Pôle position du 7 juillet 2009. Par Georges Gastaud Le PRCF commente l’actualité sur son site internet (republié le 29 juillet)
Le temps des vacances vient à peine de commencer que déjà Sarkozy et son Union Maastrichtienne Patronale en profitent, avec toute la loyauté qui les caractérise, pour relancer leur « rupture », c’est-à-dire leur offensive euro-thatchérienne contre le peuple de France en général et le monde du travail en particulier.
1. Le dimanche, nouveau jour du << saigneur >>
2. Casse de la fonction publique, casse de la République et des Communes !
3. Y-a-t-il encore un syndicaliste dans les directions confédérales ?
4. Le PRCF à l’offensive
LANGUE FRANÇAISE (A quoi sert le conseil supérieur de l’Audiovisuel ?)
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1. Le dimanche, nouveau jour du << saigneur >>
C’est d’abord le projet de loi UMP visant à BANALISER le travail du dimanche. Tout d’abord, on est surpris que les grands journalistes qui n’ont pas un mot pour protester contre la répression quand elle s’abat sur les étudiants ou les syndicalistes ouvriers qui outrepassent la sacro-sainte « loi républicaine » en bloquant les facs semi-privatisées ou en retenant leur patron-délocaliseur, n’aient pas un mot de protestation contre le fait que le gouvernement « légalise », selon son propre aveu, les pratiques illégales du patronat lillois, marseillais et francilien qui fait travailler son personnel tous les dimanches en violation du droit. Merci de montrer à ceux qui l’ignoraient encore que l’Etat et le droit bourgeois, qui se proclame « universel », n’est en réalité que le masque d’une dictature de classe, de moins en moins dissimulée sous le règne brutalement patronal de l’UMP : ainsi, quand une loi arrange les patrons, elle est sacrée et garanti par les matraques des CRS ; quand elle les dérange, on la change pour « légaliser » la délinquance patronale !
En outre ce projet va permettre au patronat de banaliser le travail du dimanche dans les « zones touristiques » (et à terme, qu’est-ce qui n’est pas touristique dans notre beau pays ?). Le patronat pourra y ouvrir le dimanche sans recours à cette hypocrisie du volontariat et ceux qui refuseront de démolir leur vie de famille et de cesser de s’occuper des gamins seront licenciés sans indemnité pour « faute lourde ». En outre, le dimanche sera payé comme un autre jour à l’instar de ce qui se passe déjà en Angleterre avec la bénédiction des « travaillistes » (sic).
Qui ne voit qu’il s’agit en réalité de revenir à petits pas sur une législation civilisatrice qui remonte à 1905 et aux conquêtes syndicales et laïques obtenues à l’époque à l’initiative de Jules Guesde et de Jean Jaurès, dirigeants d’un parti socialiste alors encore teinté de marxisme ?
2. Casse de la fonction publique, casse de la République et des Communes !
Ce sont aussi les attaques concertées contre la Fonction publique. D’abord avec ce projet de loi UMP qui vise à donner aux collectivités territoriales la « liberté » de choisir leur personnel comme bon leur semble… autrement dit, de casser le STATUT des fonctionnaires territoriaux qui, non seulement permet à ces personnels de disposer de la sécurité de l’emploi (ce n’est pas du luxe car l’Etat-patron est particulièrement pingre en matière de salaires), mais assure à tous les territoriaux un même niveau de recrutement et un même degré d’engagement civique de Paris à la plus petite commune du Jura. Si le statut des territoriaux disparaît, un coup très grave sera portée à l’idée même de République une et indivisible assurant (en principe, car depuis Maastricht les inégalités de fait se sont terriblement aggravées) l’égalité d’accès aux services communaux, départementaux, etc. sur le territoire national. Nouveau délitement de la Nation, nouveau délitement des Communes, alors que Sarkozy a annoncé, dans l’indifférence de la prétendue « opposition », la fin prochaine des départements…
Plus grave encore, les députés discutent en ce moment un texte portant sur la « révision générale des politiques publiques » (RGPP). Sous prétexte de favoriser la « mobilité des fonctionnaires » d’Etat, il s’agit de permettre le licenciement massif de fonctionnaires sans même leur verser d’indemnités et leur permettre de toucher les Assedic. En effet, un fonctionnaire dont le poste est supprimé se verrait proposer trois offres de reclassement, pas forcément près de chez lui ni dans le même métier ni dans la même branche. S’il refuse pour raison familiale ou parce que l’offre est une brimade manifeste (on pense aux syndicalistes et autres gêneurs qui sont en ce moment harcelés comme jamais dans l’Education nationale…), il sera mis en disponibilité d’office. Cela signifie qu’il ne sera même pas licencié économique avec les droits afférents. Vraiment il faut en finir au plus tôt avec l’idée de plus en plus insupportable pour les salariés de l’Etat, jusqu’ici recrutés sur la base de concours difficiles, anonymes et ouverts à tous, qu’ils seraient des « privilégiés » alors que l’année prochaine encore, ce gouvernement de casse sociale et nationale veut sucrer 34 000 postes de fonctionnaires (dont 17 000 de professeurs, et combien d’infirmières, de sapeurs-pompiers, de techniciens de l’équipement, de chercheur, et autres « inutiles » ?). Plus que jamais, alors que les services publics sont privatisés et que les grosses boîtes « privées » gavées d’argent public licencient à tour de bras, tous ensemble construisons les convergences interpro qui permettront de contre-attaquer et de débarquer ce pouvoir « mariannicide » !
