Tout ce qui pouvait jadis faire la fierté du peuple de France, Macron le détruit à coup d’ordonnances et de lois, en privatisant et désossant nos services publics du transport, de la santé, de l’éducation, etc.
Avec la politique macroniste, nous retournons plus d’un siècle en arrière. La dette de la France qui ne cesse d’augmenter représente aujourd’hui 95 % du produit intérieur brut (PIB), le nombre de demandeurs d’emploi est en progression et atteint aujourd’hui 6 597 500, en comptabilisant les DOM-TOM. Notre pays compte 8,9 millions de pauvres (1).
Par contre, les cinq premières fortunes hexagonales représentent, à elles seules, un montant équivalent à 125,8 milliards de dollars. Principal enseignement : 29 milliardaires français figurant dans le classement Forbes 2017 (2) ont vu leur fortune progresser par rapport à 2016. Au lieu d’aller prendre de l’argent dans les coffres-forts de ces 29 milliardaires pour enrayer la dette de notre pays, Macron augmente la CSG des retraités et va demander aux salariés de travailler gratuitement une journée supplémentaire par an. Jusqu’à quand allons-nous accepter cette situation d’injustice ? Ce sont les travailleurs qui créent les richesses de notre pays et non les actionnaires du CAC 40 qui, sans bosser, engrangent des milliards : 1 000 milliards en 2017 (3).
Mais les travailleurs ont encore une conscience de classe et ne se laissent pas tromper par Macron, par le PDG d’Air France et par la CFDT qui avait appelé les travailleurs à voter »oui » au référendum d’entreprise. C’est un véritable camouflet pour le gouvernement, pour le PDG et pour la CFDT puisque sur 45 000 salariés, il y a eu 83,44 % de votants à la consultation organisée par la direction sur sa politique salariale avec le chantage à la démission du PDG en cas de refus. Mais rien n’y a fait, 55,33 % des salariés ont rejeté les propositions de la direction et le PDG a donc donné sa démission.
Face au totalitarisme de Macron et de son gouvernement utilisant la justice et la police contre les travailleurs et les syndicalistes qui n’acceptent pas la politique à la Thatcher sous le contrôle de l’UE, les résistances sociales se multiplient depuis plusieurs semaines : FP, EPAHD, santé, retraités, cheminots, étudiants, avocats, Air France, énergie, éboueurs, Carrefour, travailleurs sociaux, Ford… Ce sont des centaines de luttes qui se déroulent au même moment contre les projets de casse sociale avec une volonté croissante de construire leur unité pour résister tous ensemble à l’offensive générale et pour dessiner des perspectives progressistes. Oui ! C’est maintenant que nous devons faire basculer le rapport de force en faveur de tous ceux et de toutes celles qui n’en peuvent plus de subir les politiques austéritaires qui détruisent les vies, les emplois, les solidarités, les services publics, sacrifient la jeunesse, ruinent le pays…
La commission luttes du PRCF
(1) Observatoire des inégalités (2) Forbes, magazine économique américain (3) Les Échos.
Les grèves à venir :
– Grève à l’Office national des forêts le jeudi 17 mai
– Nationale des fonctionnaires le 22 mai 2018
Revue de presse
Les luttes gagnantes :
A – La C.G.T. fait gagner « 1 millions d’euros » aux salarié-e-s de la clinique VAUBAN de Livry-Gargan (93)
source : correspondant prcf
Les Salariés de la clinique de LIVRY-GARGAN dont l’activité a été reprise en juillet 2013 par Docte Gestio, luttaient depuis plusieurs années pour le respect des accords d’entreprise qui prévoyaient le versement d’une prime de fin d’année égale à un mois de salaires annuel brut moyen. La nouvelle direction a trahi l’esprit de cet accord en décidant arbitrairement que cette prime serait dorénavant conditionnée à des critères d’activité et de résultats.
Il aura fallu beaucoup de pugnacité des personnels pour faire plier une direction qui aura déployé énormément d’énergie et de moyens pour « gruger » les salariés. Pour se défendre ils ont pu compter sur l’Union Locale CGT de LIVRY-GARGAN, qui a engagé une procédure judiciaire contre cette « oukase » patronale.
