Jour après jour la propagande contre le Venezuela se ressemble, reprenant les mêmes éléments de langage sur les médias du système capitaliste, cela afin non pas de décrire et d’expliquer la situation complexe de ce grand pays de l’ALBA, mais bien de soutenir une violente guerre économique menée par l’impérialisme américain avec le soutien de l’UE pour faire chuter le gouvernement élu, élections après élections, pour mettre fin à la mise en coupe réglée du pays par l’oligarchie capitaliste. Personne ne doit s’y tromper ce qui gène les éditorialistes du Monde, de Quotidien, de TF1, de France 2 ou France Inter et autre BFM TV, ce n’est pas les pénuries ou la pauvreté à Caracas, ou les violentes émeutes lors de plusieurs tentatives de putch lancé par l’opposition d’ultra droite. Non c’est que le peuple vénézuéliens a osé reprendre le contrôle de son pétrole. Car rappelons que les mêmes sont bien silencieux que les pétro dictature du Golfe réduisent en esclavage leurs peuples, propagent le terrorisme islamistes jusque dans les rues de Paris, génocide au Yemen. Que les même sont silencieux quand pour la troisième fois leur régime amis se maintient au pouvoir par un coup d’état au Honduras. Que les mêmes n’ont rien à redire des centaines d’assassinats politiques de leur régime amis en Colombie, ni de la famine qui selon les propres chiffres de l’ONU frappe 6 millions de colombiens.
Il est important de souligner que les sanctions imposées par le gouvernement américains restreignant l’accès aux dollars au Venezuela vise à imposer un blocus de facto sur les importations de Caracas, privant notamment le pays de l’accès aux médicaments. A la mi septembre pour lever les difficultés, le gouvernement venezuelien a passer un accord commercial avec l’Inde pour rétablir les approvisionnements.
Par ailleurs, afin de contourner le blocus mis en place les les Etats Unis, le Venezuela a décidé de lancer un nouvel instrument monétaire reposant sur ses réserves pétrolières – afin de s’affranchir du dollars – ce que le président Maduro a expliqué dans une conférence de presse le 3 décembre.
Je vous annonce la création d’un nouveau système de «crypto-monnaie» basé sur les réserves pétrolières. Le Venezuela va créer une «cryptomonnaie», la «pétro-monnaie», le «petro». Pour avancer en matière de souveraineté monétaire, et procéder à ses transactions financières et défaire, vaincre le blocus financier. Cela nous permettra d’obtenir de nouvelles formes de financement international pour le développement économique et social du pays. Nous le ferons avec l’émission d’une crypto-monnaie qui s’appuiera sur les réserves de nos richesses nationales: l’or, le pétrole, le gaz et les diamants. Le Venezuela annonce donc la création de sa cryptomonnaie
Parmi les éléments mis en avant dans la presse en France, la pénurie de médicaments au Venezuela. L’économiste venezuélienne Pascualina Curcio en explique quelques unes des principales raisons. Chacun pourra constater la censure frappant en France ce type d’information.
par l’économiste vénézuélienne Pascualina Curcio en Espagne: Samedi 18 novembre 2017
Des entreprises multinationales et nationales qui ont le monopole de la production et de la distribution d’aliments et de médicaments violent les Droits de l’Homme des vénézuélien en leur empêchant l’accès à des produits de première nécessité voire vitaux, a affirmé l’économiste vénézuélienne Pascualina Curcio dans une conférence à l’Université de Séville.
“C’est une agression contre le peuple, ce n’est pas une agression contre le Gouvernement car c’est le peuple qui subit ce type d’agressions dont le but est d’attaquer le modèle politique et de déstabiliser le Gouvernement, frappant les revenus des familles, créant du désespoir. »
Madame Curcio a signalé qu’aujourd’hui les Etats ne sont pas les seuls responsables de garantir la vie de ses citoyens,
« il existe même la catégorie de délits économiques pour qualifier ce type d’actions entreprises par le secteur privé, comme l’accaparement des produits, l’inflation induite et le blocus économique et financier, mécanismes de l’attaque menée de manière vertigineuse et massive contre la vie des vénézuéliens ».
La Professeure a donné des conférences en Espagne, à l’Université Complutense de Madrid et à l’Université de Séville, sous les auspices de l’Ambassade du Venezuela en Espagne. Elle a également eu des réunions avec des intellectuels, des universitaires, ainsi qu’avec des Maires, des députés et des sénateurs du Congrès espagnol de différentes tendances politiques. Elle a exposé une partie de ses recherches où elle montre qu’au Venezuela il n’y a pas de crise économique, mais une guerre économique cachée. Elle a participé aussi à des rencontres avec des groupes de solidarité avec le Venezuela, autant à Madrid qu’aux Canaries, intéressés par la portée de cette nouvelle attaque contre le peuple vénézuélien et par les actions entreprises par le gouvernement vénézuélien pour la contrer.
