Le 29 août 2018, une délégation de la CGT a rencontré le Premier ministre, la ministre du Travail et de la santé sur les questions de l’assurance chômage, de la santé au travail et des indemnités journalières.
Comme nous l’écrivions dans l’Info luttes n° 34, c’est bien un simulacre de rencontre à laquelle s’est prêtée la CGT et vont se prêter les autres organisations syndicales.
Tout d’abord, la CGT dans un communiqué a dénoncé « le fait que le gouvernement n’a aucune volonté de prendre en compte les aspirations des salariés, qu’à toutes les questions posées par la délégation il n’y a eu aucune réponse du gouvernement et que seul un calendrier de négociation interprofessionnelle est avancé entre octobre et janvier. Peu d’éléments ont été apportés sur les différents sujets abordés ».
Alors, pourquoi aller bavarder dans un bureau feutré de Matignon, plutôt que d’aller sur le terrain pour mobiliser les travailleurs ! Nous avons vu que les grèves et manifestations qui se sont déroulées depuis le début de l’année n’ont pas fait reculer Macron dans sa volonté de casser toutes les protections des travailleurs et en finir avec les conquis sociaux acquis de haute lutte en 1936, 1945, 1968.
Ce que recherche Macron et son gouvernement avec ces réunions au sommet, c’est enfumer les syndicats pour mieux exploiter les travailleurs. Eh bien non ! La seule réponse à donner à ces invitations de soi-disant « dialogue social », c’est participer à ces réunions accompagnés par des milliers de travailleurs et non une simple délégation de trois responsables syndicaux comme vient de le faire la CGT.
Nous, militants révolutionnaires du PRCF, nous savons que ce n’est pas à l’Élysée, ce n’est pas à Matignon, ce n’est pas dans les salons que les travailleurs auront satisfaction ! C’est en effet dans la rue, dans les entreprises, que se trouve le terrain de lutte du monde du travail contre le capital. Depuis des décennies, les organisations syndicales ont négocié et cela a abouti à un recul qui a réduit les droits, les acquis sociaux, la législation du travail encore aujourd’hui en vigueur. Continuer à négocier, c’est accepter d’avance de nouvelles défaites.
Pour gagner et non plus reculer, il est nécessaire de s’attaquer au grand capital en bloquant l’économie du pays par une grande grève nationale puissante et dans la durée. En finir avec les grèves saute-mouton et sans lendemain.
Pour que les choses changent véritablement, il faut sortir de l’Union européenne et de l’euro en organisant un référendum pour un FREXIT progressiste. Il faut également sortir de l’OTAN machine de guerre contre les peuples et revenir à une véritable défense nationale par une armée au service de la nation et non au service des États-Unis d’Amérique.
Pour sa part le PRCF, comme l’ont fait en leur temps les dirigeants de la CGT, Benoît Frachon et Henri Krazucki qui considéraient que l’Union européenne était une machine à exploiter les travailleurs, appelle à une abstention citoyenne lors des élections européennes de 2019.
Jo Hernandez pour la commission luttes du PRCF
Les grèves en cours
- Dans les cantines scolaires de Marseille dès le 10 septembre 2018
- Des bus TAN à Nantes les 10 et 11 septembre 2018
- Dans les lycées de Bourgogne-Franche-Comté dès le 3 septembre 2018
- Dans les lycées agricoles de nombreuses régions du 3 au 14 septembre 2018
- A La Poste des Hauts-de-Seine depuis le 26 mars 2018
Revue de presse des luttes :
Les luttes gagnantes :
A – contre la répression syndicale au CCAS de la ville de Nancy
Source : CGT – 7/09/2018
Ce jeudi 30 août, une salariée militante de la CGT du CCAS de la ville de Nancy était convoquée devant le conseil de discipline pour des faits qu’elle a toujours nié avoir commis. À l’appel de la CGT, un rassemblement, réunissant plus de 100 militants, sympathisants et parents d’enfants, a répondu présent pour soutenir Jennifer. Une fois de plus les méthodes employées sont scandaleuses !!! « Jennifer aurait frotté un doudou sur un enfant et aurait demandé à la stagiaire de le faire aussi … Ce doudou incriminé aurait été porteur du virus de la varicelle … »
Défendue par la CGT et une avocate prise en charge par la CGT, elle a été reconnue innocente des chefs d’accusation. La CGT se félicite de cet avis et salue le courage de ses collègues venues témoigner. La CGT restera attentive à la décision de l’autorité territoriale et au sort qui sera réservé à une autre salariée qui sera reçue prochainement en entretien disciplinaire pour une sanction. La CGT a remercié les parents des enfants de la structure d’accueil pour leur soutien ainsi que tous ceux qui ont signé les pétitions (+ de 1000 signataires).
