Ce 6 février, les profs, élèves, étudiants et parents d’élèves seront mobilisés contre la casse de l’Éducation Nationale avec la réforme du lycée et la casse des diplômes nationaux : en effet le régime Macron s’en prend violemment au BAC, aux lycées et à l’accès à l’Université. Une attaque qui est coordonnée à l’offensive contre le code du travail, les statuts de la fonction publique et les salaires, voulue par les patrons et impulsée à travers les directives de l’Union Européenne. Les militants du PRCF seront dans la rue aux cotés de la jeunesse, des profs et des parents d’élèves en lutte. Pour l’avenir des jeunes et du pays.
Enfin, nous y sommes ! Les gouvernements précédents avaient déjà parcouru une bonne partie du chemin, celui dicté par l’UE et le patronat européen, le MEDEF: la stratégie de Lisbonne s’est attaquée aux systèmes éducatifs partout en Europe à coups de « compétences » et de contre réformes structurelles (en France : le Lycée Darcos, l’Université Pécresse, l’École Peillon et le Collège Vallaud-Belkacem).
Las ce n’est pas suffisant : le fondé de pouvoir sis à l’Élysée se sent les coudées franches dans sa guerre de classes. Il a d’abord fait adopter les ordonnances pour faire du droit du travail privé un droit patronal, sur le modèle de l’École de Chicago, des Hayek-Friedman, mis en œuvre pour la première fois par le Chili de Pinochet. Désormais, il s’attaque haineusement à la Fonction Publique et ses statuts (que l’on doit au communiste Thorez) en général avec en première ligne l’Éducation nationale, frappant violemment la jeunesse.
- Ainsi Macron, le président des riches, entend casser le Bac National (pierre angulaire des conventions collectives et du Statut de la Fonction Publique), instaurer le chaos dans les Lycées et sélectionner les futurs étudiants pendant leur année de Terminale. Réservant de facto l’entrée dans le Supérieur « compétitif » aux seuls jeunes issus de l’élite ! La privatisation de l’Éducation Nationale est lancée.
- Ainsi Macron, la tête de pont des patrons, après avoir mis en place les « ruptures conventionnelles collectives » pour le bonheur de P.S.A et consort, veut-il saigner la Fonction Publique à coups de départs collectifs ! La mise au pas de la France aux exigences du profit maximal pourrait franchir une nouvelle étape, si nous ne parvenions pas à nous opposer, ensemble, à ce coup de force, contre notre Histoire, notre langue, notre culture.
C’est une trahison des plus grands moments de l’Histoire de la République – par des anti-républicains. M. Macron gouverne comme un Roi, en faisant assurer par ses représentants, la comédie-tragédie, du «dialogue social» : venez parler, écoutez-nous et rentrez chez vous. Nous n’en sommes pas encore à la Turquie d’Erdogan, mais nous n’en sommes pas loin, avec l’état d’urgence permanent.
Nous devons l’empêcher de piétiner le Contrat Social issu des Lumières, de la Révolution et de la Libération et de dissoudre toujours plus notre pays et ses conquêtes émancipatrices, dans l’Union Européenne du Capital prédateur mondialisé.
Pour ce faire, il est temps, pour les forces progressistes sérieuses, honnêtes, non sectaires, de se rencontrer, de se parler, de construire un «tous ensemble» décisif. Les organisations qui rechignent à défendre réellement les intérêts de leurs membres devront alors suivre, dès lors que les travailleurs leur imposeront cette volonté
Télécharger, imprimer et diffuser le dernier bulletin de la commission Éducation du PRCF : le Conseil de Classe
L’appel à la grève et à la manifestation du SNES principal syndicat des enseignants
En grève le 6 et dans l’action dès le 1er
mercredi 31 janvier 2018
Les attaques contre les personnels du second degré et leur professionnalité sont légions depuis l’arrivée du nouveau président : suppression de moyens dans un contexte d’augmentation du nombre d’élèves à accueillir, réforme à marche forcée de l’affectation dans l’enseignement supérieur introduisant une sélection pour masquer un manque de places disponibles, volonté de transformer le bac au risque de lui faire perdre son caractère national, volonté de décliner pour le second degré une imitation de l’enseignement supérieur qui fera peser sur les élèves les raisons de leur échec ou non. Pour le SNES-FSU et d’autres organisations syndicales, ces attaques ne peuvent rester sans réponses. Il appelle à faire grève le 6 février, avec d’autres organisations syndicales, et à la mobilisation dès le 1er février contre la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur.
Nous savons ce que peut représenter en période d’austérité salariale le fait sacrifier une journée de salaire mais la situation qui est faite au second degré exige une réponse forte. Tous les jours nous voyons dans nos établissements les problèmes professionnels engendrés par la lourdeur des effectifs, la difficulté à gérer l’hétérogénéité en l’absence de possibilités de diversifier les situations pédagogiques ou éducatives, trop souvent nous sommes confrontés à des prescriptions vides de sens, des tentatives de transferts de compétences, un nombre de réunions qui accroissent la charge de travail. Le combat mené depuis longtemps par la FSU et ses syndicats pour la revalorisation de nos carrières a trouvé un début d’effectivité par le biais des mesures du protocole sur les carrières mais le nouveau gouvernement entend bien en limiter les effets en retardant l’application de certaines mesures. Dans le même temps, il augmente les cotisations pour les pensions et n’envisage pas de revoir la valeur du point d’indice. À la ponction sur les salaires s’ajoutent les risques pour nos métiers et nos conditions de travail. Le second degré qui accueillera 26 000 élèves de plus à la rentrée 2018 est privé d’emplois et voit la suppression de postes aux concours préparant les suppressions de postes des rentrées futures. Pourtant la pression est grande en collège et en lycée et les effectifs explosent. Quant au projet de réforme du lycée, non seulement il organiserait des parcours renvoyant chaque élève à sa responsabilité, accroissant l’autonomie locale et les inégalités mais il aurait des conséquences sur les services des enseignants contraints à la semestrialisation. Pas de fatalité cependant : par l’action collective, exigeons le respect de nos métiers et de notre qualification. L’action du 1er février contribue à la construction d’un mouvement plus général. Pour en finir avec un dispositif d’évaluation des élèves au collège chronophage et vide de sens, pour une évolution du lycée respectueuse des disciplines un bac qui garde son caractère d’examen national garanti par des épreuves terminales et anonymes, pour une programmation des emplois qui tienne réellement compte des besoins en enseignants personnels de vie scolaire, psychologues de l’éducation, mobilisons-nous le 6 février