Autrefois reconnue dans le monde entier pour la qualité, la sécurité et l’efficacité de son réseau et de ses agents, la SNCF (nationalisée en 1937 dans la foulée du Front Populaire après de nombreuses luttes des cheminots mais aussi à la suite de graves accidents occasionnés par les compagnies privées) a été depuis des années affaiblie, divisée, ouverte à la concurrence« libre et non faussée » sous les coups conjugués de l’UNION EUROPÉENNE et des gouvernements français au travers des différents « paquets ferroviaires » dictés par Bruxelles contre l’intérêt du public pour ouvrir la voie à la privatisation totale.
Les cheminots et leurs syndicats de lutte, surtout la CGT, ont été systématiquement dénigrés et traités de preneurs d’otages dès lors qu’ils luttaient pour leurs droits et ceux des usagers du rail en s’opposant aux contre-réformes, aux suppressions de postes, aux fermetures de lignes et de gares, à la mise en cause de leur statut garant de la sécurité.
En application directe de la volonté européenne de libéralisation du ferroviaire et de l’ouverture à la concurrence du transport voyageurs, le dernier rapport de JC Spinetta (ancien patron de grosses boîtes privées telles Air France KLM) avec ses 40 propositions pour réformer la SNCF, ne nous surprend pas!
Le PRCF dénonce, depuis bien longtemps, cette politique de casse des services publics dictée par l’UE au service du capitalisme financier. Depuis 1992 et le traité de Maastricht, les directives européennes (« paquets ferroviaires »), n’ont eu de cesse de pilonner la SNCF pour la désosser et casser son unité.
Le nouveau secrétaire général de la CGT des cheminots dit : « je ne serai pas celui qui enterrera le statut des cheminots » ! Or, les oligarques de la finance de l’UE veulent tout privatiser et comptent sur Macron pour cela ! Comment fera-t-il, ce nouveau « patron » des cheminots CGT, pour endiguer le « laisser-faire » de ses prédécesseurs (Thibault, Le Paon, Le Duigou etc…) qui ne se sont jamais attaqué à l’UE et à son appendice syndical, la Confédération Européenne des Syndicats ?
- Lepaon, ex-secrétaire général de la CGT, avait même été le rapporteur d’un avis positif pour l’ouverture à la concurrence des services ferroviaires régionaux de voyageurs ! La SNCF est désormais divisée en 5 branches principales en France avec 1300 filiales dans le monde ! Et pendant ce temps l’entreprise prospère avec sa filiale Géodis, 2éme transporteur sur route (bravo l’écologie !) en Europe et Keodis. La SNCF est devenue une véritable holding avec à sa tête des énarques, non cheminots, dont G. Pepy, serviteur des politiciens de tout poil. Il a été reconduit dans ses fonctions par Hollande pour terminer sa mission de liquidation du service public du transport ferroviaire avec Macron !
- L’ouverture à la concurrence entre métropoles est la mise à mort du statut des cheminots actifs et retraités. Sans l’intervention forte des citoyens et administrés locaux, des usagers, le sauvetage du transport public ferroviaire, qui est le seul à présenter des normes intrinsèques pour la sécurité pour tous, voyageurs et marchandises, pour l’environnement, aura pour conséquences de voir à très court terme cette entreprise livrée aux requins de la finance, sans aucun respect des normes sécuritaires précitées tout en faisant payer les collectivités donc les populations.
Plus que jamais il faut se mobiliser contre la casse de ce fleuron de la Nation !
Tous dans l’action en mars avec les vrais défenseurs de la SNCF !
Jacky Omer – syndicaliste cheminot – PRCF 13