Les salarié-e-s rétablies dans leurs droits
Un premier jugement du TGI de Bobigny, le 27 décembre 2016, ordonnait à la clinique Vauban Santé à verser à tous les salariés en CDI la prime de fin d’année selon les modalités et calcul des accords d’entreprise
Vauban Santé a saisi la cour d’appel de Paris, qui a conformé le jugement du TGI de Bobigny, par une décision de février 2018 !
Ainsi la cour d’appel de Paris « ordonne de verser à tous les salariés repris en CDI au moment de l’exigibilité la prime de fin d’année selon les modalités de versement et de calcul du dit accord du 13 avril 2011, jusqu’à nouvel accord. »
Pas moins de 125 personnes sont concernées par cette décision et ce sont plus de 1 millions d’euros que le groupe VAUBAN va devoir rembourser aux salariés.
Pour l’Union locale CGT, il est hors de question d’accepter un quelconque contournement de l’arrêt de la cour d’appel et elle veillera que les sommes dues soient bien versées à tout le personnel.
Un premier jugement du TGI de Bobigny, le 27 décembre 2016, ordonnait à la clinique Vauban Santé à verser à tous les salariés en CDI la prime de fin d’année selon les modalités et calcul des accords d’entreprise.
B – Une lutte exemplaire vient de prendre fin à la clinique du Pré (santé privée) de Théza (dans le 66)
seulement deux jours de grève (les 26 et 27 avril 2018) et 70% du personnel mobilisé.
Les revendications :
-augmentation des salaires
-augmentation des primes de dimanche et jours fériés
-mensualisation de la R.A.G (rémunération annuelle garantie )
La direction a fini par céder, un accord a été signé le 27 avril 2018.
Les camarades ont obtenu :
-Augmentation des salaires de 11,3 %,
-Augmentation de la prime dimanche et jours fériés a 30 euros,
-Mensualisation de la R.A.G,
-2 jours de grève récupérables en jours fériés ou CA.
Cette victoire marque une nouvelle avancée pour nos camarades de Théza.
Par cette forte mobilisation , nous constatons encore une fois que les revendications aboutissent avec succès.
Les grèves et manifestations :
1 – Arrêté et placé en garde à vue pour avoir… pris des photos !
Source : CGT
Mardi 1er mai 2018, Michel, adhérent du Syndicat général du Livre et de la Communication écrite CGT, a été arrêté puis placé en garde à vue pour avoir… pris des photos de la manifestation ! Relâché hier en fin de soirée, il aura passé plus de vingt-quatre heures en cellule.
Sa libération doit beaucoup à la solidarité de la profession qui, pour l’exiger, a observé hier soir une heure d’arrêt de travail dans les imprimeries et la distribution, à Paris et en région.
La CGT qui assure tout son soutien à Michel dénonce cette arrestation et cette détention arbitraires dont nous ne sommes pas dupes qu’elles s’inscrivent dans un contexte plus large de criminalisation de la contestation sociale.
Face à une colère qui monte et des mobilisations syndicales qui s’installent dans la durée, le gouvernement en est réduit à réprimer à tout-va.
Face à la répression, la solidarité est notre arme.
2 – Communiqué unitaire : « Nous travaillons à une marée populaire contre les réformes Macron, le 26 mai »
Source : Fondation Copernic et ATTAC
Plusieurs organisations syndicales, associatives et politiques se sont réunies ce 3 mai en vue d’échanger sur la situation dans le pays. Elles travaillent à une « marée populaire » pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité partout en France le samedi 26 mai. Ces organisations se donnent jusqu’au 16 mai pour élargir ce cadre, réunir leurs instances et lancer définitivement ce grand rendez-vous citoyen.
Les organisations présentes : CGT, Union Solidaires, Snesup FSU, Syndicat de la magistrature, Attac, Fondation Copernic, Femmes Égalité, Convergence pour les services publics, groupe parlementaire France Insoumise, Ensemble, NPA, PCF, PCOF, PG, Reso, Collectif Fête à Macron le 5 mai
3 – Quand les enseignants, étudiants et lycéens convergent vers les cheminots
Source : CGT
Jeudi 3 mai était une journée de mobilisation dans différents secteurs. Partant de Montparnasse, enseignants, lycéens et étudiants ont battu le pavé jusqu’à École Militaire, où ils ont convergé avec le cortège des cheminots, eux aussi toujours mobilisés.
