Emboîtant le pas à la rhétorique belliqueuse de Trump, Macron a crû bon de s’attaquer à nouveau au Venezuela. Le tort de Caracas, selon le locataire de l’Elysée, président le plus minoritaire de toute la Vè République, organiser des élections présidentielles et respecter les votes du peuple du Venezuela, référendum compris…. La réponse de la révolution bolivarienne ne s’est pas fait attendre, rappelant à Macron qu’il n’est pas le président des droits de l’Homme. Mais bien celui des mesures anti-populaires et des attaques contre les libertés et la démocratie.
Alors que la propagande de guerre médiatique accompagnant la guerre économique contre le Venezuela se déchaîne à nouveau sur le mode Venezuela = dictature, chacun peut entendre le silence assourdissant de Macron quant au dictateur Erdogan qui vient de lancer 30 000 soldats pour envahir et bombarder un pays souverain voisin – la Syrie – attaquant ainsi les kurdes autour de la région d’Afrine. Il est vrai que l’islamiste fascisant Erdogan est un allié des USA, son pays étant membre de l’OTAN. Silence assourdissant aussi alors que les dictateurs d’Arabie Saoudite exterminent au Yémen. Silence absolu quant au coup d’État, là encore avec le soutien des USA et de l’UE – au Honduras.
www.initiative-communiste.fr se fait un devoir de faire entendre la parole du Venezuela
La réponse du Venezuela à Macron
Le Gouvernement de la République Bolivarienne du Venezuela rejette énergiquement les déclarations inacceptables émises le vendredi 26 janvier par le Président de la République Française, Emmanuel Macron, dans lesquelles il déconsidère le gouvernement démocratique du Venezuela et demande à intensifier les sanctions de l’Union Européenne contre le Peuple vénézuélien, ce qui constitue un geste inamical de la part du leader d’une Nation avec laquelle le Venezuela a cultivé des liens historiques et fraternels.
La République Bolivienne du Venezuela observe avec préoccupation que l’État français, en appelant au délit et à l’adoption de mesures contraires au Droit International, ne fragilise pas seulement le principe de la libre détermination des Peuples et à la non-intervention dans les affaires intérieures des États souverains mais abandonne son précepte de « Liberté, Égalité, Fraternité », en prétendant se constituer en une copie fidèle du Gouvernement hégémonique des États-Unis qui, obstinément, cherche à faire sombrer le peuple vénézuélien et attiser les conflits dans le pays.
Finalement, il est inacceptable pour la République Bolivarienne du Venezuela que le Président de la République Française prétende mettre en cause la légitimité, la pertinence et la transparence des Pouvoirs Publics et des institutions inscrites dans notre constitution. En ce sens, le Gouvernement Bolivarien exhorte le Gouvernement Français à poursuivre les liens bilatéraux par la voie d’un dialogue constructif et respectueux qui se traduisent par des relations mutuellement fructueuses, et éloignées des vieilles pratiques intimidatrices de la France colonialiste dépassée.
Caracas, le 27 janvier 2018
Traduction : Jean-Michel Hureau
Il est vrai que l’on aimerait également que les propos péremptoires de notre président soient moins ciblés sur ce pays et qu’il se penche un peu plus sur la situation actuelle au Honduras, au Guatemala, au Brésil, ou encore en Turquie, en Arabie Saoudite, au Yémen, par exemple, où la démocratie et les Droits de l’Homme sont bafoués chaque jour. Et encore plus particulièrement en Argentine alors qu’il vient de recevoir en grandes pompes Mauricio Macri, très fortement soupçonné de malversations dans l’affaire Odebrecht et les Panama Papers et également d’atteinte aux Droits de l’Homme dans l’assassinat de Santiago Maldonado et de Rafael Nahuel ainsi que la détention arbitraire depuis deux ans de Milagro Sala.
Notre président possède visiblement une mémoire très sélective !
Christian RODRIGUEZ