Jupiter ne recule jamais devant les Gaulois réfractaires.
Mais ça c’était avant.
Avant que le mouvement populaire ne l’oblige à un recul tactique : c’est-à-dire à tenter d’enfumer et diviser les citoyennes et citoyens en lutte par de fausses mesures d’apaisement qui prendront fin après les Européennes. Du foutage de gueule donc nul ne peut être dupe à part la CFDT jaune sans gilet.
Avant la lutte des cheminots, avant les gilets jaunes, avant que le peuple n’exprime sa colère face au casseur de l’ Élysée. Car lui sa casse c’est par dizaines de milliards qu’elle se chiffre et sur notre dos. Il enlève les 50 euros d’APL mais Bernard Arnaud lui c’est bien simple : en 2017 quand le salaire moyen des Français « augmente » de 1% dans l’année, ses revenus, à lui, ont réalisé un bond de 71,5% ! Il gagne 3 million d’euros par heure, le premier de cordée….
8 français sur dix soutiennent le combat, avec les Gilets Jaunes
80% des citoyennes et des citoyens de ce pays soutiennent le combat des gilets jaunes pour la justice sociale, pour une vie décente, pour la dignité. Et 80% de leurs revendications rejoignent celles des syndicalistes de lutte, des militants progressistes.
C’est bien un front populaire qui est en gestation dans ce mouvement. Et un front populaire et patriotique. On a entendu la Marseillaise chantée et vu le drapeau tricolore porté par ceux à qui ils appartiennent : le peuple travailleur. On a entendu et vu des gilets rouges rejoindre et soutenir les gilets jaunes. Demain si le peuple en mouvement s’auto-organise en comités d’action, si le drapeau rouge flotte aux côté du drapeau national et si le chant international des travailleurs retentit avec notre Marseillaise, alors nous tiendrons une perspective.
Construire une alternative, c’est cela la politique
Car le mouvement populaire a besoin d’une alternative pour avancer. Il ne s’agit pas de récupération politicienne, il s’agit pour le peuple de définir son programme et de voir comment le concrétiser. Il s’agit de définir le chemin et c’est cela la politique.
La politique ce ne sont pas les bonimenteurs et les politicards de Macron ni ceux du PS ni ceux des LR et encore moins les châtelaines de Montretrout. Ce ne sont pas les arrivistes et les corrompus. Ce ne sont pas les carriéristes et les charlatans.
La politique ce sont les militants qui se battent chaque jour pour que l’ouvrier, le paysan, l’étudiant, l’artisan, le petit commerçant, le prof et l’instit, l’infirmière et le pompier, puissent vivre de leur travail et être respectés. Pour que les enfants puissent avoir un meilleur avenir que nous. Ce sont les militants qui prennent sur leur vie de famille et leurs loisirs pour convaincre les autres, les résignés, les fatigués, les accablés à relever la tête et lutter. Ceux que chantait Jean Ferrat:
ceux qui ne possèdent en or que leurs nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l’on vend le matin d’un dimanche
À l’affiche qu’on colle au mur du lendemain
Ceux qui se battent dans les usines ou les bureaux ou les gares ou les facs ou les chantiers ou les MacDo ou les Hôpitaux…ou sur les points de blocage pour que le salaire soit meilleur au risque de perdre leur boulot.
C’est le syndicaliste qu’on est content de trouver quand les choses vont mal,
Ces sont les copains qu’on sait de notre côté, c’est la solidarité au travail et dans la lutte face aux difficultés de la vie.
La politique c’est la lutte et comme disait le père Hugo « Ceux qui vivent sont ceux qui luttent ».
Cette politique là, non seulement on ne doit pas la rejeter, mais on doit en être fier.
Bien souvent l’apolitisme c’est comme l’analphabétisme, un lourd handicap.
Ni illusion, ni relâchement, continuons le combat !encore plus fort
Alors saluons le mouvement populaire, les gilets jaunes qui ébranlent le pouvoir du grand capital et de l’UE de Macron.
Mais pas d’illusions ni de relâchement. Ce qu’ils ont lâché ne fait pas le compte. Et si nous continuons, si on s’organise, si nos luttes convergent, alors non seulement nous obtiendrons bien plus mais nous pourrons vraiment changer les choses.
Et soyons vigilants et déterminés car la violence sauvage de la répression contre les lycéens est de mauvaise augure. La fascisation n’est pas un mot mais une réalité « en marche ».
C’est par l’action de masse qu’on peut l’arrêter.
La démocratie c’est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. Donc ce n’est pas le pouvoir des riches, par les riches, pour les riches cher à Macron et à son UE de merde. Nous n’avons pas inventé la lutte des classes : elle est la réalité concrète et quotidienne du monde du travail, où le gros bouffe et exploite le petit. Notre seule arme c’est de nous y mettre tous ensemble et donc de nous organiser.
Continuons le combat !
Antoine Manessis