Paris – 7 mai 2018. Les militants communistes parisiens du PRCF et des JRCF sont aux côtés des cheminots en grève à Paris. Face à la forte mobilisation des cheminots en grève massive qui ne faiblit pas, le régime Macron n’a toujours qu’un argument, la force, qu’un seul mode d’action, la matraque, la violence policière, la répression.
7 mai avec les cheminots : soleil, combativité et matraques.
Ce lundi 7 mai 2018, les organisations syndicales des travailleurs du rail étaient reçues à Matignon par le premier ministre Édouard Philippe.
Les cheminotes et cheminots se rassemblaient à Paris place Vauban, notamment à l’appel de SUD-Rail et FO, pour montrer leur détermination à ne rien lâcher dans de pseudo-négociations et exiger le retrait du plan destructeur du gouvernement.
Comme depuis de nombreux jours, j’étais présent aux côtés des salariés en lutte, en tant que militant PRCF.
Une ambiance joyeuse et combative sur la place Vauban. La chaleur tape un peu, mais les discussions vont bon train, entre bières et sandwichs. Les banderoles sont déployées, les fumigènes allumés. Les drapeaux flottent au vent, SUD, FO, quelques CGT. Sont présents des cheminots de l’Île-de-France mais aussi de Nantes, Metz, nancy, Grenoble ou encore Chambéry.
Un bus de la compagnie Transdev – concurrent direct de la SNCF – est joyeusement bloqué durant une quinzaine de minutes. Les slogans fusent.
Après plus de deux heures de rassemblement, le cortège se forme, déterminé et bruyant, et s’ébranle vers la Gare Montparnasse. Des étudiants, quelques personnels de la santé, des usagers solidaires attendent déjà sur place.
Et c’est à l’arrivée en gare que cette belle journée prend une tournure beaucoup plus terne. Des vidéos et images sont disponibles sur internet. J’en dirai ici deux mots.
DIRECT – Tentative d’envahissement de la Gare Montparnasse par 200 cheminots, les CRS interviennent et repousse les manifestants à l’extérieur. Situation tendue. pic.twitter.com/N1rUChD2xA
— Remy Buisine (@RemyBuisine) 7 mai 2018
La police laisse entrer une quinzaine de camarades en tête de cortège à l’intérieur, puis repousse violemment ceux-ci et toute la manifestation qui arrive derrière eux. Coups de boucliers, insultes homophobes, intimidations… Surpris, nous tenons bon et exigeons de pouvoir rentrer pacifiquement dans la gare. À ce moment les CRS se casquent et gazent à bout portant de nombreux travailleurs. Un de nos camarades cheminots du PRCF est d’ailleurs méchamment gazé. Mais la solidarité s’organise très vite, pas de mouvement de panique, pas d’éparpillement, les manifestants font bloc et ne lâchent pas le terrain. Coups de matraques et de boucliers. Au moins deux blessés au crâne, d’innombrables gazés, la colère monte, les premiers soins sont donnés.
Un meeting improvisé se déroule alors devant la gare, avec prise de parole des cheminots, d’étudiants, de soutiens.
Je rentre avec des camarades cheminots. Le cortège se poursuivra à travers les métros jusqu’à la Gare du Nord, où les travailleurs, malgré la nasse policière mise en place, pourront s’exprimer sur leur lieu de travail, recevant au passage le soutien de nombreux usagers.
En rentrant chez moi, un camarade de la FI de Grenoble me signale que la police est intervenue très violemment sur la campus de la ville. Les vidéos sont là aussi en ligne. Selon nos informations il y a eu des arrestations et plusieurs blessés, dont l’un au moins envoyé au CHU. Parmi eux, des étudiants venus simplement… passer leurs examens !
Ne laissons pas les cheminotes et cheminots seuls dans leur combat.
Dénonçons partout la répression à l’œuvre contre tout le mouvement social.
Continuons à appuyer et impulser partout les luttes.
Taki