Après avoir dépecé de ses garanties le Code du travail, Macron lance une offensive générale contre la Nation au travers de la remise en cause des services publics, de la fonction publique, des statuts et des droits sociaux. En attendant de détruire les bases d’indemnisation des chômeurs et de passer à la mise à mort des retraites par répartition….
Le Premier ministre Édouard Philippe cible sa communication, avec l’aide des médias soumis, sur la question du statut des personnels, soi-disant les privilégiés, en espérant ainsi diviser les Français pour cacher la finalité de sa politique à savoir :
– casser les services publics issus des grandes luttes de 1936,45 et 68,
– laisser place aux sociétés privées.
Macron, son gouvernement et de nombreux députés agissent sous la dictature de l’Union européenne et ceci dans le cadre de la concurrence libre et non faussée, mise en place par le traité de Lisbonne, qui avait été rejeté par une majorité de Français lors du référendum de 2005.
À l’heure où sont écrites ces quelques lignes, nous ne connaissons pas encore l’ampleur du mouvement du 22 mars. Mais, d’ores et déjà il est de fait que le mécontentement et fort et grand !
Bien que la direction SNCF ait tout fait pour que la manif de Paris soit moindre, il n’en reste pas moins que la mobilisation, à la SNCF, à EDF, dans les Hôpitaux publics, dans les EHPAD, les territoriaux, les étudiants, les retraités … ainsi que dans l’enseignement est sans appel !
La crainte du tous ensemble en même temps de nos adversaires de classe dont l’UE est bien là !
Pour montrer à Macron, à son gouvernement et à ceux qui cautionnent cette politique, que les Français en ont assez de ces mesures anti démocratiques qui accroissent les inégalités et l’accaparement des richesses par une poignée de milliardaires au détriment d’une grande majorité, renforçons le mouvement et agissons aux cotés des cheminots car il s’agit aussi de notre avenir !
Le 22 mars a été un temps fort.
Il doit servir de tremplin à la poursuite de la mobilisation générale, de l’action dans la durée, jusqu’à la défaite de cette politique de casse des services publics et de la Nation !
Le PRCF sera aux cotés de celles et ceux qui luttent et mettra tout en œuvre pour mobiliser et informer la population qu’une autre politique est possible avec notre proposition des quatre sorties : de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du capitalisme sans hésiter à mettre en cause la légitimité démocratique de ce président et de cette « majorité » LREM dont la politique est largement minoritaire dans le pays.
La commission luttes du PRCF
Les grèves en cours :
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des avocats de plusieurs villes françaises depuis le 19 mars 2018
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illimitée des facteurs de la Mayenne depuis le 15 mars 2018
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illimitée des éboueurs de Lille depuis le 15 mars 2018
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illimitée des facteurs de Gironde dès le 12 mars 2018
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des facteurs du Calvados dès le 12 mars 2018
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illimitée à La Poste dans l’Hérault depuis le 9 mars 2018
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dans l’enseignement supérieur du 14 février au 22 mars 2018
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illimité des facteurs de Rennes depuis le 9 janvier 2018
Les grèves à venir :
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nationale des fonctionnaires le 22 mars 2018
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nationale des cheminots SNCF le 22 mars 2018
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nationale de la compagnie aérienne Hop les 22 et 23 mars 2018
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à la RATP (transport en Île-de-France) le 22 mars 2018
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nationale chez Air France le 23 mars 2018
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nationale chez Air France le 30 mars 2018
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nationale chez Carrefour le 31 mars 2018
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nationale à la SNCF du 3 avril au 28 juin 2018
Revue de presse des luttes :
Luttes gagnantes.
a – fin de la grève des urgences de l’hôpital St André (33) !
Source : CGT
Les personnels des Urgences après 62 jours de grève acharnée ont vu leurs revendications acceptées par la Direction du CHU de Bordeaux.
Les voici :
§ L’arrêt de l’alternance jour/nuit, imposée depuis 8 ans grâce à l’embauche spécifique de 5 infirmiers sur des postes spécifiques de nuit. Ils ont obtenu une équipe fixe de jour et de nuit leur permettant d’être en nombre suffisant pour faire leur travail
§ Le maintien de l’effectif de jour dont les contractuels.
§ L’ouverture d’un concours augmenté de postes pour les infirmier( e )s .
§ Le remplacement des congés maladies.
§ Le maintien de l’effectif actuel tant qu’une vraie stabilité de planning comprenant les futurs départs ne sera pas en place
§ Le tutorat des nouveaux professionnels.
