Qui aurait pu prévoir en ce début de mois qu’une fronde allait se lever contre Macron et sa taxe sur les carburants… Au-delà du cri de ralliement porté par les gilets jaunes, c’est un véritable ras-le-bol général qui s’exprime contre la politique de Macron et de son gouvernement.
La taxe de carburant est l’étincelle qui a mis en mouvement ces centaines de milliers de travailleurs et retraités qui ont constaté l’incapacité des partis politiques et des confédérations syndicales à répondre aux attaques permanentes de Macron contre leur pouvoir d’achat. Car il y a bien un problème de pouvoir d’achat qui se pose pour des millions de Français, dont 9 millions qui vivent aujourd’hui en dessous du seuil de pauvreté.
Honte à un très grand nombre d’organisations syndicales et à la confédération CGT de ne pas avoir appelé les travailleurs à rejoindre ce mouvement de colère ! Honte à certains responsables nationaux de la « France Insoumise » et du PCF pour avoir appelé à ne pas participer au blocage et aux rassemblements des gilets jaunes ! Certes, le danger de la récupération d’extrême-droite existe, mais il est du devoir des organisations qui se réclament du monde du travail que d’être aux côtés des mouvements de masse y compris pour combattre les ennemis du peuple qui cherchent à le tromper.
À cette heure, la question qui se pose, c’est la poursuite et l’amplification de ce mouvement de colère inorganisé et soi-disant « APOLITIQUE » pour faire plier Macron. Le faire plier non seulement contre la taxe carburant et pour l’augmentation des salaires et des pensions, mais aussi pour qu’il abandonne ses contre-réformes de la Sécurité sociale, des retraites, des suppressions de postes dans la Fonction publique (hôpitaux, enseignement, pôle emploi etc.etc.)
En un mot, en finir avec les directives de l’Union européenne qui impose à la France d’en finir avec les « jours heureux ».
Le PRCF et sa commission luttes non seulement soutiennent les gilets jaunes, mais participent physiquement sur le terrain des luttes pour un véritable changement de société.
Jo Hernandez pour la commission luttes du prcf
Les grèves en cours :
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Mobilisation nationale des gilets jaunes dès le 17 novembre 2018
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Des bus et métros STAR à Rennes dès le 15 novembre 2018
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Du métro et du funiculaire TCL à Lyon dès le 12 novembre 2018
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ALa Poste des Hauts-de-Seine depuis le 26 mars 2018
Les grèves à venir :
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Des facteurs de la Gironde le 26 novembre 2018
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Mobilisation nationale des lycéens le 30 novembre 2018
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Mobilisation nationale à l’appel de la CGT le 1er décembre 2018
Revue de presse :
Des luttes gagnantes :
A – LINCOLN ELECTRIC FRANCE (LEF) la CGT obtient un taux de représentativité de 77,27%.
Source : CGT – 18/11/2018
Sur les 5 établissements français, la CGT obtient un taux de représentativité de 77,27%, (75,52% en 2015). Ces résultats interviennent après de nombreux événements dans l’entreprise (vente et rachat, accord CSE, remise en cause de l’accord 35h suite au rachat,…).
La CGT présentait 4 listes sur les 5 sites, avec un nombre croissant de candidats CGT, et cela dans les 3 collèges.
Globalement sur les 5 sites, 4 organisations syndicales présentaient des listes : CGT, CFDT, CFE-CGC, FO. Seules la CGT et la CFDT sont représentatives avec une CGT ultra majoritaire.
Sur le site de Parthenay (79), seule la CGT présentait une liste de 6 titulaires et 1 suppléante (pour 6 titulaires et 6 suppléants) dont 2 cadres titulaires. Tous ont été élus au premier tour, (5 hommes, 2 femmes), et un PV de carence au second tour.
La CGT obtient un taux de représentativité de 100% sur ce site. Le site de Parthenay comprendra donc : un CSE de 6 élus titulaires et 1 élue suppléante, une CSSCT de 3 élus et 4 élus (2 titulaires et 2 suppléants) pour le CSE Central et donc un CSE Central avec une majorité CGT.
B– S.T.D.G (Sté Transports Départementaux du Gard)- La lutte Paie !
Source : CGT – Nimes 16/11/2018
Trois jours de grève et de blocage ont permis d’empêcher le transfert imposé de 40 salariés de l’entreprise vers la sous-traitance. (Coop 30).
C’est preuve que la solidarité, les actions peuvent faire barrage aux sinistres projets de Transdev qui veut fragiliser, démanteler la S.T.D.G. au nom de la loi des marchés qui vise à tirer toujours vers le bas le statut social des salariés au profit de la rentabilité financière pour enrichir les actionnaires avec l’argent du contribuable.
Aujourd’hui grâce à notre action commune, les contrats de 40 conducteurs sont maintenus au sein de l’entreprise.
Certains d’entre eux qui accepteront le transfert de leur contrat de travail conserveront leurs conditions salariales et acquis sociaux et bénéficieront d’une prime de départ ainsi que de leur prime d’ancienneté qu’ils auraient du percevoir dans les 5 prochaines années.
