Début janvier 2018, pour l’ensemble des catégories et dans la France entière, le nombre de chômeurs atteint 6 614 400 personnes. Les travailleurs de l’industrie sont les premières victimes des restructurations industrielles au seul profit des actionnaires.
Durant les dix dernières années, ce sont 750 000 emplois industriels qui ont disparu et cela ne va pas s’arranger puisque, depuis le début de l’année, ce sont des milliers d’emplois industriels et induits qui sont appelés à disparaître.
Les Français qui ont élu Macron président, en pensant qu’il allait changer la donne en matière d’emploi, se sont mis le doigt dans l’œil ! Ils ont élu le président des riches et après 100 jours aux manettes de l’État, on constate malheureusement que sa politique ultra-capitaliste consiste à donner des milliards aux plus riches, à la classe capitaliste, en faisant les poches des travailleurs et des retraités, en cassant le Code du travail et en faisant bondir le nombre de licenciements. En un an, depuis décembre 2017, le nombre de fins de contrat de travail a bondi de près de 4 %.
Pour donner aux riches et aux grandes fortunes (suppression de l’ISF et réduction de la taxation des revenus du capital), Macron va piocher l’argent dans les poches des travailleurs : hausse de la CSG en tête, taxes sur le carburant, le gaz et l’électricité, les autoroutes, ont bondi.
Les chômeurs sont aussi dans le viseur et vont aussi passer à la caisse. Macron, sur ordre de la Commission européenne s’attaque à l’assurance-chômage avec pour objectif de réduire les indemnités et de fliquer encore plus les chômeurs, coupables en touchant leurs allocations-chômages de toucher ce qui n’est que leur salaire !
Y a-t-il besoin de rappeler que face à cette augmentation du chômage en France, les riches sont les plus riches d’Europe ? Que 82 % de la richesse produite en 2017 par les travailleurs est allée au 1 % le plus riche et que les 42 personnes les plus riches du monde possèdent autant que 3,5 milliards d’êtres humains les plus pauvres. Vous avez dit injustice, scandale ? Vous avez dit Capitalisme.
Après 100 jours de pouvoir, ça ne peut plus durer, notre pays devient invivable pour des millions d’honnêtes gens qui veulent vivre dignement de leur travail !
C’est pourquoi nous appelons la jeunesse et les travailleurs au « tous ensemble en même temps » pour le progrès social, le « produire en France » et les libertés dans notre pays.
Jo Hernandez commission luttes du PRCF
Les grèves en cours :
- dans les écoles des Alpes-Maritimes le 15 février 2018
- des écoles de la Sarthe le 15 février 2018
- des avocats à Dijon les 15 et 16 février 2018
- SNCF en Ile de France (RER, Transilien…) le 15 février 2018
- dans l’enseignement supérieur du 14 février au 22 mars 2018
- des éboueurs de Chalons-en-Champagne depuis le 9 février 2018
- des agents de Tours Métropole Val de Loire dès le 8 février 2018
- illimitée des facteurs de Rennes depuis le 9 janvier 2018
Les grèves à venir :
- nationale et illimitée des VTC dès le 17 février 2018
- dans les écoles du Var le 19 février 2018
- UD CGT bouches du Rhone le 22 février
- 22 mars 2018 : tous les fonctionnaires, Air France, SNCF.
Revue de presse:
Des luttes gagnantes :
a- Ariège – le président de la communauté des communes recule par le rapport de force et reclasse l’agent. (09)
Source : CGT
Suite à l’appel à la grève le mercredi 7 février 2018 du SYNDICAT CGT malgré un temps glacial, de nombreux militants, syndiqués et usagers de tout le département et de toutes professions, sont venus soutenir notre camarade Jean-Michel, convoqué pour son licenciement.
Malgré les pressions exercées par la Communauté des Communes pour les en dissuader, les agents se sont mis en grève pour soutenir Jean-Michel.
Grace à cette mobilisation et aux nombreuses motions CGT reçues, le Président de la CCPO est, lors de cet entretien, revenu sur le licenciement en privilégiant le reclassement de Jean Michel.