§ Le rétablissement de la prime de nuit pour tous les agents CDD et CDI de l’ensemble du CHU
§ aucune sanction ne sera acceptée à l’encontre des grévistes qui se sont mis en lutte.
§ La solidarité du service (médical et paramédical) a mené une lutte gagnante même si ça a été dur et long.
L’ensemble de l’équipe a tenu bon contre une direction qui ne voulait rien lâcher.
Malgré ces engagements, nous continuons à rester vigilants dans les suites de ce dossier
Nous sommes tous fiers que ce soit notre lutte de Saint André qui ait gagné !
Nous n’accepterons pas que notre hôpital public soit traité comme une entreprise.
b – la lutte a payé à l’EHPAD du Val de Bièvre (94)
Après 4 jours de grève et de blocages des 3 établissements, la direction des EHPAD Val de Bièvre accepte d’ouvrir des négociations avec les représentant-e-s des salarié-e-s.
Elles ont débouché sur la signature d’un protocole de fin de conflit qui prévoit notamment le renforcement des effectifs, le paiement intégral des jours de grève, l’abandon des sanctions à l’égard des élu-e-s, la mise en place d’un calendrier pour traiter les autres sujets à l’origine du conflit (effectif, précarité, qualifications et organisation du temps de travail).
c – Lutte gagnante après une semaine de grève sur le site de collecte de déchets Ourry à Noisy-le-Sec (93)
Source : CGT
Les salariés du site de collecte de déchets Ourry ont repris le travail le 13 mars dernier, après une semaine de grève. Malgré les tentatives de la direction pour casser la mobilisation, les salariés ont fini par obtenir :
§ une augmentation de salaire à effet rétroactif au 1er janvier,
§ le calcul de leur prime d’ancienneté sur les salaires réels,
§ l’augmentation de la participation de l’entreprise à la prime de vacances,
§ la mise en place d’un groupe de travail sur la sécurité des sites avec le CHSCT
Premier conflit social de cette ampleur dans l’entreprise, les salariés et la CGT peuvent être fiers de leur victoire.
Grèves et manifestations
1 – les hydrauliciens bien détermines à défendre leurs concessions !
Source : CGT
A l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, CFE et CFDT, plus de 500 hydrauliciens, venus en bus depuis l’ensemble de tout le territoire, s’étaient donné rendez-vous au Parlement européen de Strasbourg pour s’opposer à la mise en concurrence des concessions hydro-électriques
Ce 13 mars restera dans l’histoire avec une mobilisation très forte de l’ensemble des
hydrauliciennes et hydrauliciens, que se soit au rassemblement strasbourgeois avec des agents d’EDF, de la SHEM et de la CNR, ou partout sur le territoire avec des reprises en main de l’outil de travail portées par la FNME CGT. Cela a permis d’avoir un impact significatif auprès des députés français et européens, d’être reçu par différents parlementaires et par le groupe Gauche Unitaire Européenne qui va porter une motion signée par ses 51 eurodéputés.
Cette lutte va permettre de réactiver le débat au Parlement européen. D’autre part, l’impact
médiatique a été sans précèdent, même s’il ne reflète pas toujours notre message.
En parallèle de ce déplacement, un fort taux de gréviste à la production hydraulique ( plus de 70% à EDF SA ), et des dizaines de piquets de grève se sont constitués dans les installations, coupant
la production d’électricité à hauteur de 2500 MW.
La forte médiatisation de cet événement et des enjeux à venir pour les usages de l’eau et l’hydro-
électricité montrent l’attachement de la population à leurs barrages.
2 – Grèves à Air France : le bras de fer continue sur les salaires
Source : Challenges
Le bras de fer continue à Air France : deux nouvelles journées de grèves sont prévues les vendredis 23 et 30 mars, pour exiger de nouveau une augmentation générale des salaires de 6% même si la direction dit ne pas pouvoir «aller plus loin».
3 – Lille métropole : les salariés d’Esterra en grève, vos poubelles ne seront peut-être pas ramassées
Source : franceInfo Haut de France
« C’est un ras-le-bol complet« , souffle Yves Delannoy, délégué CGT Esterra. Les salariés d’Esterra poursuivent leur mouvement de grève, initié jeudi pour une durée illimitée. Sur le dépôt de Roncq, 70% des employés étaient en grève, ce lundi matin, d’après la CGT.
