Occultant comme à l’ordinaire la signification historique profondément révolutionnaire du 14 juillet, l’actuel gouvernement maastrichtien va de nouveau faire de cette célébration l’occasion d’exalter tout ce qu’il y a de pire dans la politique incarnée par Macron dans la continuité de ses prédécesseurs : la destruction des acquis sociaux, l’abandon du produire en France industriel et agricole, la mise en cause de la laïcité républicaine au profit d’un nouveau cléricalisme, la substitution même plus larvée du tout-anglais transatlantique à la « langue de la République », la casse des communes de France, des départements et de la « République une et indivisible », la marche aux guerres impérialistes sous la conduite de l’OTAN, la continuité des interventions néocoloniales en Afrique, l’abandon de la souveraineté du peuple français au profit de la « souveraineté européenne » sous pilotage berlinois que notre peuple a pourtant refusée très majoritairement en mai 2005. D’autant qu’à l’occasion des cérémonies officielles, et notamment du défilé militaire auquel la grande bourgeoisie réduit la commémoration d’une insurrection populaire, Macron va parader à côté de tout ce que le monde compte de gouvernants réactionnaires divers et variés…
Il est d’autant plus nécessaire à cette occasion que le PRCF rappelle que pour les travailleurs, pour les démocrates, pour les patriotes qui font vivre au présent ce que ce mot signifiait de révolte entre 1789 et 1795, le 14 juillet est avant tout la fête de l’indépendance nationale et de la souveraineté de TOUS les peuples, l’annonce d’une nouvelle époque de l’histoire humaine où pour la première fois, des millions d’hommes ont revendiqué ensemble le droit à l’égale dignité de tous.
À notre époque d’intense réaction politique, idéologique et sociale où la défaite provisoire subie par l’expérience issue de la Révolution d’Octobre 1917 permet de criminaliser jusqu’aux conquêtes de la Révolution française et de ses grands protagonistes jacobins, le PRCF appelle plus que jamais les communistes, les travailleurs, les progressistes de toutes sensibilités à faire vivre dans les luttes, non pas AVEC Macron, le MEDEF et l’UE-OTAN, mais CONTRE eux tous, le cap immortel que notre première Constitution républicaine fixait à tous les hommes au nom de notre patrie : « le but de la société est le bonheur commun ».
Georges Gastaud, secrétaire national du PRCF, auteur de Patriotisme et internationalisme