A Montparnasse, enseignants, lycéens et étudiants étaient mobilisés dans la rue pour protester contre la réforme du lycée et la loi ORE, qui organise sans le dire une sélection au lycée et à l’université. Ils étaient là pour défendre une école émancipatrice, pour des moyens au service des personnels et des élèves, mais aussi contre la casse annoncée des statuts.
En l’espèce, la CGT Educ’action dénonce le projet Blanquer et sa réforme du lycée, qui accentue le tri sélectif au lycée via une orientation précoce, ainsi qu’une concurrence renforcée entre les élèves. Ce projet, dangereux pour les lycéens, l’est tout autant pour les postes et les conditions de travail des personnels. La baisse globale des « heures prof » et l’optimisation des groupes vont amener à des suppressions de postes massives, tandis que des disciplines seront en danger et en concurrence.
La Ferc CGT était aussi mobilisée, au côté des lycéens, contre la loi ORE qui met en place la sélection à l’université. La réponse aux difficultés liées à l’orientation post bac doit être trouvée dans les moyens alloués à l’orientation, dans le recrutement de personnels universitaires en nombre suffisant pour satisfaire les besoins et non à travers l’instauration d’une sélection à l’université qui écarte les bacheliers technologiques ainsi que les bacs pro.
A École militaire, le cortège des enseignants, lycéens et étudiants rejoint celui des cheminots : la convergence des luttes est là. Au premier jour de la 7e séquence, la mobilisation des cheminots ne faiblit pas. Devant la Tour Eiffel, le discours du secrétaire général CGT des cheminots, Laurent Brun, souligne les 8 points revendicatifs, acceptés par l’ensemble des organisations syndicales représentatives et qui seront portés lors de la rencontre avec le Premier Ministre, le 7 mai prochain.
La dette et le financement du service public ferroviaire, la relance du Fret SNCF, le statut juridique de l’entreprise, l’amélioration de la production, la ré-internalisation des charges, le rejet de la concurrence, la pérennisation du statut et des droits des cheminots, ainsi que les garanties collectives (CCN) sont les points sur lesquels la CGT cheminot entend peser de tout son poids le 7 mai prochain.
4 – Finances publiques : les agents entrent en résistance !
Source : NPA
Le 22 mars dernier, 39% des agentEs des Finances publiques étaient en grève pour la défense du service public. Du jamais vu depuis 2009. Depuis un peu partout sur le territoire, les mobilisations des agentEs des finances publiques continuent.
À l’appel de l’intersyndicale de la Direction générale des finances publiques (Solidaires, CGT, FO et CFDT), les agents étaient appelés à faire grève le 3 mai. Cette journée « DGFiP morte » faisait suite à toutes les actions locales, y compris de grèves, qui se sont déroulées en avril sur l’ensemble du territoire. La date choisie correspond également à un moment fort aux Finances publiques, celle de la campagne déclarative des revenus, où de nombreux usagers viennent dans nos services. Et cette campagne déclarative, qui est la dernière du genre avant la mise en place du prélèvement à la source, s’annonce au vu des suppressions d’emplois très difficile pour les agentEs comme pour les usagers.
Depuis avril et partout à la DGFiP des actions se développent sous forme de blocages, de grèves, de distributions de tracts aux usagers, d’interpellation des directions locales. Partout, les agentEs se rencontrent en assemblée générale pour discuter, échanger, décider des modalités d’actions. Que ce soit à Paris, où deux sites parisiens ont été fermés au public par les grévistes pendant quatre jours ; dans les Bouches-du-Rhône où les principaux sites des finances publiques ont été bloqués et en grève fin avril ; dans le Nord , dans le Cher, dans le Val-de-Marne, à Nantes… Partout les agentEs se mobilisent pour défendre leurs missions et leurs emplois. Partout, les agentEs sont dans l’action, la lutte pour rappeler à la direction générale et au gouvernement qu’ils et elles défendront coûte que coûte leurs missions, leurs emplois et plus globalement le service public.
