Macron président des riches méprise les français
En déplacement à Rouen dans un hôpital, Macron a refusé de dialoguer avec les travailleurs qui avaient prévu un solide comité d’acceuil. leur envoyant au contraire les matraques des CRS. Mais il n’a pu échappé aux questions des infirmères du CHU, lui rappelant qu’il casse l’hopital public en continuant de baisser les budgets alors que l’activité augmente. L’arrogant banquier a alors moqué les travailleurs de la santé, leur disant qu’il n’y a pas « d’argent magique » – sauf pour les milliardaires à qui il a supprimé l’ISF – tandis que la ministre de la santé rigolait ouvertement en se moquant des personnels soignants. Ceux ci de répondre avec justesse que le budget de l’Etat devrait servir au service public et pas à gaver les milliardaires et leurs banques.
Cette vidéo est une preuve de plus du mépris de classe de Macron, qui a bien le temps de faire du tennis devant les caméra parmi les riches au Touquet Paris Plage, mais refuse d’entendre les millions de travailleurs.
La grève SNCF très suivie par les cheminots : très peu de trains ce lundi
La direction de la SNCF annonçait un cheminot sur deux en grève ce lundi 9 avril. Des taux de grévistes historiquement haut et sans doute plus important en réalité au regard des plans de transports mis en oeuvre par la direction de la SNCF puisque que
Selon le communiqué diffusé dimanche après-midi par la SNCF, le plan de transport sera le suivant ce lundi. Attention, ces chiffres inclus les autocars de remplacement de certain trains. Il y aura donc en réalité beaucoup moins de trains.
- Transilien : un train sur trois.
- TER : un train sur trois.
- TGV : un train sur cinq.
- Intercités : un train sur six.
- Eurostar : trois trains sur quatre.
- Thalys : trois trains sur quatre.
Concernant le trafic en Ile-de-France, la SNCF précise :
- RER A : un train sur deux.
- RER B : un train sur trois.
- RER C : un train sur cinq.
- RER D : Un train sur quatre.
- RER E : un train sur trois.
- Ligne H : deux trains sur cinq.
- Ligne K : un train sur cinq.
- Ligne J, L, N, P : un train sur trois.
- Ligne R : un train sur dix.
- Ligne U : aucun train.
- Tramway ligne 4 : trois trains sur quatre.
Concernant les différentes lignes TGV, la circulation restera « très perturbée », annonce la SNCF :
- Axe Est : un train sur trois.
- Axe Atlantique : un train sur cinq.
- Axe Nord : un train sur quatre.
- Axe Sud-Est : un train sur quatre.
- Intersecteurs : un train sur cinq.
- Aucun train Ouigo.
Preuve du soutien populaire à la grève, le mot clé #jesoutienslagrèvedescheminots a été partagé des centaines de milliers de fois sur twitter et encore plus concrètement des centaines de milliers d’euros ont déjà été récoltés pour soutenir financièrement les grévistes de la SNCF qui défendent le service public et notre bien commun.
Poussée de la mobilises facs :
Chaque jours de nouvelles facultés rejoignent le mouvement et ce sont désormais des dizaines d’Universités qui sont occupées, voir bloquées pour obtenir le retrait de la réforme de l’Université mettant en place la sélection sociale à l’entrée pour lancer la libéralisation et la privatisation de l’enseignement supérieur. Qui plus avec le déploiement raté de Parcoursup – où les profs de l’enseignement supérieur se rendent compte de l’impossibilité de mettre en oeuvre ce dispositif ubuesque qui plus est sans aucun moyen – c’est également les enseignants qui rejoignent le mouvement, avec l’appel à une journée nationale d’action le 10 avril (lire ci dessous)
Grève et mobilisation des enseignants : casse pas mon Bac [19 avril et 3 mai]
Malgré les vacances scolaires, le SNES principal et très majoritaires syndicat des enseignants du secondaire appelle à rejoindre la journée d’action interprofessionnelle du 19 avril et à agir également le 3 mai. Un mouvement pour défendre l’examen du Bac national – premier diplome universitaire donnant accès à enseignement supérieur et le droit d’étudier en Fac. Il est important de comprendre que la casse du Bac mise en place par Blanquer et la sélection à l’Université vont ensemble. Avec un bac national, il n’y a aucune raison de sélectionner. Avec un bac maison variable selon les académie et les lycées – en raison notamment du contrôle continu – la sélection pourra jouer à fond. Et ce seront les jeunes de classes populaires qui en seront les victimes.
