Incroyable, alors que l’on se trouve dans une situation quasiment insurrectionnelle, que des travailleurs, des chômeurs, des retraités et mères de famille manifestent et bloquent l’économie du pays depuis 4 semaines, la confédération CGT sort un communiqué qui appelle à une journée d’action le 14 décembre. Alors qu’elle a été inaudible dans les médias le 1er décembre, elle repart sur des appels à la grève et manifestations saute-mouton au lieu d’appeler les adhérents de la CGT à rejoindre les gilets jaunes et à mettre toute la CGT en mouvement pour le blocage de l’économie industrielle et commerciale. En un mot, lancer un appel à la grève générale pour la satisfaction immédiate des revendications salariales et sociales portées par la CGT qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à celles des gilets jaunes.
Jo Hernandez pour la commission luttes du PRCF
Les grèves en cours :
-
Du RER B (Île-de-France) le 7 décembre 2018
-
SNCF en Occitanie depuis le 3 décembre 2018
-
Des fonctions support de la police dès le 8 décembre 2018
-
Des bus et trams LiA au Havre le 8 décembre 2018
-
Nationale de la Fonction publique du 9 au 31 décembre 2018
-
Nationale et illimitée des routiers dès le 9 décembre 2018
-
Journée d’actions » nationale à l’appel de la CGT le 14 décembre 2018
Revue de presse :
Des luttes gagnantes :
A – Magasin But occupé – À Bobigny, les salariés ont obtenu un plan de reclassement.
Source : CGT ensemble – décembre 2018
Les salariés sont tombés des nues. Le 7 novembre la direction de l’enseigne annonce au CCE que leur magasin But de bobigny va fermer. Déboussolés, les 51 employés se mettent en grève et occupent nuit et jour le site pour s’opposer à cette décision. « l’établissement est classé 34e sur 220 en termes de chiffre d’affaires. Mais avec les ordonnances Macron, peu importe que le magasin soit bénéficiaire. Au nom de la stratégie d’entreprise, ils sont en droit de fermer », constate Clément Gaborit, délégué syndical national But. Le syndicat CGT, seul présent sur le site, rejette l’accord de méthode de la direction et se bat pour que le reclassement soit mené localement, sur des emplois non précaires. Après une semaine de grève, la CGT a obtenu qu’une procédure de reclassement sur des postes en CDI soit menée d’ici au 20 décembre et le paiement de cinq jours de grève. « Cette occupation des locaux, c’était inédit chez BUT. Les salariés sont satisfaits », estime le délégué syndical qui reste vigilant quand au suivi du protocole de fin de conflit. But atteint.
B- TORAY – Flicage. 130 gréviste ont fait sauter la chape de plomb qui pesait dans leur société.
Source : CGT ensemble – décembre 2018
Ils n’en pouvaient plus du climat malsain qui régnait dans leur boîte. Chez Toray, une société de fabrication de films plastiques de l’Ain, les salariés étaient sans cesse surveillés. Caméras les observant, règles de circulation sur le site, téléphones portables interdits, jusqu’aux tests salivaires imposés par la direction pour détecter une éventuelle consommation de cannabis… »Tout ça n’était qu’un tas de prétextes pour sanctionner les ouvriers un peu rebelles », estime Vincent Goutagny, secrétaire du syndicat CGT de l’entreprise. Le licenciement disciplinaire d’une quatrième personne cette année a mis le feu aux poudres. Emmenés par la CGT, 130 salariés se sont mis en grève. Du jamais vu depuis trente ans. « On a fait sauter cette coquille de peur quotidienne et la solidarité est revenue entre les ateliers » se réjouit le syndicaliste. Résultat : le règlement intérieur décrié a été supprimé et, le 9 novembre, les salariés ont accordé leur confiance à la CGT lors des élections professionnelles.
C – ATELIERS DE JANVES (08) Une victoire exemplaire !
Le tribunal de commerce de Paris a accepté la reprise de l’entreprise par la Société WALOR.
