À la veille de l’acte 9 des gilets jaunes avec des appels à manifester partout en France ce samedi 12 janvier, l’espoir de l’extension de la lutte au sein du monde du travail n’est pas perdu. En témoigne le nouveau dépôt d’un préavis de grève jusqu’à la fin du mois de janvier dans la fonction publique par la CGT. Il ne s’agit cependant pas encore d’un appel à la grève en bonne et du forme mais c’est une première ouverture d’autant que le préavis fait clairement la jonction entre le mouvement des gilets jaunes et les revendications des travailleurs portées par les syndicats CGT de la fonction publique.
Observons qu’il ne s’agit pas d’une initiative isolée. Tournant le dos à la politique du silence et de l’inaction des directions confédérales, aussi bien de la FSU que de la CGT, sans parler de FO, des initiatives ont lieu dans nombre de départements par les syndicats, à la base. À l’image de celle de l’UD CGT 13 présente au sein d’un large rassemblement collectif dont le PRCF fait partie pour appeler à une grande manifestation unitaire à Marseille le 14 décembre dernier, et qui a organisé avec les gilets jaunes des Bouches-du-Rhône le 5 janvier une manifestation à Marseille. On pourrait également citer les actions de l’UL CGT de Tourcoing dans le Nord, et bien d’autres initiatives.
Préavis de grève de 0 à 24 heures du 7 au 31 janvier 2019
Madame et Messieurs les Ministres,
Le pays traverse une crise sociale et politique d’une gravité exceptionnelle. Le mouvement des gilets jaunes, la mobilisation lycéenne, les luttes engagées dans la période, démontrent que le monde du travail, la jeunesse, les retraités rejettent massivement la politique antisociale du gouvernement et sont disponibles pour la mobilisation collective. La Fédération CGT des Services publics s’en félicite.
Nous condamnons la répression féroce visant à mettre un terme à l’expression des revendications. Nous déplorons qu’il ait fallu des morts et des blessés pour que le gouvernement commence à entendre l’exigence de justice sociale que les organisations syndicales portent de longue date. Pour autant, les réponses apportées à ce stade ne sont clairement pas à la hauteur des attentes.
C’est une augmentation générale des salaires, pensions et minima sociaux qui est nécessaire, et qui doit être financée par une contribution fiscale accrue des plus fortunés.
Dans la Fonction publique, le gouvernement a encore fait le choix le 21 décembre de ne pas répondre aux revendications salariales. Alors que le « grand débat national » annoncé par le président de la République comprend un volet relatif aux services publics, vous semblez également persister dans votre volonté de briser le Statut des fonctionnaires et de réduire drastiquement le périmètre des missions de la Fonction publique. Alors que montent les exigences de justice sociale et de renforcement des services publics de proximité, et la volonté de pouvoir tout simplement vivre sans la peur du lendemain, le gouvernement prévoit en particulier :
de généraliser la possibilité du recrutement contractuel, c’est-à-dire de développer la précarité, d’accroître les inégalités entre agents, d’ouvrir les vannes au recrutement clientéliste ou partisan et de faire peser des risques majeurs sur l’égalité de traitement entre usagers ;
d’affaiblir les libertés syndicales et les organismes de représentation, et de soumettre ainsi davantage les agents à l’arbitraire ;
de généraliser l’individualisation et le caractère aléatoire des rémunérations, facteurs d’inégalités et de précarité pour les personnels ;
Ces orientations sont combattues par toutes les organisations syndicales de la Fonction publique. Si la présentation du projet de loi relatif à la Fonction publique devait avoir lieu début 2019, cela confirmerait nos forts doutes quant à la volonté gouvernementale de tenir compte des résultats du « grand débat national ».
Les projets gouvernementaux concernant notre système de retraite sont également porteurs de reculs dramatiques.
Pour ces raisons, nous revendiquons :
Le dégel immédiat du point d’indice de la Fonction publique et l’augmentation des salaires du public et du privé sur la base du SMIC à 1 800 €, des pensions et des minimas sociaux ;
Le rétablissement de l’Impôt Sur la Fortune ;
L’arrêt des suppressions de postes et fermetures des services publics, la réouverture de services publics et sociaux de proximité pour répondre aux besoins des populations dans une organisation équilibrée et écologiquement responsable des territoires, qui passe notamment par un développement du transport ferroviaire, par la lutte contre la concentration de l’activité sur les métropoles, véritables « territoires entreprises » au seul service des grands groupes donneurs d’ordres et de leurs actionnaires, par le maintien des départements et des compétences communales, et par le réengagement financier de l’État à hauteur des besoins exprimés ;
Le recrutement massif d’emplois statutaires et l’ouverture de postes nécessaires, à l’opposé des régressions contenues dans le plan Action Publique 2022 ;
L’arrêt de toute augmentation du temps de travail et la réduction du temps de travail à 32h ;
La sauvegarde et le développement de notre système de protection sociale et de notre système de retraite, à l’inverse du système par points voulu par le gouvernement.