“Il s’agit d’une opération cachée, dont le but fondamental est d’attaque le modèle d’inclusion et d’égalité développé au Venezuela dont bénéficie la majorité de la population. C’est pourquoi quand on dit que le modèle a échoué, on se demande : pour qui ? Pour la majorité ou pour les grands capitaux?”
Pascualina Curcio, auteure du livre « La main invisible du marché » a signalé que la guerre économique au Venezuela connaît plusieurs mécanismes : l’accaparement de produits essentiels de haute consommation (aliments, médicaments, produits d’hygiène) ; l’inflation induite par la manipulation des taux de change et le blocus financier. A cela il faut ajouter les sanctions imposées par les Etats Unis et l’Union Européenne.
La spécialiste a affirmé qu’aucune théorie économique ni aucun événement catastrophique n’est survenu au Venezuela qui puisse justifier l’altération grotesque de la distribution d’aliments ni le taux d’inflation, par un secteur entrepreneurial qui a obtenu du gouvernement des devises à taux préférentiel pour leurs importations.
Les recherches de Curcio ont montré que l’attaque contra la population vénézuélienne par ces mécanismes s’est intensifiée ces dernières années ponctuellement, à la veille d’élections ou dans des moments hautement conflictuels politiquement. « Ce phénomène existait déjà en 2012, soit avant la réélection du Président Chávez »
Aujourd’hui – affirma-t-elle – nous sommes dans une situation similaire, car le 10 décembre il aura des élections municipales et le taux de change illégal est monté en flèche, ce qui entraîne l’augmentation des prix des produits et la pénurie. Ce sont des mécanismes qui font pression vers la dévaluation sans qu’il y ait de dévaluation »
Entreprises en situation de non-respect de la loi
Concernant le contrôle des prix sur les produits de première nécessité décrété par le Gouvernement, Madame Curcio a affirmé qu’actuellement les entreprises vénézuéliennes sont dans une situation de non-respect de la loi, ce qui mènera le gouvernement à prendre de nouvelles mesures de contrôle fiscal.
Ella a insisté sur le fait que la Guerre économique contre le Venezuela implique une guerre médiatique qui amplifie les effets de ces actions, pour mener la population au désespoir et rendre l’opinion publique contraire au modèle bolivarien.
Elle a rappelé que cette stratégie, promue par les centres mondiaux de pouvoir capitaliste et financier, n’est pas nouvelle. « Cette stratégie a été mise en œuvre au Chili lors de la présidence socialiste de Salvador Allende, au Nicaragua avec le sandinisme, à Cuba et d’autres continents aussi. Et l’objectif a toujours été le même : renverser le gouvernement pour anéantir le modèle socialiste ».
Elle a dit que dans le cas du Venezuela, l’attaque est plus intense étant donné l’importance stratégique du pays pour être en possession des richesses en ressources minérales et aquifères.
Elle a écarté la possibilité d’un « default » du Venezuela, car le pays dispose d’actifs patrimoniaux suffisants pour garantir le règlement de la dette jusqu’à 2038.
« Pendant ces 4 dernières années le Venezuela a réglé régulièrement 71 milliards de dollars de ses engagements du capital et des intérêts de la dette ; la qualification élevée de risque pays n’est donc pas justifiée »
Le peuple protégé
L’économiste a assuré que cette guerre n’a pas provoqué dans la population autant de dommages que ses auteurs auraient souhaité, grâce aux mesures prises par le Gouvernement pour protéger le peuple vénézuélien pour protéger les travailleurs. Elle a expliqué que pour briser le sabotage de la distribution, le gouvernement importe directement les aliments de première nécessité et les distribue à la population à travers les Comités locaux d’approvisionnement et production, avec le concours des Conseils communaux.
Madame Curcio a cité les Comités productifs de Travailleurs (CPT), encouragés par le Gouvernement pour que les travailleurs assument la supervision directe de la production, distribution et fiscalisation des prix. « Le président Maduro a récemment convoque un congrès des CPT et à l’Assemblée nationale constituante il y a une présence importante des travailleurs organisés, et cela aura une influence sur la rédaction de la nouvelle Constitution ».
Elle a saisi l’occasion pour démentir les affirmations selon lesquelles la pauvreté a augmenté au Venezuela ces dernières années, tandis que
« selon la CEPAL, malgré la guerre économique et la chute des prix du pétrole, le Venezuela demeure le pays le moins inégalitaire de l’Amérique Latine, en 2015 ».
Pour conclure, l’économiste a signalé que malgré la guerre économique et la chute brusque du prix du pétrole, la production du secteur publique a augmenté ces quatre dernières années, el celle du secteur privé se maintient.
« Le secteur privé produit, mais plutôt que de distribuer ses produits dans le marché formel, les détourne ver le marché illégal, à des prix qui ne se justifient pas ».
“Au Venezuela l’emploi demeure stable. Les ressources de la rente pétrolière continuent à être orientées vers les programmes sociaux : santé, éducation, logement. Avec cette politique l’Etat a diminué de 50% le taux de pauvreté, ce qui a été reconnu par des organisations internationales dont l’OMS, la FAO et l’ONU elle-même ».