Des taux de grévistes très élevés dans toutes la fonction publique, près de la moitié des cheminots en grève alors que la CGT n’avait pas appelé à la grève, des lycéens nombreux dans la rue, des fac bloquées et des étudiants mobilisés. La mobilisation sociale de ce 22 mars est une réussite indéniable. Une réussite qui doit en appeler d’autres, pour le tous ensemble et en même temps. Emplois, statuts, salaires, services publics, code du travail, c’est bien la même bataille.
Les chiffres des manifestations : 500 000 manifestants
Le gouvernement lui même devant la puissance de la mobilisation a été obligé de reconnaître une AUGMENTATION DE +50% du nombre de manifestants par rapport au 10/10 selon le ministère de l’intérieur. Le ministère de l’Intérieur a comptabilisé 323.000 manifestants dans toute la France pour cette journée de mobilisation des fonctionnaires et des cheminot. Lors des manifestations des fonctionnaires d’octobre 2017, la ministère de l’Intérieur avait comptabilisé 209.000 manifestants à travers la France. En septembre dernier, la mobilisation contre l’assouplissement du Code du travail par ordonnances avait rassemblé 223.000 personnes selon le ministère de l’Intérieur.
- Paris : 65 000 – dont 15 000 étudiants et lycéens
- Marseille ; 55 000
- Toulouse : 25 000
- Bordeaux : 20 000
- Lyon : 15 000
- Rouen 15 000
- Lille : 10 000
- Grenoble : 10 000
- Nantes : 10 000
- Rennes 8 000
- Montpellier : 7 000
- Le Havre : 6 500
- Tarbes 6 500
- Tours : 6 000
- Nice : 5 000
- Avignon : 5 000
- Strasbourg : 5 000
- Angers 5 000
- Clermont-Ferrand : 5 000
- Pau : 4 500
- Perpignan : 4 000
- Orléans : 4000
- La Rochelle : 4 000
- Metz : 3 000
- Saint Nazaire : 2 000
- Boulogne : 1 000
- …
Et ne vous laissez pas abuser par les chiffres du ministère de l’intérieur aux ordres de Macron, ni des médias des milliardaires.
Les manifestations avec les photos et vidéos prises par les militants du PRCF pour Initiative Communiste
Paris : très forte mobilisation du PRCF Ile de France
les militants du PRCF ont organisé une présence remarqué dans les deux cortèges simultanés à Paris, au coté des fonctionnaires et des cheminots.
quelques exemples en province.
Marseille :
55 000 manifestants à Marseille selon le décompte officiel syndical, essentiellement constitué par les manifestants du cortège CGT et des cortèges étudiants et lycéens.
Les militants du PRCF étaient présents rejoints par des sympathisants. Excellent acceuil. 1500 tracts distribués en une moins d’une heure, puis collage d’affiche et participation à la manifestation en diffusant au mégaphone des slogans très bien accueillis.
La police, en annonçant 10 000 manifestants, la police de Marseille se ridiculise et les médias qui répètent ses chiffres risibles avec elle. Jugez plutôt, le cortège syndicale a mis plus de 2h15 à s’écouler – décompte effectué au point fixe du PRCF à Notre Dame du Monde sur le cours Julien -. Une avenue d’une largeur de 20 m. D’après les meilleures études universitaires, le débit d’une manifestation peut être estimé entre 33 et 66 manifestants par m et par minutes. Soit un nombre de manifestants que l’on peut estimer donc à plus de 80 000 manifestants. Selon les chiffres de la police et des médias des milliardaires, il n’y aurait donc eu que … 3 manifestants par minute et par mettre à passer sur le cours Lieutaud durant la manifestation
le départ de la manifestation Marseillaise sur la Cannebière
#tousensemble & #enmemetemps #Manif22Mars #grevesSncf #marseille https://t.co/uQ3wKz1Obb
— PRCF (@PRCF_) 22 mars 2018
Nice :
Une forte mobilisation à Nice, les militants du PRCF y ont distribué 500 tracts
Amiens :
Les camarades du PRCF 80, présents dans la manifestation, ont procédé à deux décomptes de la manifestation pour Initiative Communiste. 2 500 manifestants.
Grenoble :
Albi :
5 à 6000 manifestant à Albi, des tracts PRCF distribués. A noté que les syndicaliste avait un camion-plateau avec sono et du monde sur le plateau version chorale militante, slogans repris en choeur par les manifestants, de la combativité, loin des manifestations promenade qui ne mettent pas en avant les revendications et la lutte.
