Le régime Macron a confié à une vieille barbe de la privatisation Spinetta le soin de lancer les annonces impulsant la privatisation de la SNCF, son démantèlement, les fermetures massives de lignes et de gares et la casse du statut public des cheminots. Car Spinetta n’est pas une personnalité neutre, mais l’ex patron de Air France, celui qui a mis en oeuvre la privatisation de l’entreprise publique sous les ordres du ministre PCF Gayssot du gouvernement de la gauche plus rien, application des directives européennes dite du « ciel européen ». On connait le résultat conduisant à plan de licenciement sur plan de licenciement. Ce 16 février le patron a rendu son rapport. Celui ci ne comporte aucune surprise et se borne à énoncer le détail des ordres de Bruxelles pour finir de libéraliser le chemin de fer en France et privatiser la SNCF
Rapport Spinetta : la traduction des ordres de la Commission Européenne et de ses directives européennes. Libéraliser et privatiser :
Le contenu du rapport est très clair. Il ne laisse ni doute ni surprise. Car il est la traduction des ordres de la Commission Européenne et de ses directives européennes
- supprimer massivement des lignes et gares, afin de transformer la SNCF service public de transport dédié à l’ensemble du territoire en machine à profit. Avec l’ouverture à la concurrence du transport de passagers imposé par l’Union Européenne, la SNCF ne sera plus en mesure de desservir les campagnes et villes moyennes en France, ces lignes essentielles pour les territoires ruraux où vivent près de 20 millions de Français, n’étant évidemment pas rentables.
- privatiser la SNCF – actuellement établissement public – en société anonyme pour permettre sa privatisation en ouvrant son capital à des intérêts privés; C’est un ordre explicite de la Commission Européenne en application des directives des trois paquets ferroviaires. En effet, en tant qu’EPIC propriété de tout les français la SNCF bénéficie d’une garantie financière par l’Etat ce qui lui permet de se financer à moindre coût. Au delà de la privatisation, la transformation en société anonyme induira nécessairement un renchérissement des coûts financiers de fonctionnement de la SNCF et donc une augmentation des tarifs
- supprimer le statut des cheminots. Demain ceux ci seront sans aucun doute alignés sur le dumping social européen en vigueur pour les chauffeurs routiers, à coup de travailleurs détachés et de délocalisation. Tirant toujours plus vers le bas, salaires, droits et condition de travail des travailleurs en France et en Europe.
Il est ici important de rappeler que d’ici la fin de l’année 2018 la Commission Européenne impose la libéralisation du transport ferroviaire de voyageurs. Abolissant le monopole de la SNCF et cassant le service public français qui a pourtant fait la démonstration de sa performance et de son efficacité. De fait, le but est de faire revenir ce service public dans le domaine privé pour permettre de remplir les coffres des oligarques – bien planqués dans les paradis fiscaux, grâce à l’Union Européenne et sa libre circulation des capitaux – mais également de démanteler la SNCF pour faire voler en éclat un bastion de la résistance sociale en France. Pour ceux qui l’aurait oublié, des grèves de 1920 au front populaire en passant par 1995, chaque travailleurs de France doit un peu de sa sécu, de sa retraite, de son salaires aux combats menés à l’avant garde par les cheminots et à leur capacité à aider à bloquer la production et ainsi les profits des capitalistes. En privatisant la SNCF, en faisant sauter le statut des cheminots, le régime Macron, et derrière lui l’oligarchie capitaliste et européenne compte faire coup double.
Les usagers, les cheminots et l’écologie victimes
Les conséquences de la politique du régime Macron seraient de
- renchérir les tarifs des billets de trains
- priver d’accès à la grande vitesse les habitants des villes de moins de un million d’habitants, priver de trains ceux des villes moyennes. La réduction de l’offre TGV permettrait de gonfler la marge opérationnelle – le taux de profits – de la SNCF de 20% de quoi remplir les poches des futurs actionnaires. Mais ce sont les français qui resteront sur le quai et seront condamnés à reprendre leurs voitures.
- exploiter encore plus les cheminots, avec les conséquences que l’on sait en termes de dégradation de la sécurité du rail, et de qualité de service
- L’objectif du rapport Spinetta est également fixé, réduire de moitié la taille du réseau ferroviaire : là c’est l’écologie et la sécurité des français qui est sacrifié au profit d’une politique toute routière dont on connait les dangers que ce soit sur le plan écologique, sur le plan de la santé publique et de la sécurité routière. La politique ferroviaire du régime Macron qui est celle dictée par l’Union Européenne est une politique criminelle.
Pour ceux qui refuseraient d’ouvrir les yeux et se laisseraient prendre aux mensonges dignes des plus mauvais vendeurs de foire de l’équipe Macron et de ses propagandistes médiatiques, le mieux est qu’il compare la situation actuelle de la SNCF avec celle de la SNCF d’avant les directives européennes sur le rail :
- les tarifs ont sérieusement augmentés et se sont complexifiés rendant difficile l’accès aux trains
- le transport de marchandise a été quasi totalement supprimé
- le transport de voyageurs est en recul.
Pour la convergence des luttes et faire gagner les travailleurs, briser les chaines de l’Union Européenne
La CGT SNCF qui avait appelé à une journée d’action commune avec la CGT énergie contre les euro privatisations visant la SNCF et EDF le 8 février dernier vient d’appeler à une journée d’action le 22 mars prochain.
Une journée d’action déjà retenue par une large intersyndicale des 7 principales confédérations de la fonction publique alors que le régime Macron veut liquider 120 000 postes de fonctionnaires et y accélérer la privatisation en Marche.