Afin de permettre aux personnels d’exprimer leurs revendications et de prendre des décisions d’action, la Fédération CGT des Services publics dépose des préavis de grève de 0 h à 24 h pour les journées des 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30 et 31 janvier 2019 pour l’ensemble des agents de la Fonction publique territoriale et pour les salariés relevant de la partie privée de notre champ fédéral (entreprises de l’eau et de l’assainissement, thanatologie, secteur privé du logement social).
Notre organisation reste disponible pour toutes négociations sur les revendications du personnel, tant sur le plan national que local.
Nous vous adressons, Madame et Messieurs les Ministres, nos sincères salutations.
Pour la Fédération CGT des Services publics,
Baptiste TALBOT
Secrétaire général
Préavis de grève adressé le 28 décembre 2018 à :
Mme Muriel PENICAUD
Ministre du Travail
M. Gérald DARMANIN
Ministre de l’Action et des Comptes publics
M. Olivier DUSSOPT
Secrétaire d’État chargé de la Fonction publique
Les Gilets jaunes c’est bien une révolution qui est partie de la base comme en 1789, en 1830, en 1848, en 1870/71, en octobre 17 en Russie.
C’est bien plus important qu’en 1968 ou 1936, car là il n’y aura pas la CGT pour signer un accord avec Matignon la fin de conflit. La fin de conflit c’est la chute de Macron et de ses amis milliardaires, et de ses représentants dans les médias qui passent en boucle sur BFM/LCI/Cnews, La matinale d’inter comme ce matin chez le multimillionnaire, payé plusieurs centaines de milliers d’Euros par nos impôts, Demorand/Salamé, Ali Badou qui invite d’abord le chef de la Police, puis Royal, qui a applaudi à la répression sauvage et méprisante des lycéens par la milice de Ben Macron Alla à Mantes et ailleurs.
Il est d’ailleurs très intéressant de voir tous ces médias macroniens avec des intervenants qui font partie des 1% les plus riches (c’est le cas de tous les journalistes et experts que l’on voit ou entend casser du gilet jaune sur les ondes) comme hier soir c’est à Vous tenue par Anne-Élisabeth Lemoine, payée plusieurs centaines de milliers d’Euros par an pour cela par nos impôts et l’on peut lire sur Wikipédia Née d’un père haut fonctionnaire énarque (Jean-Pierre Lemoine)[réf. nécessaire] et d’une mère inspectrice du trésor public, Anne-Élisabeth Lemoine est issue d’une famille de sept enfants1. Elle est diplômée du CELSA (Centre d’études littéraires et scientifiques appliquées) de la Sorbonne2.
Et ses animateurs et invités sont du même acabit : Pierre Lescure, qui est à la tête des médias depuis 40 ans, Ali Baddou, proche du roi du Maroc et ancien compagnon de la fille cachée de Mitterrand, Patrick Cohen, ancien tenancier de la matinale d’inter qui est passé sur Europe 1, Maxime Switek, du même acabit, Anne-Laure Bonnet, multicartes hyperfriquée Née de parents fonctionnaires (son père Bernard Bonnet a travaillé pour le ministère de l’Intérieur, puis fut nommé préfet de Corse), et sa mère était dans les télécommunications), Jean-Michel Aphatie multicartes depuis 3 ans dans les médias qui gagne plusieurs centaines de milliers d’Euros par an et qui l’a nié hier soir, Marion Ruggiéri est la fille de François Ruggieri, président de société, et d’Ève Henrot, dite Ève Ruggiéri1. Mère d’Abel (né début 2009), elle épouse en août 2009 le père de son fils, le producteur Paul Barrois, beau-fils de Michel Sardou, etc…
En fait nous sommes dans un régime de royauté avec la cour médiatico-polico-financière consanguine, qui défile dans les médias tenus par des milliardaires ou le roi lui-même comme France Inter, France 2, France 3, France Culture, France 5, Arte.