Un jeune homme de 29 ans est mort hier soir à Paris.
Frappé à coups de couteau par un jeune Français de 20 ans né en Tchétchénie, qui était fiché S.
Nous adressons nos plus vives sympathies aux parents et amis de la victime.
Ces actes odieux n’ont aucune excuse.
En revanche on est en droit de chercher des explications contrairement aux dires d’un ancien premier ministre dont tout le monde a déjà oublié le nom malgré ses efforts et ses trahisons désespérées pour survivre politiquement.
Des explications qui sont sans doute multiples.
L’état psychiatrique du jeune homme, sa radicalisation politico-religieuse par les bandes organisées de propagandistes des djihadistes tueurs, l’héritage de la guerre en Tchétchénie où il est né mais aussi la politique agressive et belliciste du pouvoir macronien alignée sur celle de Trump forment un faisceau de circonstances qui déterminent une telle dérive criminelle.
La violence des rapports sociaux qui se détériorent au fur et à mesure de l’application des directives européennes et des diktats du MEDEF créent un climat malsain où les monstres prospèrent. L’exploitation des ouvriers, des employés, le chômage de masse, la précarisation générale des salariés et des jeunes en particulier, la casse des protections sociales (code du travail, statut des cheminots, bac, université, santé…), le mal-logement, la mal-bouffe, toutes les conditions de vie du peuple qui se dégradent, les migrants qui errent à la recherche du pain et de la paix, chassés de chez eux par le pillage néo-colonial et les guerres impérialistes et qui sombrent dans le désespoir, désespoir exploité par les réseaux terroristes, désespoir qui est le terreau des islamistes ou de l’extrême-droite.
Alors que le capitalisme nous fabrique un monde de guerres sociales, de conquêtes, de rapines, alors que le capitalisme broient les êtres humains et détruit l’environnement, alors que le capitalisme menace d’exterminer le monde dans sa course folle au profit, sacrifiant les mers, les terres, les rivières, les forêts, les animaux, les poissons, les oiseaux, sacrifiant des millions de femmes et d’hommes par les guerres, la sous-alimentation, l’absence de santé publique, l’exploitation, il reste un espoir.
Espoir d’une alternative à la catastrophe. Cette alternative implique que les moyens de production des richesses deviennent un bien collectif pour répondre aux besoins collectifs. Ce système porte un nom le socialisme. On nous dit en longueur de journée sur tous les écrans et toutes les ondes que le socialisme a échoué. Qu’il n’y a pas d’alternative au capitalisme, à la guerre, au terrorisme, que nous sommes dans une guerre permanente et infinie de tous contre tous où il faut être un vainqueur ou mourir. Ce sont des mensonges.
Le socialisme réellement existant a su opérer des changements sociaux, économiques, culturels extraordinaires comme le plein emploi, le logement, la santé, l’éducation pour tous.
Mais bien entendu ce socialisme là est marqué par l’histoire : se rend-t-on vraiment compte de ce que signifie pour un pays, l’ URSS, de voir 30 millions de ses citoyennes et citoyens exterminés par la vermine fasciste et son infrastructure économique quasiment anéantie. Les infrastructures de transport et de production sont massivement endommagées : la mise hors d’usage de milliers de routes, de ponts, de voies ferrées et de ports, l’URSS reste le pays le plus touchée par les dégâts matériels. En effet, près de 1 710 villes et plus de 70 000 villages, 32 000 entreprises industrielles, 100 000 fermes collectives, 4 700 000 maisons, 127 000 écoles, universités et bibliothèques publiques ont été détruits.
Alors que le chef de file de l’impérialisme, les États-Unis, sortait renforcé économiquement et presque sans pertes humaines (418.000 morts) de la guerre. La « guerre froide » entre les deux puissances a tourné à l’avantage des impérialistes. Pour des raisons internes et externes au camp socialiste.
Reste que le capitalisme, débarrassé du contre-poids certes imparfait du camp socialiste, s’enfonce dans une régression sociale sans fin et une politique de guerre qui peut dégénérer en guerre générale et signifier la fin de l’humanité.
Il faut donc se remettre à l’ouvrage et faire renaître les outils de l’émancipation humaine. Créer une perspective politique porteuse d’espoir. Organiser au sein de son parti communiste la classe ouvrière qui est, par sa situation objective, la classe révolutionnaire jusqu’au bout . Unir les couches populaires et moyennes dans de vastes fronts. Bâtir des syndicats de lutte et de masse.Combattre l’impérialisme, ses régimes oligarchiques, la guerre et bâtir le socialisme, la démocratie et la paix.
C’est cela et seulement cela qui est la réponse aux attentats, attaques et autres déréglements criminels générés par le capitalisme qui, lui, porte la désolation et la mort dans d’immenses territoires de notre terre, frappant des millions d’enfants, de femmes et d’hommes. Que nul ne croit que l’action de l’impérialisme ne provoquera pas une réaction tout aussi forte: la vraie question est de savoir si c’est obscurantisme ou le fascisme qui cristalliseront cette réaction ou bien les lumières révolutionnaires, l’égalité, la liberté et la fraternité.
La réponse dépend de chacun de nous. Il y a urgence.
Antoine Manessis