Une fois encore, la lutte n’a pas été vaine et la solidarité a fait ses preuves.
Lorsque l’on attaque un de nos militants c’est toute la CGT qui est attaquée et qui se mobilise pour faire éclater la vérité.
B – VICTOIRE DES FACTEURS DE LIMOURS
SOURCE : L’HUMANITÉ – 6/09/2018
Après 43 jours de grève, ils ont fait reculer la direction sur une réorganisation du travail.
Des facteurs ont fait plier La Poste. Au bout de 43 jours de grève, ils ont gagné sur l’arrêt de la réorganisation du travail au centre de distribution de courrier du bureau de poste de Limours (Essonne). « C’est une belle victoire ! Les collègues sont retournés au boulot avec le sourire aux lèvres », se satisfait Giorgio Stassi, secrétaire départemental Sud-PTT de l’Essonne. A l’origine du conflit : la future instauration d’une coupure méridienne, où un même facteur fait deux tournées par jour, au lieu d’une seule en matinée. Avec ce dispositif, la pause de 45 minutes est non-rémunérée alors que normalement les 20 minutes de relâche sont payées. Sans compter que, les facteurs ont plus de points de distribution à faire, ce qui allonge leur journée de travail, et retarde la distribution de courrier dans les boîtes aux lettres.
Après des suppressions d’emplois et une dégradation des conditions de travail, ils ont débrayé contre ce projet, en plantant un piquet de grève devant le bureau de poste, à l’appel de l’intersyndicale Sud-PTT, CGT-FAPT (activités postales et de télécommunications). « En vingt ans, ce bureau n’avait pas connu un tel mouvement, la direction a été complètement prise de court », explique Yves Pradillo, secrétaire général CGT-FAPT. Lors de cette lutte, La Poste est longtemps restée sourde à la revendication des grévistes. Selon les syndicats, des cadres et des apprentis ont même enfourché des vélos au petit matin pour essouffler le mouvement. Comme l’explique Giorgio Stassi, « La direction a tout fait pour pourrir le mouvement. Des discussions ont commencé au bout d’un mois de grève. »
Dans ce mouvement au long cours, les facteurs ont pu compter sur la solidarité des collègues. « En plein été, ils sont venus des bureaux aux alentours, comme ceux de Gif-sur-Yvette et de Dourdan, pour dénoncer cette pause méridienne qui va bientôt arriver sur leur lieu de travail », affirme la CGT-FAPT. Un peu partout, les restructurations à la hussarde rayent de la carte des centres de distribution et des agences pour accroître la rentabilité. Ces disparitions touchent en particulier les zones rurales, à l’instar de Limours qui compte 7000 habitants. Une pétition a recueilli la signature de plusieurs centaines d’usagers, soucieux de préserver un service postal de qualité. « Ils ont vite compris les raisons de la grève, certains sont même venus sur le piquet. C’est un petit village où certains connaissent leur facteur depuis 15 ans », explique Giorgio Stassi. Les syndicats espèrent que cette victoire va en appeler d’autres.
