1100 personnes se sont noyées en France depuis le début des vacances, dans la parfaite indifférence d’un gouvernement qui ne sait pas quoi faire pour harceler les automobilistes (à défaut de soutenir les services publics chargés d’entretenir les routes) !
Pendant ce temps, les piscines municipales construites dans les années 60 tombent en ruine, les mairies frappées par l’euro-austérité n’ayant plus les moyens de les entretenir. Il faudrait au contraire construire des centaines de piscines, la population ayant fortement augmenté depuis un demi-siècle et le nombre d’usagers de la natation, y compris pour raisons médicales, s’étant notablement accru.
Mais les gouvernements Maastrichtiens ont enclenché la marche arrière sur tous ces sujets :
- le syndicat des professeurs d’EPS doit sans cesse batailler pour préserver l’EPS à la française dont les néolibéraux contestent la place au cœur de l’Éducation Nationale;
- tout est fait pour sous-payer et pour déqualifier les MNS de France, avec pour joli résultat le fait que des plans d’eau n’auront pas de surveillance au mois d’août !
- dans bien des villes désargentées, les piscines sont privatisées ou transformées en aqualuds où le souci éducatif est sacrifié au consumérisme et aux « événements » bas de gamme (avec en prime le zimboumboum permanent en angloricain…)
Alors tous ensemble, parents, enseignants, sportifs, syndicats ouvriers, exigeons un plan d’urgence et des moyens d’État pour l’apprentissage et l’exercice de la natation en France. Cela coûtera toujours moins cher humainement (et même financièrement !) que des milliers de morts annuels et que des fortunes en soins médicaux, qu’un peu d’exercice régulier des activités natatoires et nautiques aurait permis d’éviter !
Georges Gastaud