Le 5 avril à la Bourse du Travail se sont réunis des centaines de travailleurs et syndicalistes à l’appel de F. Ruffin et F. Lordon, initiateurs des « nuits debout » en 2016. A l’issue de cette réunion dynamique, ils ont lancé un appel à manifestation nationale le 5 mai à Paris et à créer de comités locaux de préparation de cette initiative. Pour faire la fete à Macron selon le slogan lancé par F Ruffin.
Le PRCF soutient le 5 mai et toutes les actions pour le tous ensemble et la grève interprofessionnelle
Le PRCF soutient cette démarche de même qu’il soutient la manifestation unitaire à Marseille du 14 avril et la grève interpro du 19 avril à l’initiative de la CGT.
En effet, alors que face à l’offensive générale lancée par Macron, les luttes se développent à la SNCF, dans les universités, à EDF-GDF, dans de nombreuses entreprises et services publics locaux, dans la Fonction Publique, chez les retraités, les hospitaliers…, le monde du travail n’a d’autre choix que de gagner ensemble le bras de fer ou de perdre séparément. Dans ce contexte, que les forces syndicales, politiques, associatives progressistes travaillent de concert à soutenir et développer le mouvement social est une excellente chose et le PRCF appelle depuis longtemps à débattre d’une manifestation nationale monstre à Paris.
Faire la fête à Macron ? mais ne pas oublier ses donneurs d’ordre de l’Union Européenne du Capital
Pour autant, le PRCF ne signera pas l’appel pour le 5 mai qui ne dit pas un mot sur la responsabilité de l’UE ni même du système capitaliste.
Car toutes les luttes qui se développent sous nos yeux sont objectivement convergentes non seulement contre Macron mais au-delà contre tous ceux qui lui tiennent la plume, à commencer par le MEDEF et bien sûr l’UE, cette prison capitaliste des peuples construites pour araser les acquis et mettre les travailleurs en concurrence. Ne pas cibler aujourd’hui l’UE revient à lutter contre le bras de l’ennemi en épargnant son cerveau. C’est aussi refuser de dénoncer ce qui fait lien entre toutes les luttes qui se développe dans le pays. De l’augmentation de la CSG en passant par la casse du BAC, la sélection à l’Université, l’austérité étranglant les hopitaux et les EPAHD, la désindustrialisation, la privatisations de la SNCF, la libéralisation de l’énergie etc… tout cela est la transcription des directives européennes.
Pour le PRCF, il est plus que jamais nécessaire de soutenir les luttes en leur faisant tirer juste, contre les généraux adverses (Macron…) et contre leur quartier général, l’UE, qui écrit la partition de l’attaque capitaliste contre les peuples et les travailleurs.
Alors, le 14 avril, le 19 avril, le 5 mai, tous ensemble dans les grèves, dans les manifestations contre les contre-réformes Macron mais aussi contre l’UE du capital et pour construire enfin une perspective progressiste de changement de société.
Ce mercredi 4 avril, la Bourse du Travail à Paris était pleine à craquer, plus de 600 citoyens, syndicalistes, étudiantes, cheminots, etc. rassemblés. Et plus de 1200 autres personnes, à l’extérieur, qui n’ont pu rentrer.
A la quasi-unanimité, ces deux assemblées improvisées ont voté pour une manifestation nationale, à Paris, le samedi 5 mai.Nous, signataires de cet appel, demandons :
1 – que tous les syndicats, associations, partis, mettent ce rassemblement du samedi 5 mai en débat en leur sein, tant au niveau local que national;
2 – que se montent localement, dans les villes, dans les facs, des « comités 5 mai » ;
3 – que la jonction, la discussion soient recherchées à tout moment et en tout endroit : 14 avril, 1er mai, etc. Et notamment que le jeudi 19 avril, au soir, devant leur gare, les citoyens organisent des AG communes aux cheminots, étudiants, hôpitaux, etc.
4 – que chacune, chacun, témoigne en une vidéo d’une minute du pourquoi il viendra le samedi 5 mai et le partage sur les réseaux, que cette manif ait mille visages, mille raisons ;
5 – que les artistes, chanteurs, musiciens, peintres, acteurs, metteurs en scène, nous rejoignent et rendent cette manif encore plus vivante, inédite, surprenante.Samedi 5 mai : faire sa fête à Macron !
