Déclaration de la Commission exécutive du Pôle de Renaissance Communiste en France
Face à la déclaration de guerre contre le peuple de Sarko-Fillon 2, unir les vrais communistes, unir les vrais syndicalistes, rassembler les républicains !
Feignant de croire qu’il a gagné les européennes (avec 61% d’abstentions et de votes nuls !), que le mouvement populaire (trahi par Chérèque, Thibault, Mailly et Aschieri) est paralysé et que « la sortie de crise est proche », ce gouvernement malfaisant au service des gros possédants estime le moment venu de passer à la seconde phase de sa « rupture » euro-thatcherienne. Il s’agit de passer au kärcher tout l’héritage national, social, laïque, démocratique et républicain du peuple français. Acquis sociaux de 1945 et conquêtes républicaines issues de 1789, tout doit disparaître pour faire de la France l’El Dorado du grand patronat affairiste et européiste qui pilote l’UMP.
D’abord c’est le discours du trône du Sire Sarkozy de Nagy-Bocsa devant le congrès de Versailles, avec les députés PS cautionnant, le petit doigt sur la couture du pantalon, cet attentat contre la séparation des pouvoirs : la France est désormais ouvertement un régime de pouvoir personnel où un individu accapare les pouvoirs législatif, judiciaire et médiatique en dirigeant un Etat policier ultra-répressif pour le compte du MEDEF. La démocratie, fût-elle bourgeoise, se meurt : ayons donc tous le courage de dénoncer la fascisation du pays, d’autant plus qu’avec l’implantation en cours du FN en terre ouvrière (Hénin-Beaumont), chacun peut voir que la politique xénophobe de Sarkozy, conjuguée au discours euro-béat et anti-national de la fausse gauche, alimente la remontée de l’extrême droite.
Ensuite, même si Sarkozy prétend mielleusement sauver le modèle social français, son discours, mis en musique par Fillon, annonce très clairement :
a) une attaque massive contre ce qui reste des retraites par répartition et du droit à la retraite à 60 ans : nouvel allongement de la durée de cotisation et recul à 67 ans de l’âge de départ à la retraite: tout cela va paupériser les pensionnés, abaisser la longévité de la vie car les vieux seront contraints de choisir entre mourir au boulot ou vivre dans la misère pendant que les jeunes chômeurs et précaires « tiendront les murs »
b) multiplication des délocalisations, le grand patronat (Michelin, auto, etc.) utilisant l’argent public avancé sans contrôle par Sarko pour désosser l’appareil industriel et jeter des centaines de milliers d’ouvriers, d’employés et d’ingénieurs au chômage en privant d’avenir des millions de jeunes
c) liquidation de la fonction publique, notamment de l’Education nationale, de l’hôpital public et du statut de la Territoriale, avec à la clé de nouvelles dizaines de milliers de suppressions de postes
d) travail du dimanche et explosion de ce qui subsiste du code du travail
e) austérité salariale sans fin avec plafonnement de fait du SMIG et du salaire des fonctionnaires alors que les PDG et banquiers n’ont aucune obligation réelle sur leurs indécentes rémunérations
f) coup de grâce en vue contre la Sécu dont l’essentiel serait reporté sur les mutuelles, elles-mêmes alignées par l’Europe sur les assurances privées, « à l’américaine » ; des millions de gens ne pourront plus se soigner, d’autant que la loi Bachelot soumet l’hôpital à des critères de rentabilité dignes de « Dr House »…
g) quant à la très improbable « sortie de crise » annoncée par Sarkozy, elle risque d’être pire que la crise elle-même : il faudra des dizaines d’années aux jeunes travailleurs et aux contribuables pour éponger les cadeaux que Sarkozy s’apprête à faire à nouveau aux banques et aux grands patrons ; les maîtres du CAC 40 s’en serviront à nouveau pour délocaliser l’emploi industriel, casser l’économie productive, y compris pêche et agriculture (lait, viticulture…) et recycler la France en plate-forme de la haute finance, du tourisme friqué, de l’affairisme immobilier et du transport autoroutier de marchandises fabriquées ailleurs : c’est dans cette casse de l’emploi productif, et non dans les « dépenses sociales », que se trouver l’origine du déficit public de la France : celle-ci importe de plus en plus parce qu’on n’y produit plus grand chose et que la croissance rapide du chômage assèche les fonds sociaux !