Avignon :
Importante manif ce matin à Avignon. 4000 manifestants au moins, mais cortège plutôt très calme…La délégations de militants franchement communistes du PRCF 84 a diffusé 400 tracts PRCF avec accueil sympa.
En fin de manif, discours de la CGT, de FO, de la FSU et de Solidaires. Discours combatifs. Seul Solidaires appelle à la grève générale. A noters qu’aucun des 4 discours n’a osé mentionner le rôle de l’Union Européenne : comme si l’attaque contre la SNCF, l’euro-austérité, la casse du bac ne résultaient pas des directives européennes, de la stratégie de Lisbonne etc…
Annecy :
Parmi les 3000 manifestants à Annecy, une des plus fortes manifestations de ces dernières années, une délégation de militants du PRCF a diffusé près de 1000 tracts. A noter que la manifestation a également été l’occasion de faire de la pédagogie pour expliquer la nécessité de défendre ce premier service public qu’est la langue française contre le tout anglais impérialiste.
Boulogne :
Boulogne sur mer, 1 000 manifestants dans une très bonne ambiance, malheureusement sans slogan ni prise de parole mettant en cause l’UE 300 tracts PRCF distribués
Un syndicaliste enseignant SNES FSU des bouches du rhone témoigne de la forte mobilisation ce 22 mars
Un collègue attendu sur trois était gréviste aujourd’hui dans l’académie d’Aix-Marseille (comme au niveau national).
Plusieurs milliers de collègues ont participé aux cortèges FSU dans les manifestations à Marseille, Arles, Avignon, Gap ou Digne.Dans une unité remarquable (et complète dans les Bouches-du-Rhône : FSU, CGT, FO, Solidaires, FAFP, CFTC, CGC, SGEN CFDT, UNSA Education), les professeurs se sont mobilisés aux côtés des autres fonctionnaires et des cheminots pour exprimer leurs aspirations à un service d’éducation de qualité, des métiers épanouissants et reconnus, une fonction publique affirmée. Nous ne voulons pas d’un système éducatif où le collège serait réduit à être une école primaire qui s’éternise, et où le lycée ne serait qu’une antichambre du supérieur, gigantesque machine à affecter par anticipation les élèves dans les formations du supérieur, alors même qu’une moitié de la classe d’âge se verrait reléguée à l’apprentissage précoce. Nos adolescents ont besoin de, et ils ont droit à, un système scolaire qui s’adapte aux spécificités de chacun de ce moment de la vie intellectuelle. C’est ce pour quoi nous militons.
La hausse des rémunérations et la revalorisation des carrières sont nécessaires pour renforcer l’attractivité des métiers de l’éducation et trouver les candidats pour répondre aux besoins, à rebours des mesures mesquines du gouvernement : gel du point d’indice, jour de carence, hausse de la CSG, report de certains éléments de PPCR. Les pensions sont des salaires continués et toute attaque contre le pouvoir d’achat des retraités actuels concerne(ra) les actuels actifs, sans même parler de la future réforme des retraites annoncée…
Le recrutement de personnels titulaires en plus grand nombre est nécessaire pour améliorer les conditions de travail des enseignants et les conditions d’étude des élèves, en particulier car il permettrait la baisse des effectifs par classe et la diversification des voies d’accès aux qualifications pour les jeunes. A rebours des 120 000 suppression d’emplois annoncés et du plan de départ volontaires, et de la baisse historique des postes offerts aux concours de recrutement.
La réforme du baccalauréat est fortement contestée par les enseignants qui n’acceptent pas l’évaluation permanente, au détriment du temps d’apprendre, la désorganisation des établissements, la baisse des rémunérations (pas d’indemnités de participation aux examens en cas d’épreuves locales) et le lycée du chacun pour soi, le lycée des premiers de cordées, que représente le lycée modulaire où seuls les initiés sauront identifier les bons parcours.
Le SNES-FSU Aix-Marseille appelle les collègues à se réunir, au cours de la semaine prochaine, en heure d’information syndicale ou en Assemblée Générale, par exemple le mardi 27 mars 2018 autour d’un pique nique roboratif (qui redonne des forces!). Il s’agit de faire le bilan de la mobilisation, d’en expliquer les raisons (Fonction Publique et réforme du bac/lycée), et de mettre en débat les suites de l’action.
Le SNES-FSU Aix-Marseille appelle à amplifier la mobilisation. Il faut travailler à la prise de conscience de la nécessité d’agir en articulant interventions sur la situation locale et analyses des politiques à l’oeuvre au niveau national.