C’est une victoire importante pour le maintien de notre camarade dans la collectivité et pour le respect du droit syndical.
Le Syndicat CGT remercie les syndicats, les salariés, privé d’emplois, retraités et les CSD des autres départements qui ont envoyé des motions ainsi que l’UD, la CSD 09 et l’UL du Pays des Pyrénées Cathares de Lavelanet pour le grand coup de main à l’organisation de ce rassemblement.
b – chez Plastic Omnium(90) , la direction contrainte à la réouverture des NAOS
Après 2 jours de grève à Vernon suivi par le site de Fontaine avec 24h, les NAO ont été ré ouvertes chez Plastic Omnium Auto Extérieur au niveau national.
Résultats :
- 1,5% d’augmentation générale avec 40 € bruts pour les plus bas salaires
- 250 € de prime exceptionnelle pour le résultat des usines France en 2017
- Prime vacance portée à 730 € (+20€)
- Prime de transport revalorisée de 5%
Des grèves et manifestations :
1 – Soutenus par la CGT, les sans-papiers en grève exigent leur régularisation
Source : l’Humanité – par Loan Nguyen
Alors qu’une centaine de travailleurs sans papiers de six entreprises d’Île-de-France sont en grève depuis lundi, la CGT appelle le gouvernement à retirer le projet de loi qui durcit les conditions de régularisation des migrants par le travail.
Depuis lundi matin, une centaine de travailleurs sans papiers sont en grève sur six sites d’Île-de- France aux côtés de la CGT pour demander leur régularisation : dans l’agence d’intérim parisienne Defi Technology, dans les entreprises de collecte de déchets Sepur et STLG, dans une agence Chronopost de l’Essonne, sur le site du groupe logis- tique GLS de Roissy et chez le traiteur-restaurateur Event-Thaï.
Le gouvernement Philippe a beau af- ficher sa détermination à renforcer les sanctions contre les employeurs qui auraient recours au travail illégal (lire notre édition du lundi 12 février), les salariés migrants risquent de voir leurs chances d’être régularisés par le travail fortement compromises par certaines modifications législatives. A l’occasion d’une conférence de presse hier au siège de la CGT à Montreuil, le secrétaire général du syndicat, Philippe Martinez, a appelé le gouvernement à « reculer », en retirant son projet de loi asile et immigration, et notamment son article 16-II qui rend passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende le fait d’utiliser les papiers d’identité d’un tiers pour travailler.
« On assiste à un véritable durcissement avec ce projet de loi qui organise le tri et la répression des travailleurs migrants », a dénoncé Marilyne Poulain, animatrice du collectif migrants à la CGT. « L’idée du gouvernement est de faire le tri entre les bons migrants qui seraient ceux qui ont fui la guerre et les mauvais qui seraient les migrants économiques et climatiques », a précisé Patricia Téjas, également en charge du collectif migrants à la CGT.
A la tribune, des travailleurs sans papiers du groupe de transport-logistique GLS, mais aussi du traiteur EventThaï, de l’entreprise de collecte de déchets STLG et de l’agence d’intérim Defi Technology se sont exprimés sur leur détermination à lutter pour leur régularisation. Même résolution sur le piquet de grève ins- tallé hier devant l’agence d’intérim Defi Technology de la rue Daumesnil (Paris 12e) spécialisée dans le BTP. Parti lundi matin avec 33 salariés grévistes, le mouvement ne cesse de s’étendre via le bouche-à-oreille. Présents 24 heures sur 24 avec dra- peaux et banderoles malgré le froid, les grévistes affirment qu’ils tiendront des mois s’il le faut. « Certains travaillent en intérim depuis dix ans. Le salaire est correct, mais ce qu’on veut, c’est avoir des papiers à nous. C’est pour ça qu’on est allés voir la CGT, parce qu’on veut avoir des droits », explique Salif Kane, un Sénégalais de 36 ans qui travaille dans le bâtiment via cette agence d’intérim depuis trois ans. « On cotise pour des prestations sociales qu’on ne peut pas toucher. On ne nous rembourse pas le passe Navigo. On doit acheter nous-mêmes nos chaussures de sécurité pour aller travailler sur les chantiers », dénonce Boubakar, 33 ans, également sénégalais.