Grace à la détermination des salariés, les 320 emplois du groupe sont préservés et les acquis sont conservés, voire améliorés avec une augmentation non négligeable de + 10%. De plus, le repreneur s’engage à investir 15 Millions d’Euros d’ici 2022 dans des outils de production que la CGT jugeait vétustes.
Pour la CGT, majoritaire dans l’entreprise, c’est une grande victoire pour l’emploi et une grande émotion.
C’est aussi la preuve que le renforcement de la CGT et la construction d’un rapport de forces durable sont les seuls remparts efficaces pour faire face aux directions d’entreprises toujours plus avides de profits.
D- Lutte gagnant eau carrefour Le Merlan (13) L’union fait la force !
Source : CGT – 7/12/2018
Suite à la victoire, vendredi 16 novembre des camarades aux élections CSE sur le site de CARREFOUR Marseille Le Merlan, la CGT a conservé sa place de 1ère organisation syndicale avec plus de 52% de vote. Le contexte était pourtant difficile avec une direction menaçante qui est passée à l’acte lundi 19 novembre en licenciant un militant.
À la nouvelle de cette décision, les camarades ont entamé aussitôt un mouvement sur leur site en bloquant l’accès au magasin et à la réception.
Après deux jours de grèves, la détermination de tous les salariés et de leurs représentants, a permis la réintégration de leur camarade Amir !
La fédération du commerce et l’union départementale des Bouches-du-Rhône se félicitent de cette victoire
qui en appelle d’autres.
des grèves et manifestations :
1 – Les lycéens se rebiffent et poursuivent leurs actions
Source : l’Humanité – 7/12/2018
Le mouvement fait tache d’huile, avec des formes de mobilisation inédites. Les responsables des syndicats lycéens dénoncent la violence des autorités.
«On dénonce la violence. Mais à un moment, la violence attise la violence. » C’est un élève de Saint- Cloud, dans les tranquilles et rupins quartiers des Hauts-de-Seine, qui s’exprime. Hier, là-bas, comme dans beaucoup d’autres endroits en France, de simples blocus de lycées, pour lutter contre Parcoursup et la réforme du bac, à l’appel des deux syndicats lycéens, la Fidl et le SGL, ont dégénéré. À Saint-Cloud, police et CRS ont tenté de séparer les lycéens de leur établissement, et les adolescents se sont pris dans la figure grenades lacrymogènes et tirs de Flash-Ball. Et ce terrible scénario s’est reproduit dans nombre d’endroits : à Mantes-la-Jolie, devant le lycée Saint-Exupéry, pas moins de 141 élèves ont été interpellés ! Idem à Marseille, à La Rochelle, à La Courneuve, où des lycéens ont été pris en étau, avec « une violence institutionnelle qui dégénère en violence tout court », estime Marouane Majrar, de la Fidl.
La journée est pourtant un succès en termes de participation : quand la police compte 200 établissements bloqués, la Fidl en comptabilise 380. Mais, nuance Thomas Le Corre, porte-parole du Syndicat général des lycéens (SGL), la mobilisation ne doit
pas se compter ainsi : les lycées sont en mouvement à tour de rôle. Donc, sur la durée, ils sont bien plus nombreux à bouger. Et, surtout, le ministère ne comptabilise pas les établissements qui n’ont que des blocus partiels. Il insiste aussi sur le fait que « pendant longtemps, les syndicats ont eu une espèce de contrôle administratif sur les manifestations ; là, ce n’est pas du tout le cas. Beaucoup de lycéens se sont auto-organisés », y compris, note-t-il très étonné, dans des endroits « qui n’avaient jamais connu de mouvements de toute leur histoire ». Avec une touche d’humour, il cite l’exemple, à Chartres, « du lycée privé du coin, Notre-Dame », très bien coté : « Même eux se mobilisent. » Au grand dam des autorités de l’établissement, « qui ont embauché des gardes du corps et fait des exercices de confinement ».