Avant même que les préconisations de Cap 22 soient dévoilées publiquement, les abandons et la privatisation de missions sont d’ores et déjà à l’œuvre au sein de la DGFiP. Et le plus honteux, ces dernières semaines, c’est évidemment le nouveau service proposé par La Poste : l’aide à la télédéclaration sur les revenus pour la modique somme de 39 euros. Une honte car, alors que ce service est gratuit dans les centres des finances publiques, La Poste a compris qu’au vu des suppressions massives d’emplois (37 000 en dix ans), des fermetures de trésoreries (plus de 400 depuis 2009) et de centres des finances publics de proximité, il y avait là un marché rentable qui pouvait sans aucun doute intéresser celles et ceux qui ne peuvent plus se déplacer… et qui ont les moyens financiers. À cela s’ajoute la dématérialisation obligatoire qui met encore plus à mal l’égalité de traitement et met de côté toutes celles et tous ceux qui en ont le plus besoin.
C’est contre la casse, le dynamitage du service public fiscal, foncier et cadastral que les agentEs des Finances publiques se mobilisent aujourd’hui. Les suppressions d’emplois, la généralisation de la dématérialisation, les fermetures et fusions de trésoreries fragilisent le service public et l’éloignent des usagerEs, en particulier dans les zones rurales et chez les plus pauvres. C’est bien l’égalité d’accès au service public qui est remise en cause. Mais de cela, le gouvernement se contrefiche !
5 – Bretagne : Les agents d’Enedis-GRDF en grève : le site de Pontivy bloqué
Source : Actu.fr
90 % des 25 agents de la base opérationnelle d’Enedis-GRDF de Pontivy (Morbihan) sont en grève ce jeudi 3 mai 2018. Un mouvement qui s’inscrit dans la convergence des luttes des services publics.
« On n’exclut pas de durcir le mouvement »
« Il s’agit, aujourd’hui, d’une action avant tout symbolique. On veut montrer aux autres bases d’Enedis et à nos chefs qu’on est toujours dans l’action. Et on n’exclut pas de durcir le mouvement », promet un porte-parole de la CGT. Sous-entendu, des coupures d’électricité ciblées sur Pontivy pourraient être effectuées…
Lors de leur dernier mouvement, le 26 janvier dernier, les agents grévistes avaient basculé toute la ville Pontivy en tarif heure creuse…
C’est à 6 h 30 du matin que les grévistes se sont mis en place devant le bâtiment Enedis-GRDF, situé au 31 rue Jean-Moulin, à Pontivy.
« Nous avons sorti les véhicules bleus pour bloquer l’agence et sorti les drapeaux. On a également coupé l’électricité de l’agence. Mais nos chefs ont remis le courant… »
« Nous nous battons pour pouvoir réaliser un véritable service public de qualité, que ce soit en ville ou en campagne. Et malgré cela, nos directions nous informent encore une suppression d’effectif, de 2 500 à 3 000 postes chez Enedis, d’ici 2021. »
Et d’interroger :
Qui demain pourra intervenir 24 heures sur 24 pour assurer dans les meilleurs délais les interventions de dépannage et de sécurité en cas d’avarie. Qui demain pourra intervenir aussi rapidement et efficacement qu’aujourd’hui lors des tempêtes et autres catastrophes climatiques pour rétablir le courant en urgence, que ce soit partout en France ou dans les Dom Tom, quand nos agences seront vides de personnel ? Aujourd’hui, nous disons non à la casse du service public. »
6 – Les agents des catacombes de Paris en grève pour de meilleurs salaires
Source : Sud Radio
Les agents territoriaux qui travaillent dans les catacombes de Paris étaient en grève, jeudi, pour protester contre le sous-effectif et la pénibilité de leurs conditions de travail.
Porte close, jeudi, pour tous les touristes qui ont voulu visiter les catacombes de Paris, en raison d’un mouvement de grève des salariés.
Plusieurs milliers de visiteurs quotidiens, qui font parfois la queue pendant 5h avant de pouvoir rentrer, se pressent pour visiter ces catacombes. Les agents, eux, dénoncent la pénibilité de leur travail et réclament plus d’effectifs.
Pierre, agent territorial de la mairie de Paris, explique les raisons de ce mouvement de grève : « On travaille en sous-effectif permanent. Il faut savoir qu’on fait entrer des milliers de personnes chaque jour et on n’est parfois que un ou deux à l’entrée pour gérer ce flux de personnes, ce n’est pas possible. »
Pour lui, « l’établissement Paris Musées, qui gère les musées de la ville, a une politique de faire un maximum de profits avec un minimum d’investissements ».
