Des feuilles, des arbres, des fleurs et même des immeubles verts écologique et compatible avec la planète… décidément Paris, ou en tout cas à ce que l’on risquerait de comprendre avec toute cette propagande, c’est déjà la campagne, mais sans les agriculteurs.
En effet, pour qui visiterait un peu Paris, ne serait que surpris par l’avalanche de vert que propose les élus de Paris, tous à être plus écologiques que les autres. Notamment chez Jean-Louis Missika, adjoint à la mairie de Paris, chargé de l’urbanisme, qui nous parle des bienfaits de la végétalisation des immeubles parisiens qui « peut faire baisser la chaleur de 2 ou 3°. » (1) Sans que l’on sache bien comment. Il n’y a que quelques voix pour commencer à faire une critique, même minime, de cette végétalisation de l’architecture (que je trouve juste par ailleurs) : ainsi Frédéric Edelman, critique d’architecture pour Le Monde, trouve que les projets des architectes à Paris cachent un manque de créativité et de réflexion esthétique derrière un pot de fleurs (2) (3). En gros, nous observons une homogénéisation esthétique de Paris, mais qui va à l’encontre, et je dirais bien qu’il s’agit du but, de l’histoire de Paris, de ses quartiers populaires, de son histoire révolutionnaire, pour la transformer en ville à l’américaine, à la Seattle, peuplé de travailleurs du tertiaire plutôt friqués.
D’autre part, ces constructions font monter le prix du foncier, amenant les habitants de Paris peu aisés à devoir s’exiler hors de la capitale. Les élus peuvent par la suite montrer que le cadre de vie nouveau est idéal et les habitants comblés, c’est vrai, mais ce n’est plus forcément les mêmes qu’avant.
Enfin, arrêtons avec ces bêtises. Les grosses entreprises continuent à exploiter les matières premières en Afrique et dans le Monde, quitte à détruire l’environnement et la source de leurs profits, ils prennent des pays comme le Ghana pour leurs poubelles à produits usagers, transfert leurs entreprises polluante dans les pays du tiers monde et dévaste la faune, la flore et les êtres humains. Alors, sérieusement, pensez-vous que les urbanistes verts de Paris vont permettre de lutter contre le réchauffement climatique et la pollution ?
Non ! Ce qui sauvera la planète et le genre humain, c’est la socialisation des moyens de production, la mise en commun des savoirs et la planification pour une industrie moins polluante et une meilleure appréhension de l’environnement dans lequel vit l’être humain.
L’environnement est un bien trop important pour être laissé au Capital et à ses suppôts.
- Grand Paris Développement, numéro 22, p.46.
- Ibid, p.47.
- « Enfin, on nous présente toujours les projets au printemps ou en été, fleuris, avec les arbres verts ; mais quid de l’automne et de l’hiver quand tout sera déplumé ? A ma connaissance, la question de l’entretien, du surcoût engendré, n’est jamais posée. »
L’actuel gouvernement , les verts et la mairie de PARIS ne sont pas verts mais verts de gris comme l’armée allemande européenne.