Toute la politique de cette majorité, qui prolonge, en les aggravant, les principes déjà à l’œuvre sous les précédents gouvernements – et ce, afin de répondre aux exigences de l’UE, de sa sinistre « commission » co-dirigée par le socialiste français Moscovici – , fait l’objet d’un rejet, évident, clair, conscient, argumenté, d’une majorité d’entre nous. Comme ils ont vidé les caisses du Trésor Public en créant une dette illégitime transformée en rente à vie pour le capital financier, en diminuant l’imposition générale des plus fortunés et des grandes entreprises, ils ont décidé de les remplir avec nos revenus.
Taxer les pauvres, subventionner les riches : c’est le régime Capitaliste Macron-UE-MEDEF
De nos petits ruisseaux, ils savent faire de grandes rivières, et la TVA est devenue la vache à lait de l’État en conformité avec les injonctions européennes concernant la fiscalité. Pas besoin d’attendre un trimestre, un semestre, c’est immédiat, tout le temps, partout. Pour les plus pauvres, ce qu’il faut payer en TVA chaque mois, est exorbitant; pour les plus riches, c’est infinitésimal. Au nom de l’ »écologie » (alors que, par ailleurs, toute la politique gouvernementale est anti-écologique, favorable aux pollueurs, destructeurs, de la Terre et de la vie), les automobilistes se voient ainsi contraints de payer essence, gazole, toujours plus chers, avec des augmentations régulières. Pour certains, qui sont obligés de se déplacer pour se rendre au travail, mais aussi pour d’autres nécessités, ce « poste de dépense » comme ils disent est toujours plus important, terrible. Cet argent nécessairement versé à l’État devient indisponible pour d’autres achats. C’est comme cela aussi qu’ils ont tué la vie économique en France, que les centres-villes, avec les petits commerces, sont devenus des déserts – sans compter les privilèges accordés à la grande distribution, à l’extérieur des villes. Il faut ajouter que pour la majorité d’entre nous, la voiture est, chaque année, le sujet d’une multitude de dépenses; que, avec le vieillissement d’un véhicule, ces dépenses augmentent; que rouler sur les routes de France est devenu un quasi enfer, tellement les limitations de vitesse et les radars, parfois nécessaires, souvent trop nombreux et restrictifs, mal adaptés, obligent à une concentration sur le compteur de tous les instants avec le souci que la concentration sur la route n’en soit pas diminuée.
Bref, que ce soit conduire ou être un citoyen en général, nous sommes tous fatigués par l’État du capital, par nos mauvais dirigeants, par leur cynisme, leurs mensonges, leurs incompétences, mais aussi par leur complicité dûment rétribuée avec les grands groupes capitalistes. Car concernant le carburant, n’oublions pas de cibler les multinationales du secteur, à commencer par Total qui d’un côté se livre à une honteuse exploitation néocoloniale des peuples du Sud et de leurs ressources, fomentant au passage guerres, coups d’État et ruine et qui, de l’autre, profite de prix de monopole pour piller les consommateurs contraints d’utiliser leurs voitures. Sans oublier non plus que la politique du gouvernement, celle de l’Union Européenne, est aussi celle du tout voiture et de la privatisation et de la casse des transports en commun. En témoigne ainsi pour ne donner que cet exemple, la privatisation en cours de la SNCF résultant des directives européennes, se traduisant par une hausse continue des tarifs et des fermetures massives des lignes maillant les territoires, l’abandon des lignes du quotidien avec les retards, pannes et catastrophes que l’on sait. Le paradoxe n’en est pas un. Une même politique contraint les travailleurs à avoir une voiture puis les taxe lorsqu’ils sont contraints de l’utiliser
Le PRCF solidaire de la colère populaire
Le PRCF ne peut être que solidaire de la colère populaire qui s’exprime partout à ce sujet. Une journée d’action a été lancée sur Internet pour le 17 novembre, immédiatement récupérée par des mouvements d’extrême-droite qui cherchent à dévoyer la colère populaire sur la seule fiscalité mais qui omettent totalement de dénoncer l’alliance mortelle entre institutions et grands groupes capitalistes.
Or, c’est bien l’appareil États nationaux/UE/monopoles capitalistes qui a poussé les travailleurs à acheter des voitures diesel y compris au prix d’études « écologiques » truquées à grande échelle et qui aujourd’hui semblent découvrir la pollution pour mieux racketter le peuple.
Mais face au racket du prix de l’essence, à l’augmentation du prix du gaz, et d’une manière générale de tous les prix des produits de consommation populaire qui font que l’inflation est à un niveau bien supérieur aux estimations officielles, il est devenu urgent et nécessaire de relancer une bataille populaire pour les salaires en France ciblant le gouvernement, les grandes entreprises et l’UE alors que les milliards s’entassent dans les coffres des multinationales et des gros actionnaires.