Janaillac voulait un chantage au chaos, il obtient le K.-O. du chantage !
Malgré l’indigne campagne tendant à les couper de leurs syndicats de lutte (sinon du jaunâtre briseur de grève en chef Laurent Berger), malgré le chantage à la démission et au chaos du PDG Janaillac – et derrière lui, du gouvernement brutal que cache le sourire de Macron- les salariés d’Air-France ont rejeté à 55,44% le projet d’accord salarial porté par la direction.
C’est une claque au gouvernement thatchérien, un appel à renforcer la lutte à Air-France, un soutien indirect aux étudiants et aux cheminots qui continuent valeureusement la grève malgré l’intense campagne de désinformation des médias privés et d’Etat.
Plus que jamais le PRCF appelle au tous ensemble en même temps indispensable pour faire plier ce pouvoir thatchérien qui réprime les travailleurs mais qui rampe lâchement devant le MEDEF et les diktats de l’UE.
Bravo aux travailleurs d’Air France, bravo aux grévistes et à leur détermination, bravo à tous les travailleurs et à tous les syndicalistes qui luttent, non seulement pour leurs légitimes intérêts de classe, mais pour l’avenir de la nation, de la jeunesse et du progrès social.
Et bravo aux cheminots qui ont occupé pacifiquement le siège de « LREM », la Loi des Riches Et de Maastricht !
LES VRAIS SYNDICALISTES, CE SONT CEUX QUI LUTTENT !
Demain, le PRCF et les JRCF seront dans la rue pour la journée DEFAITE A MACRON et ensuite à tous les rendez-vous syndicaux de lutte des cheminots, des fonctionnaires, des étudiants, des salariés de France, des retraités, etc. !
PRCF – 5 mai 2018
Le résultat du référendum est également une fessée monumentale infligée par les travailleurs d’Air France aux « syndicats » jaunes tels que la CFDT qui avait appeler à soutenir le patronat et cesser la grève.
– Philippe Evain, président du SNPL Air France, syndicat de pilotes majoritaire (à l’AFP): « ce qui nous réjouit, c’est d’avoir la confirmation que les syndicats représentent toujours les salariés. On a essayé de mettre en doute cette constante, elle s’avère fausse ». Sur la démission de Jean-Marc Janaillac: « nous, on n’a jamais demandé son départ, on pense qu’il devrait reconsidérer la question, apaiser l’entreprise, faire un geste pour les salariés susceptible de les remettre tous au travail ». « L’erreur de Jean-Marc Janaillac a été de faire confiance à Gilles Gateau, son DRH ».
– Christophe Campestre, porte-parole du Spaf, deuxième syndicat de pilotes à Air France (à l’AFP): « c’est une grosse satisfaction même si nous ne validions pas le procédé. Cela nous redonne de la légitimité, à l’inverse du but recherché par la direction ».
– Marc Saladin, secrétaire général de l’Unsa-Aérien Air France (à l’AFP): « le résultat est quand même énorme, sans appel. Cela veut dire que les syndicats qui se sont positionnés contre l’accord salarial en revendiquant un retour à bonne fortune ne se trompent pas (…) L’entreprise n’a pas fait confiance aux syndicats ». Au-delà de la question salariale, « on dénonce aussi depuis des années le mal-être » des salariés « au quotidien ». Il y a « toujours plus d’efforts » demandés même « quand la situation s’améliore », « ça suffit ». Le départ de M. Janaillac « ne va pas résorber le climat social. Il va rester très dégradé, c’est une situation déplorable ».
– Jérôme Beaurain, représentant de Sud-Aérien (à l’AFP): « tout le monde s’est senti concerné (par le vote, NDLR). Les salariés n’ont pas été dupes. Le +système Gateau+ s’écroule complètement ». Quant à Jean-Marc Janaillac, « nous, on ne demande pas sa démission ».
– Le syndicat CGT Air France (sur Twitter): « malgré les énormes moyens déployés par la direction d’#AIRFRANCE #airfrancestrike pour obtenir un oui à sa consultation, les salariés ont démontré qu’ils étaient bel et bien représentés par les syndicats engagés dans l’intersyndicale! ».
– Le SNPNC, syndicat d’hôtesses et stewards affilié à FO (sur Twitter): « Le NON l’emporte à 55,44% ! 80,33% des salariés se sont exprimés. La direction d’#airfrance doit prendre acte du choix des salariés et accéder à nos demandes ». La « légitimité » de l’intersyndicale est « confortée », a de son côté réagi le syndicat FO Air France sur Twitter.