FACE À MACRON-Thatcher et à l’UE du capital, rompons les discussions bidon avec ce gouvernement de brutes !
Tous sur le pont MAINTENANT pour bâtir le tous ensemble/en même temps jusqu’à la victoire finale !
Par Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, Jo Hernandez et José Minard, pour la Commission luttes du PRCF
Coup de grâce contre la France des travailleurs et du CNR ?
En toile de fond, le dépeçage final du produire en France industriel (Alstom, Airbus, STX, PSA…) et agricole (accord UE/CETA, accord UE/Mercosur en attendant le retour du TAFTA…), la compression du pouvoir d’achat populaire indispensable pour rembourser les usuriers de la finance et maintenir la mortifère zone euromark, mais aussi d’énormes contre-réformes visant l’Education nationale, l’Université, la Fonction publique, EDF (privatisation des barrages hydroélectriques), l’Hôpital, les retraites, les indemnités chômage, etc. Il est temps d’ouvrir les yeux : Macron, que de mauvais conseillers du mouvement populaire ont présenté comme un rempart à la fascisation, est un ennemi déterminé du monde du travail, de la France indépendante, une et indivisible (« gouvernement européen », « défense européenne » asservie à l’OTAN, promotion éhontée du tout-anglais managérial, casse des communes et des départements), et même de la démocratie (banalisation de l’état d’urgence, flicage sans précédent d’internet, pratiques scandaleuses contre les migrants, contournement permanent du débat parlementaire par les ordonnances, etc.).
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Macron illégitime pour briser les acquis populaires !
Et qu’on ne vienne pas dire, comme le fait la gauche établie, que « Macron est légitime puisqu’il a été élu » (sic). Malgré l’indécente mobilisation des médias au service des financiers, l’ex-« trader » de Rothschild n’a obtenu que 16% des inscrits au 1er tour de la présidentielle ; il fut élu au 2ème tour par défaut et non par adhésion à son programme ; enfin, 56% des Français se sont abstenus au second tour des législatives. Souvenons-nous surtout que la démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple : l’autocrate qui parade de Chambord à Davos en passant par le château de Versailles ne remplit aucun de ces critères !
Le vrai but de la guerre-éclair engagée par Macron contre les cheminots : mater tout le peuple travailleur !
Par-delà l’attaque contre la SNCF, le but de Macron et de ses bons amis Gattaz et Juppé (coucou le revoilà !) est de mater l’ensemble de la classe ouvrière et du monde du travail : en effet si les cheminots, la partie la mieux organisée du prolétariat français, sont écrasés, il n’y aura plus aucune limite pour le trio MEDEF / UE d’Angela Merkel / Macron pour humilier sans fin la France des travailleurs, de 1789, de la Commune, du Front populaire et du CNR. Assez de jalousies inter-catégorielles, public et privé, cheminots et enseignants, étudiants et lycéens, salariés et travailleurs indépendants de la ville et de la campagne, chômeurs et retraités, nous sommes tous des travailleurs, pensionnés, en activité, privés d’emploi ou en formation et nous n’avons qu’un ennemi, le grand capital et son UE !
« En marche » vers… une contre-attaque populaire rapide et offensive !
C’est pourquoi, en cette année 2018 qui est à la fois l’anniversaire de la Révolution de février 1848 et de la grande grève de Mai-Juin 1968, les militants franchement communistes du PRCF, dont beaucoup sont aussi des syndicalistes, appellent à un sursaut général de la jeunesse populaire et des travailleurs.
Comme des centaines de milliers de travailleurs, nous disons aux directions syndicales confédérales et fédérales : BOYCOTTEZ LES NÉGOCIATIONS BIDON DE MACRON, y compris le faux « dialogue social » sur les contre-réformes de la Fonction publique, de l’hôpital, de la formation, etc. Retrait total de toutes les contre-réformes, y compris de la loi El Khomri et des ordonnances travail de l’automne !
Exigeons des représentants syndicaux nationaux qu’ils prennent enfin leurs responsabilités. Non à de nouvelles « journées d’action » dispersées et sans objectif clair ! Repoussons avec mépris ceux qui vont de nouveau nous dire, parce qu’ils refusent de la construire, que « la grève générale ne se décrète pas ». Sans attendre les consignes d’en haut, exigeons d’aller au plus tôt vers la grève générale inter-pro démocratiquement reconductible jusqu’à la victoire finale ! Et ne craignons pas d’avancer chemin faisant toutes les revendications étouffées depuis des décennies (statuts, salaires, droits sociaux, services publics, logement social, etc.) de manière à passer de la défensive à la contre-offensive de classe !
On ne réforme pas la dictature européenne, on la combat et on l’abat !
Enfin, rejetons le mensonge des directions euro-formatées qui pérorent sur l’« Europe sociale » alors que l’UE affiche sa nature hyper-capitaliste, dictatoriale et férocement antisyndicale (interdiction de la grève en Grèce à la demande de l’UE !), voire fascisante (à partir de combien de néonazis figurant dans des gouvernements européens, à partir de combien de PC interdits en Europe, à partir de combien d’augmentation du budget de guerre de l’UE/OTAN, certains comprendront-ils la nature inamendable de la « construction » européenne ?) ! Au contraire, faisons converger la résistance sociale avec la perspective potentiellement majoritaire du Frexit progressiste, de la rupture de la France avec l’euro/UE/OTAN, de la nationalisation démocratique des secteurs clés de l’économie, sans crainte de dire m…. aux eurocrates – y compris à ceux de la « Confédération européenne des syndicats », sans crainte non plus de reparler du socialisme pour la France !
Un pour tous, tous pour un ! Par l’unité de combat du mouvement populaire, dégageons les projets de l’UE, de Macron-MEDEF, et tous ceux qui les servent !
Le PRCF appelle les communistes et tous les militants du progrès social à préparer offensivement le grand affrontement de classes qui vient. A Macron-MEDEF et à l’UE, qui portent un projet d’esclavage généralisé, répliquons par l’appel que lançaient Jacques Duclos et Maurice Thorez en 1940 au nom du PCF clandestin : « jamais, non jamais, le peuple de France ne sera un peuple d’esclaves ».