La rupture entre les enseignants et le technocrate et idéologue ultra libérale issu des gouvernement Sarko et placé au ministère de l’éducation nationale JM Blanquer est consommé. Contrairement à ce qu’en disent les médias des milliardaires, les profs sont désormais près de 7 sur 10 à ne pas faire confiance à Blanquer et 2/3 se déclarent opposés aux réformes entreprises par Macron.
Paris, le 5 avril 2018
Après le succès de la journée nationale de mobilisation du 22 mars dans la fonction publique qui a réuni plus de 400 000 manifestant.e.s dans toute la France, après celles des 3 et 4 avril avec la grève des cheminots et le soutien des étudiant.e.s et de toute une partie de la population, le nombre d’universités et d’établissements mobilisés pour le retrait de la loi Vidal-ORE et contre la plate-forme Parcoursup ne cesse de croître. À ce jour, des assemblées générales sont régulièrement organisées dans au moins 25 établissements et plusieurs d’entre eux sont bloqués ou occupés. Bientôt, une centaine de départements ou UFR se seront engagés à ne pas participer au tri social des dossiers des lycéen.ne.s et à accepter tous les bachelier/ière.s. Non seulement le gouvernement reste sourd aux revendications des étudiant.e.s et des travailleur/euse.s engagé.e.s dans ces mouvements, mais il ouvre d’autres chantiers de réformes qui apparaissent comme autant de provocations :
• les députés LREM, via la commission des finances de l’Assemblée nationale, viennent de passer commande à la Cour des comptes d’un rapport en vue d’augmenter les frais d’inscription à l’université ;
• la ministre de l’ESRI et le gouvernement entendent modifier l’arrêté licence avec les objectifs suivants : réviser à la baisse le nombre d’heures de formation, en finir avec la compensation des notes, individualiser les parcours, permettre des inscriptions « à la carte » au détriment des progressions pédagogiques, faire intervenir le monde
◦ socio-économique » afin de « professionnaliser » ce diplôme, doubler l’évaluation des connaissances par la certification de « blocs de compétences »… Tout cela aura pour conséquence de casser les collectifs d’apprentissage et de mettre à mal le cadre national de la licence pour assujettir l’Université aux seules finalités économiques et du marché de l’emploi ;
• au travers des « chantiers de transformation publique » le gouvernement entend s’attaquer au statut de fonctionnaire pourtant garant de la liberté pédagogique, de l’indépendance de la recherche, de la qualification des agent.e.s et du service de l’intérêt général : il souhaite augmenter encore le recours aux contractuel.le.s, plus
◦ flexibles », afin de diminuer le nombre d’agent.e.s sous statut et de recourir à de « nouvelles formes de contrat », ce qui pourrait bien se traduire par la mise en place du contrat de mission ; il souhaite individualiser encore plus les rémunérations en gelant le point d’indice pour tous les agent.e.s et en augmentant les primes données à une minorité ; il « offre » à celles et ceux qui refuseraient une mobilité forcée un « départ volontaire »…
• la ministre et le gouvernement remettent en cause les organismes nationaux de recherche, au travers des restructurations imposées et des politiques de site. Cette évolution est illustrée par les récentes propositions du jury des Idex validées par le Premier ministre qui permettraient aux président.e.s d’Idex d’amender les projets de budgets des institutions fondatrices et d’exercer un droit de veto sur le recrutement des enseignant.e.s-chercheur/euse.s, enseignant.e.s et chercheur/euse.s de ces mêmes institutions : soit une véritable mise sous tutelle des Idex, des différents établissements y compris des organismes nationaux de recherche, remettant en cause leur mission nationale de service public de la recherche.
Toutes les lignes rouges que nos organisations avaient déjà explicitées lors de la pseudo-concertation des mois de septembre-octobre 2017 à propos de l’accès en premier cycle sont franchies et ce gouvernement, comme les précédents, refuse d’investir en proportion de l’augmentation, dont chacun devrait pourtant se féliciter, des effectifs dans l’ESR. Dans ce contexte, toutes ces réformes visent à casser la démocratisation en affaiblissant le service public, les statuts des fonctionnaires, et à ouvrir les missions de l’enseignement supérieur à un marché concurrentiel qui doit mener à une privatisation rampante. Elles conduisent à abandonner toute politique nationale de recherche. Les étudiant.e.s, les lycéen.ne.s et les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche s’opposent à ces réformes et demandent au gouvernement de répondre à leurs revendications.
