5 avril 2018 – Déclaration du secrétariat national du PRCF
Face à Macron-MEDEF, avec la jeunesse et les travailleurs en lutte, sans dédouaner l’UE du capital
tous ensemble à l’offensive pour gagner le bras de fer social !
Avec les cheminots et les blocages étudiants pour fer de lance, le monde du travail et la jeunesse populaire montent en puissance contre Macron-Thatcher, l’arrogant casseur d’acquis au service du MEDEF et de l’Union européenne.
Déjà les agents d’EDF, désossée au nom de l’euro-privatisation générale, programment des grèves tournantes. Entrent dans l’action d’autres agents du service public : éboueurs, hospitaliers, enseignants (en bute aux contre-réformes Vidal et Blanquer), fonction publique, EHPAD, tandis que les employés de Carrefour défendent leur emploi et que les travailleurs d’Air-France posent en grand la question des salaires…
Non, ces luttes ne sont pas « disparates » : toutes, elles s’insurgent toutes contre une politique destructive entièrement cadrée par la funeste UE, cette prison capitaliste des peuples, par l’euro, cette austérité continentale faite monnaie, avec à l’arrière-plan l’OTAN, dont les dépenses militaires explosent dans la perspective d’une suicidaire guerre euro-atlantique contre le peuple russe.
Alors que Macron, soutenu par les médias publics et privés du capital, veut infliger aux cheminots une défaite historique pour balayer ensuite tout ce qui reste des conquêtes de 1936, 1945 et 1968 (retraites par répartition, indemnisation du chômage, Sécu, services publics, grande industrie, Renault et Airbus en tête…), nous les travailleurs du public, du privé, actifs, chômeurs ou en formation, n’avons d’autre choix que de gagner ensemble le bras de fer ou que de perdre séparément. Alors, construisons le tous ensemble, en même temps, pour gagner ! Sans cela, une société d’esclavage succèdera à la France des Lumières, de 1789, de la Commune, du CNR et de l’immense grève ouvrière et étudiante de Mai 68 !
Pour gagner le bras de fer, les militants franchement communistes du PRCF, qui sont aussi des militants syndicaux de classe, mettent en débat les propositions suivantes :
Il faut surmonter les points faibles du mouvement de lutte :
- Juxtaposer les luttes ne suffit pas, cheminots, autres travailleurs du transport (Mer, Air, Route, Rail, Ensemble, M.A.R.R.E. !), enseignants, hospitaliers, salariés de Carrefour, étudiants, invitons-nous aux AG les uns des autres, faisons converger nos actions !
- Méfions-nous de la CFDT confédérale, cette courroie de transmission de l’UE : Berger ne monte dans le train des luttes que pour le faire dérailler ! L’unité avec ceux qui luttent, pas avec ceux qui ont tout trahi depuis 1995 !
- Refusons les manœuvres politiciennes de ceux qui ne proposent l’union de la gauche que pour recycler le PS et ménager l’UE: or c’est l’UE qui orchestre les privatisations, l’austérité et les délocalisations à l’échelle du continent ! Dès lors, combattre séparément chaque contre-réforme ne suffit pas, c’est comme si on frappait les tentacules renaissantes d’une pieuvre sans jamais oser frapper la tête ! Osons débattre du FREXIT PROGRESSISTE (sortie de l’UE par la voie progressiste et antifasciste pour construire un internationalisme des peuples). Bravo aux syndicats CGT (Chimie, Agroalimentaire, Commerce, UD 94 et 13…) qui se détachent de la Confédération des Syndicats Européens (C.E.S.), pro-Maastricht, et qui, de plus en plus nombreux, s’affilient à la Fédération syndicale mondiale (FSM).
cultivons la combativité et les convergences de lutte !
La meilleure manière de commémorer les 9 millions de grévistes de Mai 68 est d’œuvrer au tous ensemble et en même temps !
- Communistes, syndicalistes, progressistes, menons une grande campagne commune pour démasquer l’UE du capital : assez de baratin sur l’introuvable « Europe sociale et pacifique » !
- Communistes, n’en déplaise à Pierre Laurent et à son très tiède Parti de la gauche européenne, appelons ensemble notre peuple à rompre avec l’UE-euro-OTAN dans la perspective du socialisme pour la France et de l’internationalisme pour tous les peuples !
- Ça suffit d’opposer les syndicalistes aux militants politiques progressistes : il n’y a qu’une classe travailleuse, le PRCF appelle à une énorme manif combative à Paris, si possible sur les Champs Elysées, pour appeler à la grève inter-pro reconductible contre l’ensemble des contre-réformes et pour avancer nos propres revendications (services publics, emploi, salaires, protection sociale, retraites, logement…) ; soutenons toute mobilisation unitaire, qu’il s’agisse du 19 avril ou du 5 mai à Paris, pourvu qu’il ne s’agisse pas de réclamer un « dialogue social » bidon, mais d’étendre le mouvement jusqu’à la victoire !
- il faut aussi renforcer le PRCF et les JRCF qui travaillent à reconstruire un vrai Parti communiste digne du grand PCF qui fit le Front populaire, la Résistance FTP et les grandes conquêtes de la Libération !
Macron peut croire qu’il nous matera comme Thatcher l’a fait en 84 quand elle a battu les mineurs lâchés par le Labour Party. Nous répondons à ce « Jupiter » de théâtre ce que Jacques Duclos et Maurice Thorez, tous deux menacés de mort, déclaraient le 10 juillet 1940 au nom du PCF clandestin : « Jamais, non jamais, le peuple de France ne sera un peuple d’esclaves ! ».