Attaquer les statuts, réprimer les syndicalistes et le mouvement social, les méthodes de la classe capitaliste pour renforcer partout et toujours l’exploitation prennent des formes d’apparence et d’intensités souvent différentes mais demeurent souvent les mêmes. Pour ses profits, la classe capitaliste est prête à tout, à la violence, à la fascisation. Sachons connaître notre histoire sociale :
Le 4 octobre 1948, consultée par voie de référendum, la corporation minière décidait, à une écrasante majorité, le principe d’une grève pour protester contre les décrets Lacoste attentatoires au Statut des mineurs.
Elle durera sept semaines !
Au pouvoir, la social-démocratie se lance dans une répression sans précédent. Jules Moch, le ministre de l’Intérieur, fait occuper les cités minières par les blindés.
Six mineurs seront assassinés, 3 000 condamnés à des peines d’amendes ou de prison, des centaines d’autres licenciés des Houillères, des délégués mineurs révoqués, des militaires dégradés…
Les mineurs étrangers (polonais notamment) qui constituent 40% des effectifs des Houillères du Nord-Pas-de-Calais feront de surcroît l’objet de mesures d’expulsion…
Dans une déclaration radiodiffusée, le 25 octobre 1948 à 13h, Jules Moch n’avait-il pas déclaré que « le gouvernement a dû décider que tout étranger participant à une manifestation quelconque sera immédiatement expulsé par simple décision du Préfet, quelles que soient sa durée de séjour et ses attaches familiales dans notre pays ».
C’est ce pan largement méconnu de notre histoire que nous vous invitons à appréhender lors de la conférence-débat de ce mercredi 10 octobre 2018 à 19h à la médiathèque-estaminet de Grenay.
Association des amis d’Edward Gierek