Les deux syndicats mettent en cause les autorités du pays. « Au ministère, on nous refourgue des conseillers qui nous disent : On vous comprend, mais on ne peut rien faire. C’est une erreur. D’abord, parce que c’est une politique à court terme ; ensuite, parce que les lycéens sont très nombreux, de quoi faire dysfonctionner une partie du système », alerte Thomas Le Corre. Parcoursup est une menace pour leur avenir, ils en sont conscients et citent le chiffre d’un récent sondage, où 32 % des nouveaux étudiants regrettent leur orientation. « La question ne va pas se régler en expliquant au journal de 20 heures à quel point les méchants lycéens sont dangereux. Ça peut marcher sur les adultes, ça peut marcher sur les parents, mais pas sur nous, qui sommes concernés. » « Tous les moyens sont bons pour nous décourager, ou nous faire peur », relève Marouane Majrar.
Ce vendredi, une manifestation lycéenne est prévue à Paris, à partir de 11 heures, au départ de la place de Stalingrad. Le PCF, aux côtés des associations de parents d’élèves et des syndicats enseignants, appelle à y participer. « Le pouvoir perd les pédales et semble chercher la bavure. Nous n’acceptons pas cette instrumentalisation politique. Nous refusons la surenchère violente voulue par Macron et qui peut conduire au drame. » Le drame, Marouane Majrar l’évoque : c’était en 1986, un 6 décembre, en marge de manifestations étudiantes. Un jeune est mort, il s’appelait Malik Oussekine. Il alerte : « Le pouvoir serait bien inspiré de s’en souvenir. »
2 – Le syndicat UNL appelle les lycéens à bloquer des établissements scolaires en plein mouvement des « gilets jaunes »
Source : FranceInfo – 30/11/2018
À l’appel de l’Union nationale lycéenne (UNL), des lycéens ont décidé de bloquer leurs établissements vendredi 30 novembre un peu partout en France. L’organisation lycéenne revendique 40 000 jeunes impliqués aujourd’hui et appelle à reconduire la mobilisation lundi 3 décembre.
3– Combourg. Les profs du lycée Chateaubriand restent mobilisés
Source : Ouest France – 30/11/2018
Le collectif Contre les réformes Blanquer du bac et des lycées et parcourSup affirmeque « le bac perd son caractère national et est dévalorisé car la moitié des épreuves sont évaluées au sein du lycée. » Le collectif s’élève contre d’autres conséquences : « Les élèves passeront un examen tous les trois mois en 1re et en terminale, avec, à la clé, un stress permanent. »
Les professeurs présents sont catégoriques : « Toutes les classes seront à 35. Les élèves n’auront plus un choix total de leurs spécialités. Quant à ParcourSup 2018, il a provoqué découragement, délais d’attente et recours à des formations payantes : ce qui est une sélection. »
Le collectif demande « l’abrogation des réformes Blanquer du lycée général et du Bac, la fin de la casse du Lycée et en particulier du lycée professionnel. Il demande également la fin de ParcourSup qui n’est qu’un prétexte pour organiser la sélection et la fin des heures supplémentaires qui servent à détruire des postes d’enseignants. »
Un mouvement qui s’étend
Carole Simon, présente à ce regroupement, précise pour les parents d’élèves de la FCPE : « On soutient le mouvement des enseignants. On organise une concertation avec eux, en les invitant à exprimer leur point de vue. »
Le collectif soutenu par les syndicats s’est également étendu géographiquement. À ce jour, des collectifs viennent de se créer en Loire-Atlantique, en Charente-Maritime, dans le Tarn, en Dordogne et en Ile-de-France. Les profs de Combourg à l’origine du collectif appellent à une extension du mouvement.
4 – La grogne sociale monte chez BNP Paribas
Source : les Echos du 29/11/2018 – par Sharon Wajsbrot
Les quatre organisations syndicales de BNP Paribas ont appelé à la grève début décembre. Elles mettent notamment en cause les réorganisations du réseau et l’absence de coup de pouce salarial.
Le ton monte chez BNP Paribas. La CFDT, puis les quatre autres organisations syndicales (CFTC, FO, SNB- CFE-CGC, CGT) ont appelé à la grève début décembre les quelque 40.000 salariés de BNP Paribas SA. Une telle mobilisation intersyndicale est peu commune chez BNP Paribas. Cette fois-ci, les tensions sur les salaires semblent avoir cristallisé les mécontentements. Le sujet est, il faut dire, politiquement sensible pour les représentants des salariés, à quelques mois des élections professionnelles.