C – NOUVELLE VICTOIRE POUR LES MCDO DE MARSEILLE S
SOURCE : L’HUMANITÉ – 7/09/2018
Ce vendredi après-midi, le tribunal de Marseille a interdit la vente du restaurant de Saint Barthélémy, dans les quartiers Nord de Marseille, à Hali-Food. Un soulagement pour les salariés, même si une solution reste à trouver. « Ils sont partis vaincus sur le papier contre McDonald’s mais ils ont avancé en conquérants, gagné les cœurs car leur cause est juste, leur sincérité réel. Je suis heureuse que le tribunal ait rendu justice, la vraie, aux salariés » a réagi Samia Ghali, sénatrice PS de Marseille, venue apporter à nouveau son soutien aux salariés. Le McDo de Saint Barthélémy ne sera pas vendu à Hali-Food, enseigne de fast-food asiatique halal qui masquait une liquidation pure et simple selon les salariés. Les 77 employés du site sont soulagés, mais leur avocat est déjà sur les prochains combats. «Déjà, il faut continuer à se battre pour empêcher la vente des cinq autres restaurants au franchisé Abassi, et cela va poser plein de problèmes juridiques explique à chaud Ralph Blindauer. Peut être qu’il faudra aller en Appel. En tous cas, on est en position de force, maintenant il faut obliger McDonald’s France à négocier. »
Preuve que le projet Hali-Food n’était pas sérieux, l’avocat mandaté par le comité d’entreprise avait fourni mercredi au tribunal la déclaration de revenu de cet investisseur de 74 ans. « Le gars gagne 800 euros par mois, son seul revenu provient de prestations sociales, et il promet d’avancer un demi-million d’euros de sa poche ? Ce n’est absolument pas crédible » assure maître Blindauer, qui espérait la réouverture des débats au tribunal pour démontrer l’escroquerie et jouer la montre pour forcer une négociation.
PROCHAIN RENDEZ-VOUS JUDICIAIRE POUR LES SALARIÉS, LE 3 OCTOBRE PROCHAIN
Mercredi encore, les salariés étaient reçus à Bercy, par le délégué interministériel aux restructurations, Jean-Pierre Floris. Il est mandaté par le gouvernement pour trouver une sortie de crise rapide. Si McDonald’s France avait réussi dans un premier temps à le convaincre que la solution pouvait se trouver dans le projet Hali-food, après avoir entendu les interventions de la délégation, chiffres documents et témoignages à l’appui, ses certitudes ont été ébranlées. Ralph Blindauer espère ainsi qu’il pèsera de tout son poids pour mettre tout le monde autour de la table. « On propose toutes les éventualités : une reprise en scop à 100 %, une reprise à 50 % avec Mcdo, que ce soit sur le restaurant de Saint Barthélémy ou sur les 6 restaurants… explique Christophe Lomonaco, le délégué CFE CGC des McDo Marseillais. On veut bien discuter aussi d’une reprise de tous les restaurants par un autre franchisé si McDo préfère, parce qu’on a démontré la rentabilité de nos sites. On veut bien toutes ces solutions, la seule condition est juste que McDo accepte de s’asseoir à la table et de discuter. » Prochain rendez-vous judiciaire pour les salariés, le 3 octobre prochain, où il s’agira de plaider pour l’interdiction de leur transfert.
D – des personnels hospitaliers pour le maintien du centre de loisirs (94)
Source : CGT – 10/09/2018
Après leur combat depuis mai dernier pour le maintien du nombre de places d’accueil au centre de loisirs dans les deux sites des hôpitaux Mondor et Chenevier, les hospitaliers obtiennent en partie gain de cause.
Ce lundi, l’intersyndicale SUD, CGT, FO, CFDT a été reçue par la nouvelle directrice du GHU (Groupement hospitalier universitaire) Henri-Mondor.
À l’issue de la rencontre, c’est finalement entre 150 et 200 dossiers d’inscriptions qui seront acceptés « au plus tôt début d’octobre et au plus tard aux vacances de la Toussaint ».
Afin de faire des économies, les deux sites des hôpitaux Mondor et Chenevier ne devaient accueillir que 80 familles en septembre, contre 400 aujourd’hui. Une pétition avait récolté près de 700 signatures pour maintenir le nombre de places d’accueil.
La direction a aussi annoncé que « les 15 dossiers sur liste complémentaire passeront immédiatement sur liste principale, les parents en horaires variables, parents isolés ou ayant un petit salaire seront priorisés ».
L’équipe d’animation sera reconstituée, les horaires de fermeture du centre seront, par ailleurs, réévalués.