Venu soutenir ses camarades, Mamba, lui aussi travailleur sans papiers mais dans la restauration, fustige le projet de loi asile et immigration. « Chaque gouvernement fait passer des lois plus dures contre l’immigration, mais ce n’est pas ça qui va empêcher les gens de venir ici. Ce qu’il faudrait, ce sont des politiques pour insérer les travailleurs immigrés et leur per- mettre de travailler et de vivre dignement. Parce que ce ne sont pas les natifs qui vont se lever à 4 heures du matin pour aller travailler dans le froid ou pour faire du nettoyage », souligne-t-il. « Les agences d’intérim ont parfaitement conscience qu’elles embauchent des sans-papiers, mais elles refusent de leur délivrer les documents qui pourraient permettre leur régularisation. Ce qu’on veut, c’est qu’une négociation s’ouvre avec l’état pour régulariser tous les grévistes », explique Philippe Tixier, secrétaire général de la CGT intérim, présent sur le piquet de grève. ■
2 – BARBAZAN-DEBAT¬ Les facteurs en grève !
Source : Le petit journal
Ce samedi 10 février, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT a parcouru un vrai marathon. Après la manifestation à Tarbes en matinée pour la défense et la relance de l’emploi industriel auprès l’entre- prise Vallourec, il s’est rendu, accompagné des élus, François Dous- seau, secrétaire général de l’UD CGT 65 et d’Angélique Sidou, secrétaire générale de la CGT- FAPT Hautes- Pyrénées, aux côté des usagers et des postiers du centre courrier de Barbazan-Debat.
Les facteurs du Centre Courrier de Barbazan-Debat qui desservent le secteur postal de Barbazan-Debat, Barbazan-Dessus, Soues, Salles-Adour, Momères, Arcizac-Adour, Saint-Martin, Allier, Bernac-Debat, Bernac-Dessus, Vielle-Adour, Montignac et Angos, sont à nouveau en grève illimitée depuis le 1er février. Ils défendent le maintien d’un service public et l’emploi.
Ils sont réorganisés tous les deux ans, et la dernière date du 21 novembre 2017. Malgré près de 500 constructions effectives sur le secteur, La Poste a supprimé deux postes et demi de travail.
En conséquence, avec tout le professionnalisme et la bonne volonté que vous leur connaissez, ils ne peuvent plus assurer la distribution de votre courrier dans les temps impartis. Ils appellent au soutien des usagers et des élus afin d’obtenir les moyens nécessaires pour un travail de qualité.
Les facteurs tiennent à s’excuser pour les désagréments occasionnés. ■
3 – La station de ski de Saint-Lary-Soulan paralysée par une grève illimitée dès dimanche ?
Source : La dépéche.fr
Le syndicat CGT des remontées mécaniques a déposé un préavis de grève pour le dimanche 18 février et pour une durée illimitée dans toutes les stations de ski propriétés du groupe Engie, dont celles pyrénéennes de Saint-Lary-Soulan et de Font-Romeu (Pyrénées-Orientales). Une date qui n’a pas été choisie au hasard puisque les vacances d’hiver des académies de Toulouse et Paris débutent ce samedi.
Dans une conférence de presse, qui s’est déroulée mercredi 14 février à la Bourse du travail à Tarbes, les délégués syndicaux CGT de Saint-Lary-Soulan ont expliqué leurs motivations. Ils veulent une amélioration de leurs conditions de travail avec, entre autres, une revalorisation salariale. Ils veulent aussi que le groupe Engie leur communique « les chiffres sur la situation économique de l’entreprise comme c’est prévu par la loi. »
Une réunion entre syndicats et direction se déroulera jeudi 15 février à Toulouse. À l’issue de cette entrevue, ils décideront s’ils mettent leur menace à exécution. En cas de grève, la station de ski, qui emploie 240 salariés dont 203 saisonniers, pourrait être paralysée. Une situation que ne souhaitent pas les syndicats.