Autre grief, les conditions de travail, difficiles, dans les catacombes, d’où leur demande d’une augmentation de 200 euros, bien loin des 60 euros de prime qu’ils touchent actuellement. « On veut être traités avec dignité, ajoute Pierre. 60 balles par mois, pour aller respirer de la poussière d’ossements, un air humide et un plafond qui dégouline… On a tous la gorge qui gratte, les yeux qui piquent, des vêtements dégueulasses… On réclame 200 euros en tout, ça nous paraîtrait raisonnable par rapport à la pénibilité et la difficulté du travail qu’on fait. »
Sans nouvelle de la direction, la grève pourrait être reconduite ce vendredi et dans les prochains jours.
7 – Arles : les postiers toujours en grève contre la future organisation des tournées
Source : FR3 Provence
Depuis mercredi 4 avril, les employés grévistes de la plateforme de préparation et de distribution du courrier à Arles reconduisent quotidiennement leur mouvement.
Ils avancent un taux de mobilisation de 80% sur le site arlésien alors que la direction en comptabilise 16%.
Au coeur des préoccupation, la réorganisation du travail annoncée pour septembre prochain
Selon les grévistes, 8 tournées sur 52 pourraient disparaître à la rentrée: « On voit déjà se profiler la suppression d’emplois. Les bureaux de Tarascon et de Saint-Remy-de-Provence sont déjà passés par la réorganisation. Ca a été la casse de l’emploi et la dégradation des conditions de travail. Cela a généré un absentéisme très fort et donc un service public non assuré. On craint qu’il ne se passe la même chose à Arles », confie Fabienne Riera de la CGT Poste 13.
Chaque année, dans le secteur d’Arles, il y a près de 8000 plis en moins à distribuer. Pour la direction, cette diminution du volume des lettres de 6 à 8% comme partout en France implique « logiquement » la mise en place une nouvelle organisation du travail.
Le porte-parole de la direction de La Poste des Bouches-du-Rhône, Philippe Morelli se veut rassurant: « A la poste, une réorganisation, ce n’est pas une suppression d’emplois. On réorganise le schéma de distribution du courrier, le chemin du facteur, les moyens de distribution mais on ne licencie personne. »
Au centre d’Arles, les négociations quotidiennes sont au point mort selon la CGT Poste 13. « Nous avons eu un petit problème de ton ce qui implique la demande d’intervention d’un médiateur »,explique Fabienne Riera de la CGT Poste 13. La direction elle, affirme que rien n’est arrêté concernant la réorganisation du travail et que les négociations sont en cours.
Un centre de tri parallèle pour assurer la distribution
Hier après-midi, au comptoir du centre de tri de Fourchon à Arles, les esprits étaient échauffés. De nombreux clients de La Poste se sont plaints de ne pas recevoir leur courrier depuis plusieurs jours. « Si je reçois ma revue une semaine en retard à quoi elle me sert? Je veux porter plainte auprès de la direction! », affirmait un client en colère. Impossible pour d’autres de savoir où et comment récupérer un paquet: « Plus aucun colis n’est entreposé ici. Ceux qui arrivent le matin sont immédiatement renvoyés », expliquait un postier à une cliente décomposée.
Pour palier la non distribution des plis, paquets et autres produits, la direction de La Poste vient de mettre en place un centre de tri et de distribution parallèle en embauchant des intérimaires.
96% des postiers en CDI et à temps complet
La direction de La Poste 13 explique également qu’elle embauche chaque année. Depuis début janvier, 106 facteurs ont été recrutés en CDI dans les Bouches-du-Rhône « en remplacement des départs à la retraite ou pour assurer les nouveaux services à domicile pour seniors », précise le porte parole de la direction de La Poste.
Hier, d’autres centres du département s’étaient joints au mouvement comme à La Ciotat, Marseille et Allauch.
8 – Ligue 1 : grève des cadreurs ce dimanche
Source : L ‘Equipe
En raison d’un mouvement social du collectif des opérateurs de prise de vue, la retransmission des matchs de L1 ce dimanche? sera très affectée pendant les cinquante-neuf premières minutes. Les opérateurs se plaignent de «l’ubérisation du métier de caméraman». Il n’y aura pas de zoom et de gros plan pendant une grande partie des matches du jour.