Bien que ne répondant pas à l’ensemble des besoins, l’intersyndicale se réjouit de ces premières annonces mais elle reste vigilante sur leur application.
E – poste de Limours, après 6 semaines de grève, la direction abandonne son projet
Source : CGT – 11/09/2018
Ce projet de réorganisation avait été présenté au départ et accepté par le personnel de Limours, malgré les suppressions de tournées, mais la directrice d’établissement a voulu imposer… en plus la coupure méridienne sur toutes les tournées ! Limours, petit bureau de campagne sans problème avec ses facteurs qui connaissent parfaitement leur tournée, leur métier, les usagers, où l’entraide et la solidarité fonctionnent encore sans qu’elles soient imposées par La Poste, Limours, s’est vu mis devant le fait accompli : la coupure méridienne pour tous !
La coupure méridienne, ce sont 45 minutes non payées par La Poste qui se substituent aux 20 minutes de pause payées jusqu’à présent ! C’est aussi pour le facteur l’obligation d’interrompre sa tournée pour revenir au bureau entre 11h45 et 12h30 pour « se reposer et/ou déjeuner » avant de repartir finir sa tournée.
Les facteurs de Limours ont dit NON !
NON à cette organisation de travail insensée et NON à ces journées à rallonge…
Solidaires et déterminés, ils ont eu à faire face pendant tout l’été à une direction désorganisée, sans véritable tête pensante, refusant à de nombreuses reprises le dialogue et les propositions des facteurs !
Accompagnés par la CGT FAPT 91 et l’intersyndicale, soutenue par leurs collègues de Dourdan et Gif, ils ont su résister au mépris et à l’arrogance d’une direction trop sûre d’elle !
Leur détermination sans faille, tout au long de cette lutte exemplaire, a payé !
Seule la lutte est porteuse de changement.
F – le conseil des prud’hommes de Montpellier exige la réintégration d’un cheminot
Source : CGT – 11/09/2018
La répression syndicale se poursuit chez les cheminots avec de nombreux camarades poursuivis par la direction pour des faits qu’ils n’ont pas commis.
Cela a été encore le cas le 14 mai dernier dans la gare de Nîmes, où lors d’une opération de blocage, un des cheminots a allumé un fumigène sur les voies.
Accusé d’être à l’origine de plusieurs retards de train, le cheminot est susceptible d’être licencié pour faute grave. Après un conseil de discipline et une assemblée extraordinaire de la direction de la SNCF, la CGT Cheminots a demandé l’arrêt immédiat de la procédure de sanction. Durant tout l’été la mobilisation s’est poursuivie, une pétition a recueilli des milliers de signatures (près de 10 000).
Jeudi dernier, le jugement est tombé, le tribunal des prud’hommes est favorable à la réintégration dans son service (établissement infra logistique) de la SNCF de Nîmes. Si la SNCF ne s’exécute pas sous huit jours, elle s’expose à une astreinte de 1 000 euros au quotidien, une décision maintenue en cas d’appel.
C’est un nouveau camouflet cinglant pour la direction de la SNCF. La CGT appelle à poursuivre la mobilisation aussi sur cette question le 27 septembre, jour où la DIRECCTE se prononcera concernant l’autorisation de licenciement.
Grèves et manifestations :
1 – PSA Mulhouse : le coup de gueule de la CGT contre des week-end travaillés
Source : France bleu – 06/09/2018
Dans les deux prochains mois, la direction de PSA Mulhouse va demander aux salariés de travailler le week-end, en plus de leurs cinq jours de travail. Six jours sur sept pendant deux mois. Inacceptable pour la CGT qui dénonce déjà des cadences infernales et le manque d’embauches sur le site.
Le coup de gueule de la CGT à PSA Mulhouse, le syndicat dénonce pour les deux prochains mois des week-end travaillés pour les salariés. Ce sera le samedi matin pour l’équipe de journée et le dimanche soir pour l’équipe de nuit.
Selon le syndicat, certains jours ne seront pas payés en heures supplémentaires avec l’annualisation du temps de travail.