C – élections gagnantes chez STABUS la Cfdt appelle au boycott, la CGT réalise 95 % des voix
Source : CGT – 22/11/2018
Grande victoire CGT !
Alors qu’une organisation syndicale (CFDT) appelait à boycotter le 1er tour des élections à la STABUS (transports urbain Aurillac 15) dans un tract. Les camarades présentés sur la liste CGT ont obtenu 95% des suffrages dès le 1er tour.
Tous les candidats sont élus et les salariés se sont dotés d’une vraie organisation syndicale, bravo à eux !
Des grèves et manifestations :
1 – Grève d’ampleur à Pôle emploi
Source : Le Monde 21/11/2019
De mémoire de syndicaliste, Pôle emploi n’avait pas connu une grève d’une telle ampleur depuis sa création, il y a une dizaine d’années. Mardi 20 novembre, un peu plus de 29 % des agents de l’opérateur public ont participé au mouvement social, lancé à la suite de deux appels distincts : l’un relayé par une intersyndicale (CFDT, CFTC, CGT, SNAP, SNU, Solidaires, UNSA), l’autre par Force ouvrière (FO). Le taux de grévistes, communiqué par la direction générale, est jugé inférieur à la réalité par des représentants du personnel : « Les chiffres définitifs, que nous obtiendrons d’ici deux ou trois jours, montreront que la participation s’est plutôt située aux alentours de 34 % à 35 % », confie David Vallaperta (CFDT).
A l’origine de cet arrêt de travail, plusieurs mots d’ordre, mais celui qui revient avec le plus d’insistance porte sur les effectifs. Les syndicats dénoncent la suppression de quelque 800 emplois (en équivalent temps plein) programmée dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2019. Un tour de vis qui s’ajoute à celui donné pour l’année en cours (près de 300 postes en moins).
Avec de telles réductions de moyens, « nous ne sommes plus en mesure de remplir nos missions », affirme Nathalie Potavin (CGT). Or, Pôle emploi va être amené à développer son action, sous l’effet de la loi « avenir professionnel » promulguée en septembre : renforcement du contrôle de la recherche d’emploi, extension de l’assurance-chômage à de nouveaux publics (travailleurs indépendants, salariés démissionnaires avec un « projet professionnel »), ce qui va augmenter la charge de travail pesant sur les agents de l’opérateur… En outre, la convention, en cours d’élaboration, qui fixe les objectifs de Pôle emploi pour les trois prochaines années, s’annonce exigeante : elle prévoit notamment de resserrer les délais de prise en charge des chômeurs par le service public de l’emploi (diagnostic, offre de formation, etc.).
Autre sujet de récrimination : les conditions de travail. Des conseillers de Pôle emploi accompagnent deux cents à trois cents chômeurs, voire jusqu’à « mille dans certains endroits », rapporte M. Vallaperta. Le fait que la direction générale de l’opérateur mette l’accent sur la numérisation de l’offre de services est également mal vécu : « On nous dit “faites tout ce que vous pouvez pour que les gens ne viennent plus dans les agences” », témoigne Sylvie Szeferowicz (FO).
Dans un entretien récent à l’agence de presse spécialisée AEF, la responsable du SNU-Pôle emploi, Delphine Cara, avait signalé la situation « difficile » de ses collègues « chargés du placement » des chômeurs : ils « font face à une dématérialisation à tous les étages [et] perdent le sens de leur travail, basé sur l’humain », avait-elle expliqué. « Nous sommes obligés de faire du traitement de masse alors que le face-à-face est nécessaire pour accompagner un demandeur d’emploi », avait-elle rappelé.
Lors de l’examen à l’Assemblée nationale des crédits relatifs à la mission « travail et emploi », des députés de l’opposition s’étaient émus, le 9 novembre, des compressions d’effectifs infligées à l’opérateur public. « Ce n’est pas en réduisant les moyens humains et financiers de Pôle emploi et en augmentant les charges des conseillers (…) que la situation des demandeurs d’emploi s’améliorera », avait déclaré Gérard Cherpion (LR, Vosges). « Au moment où ce [PLF] entérine la suppression de 800 postes chez Pôle emploi, les acteurs locaux ont l’impression que l’Etat opère surtout un transfert de charges vers les missions locales [qui s’occupent de l’insertion des jeunes]et vers les communes qui financent ces dernières », avait renchéri Francis Vercamer (UDI, Nord).
« Accroître la productivité »
La ministre du travail, Muriel Pénicaud, avait répondu que les « ressources globales » de l’organisme « sont en augmentation (…) de plus de 100 millions d’euros » en 2019, pour un budget qui « dépasse 5 milliards ». « L’optimisation des plates-formes de support et la digitalisation [sic, numérisation] de l’accompagnement des demandeurs d’emploi permettent de repositionner plus de trois mille agents pour l’accompagnement, ce qui représente un effort de 30 % supplémentaires », avait-elle argué, en faisant valoir que les huit cents postes supprimés « doivent être mis en perspective avec les 56 000 autres », affectés chez Pôle emploi. D’après la ministre, ce service public peut être plus « efficace » et « accroître [sa] productivité », grâce en particulier à la « numérisation ».
