En 2015, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté à l’unanimité un « Programme de développement durable à l’horizon 2030 », assorti de 17 objectifs répondant à toute une série de besoins sociaux, comme l’éradication de la pauvreté, la santé, l’éducation, l’égalité de genre, des actions en faveur du climat et de la paix, entre autres.
Cuba est sur la voie de leur réalisation*.
Margarita Barrios, auteur de l’article paru dans « Juventud Rebelde » que nous publions aujourd’hui dit dans son sous-titre :
« Quand, pour quelques-uns, l’objectif du développement durable de l’agenda 2030 est une utopie, la plus grande des Antilles, à l’inverse, concentre ses efforts pour élever la qualité des buts atteints depuis déjà bien des années dans de nombreux domaines ».
Elle relie son propos à l’éducation suite aux travaux de « l’Atelier de réflexion et de débat sur le système national d’enseignement à Cuba » qui s’est tenu à La Havane durant deux jours en décembre 2017 sous l’égide de la « Commission Nationale Cubaine de l’Unesco ».
Margarita Barrios rapporte ensuite les principales déclarations et conclusions de ces deux journées de travaux.
Miguel Jorge Llivina Lavigne, responsable officiel du « Programme d’Éducation du Bureau Régional de Culture pour l’Amérique Latine et Cuba auprès de l’UNESCO » a déclaré à l’ouverture de la session : « Atteindre une éducation équitable et accessible pour tous c’est aujourd’hui pour beaucoup de pays un chemin plein de difficultés ; pourtant cela fait déjà des années que Cuba a réalisé cet objectif. Maintenant il ne lui reste plus qu’à continuer à améliorer sa gestion pour obtenir une qualité supérieure dans le processus de l’enseignement ».
Au cours de la présentation du « Rapport global de suivi de l’Éducation 2017-2018 » plusieurs responsables du secteur dans le pays ont expliqué le processus de perfectionnement du système national d’enseignement et ont donné des détails sur la formation des enseignants et l’effort à fournir pour pouvoir compter sur une école plus ouverte et souple en vue d’atteindre des résultats plus performants dans l’apprentissage et l’éducation des nouvelles générations.
Llivina Lavigne a vanté le fait que dans notre pays les efforts consentis dans le domaine de l’éducation ne datent pas d’un jour, mais qu’ils ont commencé avec la Campagne d’Alphabétisation**et se sont maintenus tout au long de ces années.
Cira Piñeiro, vice-premier ministre de l’Éducation Nationale a rappelé que l’admission totale de tous les enfants d’âge scolaire, l’enseignement gratuit et obligatoire jusqu’au collège, la continuité des études pour les diplômés du secondaire avec la garantie de l’emploi une fois la formation terminée, ainsi que l’attention dispensée à plus de 95% d’enfants dès le plus jeune âge, sont des conquêtes des cubains dans le domaine de l’éducation.
Oscar Léon, représentant de la Commission Nationale Cubaine de l’Unesco a félicité les autorités de l’Éducation dans l’île pour avoir réalisé cet atelier de réflexion et de débat en vue d’analyser les progrès enregistrés et d’établir comment continuer à élever la qualité du système national de l’enseignement. Photo Raùl Pupo
NC (notes complémentaires) : Paula Lecomte.
(NC)* Au cours de la 1ère réunion du « Forum de l’Amérique Latine et des Caraïbes pour le Développement durable » qui avait lieu à Mexico en avril 2017, Cuba a confirmé son engagement envers l’agenda 2030 et déclaré : « notre pays s’acquitte d’un plan de développement économique et social qui comprend tous les axes prioritaires ».
Puis, lors de la réunion ministérielle du « Forum politique de haut niveau pour le développement durable » qui s’est tenue au siège des Nations-Unies le 18 juillet 2017, la représentante de Cuba a souligné le fait que malgré la persistance du blocus économique, commercial et financier que les États-Unis infligent à l’Île depuis plus de 50 ans déjà, Cuba « non seulement poursuit son engagement mais le peuple cubain partage ses ressources avec beaucoup d’autres peuples du monde pour contribuer à leur développement ».
Ainsi, en ce qui concerne le secteur de l’éducation, il est important de rappeler que Cuba a pu aider le Venezuela, la Bolivie, le Nicaragua et des peuples d’autres latitudes à éradiquer l’analphabétisme dans ces pays grâce à la coopération, sur place, de spécialistes de l’Île, instituteurs et professeurs. Cette coopération s’est appuyée sur l’expérience accumulée durant toutes ces années dans le registre de l’enseignement qui avait conduit les spécialistes à l’élaboration de méthodes d’apprentissage originales « Yo si puedo » (Moi, je peux) et « Yo sí puedo seguir » (Je peux continuer).
Ces deux méthodes ont maintenant essaimé et ont permis jusqu’à ce jour d’alphabétiser des millions de personnes dans le monde (Mexique, Haïti, Nouvelle-Zélande, Angola, Timor de l’Est . . .)
(NC)** La Campagne d’Alphabétisation a été mise en place dès les lendemains du triomphe de la Révolution, le régime de Batista ayant laissé plus d’un million d’analphabètes sur une population de six millions d’habitants. Commencée en janvier 1961, date à laquelle les dispositions relatives à son organisation furent prises, elle se termina le 22 décembre de la même année : en à peine 1 an l’analphabétisme fut éradiqué !
Des enfants, des jeunes et des adultes de tous les secteurs de la société partirent enseigner dans les lieux les plus reculés du pays aux côtés des instituteurs chargés de leur formation et leur encadrement.
Plus de 250 000 personnes prirent part à cette campagne.
En 1961, la jeune Révolution cubaine devait faire face à la lutte contre les bandes armées contre-révolutionnaires qui opéraient notamment dans les montagnes de l’Escambray, dans le centre de l’île. Ainsi dix jeunes instituteurs qui remplissaient leur mission dans les zones rurales furent lâchement assassinés par ces bandes contre-révolutionnaires. Mais rien ne put arrêter cet élan