Proposition rejetée en bloc
Prévue le 4 décembre – et le 7 décembre pour la CFDT – la journée de mobilisation intervient à la suite de négociations annuelles sur les salaires (NAO) tendues. Contrairement à l’an passé, BNP Paribas n’a pas proposé d’augmentation pérenne pour l’année 2019. La banque a consenti une prime de 500 euros versée sous forme de supplément d’intéressement. Une proposition rejetée en bloc par les cinq organisations syndicales. « Le groupe met en avant de nouvelles contraintes réglementaires pour ne pas augmenter les salaires, mais cela pèse sur la motivation et nourrit un sentiment d’exaspération général », fait valoir la CGT.
Outre la question des salaires, les syndicats pointent les effets collatéraux des réorganisations et restructurations menées dans le réseau d’agences de la banque. « Les objectifs commerciaux sont toujours aussi ambitieux, mais les moyens pour y parvenir se dégradent : les effectifs sont sous pression et le stress au travail augmente », fait valoir le SNB- CFE-CGC, la principale organisation de BNP Paribas. Pour mémoire, entre 2017 et 2020, la banque prévoit de fermer 200 agences, soit environ 10 % de ses points de vente en France. Cela doit entraîner des réductions d’effectifs de 2% à 4% par an d’ici à 2020. Elle réduit aussi les coûts dans les fonctions support, qui font également partie de la structure juridique BNP Paribas SA. « BNP Paribas est attaché à conserver un dialogue social constructif, et a indiqué aux syndicats qu’une réunion de travail sera organisée d’ici à la fin de l’année afin d’étudier les revendications des syndicats et trouver les réponses qui peuvent être apportées », a réagi un porte-parole de la banque.
La simplification des structures managériales engagée dans le réseau au printemps est aussi pointée du doigt. Conçu pour rapprocher les décisions du terrain, ce projet va entraîner la suppression de 640 postes dans l’encadrement du réseau à l’horizon 2020. « Ces évolutions sont mal vécues par certains managers qui sont contraints de reprendre des fonctions commerciales ou de support », indique encore la CGT. ■
5– Les raffineries de Total touchées par un mouvement social
Source : les Echos du 29/11/2018
Plusieurs sites français du groupe pétrolier ont été bloqués à l’appel de la CGT et de FO.
Le climat social s’est nettement tendu dans les raffineries françaises de Total depuis la semaine dernière. À l’appel de la CGT et de FO, plusieurs sites sont touchés par un mouvement qui commence à affecter l’activité. Les syndicats entendent pro- tester contre la politique salariale du groupe pétrolier à la veille de l’ouverture des négociations annuelles avec la direction.
Mercredi après-midi, presque tous les sites de raffinage étaient affectés. Au Havre, les expéditions de produits raffinés sont bloquées depuis une semaine et la production était en train d’être arrêtée, expliquait-on au sein du groupe. Les expéditions étaient également bloquées à Feyzin, près de Lyon, et à Grandpuits, en Seine-et- Marne. A La Mède, dans les Bouches- du-Rhône, les grévistes bloquaient le dépôt de produits pétroliers. L’intervention de « gilets jaunes » sur certains sites a parfois accentué les difficultés ces derniers jours.
Il n’y a pas d’inquiétude sur l’approvisionnement des stations-service, assure la direction, notamment parce qu’une partie des carburants sont importés et que la très grande majorité des dépôts pétroliers français – on en compte 90 – n’étaient pas affectés.
Le conflit s’est cristallisé sur un sujet sensible pour les représentants des salariés : la transposition de certaines dispositions des ordonnances Macron. Certains éléments contenus dans la convention collective du secteur peuvent désormais faire l’objet d’une dérogation au sein de l’entreprise, à condition que plus de 50 % du personnel donne son accord. La CGT, en particulier, s’oppose à cette possibilité de déroger en ce qui concerne plusieurs primes. « Nous voulons que tous les éléments de rémunération soient garantis », résume Eric Sellini, coordinateur du syndicat chez Total.