Les racines de la mobilisation sont à chercher lorsque Esterra intègre le groupe Véolia, multinationale française dont le siège est situé à Paris. « Depuis ce temps, on n’arrive plus à discuter avec la direction. Avant, c’était une entreprise paternaliste, certes, mais au moins on avait un patron à qui parler et qui prenait des décisions rapidement. Maintenant tout est centralisé et tout nous échappe« , indique Yves Delannoy.
Parmi les difficultés rencontrées par les employés d’Esterra, des problèmes de paye. « La paye est centralisée à Paris. Et tous les mois, on a des collègues qui ont des erreurs de paye, notamment pour les heures supplémentaires. »
Le délégué regrette également le manque de dispositions prises par la direction pour permettre aux employés de travailler correctement lors d’épisodes climatiques extrêmes. « Lorsqu’il fait très froid comme en ce moment, ou au contraire lorsqu’il fait très chaud, les collègues viennent travailler, qu’il neige, qu’il gèle… Mais rien n’est fait pour organiser le travail dans de bonnes conditions« , poursuit Yves Delannoy.
Reste enfin la question du matériel, neuf, mais parfois inadapté. Le délégué prend l’exemple des fameux camions de ramassage; certains ont une cabine basse, ce qui permet au conducteur de descendre et remonter dans le véhicule à chaque point de collecte, rapidement. Mais d’autres ressemblent davantage à des camions de routiers, avec trois marches pour accéder à la cabine. « Ça leur bousille les genoux. Oui, on a des collègues qui sont de jeunes sportifs. Mais on a aussi des salariés plus anciens qui en souffrent… »
Esterra compte près de 1000 employés. Une rencontre a été organisée entre les délégués du personnel et la direction la semaine dernière, sans parvenir à trouver un accord. En raison de ce mouvement de grève, les poubelles pourraient ne pas être ramassées cette semaine.
4 – Bourges : les urgences du centre hospitalier en grève
Source : francebleu
La CGT appelle à la grève ce mardi aux urgences de l’hôpital de Bourges et dans les services, en solidarité. On vous en parlait la semaine dernière, le centre Hospitalier, depuis plusieurs semaines peine à accueillir les patients qui se présentent aux urgences.
La CGT estime qu’au moins 60 lits ont été fermés à l’hôpital de Bourges l’année dernière. Cela expliquerait en partie cet engorgement… Certaines infirmières sont au bord de l’épuisement et ne pensent plus qu’à une chose : quitter les urgences, comme en témoigne cette soignante qui souhaite rester anonyme : » Il faut que je j’arrête, que je m’en aille. J’ai l’impression de travailler comme une automate, d’être une machine. On ne fait plus les choses correctement et on en vient à se dégoutter soi-même de notre propre travail. Combien de fois, ça m’est arrivé de rappeler mes collègues pour m’assurer de n’avoir rien oublié avant de partir, d’avoir bien fait les choses pour éviter une erreur qui pourrait être fatale. Tout simplement parce que je l’ai fait trop vite. Ca me réveille la nuit. On en arrive vraiment à un point de non retour. J’ai pris rendez-vous avec la médecine du travail pour exposer ce que je ressens, toute ma fatigue. J’arrive le matin en me demandant combien de personnes attendront sur des brancards alors qu’avant j’avais la pêche en me disant chouette, on va sauver des vies ! »
Cette grève est le moyen de dernier recours pour alerter sur une situation de plus en plus difficile. Certains personnels sont au bout du rouleau : « Trois collègues viennent de quitter le service et il y en a encore trois qui doivent partir. Et ils ne sont pas remplacés. Personne ne veut venir travailler dans ces conditions. Et les sorties d’école n’arriveront pas avant fin juillet. On ne tiendra jamais comme ça ! » De plus en plus de fiches d’événement indésirable remontent à l’agence régionale de santé. Un doux euphémisme pour évoquer les situations jugées extrêmes par le personnel des urgences. Armelle Paris est secrétaire du syndicat CGT du centre hospitalier de Bourges : « Comme ce grand-père de 91 ans, resté deux jours sur un brancard. Aucune intimité pour évoquer l’état de santé des patients. Et je ne vous raconte pas quand on doit mettre le bassin. C’est intolérable ! » La direction a recours aux heures supplémentaires, les soignants sont régulièrement rappelés sur leurs repos. Pour Isabelle Bertrand, de la CGT, ça ne peut plus continuer comme ça : » On encourage les équipes des urgences à aller à la médecine du travail. Certains ne dorment plus la nuit ou s’alimentent mal. Dans d’autres établissements, certains en sont arrivés à des extrémités qu’on souhaite éviter ici à Bourges. » Le personnel gréviste se rassemblera dans le hall à 9H30. La direction a promis que 30 lits seraient ouverts avant l’été pour désengorger le service des urgences.