« La grève n’est pas un but ni une fin en soi, expliquent Marie Troussicot et Malika Carrere, déléguées du personnel et déléguées syndicales CGT. Mais face à la mauvaise foi de la direction qui ne veut pas nous écouter, c’est la seule arme et le seul moyen de pression qu’il nous reste pour nous faire entendre. Nous ne voulons absolument pas nuire aux vacanciers mais nous n’avons pas le choix. Faire cette action en mars après les vacances n’aurait aucun impact. Nous voulons par cette mobilisation provoquer des négociations avec la direction. » Un rassemblement du personnel de la station est dores et déjà prévu le dimanche 18 février à partir de 8 heures devant la télécabine village de Saint-Lary-Soulan.
4 – Plusieurs usines de l’embouteilleur de Coca en France bloquées par des grèves
Source:Europe 1
- Des salariés de plusieurs sites en France protestent contre la suppression annoncée de 128 postes, et contestent le motif économique avancé par la direction.
Plusieurs usines de Coca Cola European Partners (CCEP) en France étaient bloquées mercredi par un mouvement de grève, alors qu’un plan social est en cours de négociation, a indiqué l’avocat du comité central d’entreprise (CCE).
128 postes. CCEP France, qui emploie 2.600 personnes dans l’Hexagone, avait annoncé à la mi-octobre son intention de supprimer 128 postes répartis dans ses cinq usines ainsi qu’au siège, sans licenciements. « Grigny, Clamart et Marseille sont bloqués, Toulouse est à moitié bloqué », a déclaré Maître Ralph Blindauer, avocat du CCE, selon lequel des salariés sont également en grève au siège, à Issy-les-Moulineaux dans les Hauts-de-Seine. Contactée par l’AFP, la direction n’était pas joignable dans l’immédiat.
Le motif économique contesté. « L’employeur ne veut négocier que sur les mesures d’accompagnement du plan », a indiqué Maître Ralph Blindauer, selon qui trois organisations syndicales sur quatre (la CGT, la CFDT et la CFE-CGC qui forment l’intersyndicale) souhaitent d’abord négocier sur les emplois. Ces organisations contestent le motif économique avancé par le groupe pour justifier son plan social et craignent que la réorganisation induite par ces suppressions de postes ne rende le travail « très difficile, à la limite du supportable », selon Maître Blindauer. Cette grève intervient alors que la procédure d’information et de consultation et les négociations doivent se clore théoriquement le 20 février, a indiqué l’avocat du CCE.
L’embouteilleur européen du géant américain Coca-Cola avait invoqué une « surcapacité » de son outil de production et le besoin d’optimiser ses coûts, affirmant, lors de l’annonce du plan social, que ses ventes en France avaient baissé depuis 2013. Les cinq usines d’embouteillage concernées sont situées à Toulouse, Marseille, Grigny dans Essonne, Clamart dans les Hauts-de-Seine et Dunkerque dans le Nord et produisent 90% des boissons consommées en France.
Embouteilleur indépendant. CCEP est un embouteilleur indépendant, dont le groupe américain Coca-Cola ne détient que 18%. Il emploie 24.500 personnes dans les pays européens où il est présent (Islande, Norvège, Suède, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Allemagne, Grande-Bretagne, France, Espagne et Portugal).
5 – Rennes. En grève, profs et étudiants de Staps veulent des créations de postes
Source : Ouest France
Les enseignants et étudiant de Staps entament ce mercredi, à Rennes, la deuxième journée d’un mouvement de grève reconductible. Ils réclament une amélioration de leurs conditions d’études et de travail et notamment la création de sept nouveaux postes de titulaires.
Deuxième jour de grève, ce mercredi, pour les enseignants de l’UFR Staps de Rennes 2, réunis ce matin en assemblée générale. Ils sont en grève reconductible depuis mardi matin. Les cours ont été annulés.
Soutenus par les étudiants, les enseignants réclament une amélioration de leurs conditions d’études et de travail et notamment la création de sept nouveaux postes de titulaires.