Des cadences infernales pour les salariés
Il faut rattraper les retards a expliqué la direction alors que la production tourne au ralenti à cause d‘un problème de production de boites de vitesse à Valenciennes. Depuis 4 mois, le site mulhousien est aussi passé à une seule chaine de montage au lieu de deux , alors que la production de la 2008, la DS7 et la 508 est en flux tendu.
Les salariés vont passer leur vie à l’usine. Quand on travaille le samedi matin et qu’on revient le lundi et on a juste le dimanche pour souffler, c’est vraiment éprouvant, c’est vraiment épuisant ! Même chose pour les équipes de nuit, » Julien Wostyn, le porte-parole de la CGT chez PSA Mulhouse
La CGT tire donc la sonnette d’alarme. Le syndicat réclame des embauches, Ils ont distribué des tracts dans ce sens sur le site et n’exclut pas de passer à l’action dans les semaines qui viennent pour alerter la direction du site mulhousien
2 – FO opposé à l’ouverture dominicale des grandes surfaces
Source : Centre Presse. Fr Aveyron – 06/09/2018
Le syndicat s’élève contre la décision de Carrefour d’ouvrir le dimanche matin. Il place le débat sur le côté social et celui de l’aménagement du territoire. Il en appelle aux consommateurs.
Il y a cinq ans, le syndicat Force ouvrière était monté au créneau contre l’ouverture des enseignes de grande distribution, Leclerc et Hyper U, le dimanche matin, pendant l’été. Sans résultat. Si bien que depuis deux ans le syndicat n’a plus réagi. » Nous avons laissé faire « , reconnaît le secrétaire de l’union locale, Jérôme Nigris. » L’on nous a expliqué qu’en période touristique il fallait que la ville reste attrayante. Que les vacanciers qui arrivent le samedi soir dans leur lieu de villégiature appréciaient de pouvoir faire des courses le dimanche matin « .
Aujourd’hui, l’une de ces deux enseignes, Carrefour (ex-Hyper U), ouvre tous les dimanches matin. » On ne va pas rester sans rien dire devant cette décision « , notent Jérôme Nigris et le secrétaire adjoint, Alain Genre. » Pour Force ouvrière, ce n’est pas qu’une question d’idéologie « , soulignent-ils. Et d’expliquer. » Villefranche est la ville, proportionnellement à sa population, qui possède le plus d’hypermarchés. Il y en a autant qu’à Rodez et plus qu’à Millau. Dans les villages voisins, il y a aussi des petites structures. L’ouverture le dimanche matin aura des conséquences négatives pour elles. On prive ces petits magasins de subsides qui leur permettent de survivre. On aura une perte de lien social « .
Une enseigne peut ouvrir le dimanche, si elle réalise plus de 50 % de son chiffre d’affaires avec l’alimentaire. Jusqu’à ces dernières années, un accord départemental limitait l’ouverture, le dimanche matin, aux magasins alimentaires de moins de 400 m². « Il avait été signé en 2004 et était reconductible d’année en année. Les organisations patronales ont refusé de le reconduire « , dénonce Force ouvrière.
Un accord, le syndicat en a négocié un avec la direction de Carrefour pour qu’il ne soit fait appel le dimanche matin qu’à des employés volontaires. » Mais nous avons peur de pressions, de contraintes détournées, exercées sur le personnel « , lâche Alain Genre. » Le dimanche, le personnel doit pouvoir disposer d’une journée organisée avec sa famille « , estime Jérôme Nigris.
Le syndicat en appelle aussi aux consommateurs. » Cette ouverture du dimanche, c’est aussi leur problème. Ils doivent être regardants sur le côté social de la décision. La liberté qu’on leur offre commence où s’arrête celle des autres, en l’occurrence des employés « , soulignent ses responsables. Ils n’excluent pas des actions directes pour » alerter et sensibiliser la population sur le sujet « .
3 – Niort CGT et FO appellent à une nouvelle mobilisation à l’hôpital
Source ; Courrier de l’ouest – 5/09/2018
La CGT et FO appellent le personnel à un nouveau rassemblement lundi à 14 heures dans le hall administratif de l’hôpital de Niort pour protester contre les conditions de travail au service« psychiatrie ».
