipras est monté à seule fin de diviser et d’empêcher le KKE de rallier tout le prolétariat grec, pourrait profiter par retour de manivelle au KKE et il faut le souhaiter. Le KKE me semble encore puissant et organisé – et il ne risque pas de trahir puisqu’il est la Classe ouvrière consciente de sa force dans la lutte des classes.