LES ORGANISATIONS SOUSSIGNÉES EXIGENT :
• le dégel et la revalorisation du point d’indice, ainsi qu’un rattrapage en nombre de points du pouvoir d’achat perdu ces dernières années ;
• l’abrogation du jour de carence ;
• la défense et la pérennisation du système de retraites par répartition et des régimes particuliers ;
• un plan pluriannuel de création d’emplois de fonctionnaires, enseignant.e.s-chercheur/euse.s, chercheur/euse.s, ingénieur.e.s, technicien.ne.s, personnels de bibliothèques et administratifs, à hauteur de 6 000 créations par an pendant dix ans ; et dès à présent, le dégel de tous les emplois vacants ;
• la fin de la politique de précarisation et la mise en place d’un plan de titularisation des contractuel.le.s et vacataires de l’ESR ;
• une réelle augmentation du financement public de l’ESR : 3 milliards d’euros par an pendant dix ans pour atteindre l’objectif de 1 % du PIB pour la recherche publique et de 2 % du PIB pour l’enseignement supérieur ;
• la préservation et la consolidation du statut général de la fonction publique ;
• un moratoire sur tous les processus d’expérimentation, de restructuration et de fusion d’établissements et organismes ;
• le maintien du baccalauréat comme diplôme national et premier grade universitaire, garantissant l’accès de toutes et tous les bachelier/ière.s sur tout le territoire aux filières post-bac et aux établissements de leur choix ;
• l’abandon de l’instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications ;
• l’abandon du projet de loi sur le premier cycle post-bac, l’ouverture de places supplémentaires et le refus de toute sélection à l’entrée à l’université.
AUSSI NOS ORGANISATIONS APPELLENT-ELLES :
• à organiser des assemblées générales dans tous les établissements afin de débattre des modalités d’actions locales et des suites à donner ;
• à construire en convergence avec les autres secteurs en lutte des actions dans la durée pour la défense des services publics et de nos statuts ;
• à définir les modalités d’action pour lutter contre toutes les formes de restructurations actuellement en cours dans l’enseignement supérieur et la recherche publics ;
• à organiser une journée nationale d’action et de manifestation, le mardi 10 avril 2018, contre la loi Vidal-ORE, sa plate-forme Parcoursup et contre tous les projets de démantèlement et de marchandisation de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche.
CGT FERC-SUP, SNTRS-CGT, CGT-INRA, SNASUB-FSU, SNCS-FSU, SNESUP-FSU, SNEP-FSU, SNETAP-FSU, SLU,
SOLIDAIRES ÉTUDIANT.E.S, SUD EDUCATION, SUD RECHERCHE EPST, UNEF, FIDL, SGL, UNL
Pas de vacances pour les mobilisations : grève les 19 avril et 3 mai selon les zones
Mobilisation des cheminots, des postiers, des éboueurs, des salariés de l’énergie… À cela s’ajoute dans les universités la mobilisation des étudiants face à la généralisation de la sélection et à l’annonce d’une réforme de la licence qui verrait les horaires d’enseignement diminuer et les frais d’inscription augmenter.
Côté éducation, les nouvelles sont alarmantes :
la réforme du lycée qui est en cours pour une application à la rentrée 2019 renforcerait encore l’autonomie des établissements, mettrait en cause la voie technologique, dénaturerait les disciplines et se traduirait par une perte d’horaires d’enseignement pour les élèves et la suppression à terme d’environ 7 000 postes (à lire ici),
le gouvernement a décidé la fermeture des CIO et la vente à la découpe de l’orientation scolaire (A lire ici),
les chiffes des effectifs sont tombés : la hausse est confirmée en collège à la rentrée prochaine (+ 36 000), et comme les moyens n’ont pas été donnés en conséquence, les conditions de travail vont continuer de se dégrader.
Dans la Fonction publique, après les premières mesures de gel de la valeur du point, de report de la revalorisation PPCR et de rétablissement d’un jour de carence, le gouvernement entend remettre en cause le statut : en savoir plus ici.
Pour protester contre ces projets inacceptables, les organisations de fonctionnaires ont quitté la réunion de concertation mercredi matin et appelleront à une journée de grève fin mai. La FSU œuvre pour que cet appel soit le plus unitaire possible et permette ainsi de faire masse. Les mobilisations de la Fonction publique les 10 octobre et 22 mars ont en effet permis d’obtenir que le rendez-vous salarial soit avancé à juin. Il nous faut maintenant amplifier ce mouvement.
Pour toutes ces raisons, le SNES-FSU a décidé la semaine dernière à la clôture de son congrès de Rennes d’un plan d’action.
Nous appelons en particulier à se mettre en grève dans l’éducation selon les zones : les 19 avril et 3 mai, et à poursuivre ce mouvement dans l’action Fonction publique dont la date précise sera connue la semaine prochaine.
