Après avoir reçu en grande pompe le prince monarque absolu Salman d’Arabie Saoudite, s’être affiché à coté du tyran turque Erdogan, de s’être agenouillé devant Trump, c’est avec le dictateur égyption Al Sissi que le régime Macron prouve une nouvelle fois ses priorités sur la scène internationale, suivant l’adage « qui se ressemble s’assemble » : le régime Macron est l’ami des dictateurs. Ce sont les armes livrées par le pouvoir Macron qui permettent les crimes contre l’Humanité atroces des bombardements et du blocus saoudien contre le Yemen à la torture en Egypte.
Egypte : LE DRIAN : LE DÉSHONNEUR
Macron, minoritaire président de la République, a donné le ton :
« ne pas donner des leçons sur les droits de l’homme hors de tout contexte » au régime du maréchal Sissi. Ce que Macron ne s’applique pas puisqu’il déclara il y a peu que Maduro, le président élu démocratiquement au Venezuela était un « dictateur »
Son ministre des affaires étrangères, le social-démocrate Le Drian, grand ami et ex-ministre de Hollande qu’il a joyeusement trahi – ah ces hommes d’honneur ! - est allé au-delà puisqu’une « relation personnelle » et une grande « complicité »(sic) le lie avec Sissi. Le Drian a d’ailleurs été décoré par Sissi…sans doute pour lui avoir vendu des Rafales.
Sissi c’est l’homme qui torture et fusille ses opposants qu’ils soient islamistes ou progressistes.
Toutes les organisations de défense des droits humains dénoncent « un usage généralisé et systématique de la torture » par les forces de sécurité. Elles accusent même le président Sissi d’avoir donné son feu vert à des pratiques « pouvant constituer un crime contre l’humanité ». Le directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du nord de HRW va encore plus loin. Pour lui, «le président al-Sissi a effectivement donné aux policiers et agents de la sécurité nationale un blanc-seing pour se livrer à la torture quand bon leur semble», privant les citoyens «d’espoir de justice».
Depuis le coup d’État militaire qui a renversé le président Morsi, les autorités égyptiennes ont arrêté plus de 60 0000 personnes, fait « disparaître » des centaines d’autres, jugé des milliers de civils dans des tribunaux militaires, prononcé à titre provisoire des condamnations à mort et créé au moins 19 nouvelles prisons pour absorber l’afflux de condamnés.
Giulio Regeni,étudiant italien, assassiné, torturé par le régime Al Sissi
Rappelons ici le cas de Giulio Regeni, 28 ans, disparu le 25 janvier 2016 au Caire.
Le 21 avril 2016, l’agence Reuters publie une enquête accablante, basée sur les témoignages de membres de la police et des services de renseignement. Selon ces sources, Giulio Regeni aurait été interpellé au Caire le soir du 25 janvier par des policiers en civil près de la station de métro Gamal Abdel Nasser, avant d’être conduit au commissariat d’Izbakiya du centre ville dans un minibus blanc portant des plaques d’immatriculation réservées à la police. Il aurait été ensuite rapidement transféré au centre de la Sécurité nationale de Lazghouli.
Son corps torturé a été retrouvé dix jours plus tard, dans un fossé, en banlieue de la capitale égyptienne. L’autopsie a permis de montrer que ce doctorant à l’université britannique de Cambridge – qui réalisait des recherches pour une thèse sur le mouvement ouvrier en Égypte -, a succombé à un coup violent à la base du crâne. Son corps comportait par ailleurs de nombreuses fractures, des coups répétés, des chocs électriques aux parties génitales ainsi que des brûlures:il a été torturé pendant plusieurs jours . Tous le monde sait que les services de « sécurité » égyptiens, spécialistes de détentions arbitraires et de tortures, sont les coupables. Sans doute le jeune Italien payait-il ainsi ses rencontres avec des militants syndicaux….
Voilà le régime ami de Le Drian-Macron.
Voilà quels hommes cyniques symboles parfaits de ce que Marx appelait « les eaux glacées du calcul égoïste » dirigent de notre pays.
Antoine Manessis, secrétaire de la Commission internationale du PRCF