La CGT devance la CFDT
La CGT est redevenue le premier syndicat chez Total lors des dernières élections professionnelles, repassant nettement devant la CFDT pour la première fois depuis 2014 avec près de 28 % des suffrages exprimés au niveau du groupe.
Plus largement, les syndicats appelant à la grève entendent mettre la pression sur la direction à la veille de l’ouverture des négociations annuelles sur les rémunérations, en décembre. Au niveau de la branche, l’ensemble des syndicats a rejeté la proposition de l’Union française des industries pétrolières (Ufip) d’une augmentation des salaires minimum de 1,5 % en 2019. ■
6– Des gilets rouges aux côtés des jaunes
Source : l’Humanité du 30/11/2018 – par Loan Nguyen
La CGT, qui appelle à manifester samedi pour défendre les droits des chômeurs, élargit ses mots d’ordre pour tendre la main aux gilets jaunes.
A quelques rues des gilets jaunes, drapeaux et banderoles seront également de sortie samedi dans la capitale et dans d’autres villes de France. Pas dans un esprit de concurrence mais plutôt pour donner de l’ampleur au volet social des revendications qui enflent dans le pays. Alors que se tient la traditionnelle journée d’action des associations de chômeurs à Paris, la CGT a appelé l’ensemble des salariés et, au-delà, des citoyens à grossir les rangs du cortège des privés d’emploi, qui par- tira de la place de la République à 14 heures, après un rassemblement dès midi. Alors que syndicats et patronat sont en pleine négociation sur l’assurance-chômage avec la contrainte de trouver 3 milliards d’euros d’économies sur les trois prochaines années, les associations de chômeurs re- fusent que les droits des privés d’emploi fassent une nouvelle fois les frais de l’austérité. Le comité national CGT des chômeurs et précaires exige en outre « l’indemnisation de 100 % des salariés privés d’emploi, la réduction du temps de travail hebdomadaire avec une première étape à 32 heures permettant la création de mil- lions d’emplois, la mise en place d’une Sécurité sociale professionnelle garantissant à chaque travailleur un emploi stable et/ou une formation correctement rémunérée ». La CGT a élargi les revendications de cette manifestation pour y inclure la hausse du Smic à 1 800 euros, la prise en charge des transports par les employeurs, la TVA à 5,5 % pour les produits de première nécessité et une fiscalité juste, notamment par le biais d’un rétablissement de l’ISF.
Le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) et l’Association pour l’emploi (Apeis), l’information et la solidarité des chômeurs et travailleurs précaires) restent mobilisés sur des mots d’ordre concernant les chômeurs. « L’assurance- chômage est aujourd’hui financée par les cotisations sociales, salariales et employeur ; Macron propose de la financer par l’impôt et cela change tout en termes de droits ouverts puis- qu’on passerait d’un droit assurantiel à allocation à un minimum social sans droit », expliquent les deux as- sociations dans un tract commun appelant à une action à 13 h 45 place de l’Opéra. Elles revendiquent notamment l’indemnisation de toutes les formes de chômage, l’arrêt des radiations et des trop-perçus, des moyens supplémentaires pour Pôle emploi, une prime de Noël de 500 euros pour les chômeurs et précaires et une alimentation de l’assurance-chômage par une taxation des profits et dividendes.
Les appels à mobilisation fleurissent un peu partout en France, avec par- fois des convergences avec les gilets jaunes. Dans de nombreuses villes, comme à Toulouse, Dunkerque, Caen ou Saint-Brieuc, la CGT étend ses ap- pels à manifester à ces citoyens mobilisés depuis plus de deux semaines contre la hausse du prix des carburants. « Moi, en général, j’ai un gilet rouge, c’est la couleur de la CGT. Mais rien ne s’oppose à ce qu’il y ait des gilets rouges à côté de gilets jaunes », soulignait mercredi Philippe Martinez, secrétaire général du syndicat. ■