Une nouvelle assemblée générale, regroupant enseignants et étudiants, s’est tenue ce mercredi matin, à 10 h, au campus de la Harpe.
A l’issue de l’AG, qui a réuni de 250 à 300 personnes, les personnels ont rejoint le Tambour pour réaliser un clapping depuis. Suffisant pour être entendus ?
Toujours est-il que les enseignants maintiennent la pression. « Nous sollicitons le recteur pour qu’il nous reçoive », indique Yohann Rech, professeur et responsable de la licence 2 management du sport.
Mardi, une délégation d’enseignants a rencontré le président de l’université, Olivier David, qui s’est engagé à faire remonter leurs revendications auprès de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal.
« Il y a vraiment une tension en Staps, mais il y a aussi des tensions ailleurs dans l’établissement, avec quelques filières spécifiques : Staps, la psychologie, les arts du spectacle ou les sciences de l’éducation », expliquait, hier, le président de Rennes 2.
6 – Une soirée sur le piquet de grève avec la CGT sans-papier
Source : Avant garde
Une centaine de travailleurs sans-papier de 6 entreprises de différents départements d’Ile de France s’est mise en grève le 12 février 2018 avec le soutien de la CGT sous le mot d’ordre : « Ils bossent ici, ils vivent ici, ils restent ici ! »
Très souvent intérimaires, ils travaillent dans la fabrication des plats cuisinés, dans la collecte des ordures ménagères ou de déchets, dans la distribution express de colis, dans la logistique transport, dans le BTP. Ils tiennent actuellement six piquets de grèves : occupation du local de l’entreprise d’intérim DEFI TECHNOLOGY au 16, avenue Daumesnil dans le 12ème arrondissement de Paris, dans l’entreprise de collecte d’ordures ménagères SEPUR, impasse Colbert à Wissous (91), chez Chronopost à Chilly Mazarin (91), dans l’entreprise de logistique transport GLS, rue Jean Moulin à Roissy (95), dans l’entreprise de plats cuisinés Event-Thaï, rue Henri Dunant à Chevilly la Rue (94) et dans l’entreprise de collecte des déchets STLG, au 74 avenue du Général de Gaulle à La Queue en Brie (94).
Cette grève s’inscrit dans la continuité de plusieurs luttes gagnantes qui ont permis d’arracher la régularisation de milliers de travailleurs. Les chantiers COVEA, avenue de Breteuil et RATP/Vinci aux Halles ainsi que le MIN de Rungis ont connu de tels épisodes de grève victorieuse des travailleurs sans-papiers. La semaine dernière, les coiffeuses du Boulevard de Strasbourg ont arraché une conquête historique avec une condamnation pour traite d’êtres humains qui fera jurisprudence. Le patronat a donc toutes les raisons de trembler et il n’est effectivement pas serein face à ces grèves.
Les grévistes ont immédiatement reçu l’appui du Parti Communiste Français, à travers ses élus comme à Paris où Nicolas Bonnet-Ouladj, président du groupe communiste au Conseil de Paris, s’est déplacé sur le piquet de grève du 16 avenue Daumesnil dès le premier jour. Il sera relayé par Didier Le Reste et Hélène Bidard les jours suivants. Depuis le piquet d’où cet article est rédigé, c’est le secrétaire de la section locale du Parti Communiste Français qui sert le thé. Il a apporté son sac de couchage, la nuit sera longue.
Ici règne une ambiance made in CGT, un mélange de fraternité, de fatigue, et de courage. Ce qui frappe surtout c’est la détermination et la discipline des grévistes. Dans le local, rien n’a bougé, l’occupation se passe dans le plus grand des calmes. Les grévistes sont d’une sérénité olympique, ce qui n’est pas le cas de cet homme qui s’est laissé aller à exprimer des sentiments disons « mitigés » envers les « gauchistes » de la Confédération et de l’Inspection du travail.