Face à un gouvernement qui détricote sans complexe l’État social, nous devons plus que jamais agir collectivement et avec détermination et contribuer ainsi à amplifier le mouvement social qui se construit. La mobilisation de chacun-e compte !
Étendre la mobilisation pour bloquer les réformes
Le 22 mars, la grève a été très suivie dans toute la Fonction publique. Les 3 et 4 avril, les cheminot•e•s se sont massivement mis•e•s en grève. Au même moment, les jeunes sont descendu•e•s massivement dans la rue et le nombre d’universités et d’établissements mobilisés pour le retrait de la loi VIDAL-ORE, contre la plateforme Parcoursup et la réforme du bac et du lycée n’a cessé de croître. A ce jour des assemblées générales sont régulièrement organisées dans plus de 26 sites universitaires, et plusieurs de ces sites sont bloqués ou occupés. Les lycéen•ne•s organisent régulièrement depuis des semaines des blocages de leurs établissements. Mais le gouvernement reste sourd face à nos revendications. Il
nous faut donc encore amplifier les actions.
Les cheminot•e•s réuni•e•s par centaines dans les AG les 3 et 4 avril ont exprimé leur détermination à obtenir le retrait du rapport Spinetta et des mesures gouvernementales contre la SNCF et leur statut. De la même manière, nous sommes résolu•e•s à obtenir le retrait de la loi ORE, Parcoursup et de la réforme du baccalauréat et du lycée. Convaincu•e•s de la nécessité de défendre nos droits, nous appelons à amplifier la mobilisation.
Et ce d’autant plus que le gouvernement souhaite continuer à remettre en cause nos établissements et notre droit à l’éducation :
- Il souhaite modifier l’arrêté licence pour : remettre en cause les droits étudiants sur la compensation des notes, les rattrapages ; individualiser les parcours pour mettre en concurrence les étudiant•e•s et à terme remettre en cause le cadre national du diplôme, faire intervenir le monde « socio-économique » en licence afin de « professionnaliser » ce diplôme, remplacer l’évaluation des connaissances par celle des «blocs de compétences», changer l’ensemble des modalités d’évaluation ; mettre en concurrence le DUT avec les licences pro.
- Il souhaite individualiser les rémunérations en gelant le point d’indice pour tous les agent•e•s et en augmentant les primes données à une minorité d’enseignant•e•s ;
- Il souhaite augmenter plus encore le recours aux contractuel.le•s plus « flexibles » afin de diminuer le nombre d’agent•e•s sous statuts garants de notre indépendance, de notre qualification et du service de l’intérêt général ;
- Les député•e•s LREM via la commission des finances de l’assemblée nationale ont commandé un rapport à la Cour des comptes en vue d’augmenter les frais d’inscription ;
- Il annonce une réforme de la formation des enseignant•e•s – chercheur•euse•s et une réforme de la formation des enseignant•e•s et des ESPE.
Toutes les lignes rouges que nos organisations avaient déjà explicitées lors de la pseudo-concertation des mois de septembre-octobre 2017 à propos de l’accès en premier cycle sont franchies.
Les textes fixant les conditions de la réforme du bac et du lycée général et technologique confirment la volonté du gouvernement de supprimer des postes et de construire un lycée préparant la sélection des lycéen•ne•s organisée par Parcoursup. Cette logique de tri social se retrouve dans les rapports ministériels sur l’apprentissage et la réforme à venir de la voie professionnelle.
Avec les étudiant•e•s, les lycéen•ne•s, les personnels mobilisés, nous affirmons : la loi ORE, Parcoursup et la réforme du bac et du lycée instaurent la sélection à l’entrée à l’université, cassent les diplômes nationaux, creusent les inégalités sociales et territoriales. Nous exigeons leur retrait et appelons les personnels, les étudiant•e•s à développer les assemblées générales. A mettre en débat : les moyens pour bloquer les réformes destructrices du gouvernement, la construction de la grève et sa reconduction.
Nous appelons à soutenir toutes les mobilisations locales et à les construire en convergence avec les autres secteurs en lutte pour la défense des services publics et de nos statuts (cheminot•e•s, hospitalier•e•s, nettoyage,…).
Nos organisations appellent à soutenir et à participer à la mobilisation du 10 avril initiée par les organisations de jeunesse.
Elles déposent des préavis de grève couvrant tou•te•s les personnel•le•s.
L’interfédérale de l’éducation se donne rendez-vous le 10 avril pour coordonner et poursuivre la mobilisation.