5 – À Rennes, 350.000 lettres «en attente» en raison d’une grève d’une vingtaine de facteurs
Source : Le Figaro
Une grève suivie depuis le 9 janvier par une vingtaine de facteurs perturbe la distribution du courrier à Rennes. Selon La Poste, 350.000 lettres sont actuellement «en attente».
Mieux vaut ne pas attendre de courrier en ce moment à Rennes…Depuis le 9 janvier – suite à un mouvement lancé à l’appel de Sud PTT et de la CGT – une vingtaine de facteurs sont en grève, notamment au centre de Rennes Crimée. Une solidarité syndicale s’est même organisée, localement et dans toute la France, pour leur payer leurs salaires, comme le rapporte Ouest France .
Cette grève entraîne de fortes perturbations dans la distribution du courrier dans la ville: 350.000 lettres sont actuellement «en attente», selon La Poste, soit deux jours entiers d’activité. «Les grévistes ont également bloqué le centre de Rennes Colombier pendant plusieurs jours et les facteurs non grévistes n’ont pas pu distribuer le courrier», explique aussi la Poste. Avant de poursuivre: «Les courriers en attente vont être distribués au fil des jours». Sur Twitter, certains habitants s’agacent de cette situation tandis que d’autres soutiennent les grévistes.
En attendant, la Poste a mis en place un service téléphonique pour répondre au public. Pour les courriers recommandés et urgents, deux numéros de téléphone sont ouverts aux usagers: le 3634 pour les entreprises et les professionnels, et le 3631 pour les particuliers. «Tout est mis en œuvre pour répondre au plus vite aux demandes des usagers», assure le groupe, qui a aussi mis en place «un centre de tri supplétif» à Noyal-sur-Vilaine, pour tenter de faire diminuer le stock de courrier en attente, comme l’indique Ouest-France
Tension concernant la «pause repas»
Le conflit porte sur la réorganisation des horaires de travail. «Tous les deux ans, nous réorganisons chacun de nos centres de distribution du courrier», explique la direction de La Poste au Figaro. Le groupe évoque une «tendance nationale de baisse du volume du courrier distribué», aux alentours de 6% chaque année, et la mécanisation du tri du courrier. «En conséquence, nous calibrons l’organisation du travail», poursuit la direction, qui évoque le développement de nouvelles missions qui incombent aux facteurs: service «Veillez sur mes parents», portage de médicaments et de repas, etc.
Parallèlement à ces nouvelles missions, la direction souhaite mettre en œuvre une pause obligatoire de 45 minutes le midi. C’est précisément cette pause qui pose problème car elle oblige les facteurs à terminer leur journée plus tard (vers 15h30 au lieu de 14h, selon le groupe). «Ce dispositif national existe déjà depuis 2014 et, en Bretagne, plus d’un tiers des tournées des facteurs intègre cette configuration avec la pause repas», explique la direction. Mais au centre de Rennes Crimée, certains ne l’entendent visiblement pas de cette oreille et réclament le retrait du dispositif malgré «plusieurs propositions», selon la direction.
Interrogés par Ouest-France , certains postiers invoquent d’autres raisons. «La Poste met toujours en avant la baisse du volume de courrier à traiter pour justifier ces changements. C’est vrai pour le courrier entre particuliers. En revanche, les gens reçoivent toujours dans leur boîte aux lettres des factures, des résultats d’examens de santé, des courriers de l’administration… C’est notre mission de service public», explique l’un d’eux. Reste que même les factures commencent à être nombreuses à être dématérialisées…
6 – Hôpital du Mans : une grève annoncée ce mardi à l’imagerie
Source : Ouest France
Au centre hospitalier du Mans, des personnels de l’imagerie seront en grève ce mardi. Un mouvement faisant suite à celui de leurs collègues du bloc opératoire, ce lundi, qui dénoncent eux aussi la dégradation de leurs conditions de travail.
La CGT indique que demain, mardi, des personnels du pôle imagerie de l’hôpital seront en grève. Un mouvement qui fait suite à celui des aides-soignants du bloc opératoire du Fontenoy, ce lundi.