Plutôt relâché quand il s’agit de remplir ses obligations légales envers ses salariés, la direction multiplie aujourd’hui les petites attentions. Nous avons un sympathique vigile rien que pour nous, ça fait du bien de se sentir pouponné comme ça. Il est 21h, un envoyé spécial de la direction générale vient vérifier que nous ne manquons de rien. Il est bien sympathique, tant mieux parce qu’il a l’air parti pour rester un moment avec sa manie d’allumer tous les ordinateurs du local un par un pour vérifier qu’on a rien abimé. Finalement il ne trouvera rien à redire, sauf qu’on a pompé un peu de jus pour recharger les téléphones. Verboten !
Décidément bien déterminés à ne pas nous laisser seuls (on est un papa poule ou on ne l’est pas), le Monsieur multiplie les propositions, il veut nous faire rencontrer les huissiers, pourquoi pas après tout. A 22h c’est toujours un plaisir. Cet homme charmant veut apprendre à nous connaître, nous qui ne sommes pas de la boîte. On répond aimablement à ses questions.
« – Vous êtes tous de la CGT ? Il n’y a pas FO ?
– Ah non désolé, y a que la Conf’ »
On devine la petite larme au coin de l’œil. Promis la prochaine fois on fera l’unité syndicale ! S’il n’y a que ça pour faire plaisir…
Monsieur est bien intéressé par la CGT, il veut même prendre plusieurs cartes, les nôtres. Sûrement pour avoir nos petits noms, mais t’inquiète pas, on reste en contact.
On reviendra jeudi après la manif contre la sélection à l’Université. Selon toutes vraisemblances les grévistes seront toujours là. Ces luttes pour la régularisation sont toujours longues, entre les aller-retours de l’Inspection du travail, les louvoiements du patronat et les montagnes administratives.
Au 57, boulevard de Strasbourg la grève avait duré 10 mois, la tour du MIN de Rungis avait été occupée trois semaines. Ici, on se prépare à cette guerre de tranchées. On prévoit déjà le coup suivant, on envisage un appel pour rassembler des sacs de couchage.
Au-delà de l’avenir de la centaine de travailleurs sans-papiers en grève, cette mobilisation est l’occasion de dire toute l’opposition que soulève la réforme de la régularisation proposée par Macron.
La loi permettait jusqu’ici de prendre en compte les fiches de paie des travailleurs sans papiers dans les dossiers, même si celles-ci ont été établies sous une fausse identité. Le gouvernement, au mépris des réalités de l’exploitation quotidienne de ces salariés, veut revenir dessus. Décidément, la lutte n’est pas finie.
7 – Boulogne-sur-Mer Les ambulanciers maritimes poursuivent leur mouvement de grève ce mercredi
Source : La Voix du Nord
Une partie des salariés de l’entreprise sont en grève ce mardi. Ils demandent une amélioration de leurs conditions de travail et une revalorisation salariale.
8 – Haute-Garonne : plusieurs centaines d’enseignants en grève pour réclamer plus de postes
Source : La Dépêche du Midi
Près de trois cents enseignants ont répondu présent, ce mardi, à l’appel à la grève lancé par l’intersyndicale départementale – SNUipp-FSU, Snudi-FO, CGT Educ’action et Sud éducation.
Les manifestants se sont rassemblés sur le parvis de la préfecture de Région en début d’après-midi. C’est en effet au 1, rue Saint-Anne que se tient normalement le traditionnel conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN), composé d’une trentaine de membres (élus, enseignants, syndicats, associations de parents d’élèves).
L’instance, qui siège trois fois par an, faute d’avoir réuni le quorum, ne s’est pas tenue et est reportée. Le mot d’ordre des syndicats enseignants, de la FCPE et de nombreux grévistes était « de ne pas siéger ».
- « Les voyants sont au rouge »
En clair, une réponse au nombre de postes attribués par l’académie de Toulouse à la Haute-Garonne (130), « pas suffisante » selon les syndicats dans un département. « Les voyants sont au rouge pour la rentrée 2018 », craint un professeur : près de 1 500 élèves supplémentaires attendus dans le premier degré majoritairement dans les écoles toulousaines (maternelles et élémentaires).
Et « c’est sans compter le dédoublement des classes de CP et CE1 des réseaux d’éducation prioritaire (REP) », mesure phare du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, relèvent les syndicats.