4 – Mouvement de grève à Orléans, les transports en commun perturbés ce jeudi 6 septembre
Source : FranceInfo – 7/09/2018
Aujourd’hui, près de 80% de grévistes annoncé-es dans les transports de l’agglo d’Orléans (groupe Kéolis). Une grève forte et unitaire à l’initiative de nos camarades de SUD TAO.
Des camarades de l’Union Solidaire du Loiret étaient dès ce matin sur le piquet de grève en solidarité
Les grévistes protestent contre la dégradation des conditions de travail, dans un « climat social délétère« , avec suppressions de postes. Ils mettent également en avant le « management toxique et répressif de la Direction de Kéolis« . De ce fait, la situation est fortement perturbée sur Orléans Métropole, avec moins de transports en commun et des bouchons sur les routes. Les agents TAO se sont retrouvés très tôt ce matin au dépôt de Saint-Jean-de-Braye. Ils doivent se diriger vers Orléans en matinée.
5 – « Nous demandons à la SNCF de ne pas licencier Christelle «
Source : Le Progrès- 07/09/2018
A l’appel de Sud Rail, un rassemblement de cheminots est en cours ce vendredi devant la tour Incity. Objectif: soutenir une salariée qui encourt une radiation
Environ 250 salariés de la SNCF sont présents ce vendredi midi devant la tour Incity siège de à direction régionale SNCF. Le mouvement de soutien lancé par le syndicat Sud Rail intervient alors que se tient cet après-midi le conseil de discipline qui aboutira ou non au licenciement de Christelle. Depuis 17 ans à la SNCF, cette salariée se voit reprocher une altercation avec une personne de l’encadrement. Les faits se sont déroulés le 29 mai, soit un jour de grève.
« Nous sommes nombreux pour demander à la direction de ne pas licencier Christelle. Elle se retrouve menacée pour des faits de grève et ne mérite pas la sanction envisagée. Nous souhaitons que la SNCF revoit sa position », souligne Stéphane Boulade. Le secrétaire régional Sud Rail sera au côté de la salariée en tant que son défenseur, lors du conseil de discipline prévu à 15h30
« On sent de la revanche. Tous les moyens sont bons pour casser les gens. Il n’y a rien dans ce dossier, or Christelle risque gros », s’insurge Agnès présente devant la tour Incity.
« Des procédures disciplinaires ont lieu toute l’année. Ce n’est pas parce qu’il y a eu une grève qu’il y en a plus ou moins », avait répondu la direction régionale SNCF questionnée fin août par le Progrès sur ce que les syndicats appellent « les sanctions d’après-grève ». Et d’ajouter que « chaque agent, chaque cheminot a droit à une défense et à une instruction de qualité dans le cadre de la garantie disciplinaire ».
La direction régionale SNCF aura 30 jours à compter de la tenue du conseil disciplinaire, pour rendre sa décision.
6 – Paris: grève de salariés d’hôpitaux psychiatriques
Source : Le Figaro – avec AFP 06/09/0218
Plusieurs centaines de salariés des trois hôpitaux psychiatriques de Paris ont défilé aujourd’hui dans les rues de la capitale pour dénoncer les conséquences sociales de la future fusion de leurs établissements, et notamment la perte de jours de RTT, alors qu’ils se disent déjà « épuisés ».
Les manifestants, qui répondaient à l’appel d’une intersyndicale CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, SUD, ont marché derrière des banderoles proclamant « Personnel maltraité = patients en danger », « Ils ne pensent qu’aux sous, on ne pense qu’aux soins », « Touche pas à mes RTT », ou encore « Bientôt, tous sous Prozac ». Selon la direction des trois hôpitaux – Sainte-Anne, Maison Blanche et Perray Vaucluse -, 808 salariés sur 5023, soit environ 16%, étaient en grève. Selon l’intersyndicale, en revanche, le nombre de grévistes était « plus élevé », et environ 1100 personnes ont pris part à la manifestation. Parti de l’hôpital Sainte-Anne, le cortège a rallié l’Hôtel de Ville de Paris, où une délégation a été reçue par l’adjointe chargée de la Santé, Anne Souyris.
