Initiative communiste publie sur son site cet appel important de fédérations et UD CGT pour la solidarité et l’union d’action des travailleurs et des étudiants.
Lancé à l’initiative d’organisations CGT dont certaines viennent d’adhérer à la FSM, cet appel tranche singulièrement avec les hésitations des confédérations et appelle à résister tous ensemble à l’attaque généralisée du patronat et du gouvernement.
Même si l’on peut regretter l’étrange absence de dénonciation du rôle central de l’UE comme axe stratégique des grands groupes capitalistes pour casser tous les conquis sociaux, voilà de quoi soutenir les luttes en cours à la veille de la journée du 22 mai et de la marée populaire du 26 auxquelles participera le Pôle de renaissance communiste en France ; le PRCF appelle à renforcer l’unité d’action par la constitution de fronts politico-syndicaux comme en 1936 ou en 1945, respectant les prérogatives de chacun mais en cimentant l’unité du mouvement populaire pour résister et imposer le changement de société.
Étudiants, salariés, contre la répression, la régression :
SOLIDARITÉ ET UNITÉ D’ACTION !
Unions départementales CGT : Bouches du Rhône, Cher, Loir et Cher, Pyrénées orientales, Vaucluse, Val de Marne, Nord, Haute Corse, Eure et Loire
Fédérations : Commerce distribution et service, Construction Bois Ameublement , Mines Energie, Industrie Chimique, Journalistes, Sociétés d’études, Organismes sociaux, FAPT, Banques et Assurances
L’attaque généralisée du patronat et du gouvernement contre nos Services Publics, notre Sécurité Sociale solidaire, nos droits et garanties collectives, remet gravement en cause notre modèle social.
Pourtant, les richesses produites par les travailleurs n’ont jamais été aussi élevées pour pouvoir financer les Services Publics, la Sécurité Sociale, le développement industriel et ainsi répondre aux besoins des populations.
Les réformes réactionnaires se succèdent pour accroître les bénéfices des actionnaires organiser la mise en concurrence des travailleurs européens, alors que les conditions de travail, de vie et d’études, se dégradent pour les salariés, les privés d’emploi, les retraités, les lycéens et les étudiants.
Les attaques, la mise en place d’une justice de classe contre la représentation des salariés, leurs droits d’expression et leur capacité à intervenir dans la gestion des entreprises sont incessantes. Elles vont de pair avec les interventions policières disproportionnées et accompagnées de violences notamment dans les universités.
Cette répression dans les universités intervient alors que les étudiants sont mobilisés depuis des semaines et pour certains des mois, contre la loi dite d’Orientation et de Réussite (ORE).
La casse du service public de l’éducation supérieure et de la recherche s’inscrit plus généralement dans le processus de casse des Services Publics. Autour de l’éducation supérieure et de la recherche, les enjeux sont cruciaux, tant du point de vue de l’émancipation des individus, que des qualifications et de la recherche indispensable au développement économique du pays.
Nous condamnons donc avec la plus grande fermeté les violences contre les étudiants et les lycéens mobilisés. Nous serons en toutes circonstances à leurs côtés pour contribuer à la libre expression de leurs justes revendications.
Conformément à l’appel de la CGT, nous mettons tout en œuvre pour favoriser la convergence des luttes et gagner le « Tous Ensemble » nécessaire face à la cohérence des attaques. Travaillons à rassembler le monde du travail, à partir des luttes développées dans les entreprises et à faire valoir nos intérêts communs, en revendiquant ensemble :
- Abrogation des lois (Macron, El Khomri, Rebsamen) qui remettent en cause les garanties collectives (socle des conventions collectives, statuts),
- Retrait des réformes et restructurations annoncées : SNCF, Fonction Publique, Universités,
- Suppression des exonérations de cotisations sociales et mise à contribution des revenus du capital au même taux que les revenus du travail. Retour de l’ISF. Il faut mettre fin aux 4 000 dispositifs de détournement des richesses, notamment le nouveau CICE, CIR, dispositifs Fillon, etc…
- Financement de la Sécurité Sociale par l’augmentation des cotisations sociales patronales et non l’impôt (CSG…), retour aux élections des représentants des assurés sociaux
- Obtention d’une série de nouveaux droits de haut niveau, inscrits dans le code du travail, les conventions collectives et les statuts, dont il faut rétablir le caractère obligatoire et non dérogeable,
- Augmentation des salaires, du point d’indice et des pensions, sur la base d’un SMIC à 1 800 €,
- Embauches avec mise en place immédiate des 32 Heures hebdomadaires avec maintien de salaire,
- Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes,
- Retraite solidaire à taux plein à 60 ans avec prise en compte des années d’études, 55 ans pour les métiers pénibles,
- Maintien et développement d’une industrie et de Services Publics qui répondent aux besoins des populations et non au dogme de la rentabilité,
- Réappropriation sociale et publique des entreprises ayant une importance stratégique pour garantir l’intérêt commun.
Tous ensemble, unis et déterminés,
ARRÊTONS-LES
ET IMPOSONS NOTRE PROJET DE SOCIÉTÉ !!