Des représentants de l’intersyndicale ont été reçus, mardi, par un conseiller de Mme Pénicaud, après une rencontre avec le directeur général de l’opérateur, Jean Bassères. Un nouveau rendez-vous, entre les représentants des personnels et le ministère du travail, devrait être fixé dans les prochains jours.
2 – Les blouses vertes et bleues se rappellent à Agnès Buzyn
Source : L’Humanité du 21/11/2018
Hier, les infirmières, « oubliées » du plan santé du gouvernement, ont manifesté dans une ving- taine de villes.
A Paris, les blouses blanches des généralistes côtoyaient les blouses vertes et bleues des infir- miers de blocs opératoires et anes- thésistes qui avaient répondu à l’ap- pel de seize organisations syndicales de la profession, hier après-midi, de- vant le ministère de la Santé. Les soi- gnants espéraient faire comprendre à la ministre Agnès Buzyn qu’ils n’avaient pas du tout apprécié d’avoir été exclus du plan santé du gouver- nement. Leurs espoirs d’être enten- dus ont été douchés puisque la délé- gation reçue au ministère est ressor- tie bredouille : les infirmières ont même été soupçonnées de n’avoir pas bien compris la réforme. Ainsi, l’écoute qu’ils espéraient et la recon- naissance de leur profession « où l’on bosse comme des fous et où l’on est particulièrement mal payés au regard des responsabilités qui nous in- combent », expliquait vivement Bo- ris, jeune infirmier hospitalier, se
sont heurtées à un mur.
Les infirmières libérales formaient une large part des manifestants. Leur amertume est d’autant plus grande que la réforme du système de santé du gouvernement fait la part belle à leurs collègues médecins libéraux des territoires. « La création du métier d’assistant médical est une aberra- tion. Les infirmières ont toutes les qualités nécessaires pour aider les médecins. De plus, c’est nous, ci- toyens, avec nos impôts, qui allons les financer puisque l’état va subven- tionner ces postes », déplore Aurore, infirmière à Paris, syndiquée à la Fé- dération nationale des infirmiers (FNI).
Le 18 septembre, Emmanuel Macron a en effet annoncé la création de 4 000 postes d’assistants médicaux pour un montant de 200 millions d’euros. Officiellement, pour libérer les médecins des tâches administra- tives et de certains actes médicaux de base. L’autorisation donnée aux
pharmaciens d’injecter des vaccins est également très critiquée par la profession. « Certes, les pharmaciens savent ce que contient le produit mais ils n’ont jamais appris à faire une injection. Or, des vaccins, nous en faisons tout le temps », explique vivement Estelle, qui exerce en libé- ral à Montrouge (Hauts-de-Seine).
Le député Alain Bruneel (PCF) est ve- nu apporter son soutien aux manifes- tants. Et bien qu’ils ne se soient pas associés à la journée de mobilisation, des délégations des syndicats SUD et de la CGT étaient présentes. « C’est un pas vers la convergence des luttes, a estimé Bernard Brunant, respon- sable CGT de l’hôpital Saint-Anne, à Paris, qui vient de vivre six mois de grève. En 1988, nous étions 100 000 dans la rue et nous avons gagné. »
3 – Quatorze postes menacés aux fromagerie Perrault
Source : Ouest France – 20/11/2018
Les salariés des fromageries Perreault se sont retrouvés sur le parking de l’usine, ce mardi 20 novembre, pour soutenir leurs collègues des bureaux. Quatorze postes seraient menacés.
D’après une annonce faite aux salariés au mois d’octobre 2018, quatorze postes seraient menacés de suppression, sur le site des fromageries Perreault d’Azé. Parmi les quatorze postes, deux seront modifiés. « Il s’agit d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). Cela concerne le service paie, le service client, la comptabilité » , énonce Didier Herrouet, élu au comité d’entreprise.
« Il y a quatre ans, un plan avait déjà concerné le service comptabilité. Il ne restait aujourd’hui plus qu’un seul poste, qui sera supprimé. » Une soixantaine de salariés avait répondu présent à l’appel, ce mardi 20 novembre 2018. Par « solidarité » , les services de tranchage, de fabrication, de pasteurisation se sont mobilisés pour un débrayage qui devrait durer jusqu’à midi, afin de « ne pas perdre de produit » .
Le plan de restructuration concerne l’ensemble du groupe Savencia, pour sa branche fromage et dairy. « En face, on nous met des créations de poste. Douze. Mais les personnes dont les postes ont été supprimés ne pourront pas prétendre à ces nouveaux postes, qui concernent surtout des ingénieurs en recherche et développement. »
Les suppressions de postes devraient être effectives à partir du premier trimestre 2019, et ce jusqu’en 2020. Contactée, l’entreprise n’a pour l’instant pas donné suite à notre demande.