Une journée d’action également à Air France.Alors que les personnels de santé, les agriculteurs, les lycéens et les profs sont mobilisés, la colère monte de toutes parts. 9 français sur 10 déclarent soutenir les mouvements sociaux. La question posée est bien celle de la convergence des luttes, aujourd’hui, dynamiques et fortes, mais trop éclatées pour gagner. Elle n’est pas à négocier des régressions. D’une part car c’est brader les droits des travailleurs, d’autre part car le gouvernement et le président Macron ont fait la preuve que le soit disant « dialogue social » si cher au syndicalisme rassemblé qui veut toujours commencer par s’assoir pour toujours coucher et se coucher est un leurre (voir la vidéo où Macron explique qu’il n’y a pas de dialogue social).
Face à la politique d’euro privatisation du pays et d’euro destruction des droits sociaux et démocratiques des travailleurs de France, l’heure doit en effet être à la convergence des luttes : le mot d’ordre de sortie de l’Union Européenne devrait être un formidable accélérateur de la mobilisation populaire, un catalyseur du tous ensemble et en même temps. Du bac à la privatisation de la SNCF, du plan social euro austéritaire dans la fonction publique aux délocalisation, du scandale de la PAC écrasant les paysans à l’euro libéralisation attaquant les métiers réglementées des artisans et professions libérales, l’ensemble du monde du travail est dans le viseur de la guerre de classe menée par la classe capitaliste contre les travailleurs de France à l’aide de son arme d’exploitation massive qu’est l’euro et à coup des directives de cette dictature du Capital qu’est l’Union Européenne. Pour une politique de progrès social et écologique, pour la démocratie des travailleurs il est impératif de briser les chaines de l’Union Européenne. Et avec ce mot d’ordre fédérateur – y compris des peuples de toutes l’Europe qui subissent les mêmes attaques, ce seraient ainsi engager une formidable dynamique permettant aux travailleurs de relever la tête et de s’en sortir; Comme le dit le slogan du PRCF, et c’est tout particulièrement
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Le rapport Spinetta : une déclaration de guerre contre le service public ferroviaire !
Rentabilité financière / Concurrence contre service public et aménagement du territoire
Ce rapport repose sur une vision malthusienne du transport ferroviaire, refusant toute perspective de
report modal de la route et de l’aviation vers le rail, alors qu’il s’agit d’une nécessité urgente pour des motifs tant écologiques que sanitaires. La priorité est encore donnée à la rentabilité financière, allant même au-‐delà des injonctions inacceptables de dérégulation du service public par l’Union Européenne. Pourtant, laconcurrence dans les transports est totalement faussée en faveur de la route, qui bénéficie d’une large majorité des investissements publics, ou de l’aviation dispensée de taxes sur le kérosène et dont les compagnies à bas coût sont massivement financées par des subventions publiques… L’abandon de lignes dites secondaires, dont la faible fréquentation provient presque toujours d’une politique de sabotage délibérée (au demeurant,M. Spinetta propose-t-il de fermer les routes secondaires parce qu’y circulent beaucoup moins de véhicules que sur les autoroutes ?) constituerait une aberration pour l’aménagement du territoire, elle favoriserait le déclin de nombreuses régions rurales.
La casse du fret ferroviaire se poursuit
La filialisation du fret ferroviaire que demande le rapport aggraverait la situation très préoccupante de cette activité essentielle d’un point de vue écologique mais aussi économique, alors que le fret est déjà malade de l’ouverture à la concurrence qui n’a fait qu’accroître le transfert modal vers les camions! Mais malgré cet échec flagrant des thuriféraires de la concurrence à tout va, confirmé par la situation catastrophique qu’a connue le rail britannique à la suite de la privatisation tatchérienne, mais aussi, en France , par le démantèlement néolibéral d’anciens services publics comme France Télécom ou la Poste, le rapport Spinetta oppose les travailleurs du rail aux usagers, dont les intérêts convergent pourtant.
La dette du système ferroviaire : une dette d’Etat !
Cette dette, pour laquelle les cheminots et les usagers n’ont aucune responsabilité, doit être reprise de façon intégrale et immédiate par l’État, et ce sans aucune contrepartie. La SNCF a besoin non pas d’une nouvelle purge et restructuration capitaliste, mais ‘un plan pluriannuel de créations d’emplois statutaires aussi bien dans la conduite, la maintenance de l’infrastructure et du matériel roulant, l’accompagnement des trains, les gares etc. Elle a besoin non pas des sirènes du marché, qui n’a jamais apporté de bénéfices qu’aux actionnaires, mais pas aux usagers des services publics démantelés par lui, mais d’un retour aux principes du service public, notamment l’équité des citoyens sur tout le territoire qui a besoin d’être irrigué par un réseau ferroviaire dense, maillé, et modernisé. La France a besoin d’une politique de report modal volontariste vers le rail pour lutter contre la pollution mortifère engendrée par le tout routier et respecter ses engagements en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.
Le rapport Spinetta constitue une déclaration de guerre contre le service public et contre le chemin de fer. La Convergence National Rail assumera toutes ses responsabilités pour empêcher qu’il ne s’applique et appelle d’ores et déjà usagers, cheminots, citoyens, écologiques et progressistes à lui résister à ses cîtés.
Paris le 16 février 2018.
Le rapport Spinetta
les sncf »privés » d europe sont beaucoup plus »accidentogènes » !!!!!!!!!!!!!!!!!