Mis en place sous prétexte de palier les ratés du système APB (Admission Post-Bac), «Parcoursup» démontre aujourd’hui son inefficacité, bien prévisible, quant à sa capacité à intégrer de manière républicaine et adaptée les futurs étudiants à l’Université.
Par la sélection déguisée que met en place ce système, le gouvernement capitaliste de Macron cherche à exclure, par différents moyens, les couches sociales françaises les plus défavorisées de l’enseignement supérieur sous couvert que l’Université ne serait «pas faite pour tout le monde». Mais alors, pour qui est-elle faite ?
On l’a d’ailleurs vu, de bons et très bons élèves de terminale se sont vu refuser, par un NON catégorique, l’accès à l’un ou plusieurs de leurs vœux pourtant en adéquation avec les matières dans lesquelles ils excellent.
Dans certaines filières tel que «STAPS», la demande est tellement forte que tous les candidats encore en attente d’une proposition recevront «une notification négative en fin de procédure», soit le 6 septembre pour la phase normale de Parcoursup, soit à la fin du mois de septembre pour la phase complémentaire… En somme, attendre la rentrée pour savoir ce que l’on va faire de son année…
Esquivant l’urgente nécessité de construire de nouveaux amphis, de nouvelles salles de cours, de nouvelles résidences étudiantes et de recruter de nouveaux professeurs pour pouvoir ouvrir de nouvelles places (il en manque 40000 chaque année…), Macron et son gouvernement restent dans la droite ligne de la stratégie de l’UE qui vise à transformer le secteur de l’éducation en un marché compétitif qui ne serait plus un lieu de transmission des savoirs mais bien un ensemble de fabriques de travailleurs diplômés, régies selon les besoins du marché.
Tout cela s’articule également avec la casse du BAC national par la contre-réforme «Blanquer». Cette contre-réforme vise à faire du BAC un diplôme non plus national et ayant la même valeur partout en France mais un examen local, conditionné au «niveau» du lycée et/ou de l’académie grâce au contrôle continu et à la diminution des horaires d’enseignement et du nombre d’épreuves. C’est à ce moment qu’entre en jeu la fameuse «valorisation des compétences» à l’anglo-saxonne qui substitue l’apprentissage des connaissances et leur contrôle régulier lors d’examens nationaux.
Rappelons également que le diplôme du BAC est le principal socle référentiel pour les grilles de salaires des conventions collectives. On comprend ainsi comment s’articule le démontage «méticuleux» du programme du CNR (Conseil National de la Résistance) et de toutes les conquêtes sociales qu’il a apportées : sans un Bac NATIONAL, et avec un marché du travail concurrencé comme jamais par la mise en place de la concurrence entre les filières, les universités, voire les académies et les étudiants eux-mêmes à cause de la sélection (première concurrence) à l’entrée de l’Université, ce sont les conventions collectives et les salaires qui seront remis en cause une bonne fois pour toutes par le patronat qui, suite à cela, pourra en plus remettre en cause le fonctionnement de la sécurité sociale et des retraites, bref notre système de cotisation et de solidarité nationale sous prétexte de «charges trop lourdes».
C’est pourquoi le mot d’ordre «Tous ensemble et en même temps !» que nous portons avec nos aînés du PRCF est plus juste que jamais. C’est une lutte nationale qu’il faut porter, CONTRE la destruction nationale !
Travailleurs du public et du privé, travailleurs au chômage, étudiants, c’est le pays tout entier, nos conquêtes sociales et nos valeurs universalistes que tentent de démanteler Macron, le MEDEF et l’UE pour les besoins des marchés et des monopoles capitalistes.
Plus un pas en arrière pour le peuple et la classe ouvrière !
Et en avant contre Macron, le MEDEF et l’UE qui détruisent notre pays !
http://jrcf.over-blog.org/2018/06/parcoursup-loi-ore-et-blanquer-cassent-notre-republique.html