Motif de la grève, selon la CGT, les agents se voient » imposer une nouvelle organisation qui va encore une fois impacter leurs conditions de travail déjà difficiles. Dans cette organisation, les agents seront amenés à travailler sur un autre bloc opératoire (Pôle femme mère enfant) d’abord la nuit puis d’ici à septembre les week-ends. «
La CGT souhaite rappeler que l’équipe aide-soignante » souffre déjà d’insuffisance d’effectifs, et que 1 600 heures vacances et d’heures supplémentaires n’ont pas été récupérées. »
S’agissant de l’imagerie, le syndicat dénonce une nouvelle organisation qui débute en avril. Il s’agit, selon la CGT, de gérer l’augmentation de l’activité du scanner, et d’augmenter les effectifs. « À ce jour le recrutement des agents n’est pas fait. Les conditions de travail des manipulateurs en radiologie sont déjà très difficiles. »
7 – A l’université Jean-Jaurès, le mouvement déborde la cause étudiante
Source : LCI
L’université Jean Jaurès a vécu sa deuxième journée de blocus. Selon le président Jean-Michel Minovez, « la moitié des salles de cours étaient ouvertes » et le mouvement s’est déroulé dans un « climat assez apaisé ».
Contrairement aux évènements qui se sont déroulés durant deux heures dans la nuit de lundi à mardi dans le bâtiment d’histoire : une bataille rangée a opposé 200 occupants du campus, « dont 150 sont issus de l’extérieur de l’université » et une quinzaine d’agents chargés d’assurer la sécurité de la fac, précise Jean-Michel Minovez qui souhaite instaurer un dialogue avec des porte-parole des contestataires.
Des tentes sur le patio
« C’est la première fois que je vois les syndicats comme Sud Etudiant ou l’AGET débordés, aujourd’hui ce sont les autonomes qui dirigent le mouvement ».
Devant les grilles qui mènent aux salles de cours et aux amphis, des montagnes de chaises et de tables obstruent les accès. Une dizaine de tentes ont été installées au milieu d’un patio : c’est ici que dorment les personnes qui ont décidé l’occupation permanente du campus.
Assis devant une table, Jean-Louis vend des revues dénonçant les « violences policières ». « Il y en a eu à Sivens mais pas seulement, dans toutes les manifestations ou les quartiers on la retrouve partout », affirme ce travailleur social de 28 ans, piercing au nez et bonnet noir sur la tête.
Que cela débouche sur un mouvement plus large
Arrivé lundi sur le campus, Jean-Louis ne se trouve pas pour autant en décalage avec les revendications des étudiants qui portent principalement sur les conditions d’études et la baisse des budgets. « On retrouve ici un conglomérat de luttes communs pour la justice sociale. J’espère que ce blocus va déboucher sur un mouvement plus large! ».
A la sortie de l’amphi surchauffé où 1200 personnes attendent de voter pour voir quelle suite donner au mouvement, Nicolas et Mathilde tirent nerveusement sur leur cigarette. « C’est un peu le bordel, au niveau des revendications tout est mélangé », regrette l’étudiant en deuxième année d’histoire.
« L’occupation ne me gêne pas, je trouve ça même rigolo, mais ce n’est pas normal d’empêcher les étudiants d’aller en cours! ». A l’issue de l’AG, une nouvelle journée de mobilisation a été votée pour le jeudi 26 novembre et une manifestation le 4 décembre.
8 – Au CHS de Blain (44), les familles d’accueil disposent désormais d’une majoration salariale
Source : CGT
Suite à un processus qui a duré un an et demi, la CGT du Centre Hospitalier Spécialisé (CHS) de Blain est fière d’avoir mené et contribué à une révision du statut et de la rémunération des 91 familles d’accueil travaillant pour le CHS de Blain en ce début d’année 2018.
Au cours d’un processus de réunions qui dura un an et demi, incluant la direction, des représentants des accueillants familiaux, de l’équipe de soin et des syndicats, la direction a accepté une révision du statut et de la rémunération des 91 familles d’accueil travaillant pour le CHS de Blain en ce début d’année 2018. Cette révision améliore le règlement intérieur du SAFTA (Service accueil familial thérapeutique adulte), notamment à travers une redéfinition des conditions du travail ou la majoration salariale des familles d’accueil. Ces mesures seront effectives à compter du 1er janvier 2018.
C’est une avancée forte et la CGT compte bien continuer sa mobilisation auprès des accueillants familiaux et de l’équipe du SAFTA, en concertation avec la direction.