h) l’emprunt annoncé par Sarkozy ne servira officiellement ni à la relance ni aux services publics, en danger d’extinction. Il faut prévoir de nouveaux milliards d’argent public DONNES au grand patronat ; quand aux intérêts de l’emprunt, ils seront payés pendant des décennies par la partie pauvre de la population, ces 82% de Français qui déclarent qu’ils ne souscriront pas ; en revanche, l’emprunt arrangera fort les intérêts de la bourgeoisie qui, pour rentrer dans son argent, sera matériellement intéressée à la casse des « dépenses publiques », retraites, sécu, services publics… Prêter de l’argent à ce gouvernement de dévastation nationale, ce ne sera donc pas agir pour l’intérêt national, mais investir dans le démontage de la France !
i) au niveau institutionnel, sous prétexte d’autonomie des DOM et de « compression du millefeuilles institu-tionnel », c’est la liquidation annoncée des communes (au profit des communautés d’agglo) et des départements (à l’avantage des régions, elles-mêmes fusionnées) qui est en vue avec l’euro-régionalisation du territoire national ; à l’arrière-plan, c’est la liquidation de la nation, de sa souveraineté (traité de Lisbonne), de son unité territoriale ! Tout cela sur fond de ré-alignement total de la France sur l’OTAN, de casse de la laïcité institutionnelle (Sarko reconnaît les « diplômes » catholiques), de viol permanent de la constitution par le pouvoir le plus réactionnaire que la France ait eu depuis 40. Dépouillé de son legs républicain, de ses libertés, de son industrie, de ses services publics et même de sa langue sacrifiée au « tout-anglais » par le MEDEF, notre pays ressemblera bientôt à un « couteau sans lame dont on a jeté le manche » !
j) Nouvelle et fascisante remise en cause grave du droit de grève par Sarkozy qui voudrait interdire les grèves nationale contre une décision gouvernementale !
Cette déclaration de guerre contre le peuple appelle un sursaut de la classe ouvrière et de la jeunesse : non, notre peuple n’est pas vaincu, il est trahi par le PS et ses satellites, ainsi que par Chérèque, Thibault et autres agents de la Confédération européenne des syndicats, courroie de transmission des eurocrates.
Dans ces conditions, il serait dangereux d’attendre quoi que ce soit de la fausse gauche politico-syndicale, rongée par le discrédit : la balle est dans le camp des vrais communistes, des vrais syndicalistes et des vrais républicains. Sauront-ils s’unir pour stopper la fascisation, sauver la nation républicaine, affronter le grand capital en portant un vrai changement de société ?
Communistes, membres ou pas du PCF, unissons-nous indépendamment de la direction faillie du PCF socialo-dépendant. Plusieurs appels communs récents d’organisations communistes montrent qu’il est possible de faire un pas majeur vers l’unité d’action communiste et de s’exprimer ensemble sur la fête de l’Huma. Cela bougerait la donne politique dans le pays. Appelons ensemble à refuser l’euro-criminalisation du communisme, à résister à Sarko-MEDEF et à sortir la France de l’U.E. du grand capital !
Syndicalistes de classe, coordonnons-nous pour organiser les luttes « en bas », construire le « tous ensemble en même temps » sans crainte de bloquer les profits de ceux qui cassent notre pays ;
Républicains, exigeons ensemble que la France sorte du broyeur européen pour que vive une nouvelle République sociale et souveraine, unie sur les principes de progrès et d’indépendance nationale du Conseil National de la Résistance : il faut offrir une alternative politique de masse à la domination sur la gauche du PS moribond, il faut couper court maintenant à la pérennisation du fascisant pouvoir UMP et à la remise en selle du FN !
Renaissance communiste, nouvel élan du syndicalisme de classe et rassemblement républicain anti-UE se conditionnent mutuellement !
Rencontrons-nous, prenons des initiatives d’action unitaire tous azimuts !
La commission exécutive du PRCF