C’est programmé et annoncé, Macron et son gouvernement vont – si ce n’est pas en 2018 alors en 2019 – frapper à nouveau les retraites par répartition. Recul de l’age de départ à la retraite, augmentation des durées de cotisations, baisse des pensions, c’est l’objectif de cette nouvelle offensive qui fait partie des ordres données par la Commission Européenne dans son programme de gouvernement pour la France (les fameux Gopés ou Recommandations par Pays). Et dès son élection en 2017 le président Macron a porté un premier coup violent contre les retraités et le système de sécurité sociale, avec l’augmentation massive de la CSG
Les consignes de l’Union Européenne sont claires et le but connus, supprimer la retraite à 60 ans pour alligner les retraites sur les pires régimes de l’UE, à 67 ans minimum, et effondrer les pensions. Cela afin de pousser à la privatisation des systèmes publics de retraites d’une part, d’autre part à faire baisser les pensions de retriates et ainsi diminuer en pratique les salaires. Gonflant d’autant de milliards et milliards d’euros les profits de la classe capitaliste !
Dans ce contexte, la commission lutte du PRCF et sa commission internationale répondrent présent à l’appel internationalistes des syndicalistes de la FSM (fédération syndicale mondiale) pour défendre les retraites.
Suite au communiqué de presse de l’organisation MODOPEN
MESSAGE DE SOUTIEN DU PÔLE DE RENAISSANCE COMMUNISTE EN FRANCE (PRCF) AUX RETRAITÉS ET PENSIONNÉS DE GALICE (Espagne)
En France comme en Galice et dans toute l’UE, les capitalistes veulent accroître encore plus leurs profits en s’attaquant aux pensionnés, retraités, travailleurs et aux couches populaires. Afin d’accroître la compétitivité capitaliste, les Retraités et Pensionnés du monde entier font l’expérience de la dégradation de leurs conditions de vie ainsi que de celles de leurs enfants. Partout en Europe, les critères de Maastricht qui encadrent la monnaie unique sont une source permanente d’austérité et de réduction des droits pour les revenus issus du travail.
Leurs pensions sont réduites, les prestations pour les soins médicaux et pharmaceutiques se privatisent, les structures sociales sont démolies, leurs droits acquis sont réduits à rien.
Les États capitalistes et le patronat réduisent leur participation à la sécurité sociale et sanitaire, en transférant toutes les charges aux travailleurs assurés et retraités, facilitant la voie à une « sécurité sociale » privée. Dans beaucoup de pays dans le monde, il n’y a ni infrastructures de soins médicaux et pharmaceutiques, ni pensions, ni logement, ni eau potable et si nous nous laissons faire, nous saurons nous aussi un pays sans sécu, sans retraite, sans droit…
Solidaire des retraités et pensionnés d’Espagne et de l’appui que la Fédération Syndicale Mondiale, et notamment sa section des retraités, apporte partout à leurs luttes, la commission Luttes et syndicalisme du PRCF revendique avec eux :
1) le droit universel à la retraite,
2) la réduction de l’âge de départ en retraite pour les hommes et plus encore pour les femmes, et dans ce cadre, l’abolition des Accords de Barcelone signés par les dirigeants européens de droite et « socialistes » en 2002 en vue de « porter l’âge moyen du départ en retraite à 67 ans en moyenne dans l’UE » (ce qui signifie à la fois abaisser très gravement les pensions, envoyer un nombre énorme de « seniors » vers le chômage et les revenus de substitution de famine et faire crever au boulot un maximum de vieux travailleurs, alors que les jeunes sont sans travail !). Revenir partout sur la casse des retraites qui, pays par pays, a suivi ces directives européennes inhumaines.
3) une sécurité sociale publique et gratuite,
4) des soins médicaux et pharmaceutiques publics et gratuits pour tous, sans condition requise, ou selon l’état de santé,
5) des retraites publiques qui satisfont nos besoins essentiels afin d’avoir des conditions de vie dignes (prestations sociales, logement, eau potable, santé et loisirs, plus de transports de proximité gratuits). La retraite n’a rien à voir avec une « assistance » aux « personnes âgées », elle est un droit inhérent à l’état de travailleur salarié. C’est pourquoi la défense des retraites est solidaire de la défense par tous les travailleurs salariés, actifs, pensionnés, en formation, au chômage, du public et du privé, nationaux ou étrangers, de l’emploi, des services publics, des prestations sociales, du droit au logement, etc.
La commission internationale et la commission luttes du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) apportent leur soutien aux retraités et aux pensionnés d’Espagne, notamment aux retraités galiciens, et avec eux ils lutteront pour conquérir une vie et un avenir conformes à la richesse que, contrairement à la classe capitaliste, nous avons produite durant notre vie active et que nous contribuons encore à former par notre investissement social et familial au cours de notre période de retraite.