Les manifestants entendaient dénoncer la « politique sociale unifiée » qui doit leur être appliquée une fois que les trois hôpitaux concernés auront été fusionnés au sein d’une seule entité administrative, le 1er janvier. Dans le détail, la direction du futur « Groupement hospitalier universitaire » veut imposer un temps de travail quotidien de 7h30 et 15 jours de RTT par an pour tous. Selon l’intersyndicale, cette réforme impliquera une perte de cinq à dix jours de repos par an et par salarié « Tout le monde est dans l’épuisement professionnel. On est à bout de ce qu’on peut donner sur le plan humain, et on nous retire encore des congés! » s’est exclamé Pierre Bourcier, infirmier en pédopsychiatrie à l’hôpital Sainte-Anne, et délégué syndical SUD.
7 – Hôpital de Libourne : le personnel sera en grève demain
Source 30 ans Wit –
Les personnels de santé de l’hôpital de Libourne sont appelés à cesser le travail, demain, à l’occasion de la venue de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est de passage en Gironde demain. Elle viendra le matin lancer l’université d’été de la performance en santé au Palais des congrès de Bordeaux, puis visitera le pôle social de Ravezies. L’après-midi, elle inaugurera le nouvel hôpital de Libourne. Les personnels de santé, qui seront en grève à cette occasion, accueilleront la ministre à l’appel de SUD et de la CGT à partir de 14 heures.
Ils réclameront de meilleures conditions de travail et des effectifs supplémentaires.
8 – Les pompiers de Haute-Vienne déposent un préavis de grève pour le 17 septembre
Source / Le populaire du Centre – 07/09/2018
A l’appel d’un intersyndicale regroupant quatre organisations de pompiers professionnels et volontaires, un préavis de grève a été déposé pour le 17 septembre prochain. Les syndicats pointent « la politique managériale et décisionnelle du directeur départemental et de son adjoint ».
« C’est la continuation de ce qui s’est passé au mois de juin dernier, explique Nicolas Corneloup, représentant FO SIS 87. Depuis trois ans, on dénonce la politique managériale. Il n’y a pas de dialogue social et tout le monde ressent un vrai ras-le-bol. Les officiers seront en grève et les volontaires leur enclenchent le pas. »
Ce printemps, c’est notamment un cas de mal-être d’une secrétaire, qui avait avivé des tensions, que l’été n’a pas réussi à apaiser. « Je ne partage pas l’avis des médecins qui considèrent [ce cas] comme un accident du travail, expliquait alors le colonel Maxence Jouannet. Mais au-delà de la définition administrative de ce mal-être, je regrette l’exploitation qui en est faite par ce syndicat, à quelques mois des élections professionnelles »,
Ce vendredi 7 septembre, le préavis a été adressé par les organisations syndicales (FO, Avenir Secours, FSU pompiers volontaires et SA) au président du Conseil départemental (*), ainsi qu’au préfet de Haute-Vienne.
« On espère les rencontrer, avance Nicolas Corneloup. Mais je ne suis pas sûr que ça suffise à arrêter le mouvement. Il faudra qu’ils mettent des billes sur la table. Les pompiers volontaires sont très en colère et ça n’est jamais arrivé. le directeur a réussi à rassembler tout le monde contre lui. Il y a un vrai ras-le-bol. »
« Une mobilisation sans précédent »
« Les effectifs sont insuffisants, reprend le représentant syndical. On veut aussi envoyer des professionnels en zone rurale. ca peut être une bonne idée, mais on ne peut pas tout faire et assurer en même temps sur Limoges. »
Sur son site, FO SIS 87 annonce un rassemblement le 17, à 8h30, devant le service départemental d’incendie et de secours. « Une mobilisation sans précédent », conclut FO.
Contacté, le Département n’a pas souhaité réagir dans l’immédiat.
9 – À Saint-Amand-les-Eaux, les salariés d’Outinord sont en grève
Source : La Vois du Nord- 08/09/2018
Ce vendredi, selon la CGT, 80 salariés sur 240 ont débrayé, pour manifester leur « ras-le-bol » quant à leurs conditions de travail.