- « L’école Mermoz explose », « Michou ça va faire boum »
Dehors, sur de nombreuses banderoles, les enseignants affichent leur colère. Ils dénoncent surtout le manque de moyens et annoncent en silence des scénarios catastrophe : « l’école Mermoz explose », « Michou ça va faire boum », « projet Lapujade, 28 classes + 700 élèves, mascarade ». Plus loin, on lit aussi : « A Borderouge on voit rouge », « A Niboul, il y a de la houle », « Jean Zay va exploser » ou « des moyens pour Toulouse nord ».
De nombreuses écoles, qui ne sont pas dans l’éducation prioritaire et sont donc exemptes de moyens adéquats, sont au bord de la crise de nerfs. « Avec des effectifs de 27 à 30 élèves, dont beaucoup sont en grande difficulté, c’est de plus en plus dur à gérer, avec de l’illettrisme, de la violence », confie Claude Touchefeu, conseillère municipale de l’opposition à Toulouse et enseignante à Cugnaux au titre de « Plus de maîtres que de classes », le dispositif « Peillon » dans le viseur du ministre de l’Education nationale.
- Rencontre avec les parents le 13 mars
L’intersyndicale enseignante, qui organisera une « Nuit des écoles », le 13 mars, « pour rencontrer et parler avec les parents de la politique de Jean-Michel Blanquer », constate une dichotomie entre la croissance démographique dans les écoles de la Haute-Garonne et le nombre de postes ouverts au concours de professeur des écoles pour cette année : 237 postes contre 428 en 2017.
- Moins de postes au concours
L’intersyndicale enseignante, qui organisera une «Nuit des écoles», le 13 mars, «pour rencontrer et parler avec les parents de la politique de Jean-Michel Blanquer», constate une dichotomie entre la croissance démographique dans les écoles de la Haute-Garonne – près de 1 500 élèves supplémentaires attendus à la rentrée 2018 dont la grande majorité à Toulouse – et le nombre de postes ouverts au concours de professeur des écoles cette année. L’académie de Toulouse, selon les chiffres officiels du ministère de l’Education nationale, ouvre 237 postes contre 428 en 2017.
9 – Grève des enseignants du collège Gassendi à Digne-les-Bains
Source : France info
Alors que une réunion de concertation sur la carte scolaire pour la rentrée 2018 avait lieu ce mardi en préfecture à Digne-les-Bains avec le directeur des services départementaux de l’éducation nationale, Eric Lavis et le préfet, les enseignants du collège Gassendi de Digne-les-Bains ont observé une journée de grève.
- 30 élèves par classe contre 25 actuellement
Ils dénoncent les sureffectifs dans les classes de 5e, 4e et 3e. Le nombre d’élèves passeraient, selon eux, de 29 à 30 élèves à la rentrée de septembre 2018, contre 25 en moyenne actuellement. La réunion organisée en préfecture cet après-midi vise à ajuster les heures allouées dans le cadre de la nouvelle carte scolaire et le directeur des services départementaux de l’éducation nationale n’a pu être joint.
10 – Grève dans les hopitaux publics de Lyon : les personnels parlent de maltraitance sur les patients
Source : franceinfo
Le mouvement de grève, lancé à l’initiative des personnels, exprime un ras-le-bol.
Face à une hausse incessante de leur activité, ils estiment que les moyens, humains et matériels, ne sont plus à la hauteur. Ils réclament en urgence une hausse du nombre de brancardiers afin d’assurer un service normal sept jours sur sept. Ils expliquent, chiffres à l’appui, que le manque de brancardiers détourne, régulièrement, les aides-soignants et les infirmiers de leur tâche principale. Ainsi, la nuit et le week-end, les aide-soignants des urgences, contraints d’assurer les missions des brancardiers, laisseraient les infirmiers seuls dans le service. Les soins de base (nursing, accompagner les patients aux toilettes, repas, etc…) ne seraient plus (ou mal) effectués.