Faut-il dresser la liste?
Elle est longue.
Trop longue.
Ordonnances travail et « nouveau pacte ferroviaire », hausse de la CSG pour les retraités, pour les étudiants, la sélection à l’université, pour les futurs licenciés, ceux de Carrefour, Pimkie et tant d’autres, plafonnement des indemnités, « maltraitance institutionnelle » dans les Ehpad, sans que la ministre de la Santé trouve autre chose à y répliquer que : « La France n’a pas les moyens budgétaires. »
Cette même France du président Macron qui a supprimé l’Impôt sur la fortune pour les actionnaires et plafonné l’impôt sur le capital : les « moyens budgétaires », elle les a trouvés, en milliards et en urgence. Cette même France où les firmes du CAC40 accumulent près de cent milliards de profits, du jamais vu depuis 2007. Cette même France qui vient d’offrir aux multinationales opacité et impunité grâce au «secret des affaires».En résumé : tout pour ceux qui ont déjà tout ; rien pour ceux « qui ne sont rien ».
Mais tout ne se passe pas aussi tranquillement. Partout ça résiste : les cheminots évidemment, les facs également, Air France, les hôpitaux, les éboueurs, les caissières, les électriciens… Mais en ordre dispersé, sans leur trait d’union. Si ces ruisseaux de colère convergeaient, quel fleuve puissant ne formeraient-ils pas.
Il y a autre chose aussi, moins visible, plus souterrain, mais plus massif, plus explosif : quelque chose qui ressemble à un vaste désir d’autre chose. Quoi? On ne sait pas, ou pas encore. Mais autre chose que cet économisme étroit, cette bureaucratie patronale qui contrôle, qui « manage », qui évalue sans relâche, qui maltraite aussi. Et ne connaît rien d’autre que ses ratios.Le texte du projet de loi sur la SNCF contient 84 fois le mot « concurrence ». Mais 0 fois « climat », « réchauffement », « biodiversité ». Leur projet de société ? Un dogme sans autre finalité que produire et vendre. Sans bonheur commun, sans solidarité, sans avenir ensemble. Les sans-statut dressés contre ceux qui en ont un afin de protéger ceux qui ont tout.
Il est probable que Macron ne se rende pas compte que, sous son règne, tout devient très clair, trop clair. Le moment est peut-être venu de lui faire savoir, pour notre part, où nous en sommes. Dans les ordonnances SNCF, se trouvent repliés tous les éléments d’un monde dont nous ne voulons pas. Si ce qui est clair pour nous ne l’est pas pour lui, rassemblons-nous donc pour le lui expliquer un peu plus nettement. Premier anniversaire à l’Elysée ? Qu’il sente non pas la bougie mais le vent du boulet.
La conscience grandit que cette affaire des cheminots nous concerne tous. Et par conséquent que la dispersion des luttes nous fera tous perdre. Nous pensons qu’il n’y a pas d’autre moyen de le dire qu’une grande manifestation nationale à Paris.
Que ce samedi 5 mai signale aux puissances d’argent qu’elles n’ont pas gagné,
et que le plus grand nombre ne veut pas de leur monde.
Et que le 5 mai, ce grand nombre… se met en marche !Pour participer à#LaFeteaMacron, écris nous à contact@lafeteamacron.org
Et quand vous parlez « d’assemblee Improvisée » vous faites preuve d’une belle naïveté… ce que Melenchon n’a pu faire pour récupérer le mouvement social, il le fait faire à d’autres…. et empiler des dates de manifs, sans un mot sur le 1er mai me laisse pantois… c’est le 1er mai qu’il fallait rassembler tout le monde !
Le 1er mai est une journée organisée par les syndicats. Que diriez vous si des partis politiques se mettaient en avant le 1er mai ? hurleriez vous à la récupération ?
Par ailleurs, l’urgence c’est le tous ensemble et en même temps ce qui passe par l’organisation d’une manifestation nationale à Paris. Ce qui est le cas le 5 mai, pas le 1er mai. Esperons que le 1er mai les confédérations syndicales et même avant feront ce qu’il faut pour rassembler tout le monde.
Quant aux accusations de récupération, la ficelle est éculée, et l’ont sait très bien qu’il n’y a que le MEDEF et Macron pour se réjouir de ces divisions savamment entretenues.