Elles ont bonne mine les grandes consciences de la « gôche » et de l’ « extrême gôche » qui, à l’approche du 6 mai dernier, nous sommaient de voter Macron pour « écarter le danger fasciste ». Alors que la Le Pen était 20 points sous Macron dans les sondages et que le FN était déchiré par une crise au sommet sur la question de l’euro…
Comme si voter pour le Thatcher hexagonal – on ose à peine dire « français » tant sa politique est alternativement alignée sur Trump ou sur Merkel – n’allait pas à nouveau nourrir la fascisation, dont le carburant principal est la macro-politique antisyndicale, antinationale et belliciste de l’oligarchie euro-atlantique !
Comme si Macron, qui flique à mort la presse, internet, le parlement (pourtant servile !), qui inscrit l’état d’urgence dans la loi ordinaire, et dont les admirateurs font carrément alliance avec les nervis fachos dans certaines facs occupée, n’était pas un des fers de lance objectif de cette libéral-fascisation.
Et ils ont bonne mine ceux qui, avant le premier tour, ont tout fait pour plomber la dynamique du vote JLM – avec, certes, ses défauts évidents, son flou persistant sur l’UE, mais aussi avec sa dynamique populaire, anti-lepéniste, patriotique et populaire – l’empêchant de peu d’accéder au second tour tout en éliminant la Le Pen au premier tour !
Le résultat, nous l’avons sous les yeux : la pire offensive antisociale depuis 45, l’accélération du démontage national (« gouvernement de l’euro », « défense européenne » intégrée à l’OTAN, dynamitage de la langue nationale au profit du tout-anglais, marche à la confrontation militaire avec la Russie sous l’égide de l’OTAN, complaisance assassine envers le boucher Netanyahou, volonté de briser et d’humilier comme jamais les syndicats, y compris les plus rosâtres et les plus jaunâtres…).
On ne combat pas le fascisme en pactisant avec la fascisation eurocratique et en minimisant la dimension de plus en plus anticommuniste et fascisante de la « construction » européenne.
On la combat en unissant dans les luttes le drapeau rouge international du Travail et le drapeau tricolore de l’indépendance nationale, comme sut le faire le vrai, le grand PCF en 36 ou durant l’Occupation.
On la combat en reconstruisant un vrai parti communiste, en appelant ensemble à un Front patriotique et populaire pour le Frexit progressiste, pour rouvrir à la France la voie de l’indépendance nationale, du progrès social, de la coopération internationale et du socialisme. C’est ce que propose le PRCF qui, lui, ne vous a jamais appelé à « choisir » entre Le Pen et Macron en donnant sottement à ce dernier la légitimité apparente dont il a besoin pour briser notre classe ouvrière.
Messieurs de la fausse gauche qui nous culpabilisiez honteusement en mai 2017 en nous sommant de voter Macron, vous êtes devant votre œuvre : Macron-Thatcher, pour lequel vous avez voté, attaque tous azimuts la France ouvrière et détricote à tous les niveaux l’œuvre sociale, nationale et antifasciste du CNR.
Nous attendons donc impatiemment votre autocritique !
Ce qui est dit est dit dans toute sa justesse politique. La fausse gauche et extreme gauche sont remises a leur place, dans le panier a ordure.