Après avoir déclenché leur grève et manifesté devant le siège des Hospices civils de Lyon, les personnels ont obtenu une rencontre avec la direction le 8 février dernier. Cette dernière nous a également indiqué avoir entendu les demandes et préparer des réponses concrètes. Ajoutant au passage que les futurs travaux de modernisation (planifiés dans les années à venir) permettraient rapidement d’y voir plus clair. A l’issue de ces rencontres, les grévistes insatisfaits ont annoncé leur décision de poursuivre – à l’unanimité- leur mouvement
Lors de leur assemblée générale, à laquelle nous avons pu assister en partie, se sont exprimés plusieurs représentants de divers services, ayant choisi de se joindre au mouvement. Parmi eux, le Service des transports internes de patients a témoigné de son inquiétude face aux méthodes de travail quotidienne. En particulier, selon ces témoins, existerait au sein de ce service une « mise en compétition au kilomètre parcouru« . En clair, les meilleurs éléments sont ceux qui ont parcouru le plus de distance au sein de l’hôpital, qui compte 3 kilomètres de couloirs. 350 transports sont ainsi effectués chaque jour en moyenne… Mais aussi un logiciel de gestion des patients devenu obsolète, des lits de 200 kilos à transférer seul, des « contractuels » en attente de stage depuis parfois 5 ans…
Les autres établissements publics lyonnais ne sont pas en reste. En particulier, une partie des personnels de Lyon Sud a tenu à exprimer sa solidarité avec ce mouvement, alors qu’elle est en grève, elle-même, depuis mi-janvier. L’un des infirmiers présent a parlé avec beaucoup de sincérité de la dégradation de ses conditions de travail, la recherche -selon lui- d’une constante hausse de la rentabilité… Il n’a pas hésité à parler de maltraitance involontaire sur les patients et de mise en danger des personnels eux-mêmes.
L’ensemble des participants à cette réunion espère sensibiliser au-delà de leurs établissements respectifs. Dans cette optique, une lettre ouverte devrait être adressée au Président de la République et aux élus.
11 – grèves. le grand retour des travailleurs sans papiers ! 12 février 2018. Près de dix
Grèves. le grand retour des travailleurs sans papiers !
12 février 2018. Près de dix ans après la première grande vague de grèves du printemps 2008, quelque 115 travailleurs sans papiers, soutenus par la CGT, ont planté six piquets de grève en Île-de-France. Là où ils bossent : Defi Technology (intérim bâtiment, à Paris), Sepur (collecte d’ordures ménagères à Wissous, 91), Chronopost (distribution de colis ex- press, Chilly-Mazarin, 94), GLS (lo- gistique transport à Roissy, 95), Even-Thai (plats cuisinés, Chevilly- Larue, 94), STLG (recyclage de déchets, La Queue-en-Brie, 94). Venus d’Afrique subsaharienne, en France
depuis des années, ils y font les sales boulots, au cœur même du système économique, souvent dans des grosses boîtes qui les embauchent via des sociétés d’intérim. Ils réclament leur dû : les papiers, sésame pour des conditions de travail dignes. Depuis les premières luttes de 2006, puis grâce aux grands mouvements de 2008 et 2009-2010, ils ont arraché et fait consigner dans plusieurs textes la reconnaissance d’un processus de régularisation par le travail. Avec des hauts et des bas, de nécessaires rappels à l’ordre par la grève, et maintes lourdeurs au niveau des préfectures, il a permis à des dizaines de milliers de travailleurs d’obtenir leurs papiers. Mais avec l’arrivée de l’équipe
Macron, tout s’est durci. Le gouvernement entend faire le tri entre de « bons » migrants quelques réfugiés politiques à qui l’on accorderait l’asile et les « mauvais » migrants économiques clandestins à expulser ! Pire, l’article 16 du projet de loi asile et immigration, présenté en Conseil des ministres ce 21 février, prévoit cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende à qui utilise les papiers d’un ami, d’un frère ou autre pour se faire embaucher et travailler pratique courante et connue de tous les employeurs. Le gouvernement veut pourrir la vie des travailleurs sans pa- piers. Avec la CGT, ces derniers n’ont pas l’intention de se laisser faire !