Le terrible reculer pour… tout faire sauter du "camarade" Gorbatchev
par Georges Gastaud, 31 octobre 2018
C’est sur la base d’une ligne social-pacifiste promettant d’acheter la paix au prix du socialisme et de la révolution que le piteux Gorbatchev a aidé l’impérialisme dirigé par Bush Senior et les forces contre-révolutionnaires conduites par Eltsine à liquider l’URSS et le camp socialiste mondial. On pourrait appliquer à ce Munichois moderne ce que Churchill lança au visage du Premier britannique Neville Chamberlain après les honteux accords de 1938 livrant la Tchécoslovaquie à Hitler : « vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre ;vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre ». On le constate aujourd’hui, alors que Trump vient de résilier les accords de 1987 limitant la course aux armements entre l’URSS et les Etats-Unis d’Amérique. En effet, chaque jour l’OTAN se rapproche des frontières russes (et non pas la Russie des frontières états-uniennes…), alors que les accords dits « 4 +2 » sur la réunification allemande signés par Washington devaient, c’était juré-craché, tenir les ex-pays socialistes de l’Est en dehors de l’Alliance atlantique. Bref, comme il était prévisible, si la contre-révolution antisoviétique a bien changé la nature de classe ouvrière et paysanne de la Russie, elle n’a fait qu’aggraver la nature impérialiste et, soulignons le, de plus en plus exterministe et fascisante, du capitalisme, ce système qui est prêt, en tous domaines, militaire, économique, environnemental et culturel, à mettre en péril l’existence même de l’humanité pour préserver la domination euro-atlantique et pour continuer sa quête exténuante du profit maximal.
Alors comme à son ordinaire, le veulissime « Gorby » pleurniche et fait la morale. Entre une pub pour Pizza Hut et une campagne rémunératrice pour les sacs Vuitton, ce lâche déserteur du communisme implore Donald Trump de « respecter la signature des États-Unis ». Et les opportunistes du monde entier, à commencer par le Parti de la gauche européenne que codirigent MM. Gysi et Laurent, continuent de maudire l’ex -camp socialiste (qu’a aidé à détruire ledit Gysi, chef du PGE, pourfendeur de Honecker et liquidateur de la RDA…); jamais las de se renier, ces mêmes personnages continuent de criminaliser le pays de Lénine, constructeur de la première expérience socialiste de l’histoire, vainqueur de Hitler et rempart de la paix mondiale; tristement, on voit même des camarades qui flirtaient il y a peu avec l’étiquette léniniste souscrire à des textes qui clament sans nuances que l’URSS fut un "échec" et qui ne disent mot de la pire trahison de l’histoire, celle d’Eltsine et de Gorbatchev qui, pour mériter les applaudissements de l’Occident impérialiste, n’hésitèrent pas à parjurer leurs serments de fidélité au Parti communiste et à la Russie soviétique. Tout cela au nom de la « paix » et de la « démocratie », alors que seuls les aveugles volontaires ne voient toujours pas aujourd’hui combien la contre-révolution antisoviétique sert de rampe gonfle les voiles de la fascisation et de la troisième guerre mondiale.
Le pire, c’est que cette cécité volontaire sur la nature de classe de la contre-révolution interdit de comprendre et de mettre en pratique aujourd’hui la devise révolutionnaire la plus universelle qui soit, celle qui a jusqu’à nos jours garanti Cuba socialiste de l’invasion et de la contre-révolution, celle qui associe le patriotisme populaire au combat révolutionnaire, celle qui accuse durement le caractère mortifère du capitalisme et qui pointe la nécessité vitale universelle du communisme, "LA PATRIE OU LA MORT, LE SOCIALISME OU MOURIR", comme ont toujours dit Fidel et le Che. Rappelons en effet qu’en 1989, alors même que « Gorby » donnait à Honecker le baiser de Judas, Fidel le bien prénommé déclarait à Camaguey, lors de la commémoration du 30ème anniversaire de la Révolution : « il y a la démocratie des riches et la démocratie des pauvres, la paix des riches et la paix des pauvres » !
Pour ma part, je suis militant du camp de la paix. Donc je combats l’antisoviétisme, fût-il à retardement. En conséquence, j’abhorre l’opportunisme, l’eurocommunisme (= de plus en plus d’euro-diktats, de moins en moins de communisme…) et le révisionnisme qui n’en sont que les petits télégraphistes. Et je combats de face, sans chercher on ne sait quelle impossible "réorientation progressiste de la BCE" (autant reconvertir Marc Dutrou en éducateur pour orphelines !), la hideuse "Construction" européenne, ce sous-produit fascisant et belliciste de la re-mondialisation contre-révolutionnaire du mode de production capitaliste. Non, la paix mondiale de plus en plus précaire ne se défendra pas avec Chamberlain-Gorbatchev, et moins encore avec les faux communistes qui l’ont soutenu en 1989-91.
Car on n’a rien fait, camarades, pour combattre les ennemis de la classe ouvrière et de la paix tant que l’on s’entête à pactiser avec les traîtres.