Pendant que l’ex-« trader » anglomane et « Global Leader » supposé Macron tente d’enfumer les académiciens français sur l’avenir mondial radieux du français (sic), le pouvoir affiche sa complicité cynique avec la politique oligarchique d’anglicisation forcenée des entreprises, des services publics et de l’espace public.
De Renault et PSA basculant toute leur documentation technique à l’anglais, à la SNCF vantant ses « ouigo » et autres « TGV Family », en passant par l’émission de « France » culture intitulée « Super Fail » ou par le slogan olympique cher à Hidalgo « Made for sharing », c’est à qui contreviendra le plus grossièrement, non seulement au respect dû à la « langue de la République » (article II de la Constitution) et à l’ensemble des francophones, mais à la loi Toubon, que le chef de l’exécutif se devrait de faire appliquer et qu’il est le premier à violer impudemment (« Choose France », « One Planet’s Summit », « France is back », « Make the planet great again » sont quelques-unes des perles linguistiques de l’ex-Young leader qui préside la République « française »).
Mais si certains se laissent séduire par la promesse macronienne de faire de l’anglais la « seconde langue mondiale » (alors qu’elle est déjà en passe de devenir… langue seconde en France même à l’Université ou dans la Recherche !), ou par le projet de faire du château de Villers-Cotterêts (Versailles, Chambord, « Jupiter » adore les palais !) un centre mondial de la Francophonie, d’autres refusent de se laisser mener vers le gouffre aux sons charmeurs du joueur de flute qui, du même mouvement, américanise notre modèle social moribond et relègue notre langue dans un rôle de produit exotique destiné à l’exportation. Car faudrait-il encenser le chef de file de l’arrachage linguistique sous prétexte qu’il s’engage à offrir à notre langue un enterrement de première classe ?
Par bonheur, on voit ainsi la CGT d’Annecy dénoncer par tract le honteux logo « In Annecy mountains » choisi par le patronat local pour « promouvoir », en réalité, pour humilier, notre belle Savoie francophone.
Et c’est la conférence de presse organisée à Paris ce 20 mars par les associations CO.U.R.R.I.E.L., A.FR.AV. et quelques autres pour exiger un débat public sur l’avenir de la langue française strangulée par les « élites » euro-mondialisées.
Et ce 20 mars, notre ami Laurent NARDI a défendu la langue française dans le journal de 13h de TF1, pourtant championne du monde (championne de France de l’anglicisation : « The Voice », « The Wall », « The Voice Kids… ») pour dénoncer le tout-anglais.
Quant au PRCF, c’est en permanence qu’il dénonce l’exterminisme linguistique de cette grande bourgeoisie – et de la fausse gauche qui la suit en tous domaines ! – qui, pour mondialiser ses profits, détruit notre pays, sa langue, ses conquêtes sociales, ses services publics, sa production industrielle et agricole, sa République une et indivisible, ses communes et ses départements, sur l’autel de la « construction » euro-atlantique.
Plus que jamais, progressistes, syndicalistes qui refusez de voir détruire la France du Front populaire, du CNR et de Mai 68, devenez des insoumis linguistiques, refusez la casse de ce premier service public de France qu’est la langue française, défendez la diversité culturelle et linguistique du monde et de l’Europe comme vous tentez de défendre, contre le même ennemi capitaliste, la biodiversité étouffée par la course au profit maximal.
Ne nous laissons pas couper la langue, au contraire, « tirons la langue » à l’adversaire de classe, osons défendre dans sa diversité rebelle la langue de V. Hugo, d’Aragon, de Césaire, de Ferrat et de Yacine ; disons, non pas « yessss ! » ou « OK » au Business-Globish du néolibéralisme, mais non, voire M…. au totalitarisme de la langue unique qui porte en elle la politique unique, l’économie unique et la non-culture unique d’une oligarchie violente et sans âme.
Georges Gastaud, auteur de Patriotisme et internationalisme.
Dominique Mutel professeur agrégé d’anglais
Nadia Majdzerczak professeur de français en retraite
Une langue internationale est nécessaire. Si ce n’est pas la vraie, l’espéranto, ce sera la langue nationale de l’empire. J’ai toujours considéré que l’un des plus grands rendez-vous manqués de l’histoire a été celui entre Lénine et Zamenhof. Et je n’ai jamais vu un mouvement progressiste et antiimpérialiste se mettre à l’espéranto pour ses relations internationales. Pas plus le PRCF que les autres. Témoin votre affiche: « Initiative of communist and workers’ parties ».
L’affiche Initiative of communist and worker’s parties n’est pas le fait du PRCF, mais de l’ICWPE. Le PRCF s’attache autant qu’il le peut à traduire. Et acceuille toutes les bonnes volontés pour cela, y compris les espérantistes.
https://www.initiative-communiste.fr/archive/eo-europa-unio-ricevas-enposigas-la-nobel-premion-pri-paco/
Une langue internationale n’st pas nécessaire du tout, il y a assez de traducteurs comme ça et ça fait des créations d’emplois. Historiquement les peuples n’ont pas besoin de ça. Il n’y a pas besoin non plus d’un gendarme des peuples. Surtout ce qu’il faut c’est un respect de chaque peuple et notre monde ira mieux.