«Depuis deux ans, certains salariés en CDDU ont été lourdement pénalisés, un bon nombre a subi une baisse d’activité significative, certains ont même perdu leur emploi et vivent des moments particulièrement difficiles, est-il indiqué dans un communiqué. Depuis août 2016, les trois plus gros prestataires audiovisuels français (AMP-Visual, Euromédia et Imagina) nos employeurs, se sont lancés dans une course sans fin à produire moins cher pour gagner les marchés.»
Les opérateurs de prise de vue demandent la «suppression immédiate des emplois à double fonction, du poste d’assistant vidéo-cadreur, créé et imposé par ces prestataires» et veulent la mise en place «d’un cadre réglementaire pour continuer à exercer notre métier».
9 – La grève se poursuit à l’hôpital de Decazeville : les salariés s’invitent à l’ARS
Source : France presse Aveyron
La grève se poursuit. Les salariés rencontreront l’ARS avec des pistes de développement.En grève depuis mercredi, les salariés de l’hôpital de Decazeville ont décidé une nouvelle fois de poursuivre le mouvement jusqu’à la fixation d’une date de rendez-vous avec la directrice de l’ARS (Agence régionale de santé) Occitanie qui en a déjà accepté le principe sans toutefois déterminer de date.
10 – Privatisation des centrales hydraulique
Source : CGT Energie
Macron n’a donc pas hésité à ouvrir en grand les vannes à la privatisation des concessions hydrauliques, détenues jusqu’à présent par EDF à 80 % et par Engie (via la CNR et la Shem) à 15 %. C’est en février dernier, lors d’une rencontre à Matignon, que les syndicats ont découvert le pot aux roses. L’État, sans concertation, a décidé de devancer l’appel et mis sur la table de la Commission européenne des propositions permettant l’accélération de la mise en concurrence…/…
11 – Grève à l’Office national des forêts mi-mai
Source : Courrier picard
Un mouvement de grève national à l’ONF ne pouvait ignorer la Picardie, une région très forestière en particulier dans l’Oise et l’Aisne. Des manifestations des agents des forêts sont prévues le jeudi 17 mai à Nancy, Macon, Avignon, Toulouse et Le Mans, annonce une intersyndicale mobilisée et particulièrement touffue (Snupfen Solidaires, EFA-CGC, la CGT forêt, FO-FGTA forêt, Génération forêt UNSA, CGT FNAF, SNTF-FO et enfin CFDT FGA).
Les agents picards en grève, et plus globalement ceux des Hauts-de-France sont invités à manifester ce jour-là dans la Sarthe, « l’épicentre » du mouvement pour le grand Nord-Ouest. « La casse environnementale et sociale : ça suffit ! Pas de gestion durable sans progrès social », dénonce l’intersyndicale dans un communiqué signé à Paris le 3 mai.
Rentabilité « de court terme »
« Forêt pour tous ? Gestion durable ? Notre pays fait de grands discours mais ne montre plus l’exemple, déplorent les syndicats. La gestion durable des forêts publiques est remise en cause par la direction de l’ONF. Protection, biodiversité et accueil du public sont sacrifiés sur l’autel de la rentabilité à court terme. Les forêts sont de plus en plus considérées comme de vulgaires usines à bois à mettre au service de l’industrie ».
L’établissement public ONF est composé au niveau national de 6 000 fonctionnaires et de 4 000 salariés de droit privé. « La direction prétexte, comme à la SNCF, un déficit creusé par des décisions gouvernementales pour remettre en cause le statut, préparer la privatisation de la gestion des forêts publiques et tenter de faire passer en force une convention collective qui revoit à la baisse les rémunérations de nombreux salariés », argumentent également les futurs grévistes.
« Sur un effectif de quatorze agents à Villers-Cotterêts, nous serons déjà trois ou quatre agents à participer à cette grève », annonce ainsi, mercredi 9 mai, Lionel Lancelin, représentant du personnel pour l’Aisne et secrétaire adjoint de la section axonaise Snupfen Solidaires.
À cause des semaines tronquées par les jours fériés, il ignore pour le moment la mobilisation globale en Picardie de ses collègues mais pense qu’elle sera importante, à la fois auprès des fonctionnaires de l’ONF mais aussi des salariés de droit privé. L’Office national des forêts est basé à Compiègne, Chantilly et Beauvais dans l’Oise, à Saint-Gobain et Hirson dans l’Aisne et à Crécy-en-Ponthieu dans la Somme.
