A propos d’un commentaire de Jean-Luc Mélenchon
Dans une récente note de son blogue, Jean Luc Mélenchon évoque longuement la passion populaire du football à Marseille, mais également les importantes questions de l’unité d’action des forces progressistes et de leurs relations européenne.
Le PRCF comptant des supporteurs du PSG, de l’ASM, du RCL, du LOSC, de l’Olympique lyonnais, etc., mais aussi, bien entendu, de l’OM de nombreux « Ovaliens » et… des opposants résolus à toute forme de sport capitaliste (nous avons en commun de défendre l’EPS à l’école !), nous laisserons au député phocéen l’entière responsabilité de ses commentaires footballistiques : l’essentiel pour un « Olympien » actuel étant de ne pas être… « jupitérien »… Nous attirons l’attention sur deux aspects politiques de ce commentaire.
Unir les forces progressistes et syndicalistes face à Macron Thatcher
Concernant la méthode à mettre en œuvre pour unir toutes les forces progressistes et syndicalistes face à Macron-Thatcher, nous sommes aussi critiques que JLM sur ce qu’il appelle la « petite union de la gauche » autour du trio européiste Laurent-Besancenot-Hamon. Non parce que nous rejetons en quoi que ce soit les militants sincères de ces organisations, mais parce que le simple fait de vouloir réunir « la gauche » en contournant la question stratégique de l’UE, matrice de toutes les attaques antisociales actuelles, dessert le mouvement social qui a d’abord besoin de cibler clairement l’ennemi de classe: pas seulement Macron-MEDEF, cette tentacule archi-venimeuse de la pieuvre euro-capitaliste, mais l’UE, cet état-major continental de l’oligarchie acharnée à détruire les conquis sociaux et les souverainetés nationales : c’est bien la tête de l’euro-pieuvre qu’il faut frapper si nous voulons gagner ensemble, l’expérience confirmant sans cesse que s’acharner chacun séparément sur « sa » tentacule (casse de l’EDF, casse de l’école, casse de la SNCF, délocalisation galopante de l’industrie, etc.) est forcément insuffisant (même tranchées, les tentacules repoussent !). En ce qui concerne le PRCF, sa ligne est simple : aller à tout rassemblement progressiste et syndical demandant le retrait des contre-réformes Macron, non pas pour suivre passivement mais, pour, partout, prôner le « tous ensemble en même temps » en dénonçant tout à la fois Macron-MEDEF et l’UE du capital.
PGE et GUE : le PCF au coté de Tsipras et de la Commission Européenne
Concernant le positionnement européen du PG et de la FI, nous saluons leur décision de rompre avec la « Gauche Unie Européenne », cette antenne parlementaire du « Parti de la Gauche Européenne » que codirigent G. Gysi (l’un des liquidateurs de la RDA), et Pierre Laurent, l’un des principaux démolisseurs du communisme en France avec Hue et Cie. Une fois de plus il s’avère – et tous nos camarades communistes encore membres du PCF devraient y réfléchir – que le PCF officiel se situe à droite de la F.I.. En effet, le PGE ce parti européen subventionné par l’UE – est un défenseur acharné de l’introuvable « réorientation progressiste de l’euro ». Depuis toujours, ces « eurocommunistes »-là ont choisi l’euro et…abandonné le communisme ! Si bien que dans les luttes, ils « oublient » pudiquement de cibler l’UE dont les directives orchestrent le dépeçage des acquis du CNR. Pour autant le PRCF n’a jamais cautionné le cadre européen en tant qu’espace politique (et donc, électoral) d’une insoumission possible. Ce cadre politico-territorial, choisi de longue main par la réaction pour combattre le camp socialiste, arrimer l’Europe à l’Oncle Sam via l’OTAN, écraser les souverainetés nationales et les acquis populaires, est foncièrement irréformable. Tout en respectant les progressistes qui en jugent autrement, nous agissons sans discontinuer pour délégitimer l’UE-OTAN et l’euro et pour porter dans les luttes une exigence qui croît dans le peuple : l’UE, l’euro, il faut en sortir pour ne pas « y rester » car si l’on y reste, on ne s’en sortira pas !-
G.G.