« Nous défendons la reconnaissance de notre statut de fonctionnaire qui est la garantie du maintien d’un service, et d’une gestion centenaire dans le respect de l’environnement en ne faisant pas que du commerce », insiste Lionel Lancelin.
Les ouvriers sylviculteurs de droit privé, et qui seront eux aussi en grève pour certains, s’inquiètent du risque d’un nivellement par le bas et des menaces de suppressions de postes qui seraient contraires aux grands principes édictés par la COP21, signée à Paris en 2015.
La convergence des luttes, appelée de leurs vœux depuis des semaines par plusieurs centrales syndicales soutenant la grève perlée à la SNCF, pourrait trouver une certaine expression avec ce mouvement annoncé des « forestiers ».
12 – Grève d’un mois dans les transports Cabaro dans l’Oise
Source : Courrier Picard
Ramassage scolaire, sorties pédagogiques, partenariats avec les écoles… Environ 300 000 personnes sont transportées chaque année par les cars et les bus de la société de transport Cabaro, à travers le département. L’entreprise, dont le siège est à Beauvais, semble bien se porter mais voilà, selon les représentants du personnel, aujourd’hui, les discussions entre salariés et direction semblent bloquées.
L’intersyndicale CFDT-CFTC-FO, a décidé de suivre les traces de la SNCF et d’Air France, en lançant une grève prévue pour durer du 14 mai au 29 juin. « Nous ne souhaitons pas impacter les gens. D’ailleurs, la grève n’aura pas d’impact pour ceux qui passeront leurs examens mais c’est le moyen ultime pour permettre aux organisations syndicales de mener à bien les négociations annuelles obligatoires de 2018 (NAO). Nous avons opté pour des mouvements de quelques heures par jour pour être efficaces », déclare Luc Bureller, représentant Force Ouvrière. Les transports urbain et interurbain, assurés par une flotte de 180 véhicules et 170 conducteurs, risquent d’être chamboulés. « Nous serons principalement en grève le matin, à raison d’une à deux heure par jour, à l’exception du mardi 22 mai où nous avons prévu une manifestation à Beauvais jusqu’à 13 h 59, le reste du temps les lignes fonctionneront le midi et le soir », poursuit-il
« Meri aux ordonnances mises en place par le président »
Si les représentants du personnel ont décidé de marquer le coup tous les jours (sauf dimanche et jour férié), c’est que selon eux, le blocage se situe au niveau de l’augmentation du taux horaire et de la prime annuelle exceptionnelle. « Dans le cadre des NAO, nous maintenons la demande d’augmentation du salaire à l’heure à hauteur de 2,2 %. Il en va de même pour les primes non conventionnelles », argumente le représentant.
Une prime exceptionnelle de 850 euros est également demandée à la direction tout comme la répartition équitable du pot commun qui découle de l’accord de participation légale entre les différentes entreprises du groupe, Transdev, auquel appartient Cabaro. « Dans le groupe il y a certaines sociétés qui ne génèrent pas de profit, nous, Cabaro, nous en faisons. La quote-part n’est pas équitable nous avons 150 euros alors que nous devrions avoir environ 700 euros », s’interroge Luc Bureller.
Les représentants de l’intersyndicale sont unanimes : « C’est beaucoup de démarches pour pas grand-chose, on aurait pu se mettre d’accord. Mais la direction a décidé de se lancer dans un bras de fer. Merci aux ordonnances mises en place par le président ! Cela réduit à néant le dialogue social au sein des entreprises. »
Le tableau de la prime d’ancienneté établi en juillet 2016 ne serait toujours pas appliqué selon le représentant FO. Une dizaine de salariés auraient préparé des dossiers s’apprêtant à saisir le conseil des prud’hommes sur ce point. Nous avons tenté de joindre la direction, sans succès. Anne Kanaan
Pour l’heure les grévistes ne se sont toujours pas déclarés, ils ont jusqu’à samedi 6 h 58 pour le faire. Impossible donc de connaître le nombre de lignes et les trajets qui seront impactés mais selon Luc Bureller : « 80 à 90 % des salariés suivront le mouvement de grève et la quasi-totalité des lignes seront impactées. »