3. Y-a-t-il encore un syndicaliste dans les directions confédérales ?
Le plus grave, c’est la quasi-inexistence des réactions syndicales. D’abord on se demande si la fonction publique existe encore pour MM. Chérèque et Thibault, qui ignorent systématiquement les salariés du public dans leurs interventions médiatiques. On ne voit par ailleurs venir aucune autocritique de la part de ces directions de défaite qui n’ont strictement rien fait, en termes de rapport des forces, des énormes manifs populaires de l’hiver, qui ont laissé dans l’isolement les Good Year, Conti et autres « Cater » en grève dure, qui ont laissé Pécresse et Alliot-Marie jouer le pourrissement puis la répression de la grande grève des facs, qui n’ont même pas organisé UN meeting de solidarité en métropole pour soutenir le LKP (la FSU vient même de se déshonorer en refusant par vote officiel d’inviter Domota à son prochain congrès ! Le contraste eût sans doute été explosif entre le soporifique Aschiéri et le combatif Guadeloupéen !).
Pas étonnant si dans ces conditions le syndicalisme de lutte de classes reprend des couleurs, des métallos CGT du nord appelant à une manif nationale de l’automobile à la CGT Good Year engueulant publiquement Thibault en passant par les profs de philo de Lille bousculant l’intenable calendrier du bac 2009 avec l’aide du SNES académique et de SUD ? Mais le fait nationalement le plus marquant est la création de l’association « Front syndical de classe » qui, autour de la figure de Roger Silvain, dirigeant historique de la CGT Renault en mai 68, se propose de faire vivre les principes de lutte des classes qui firent la grandeur de la CGT et de la Tendance Unité et Action. C’est dans cet esprit que l’U.L. « historique » de la CGT-Douaisis vient d’inaugurer la salle Jacques Leclercq, du nom de ce camarade, par ailleurs dirigeant du PRCF-nord, qui est mort frappé d’une attaque à force d’être harcelé téléphoniquement et juridiquement par de prétendus « syndicalistes ».
4. Le PRCF à l’offensive
Face à la carence de plus en plus visible de la pseudo- « opposition » PS (dernier avatar : l’ex-révolutionnaire PSU Michel Rocard va co-gérer l’emprunt Sarko avec Juppé !), et alors que le pouvoir est de plus en plus visible derrière le guignol politique Cohn-Bendit, le député francfortois qui veut régionaliser « à l’allemande » tous les services publics français, le PRCF poursuit son offensive, engagée par une intense campagne de terrain pour l’abstention citoyenne. Tout d’abord des milliers d’affiches seront apposées cet été sur le thème « vous avez eu raison de vous abstenir, contre l’UE du capital, rejoignez le PRCF ! ».
Une lettre du PRCF est en partance en direction de toutes les organisations communistes non « mutantes » pour leur proposer deux campagnes communes : l’une contre la fascisante entreprise euro-maccarthyste de criminalisation du communisme historique qu’ont lancée ensemble Cohn-Bendit, Peillon (proche de Royal), Cavada et… Gollnisch (FN) pour tracer un trait d’égalité entre le IIIème Reich et l’Union soviétique dont De Gaulle déclarait : « la Russie soviétique a joué le rôle principal dans notre libération ». Il s’agirait, à la veille du 9 novembre 2009 (20ème anniversaire de l’ouverture de la frontière berlinoise de la RDA) et à la faveur du 7 novembre (anniversaire de la Révolution d’Octobre 1917) de déclarer ensemble : « le capitalisme et son UE nous mènent dans le mur ; l’avenir reste à la souveraineté des peuples, au socialisme et au communisme ». D’autre part, alors qu’une majorité de groupes communistes fait désormais campagne, comme le PRCF le fait depuis toujours, pour SORTIR la France de l’UE du capital, pourquoi ne pas lancer une grande campagne communiste unitaire commune sur ce thème en allant à la porte des usines.
Le PRCF, qui sera présent avec des moyens renforcés à la Fête de l’Huma, mène par ailleurs campagne dans les usines avec un tract de masse « produire en France, échanger mondial ». Si les vrais communistes, renouant avec la Commune de Paris et le grand PCF de Thorez-Duclos, n’associent pas à nouveau la défense du monde du travail à la défense de la nation républicaine, de sa ré-industrialisation, de sa langue (attaquée à l’arme lourde par le MEDEF partisan du basculement au tout-anglais), des ouvriers, employés, petits fonctionnaires, mais aussi les artisans, paysans, pêcheurs, seront de plus en plus sensibles à la démagogie du Front national qui vient de faire un score inquiétant en classe ouvrière, dans cette ville d’Hénin-Beaumont désespérée par les magouilles du PS et par la casse industrielle qui marginalise d’abord les OUVRIERS. C’est ensemble, comme surent le faire à l’appel du PCF, les FTPF comme Jeanne Collette (PRCF 59) et Pierre Pranchère (PRCF 19) et les FTP de la Main-d’œuvre Immigrée, dont Léon Landini (PRCF 92) est la figure de proue, que les travailleurs de France français et immigrés doivent « devenir la nation » selon le mot du « Manifeste communiste », rassembler les républicains contre le grand capital, chercher le contact avec tous les peuples en lutte du monde, se solidariser avec les prolétaires de tous les pays, pour remettre la France sur la voie du progrès social, de l’indépendance et du socialisme.
C’est dans cet esprit que le PRCF coopérera le 10 octobre prochain au colloque organisé par l’Arc républicain de progrès sur la nécessité de s’affranchir de l’Europe supranationale pour défendre et actualiser les principes du Conseil national de la Résistance ; le but est de travailler à une alternative politique de masse à Sarko et à sa fausse gauche, flanquée de l’euro-trotskiste en perte de vitesse Besancenot.
LANGUE FRANÇAISE
A quoi sert le conseil supérieur de l’Audiovisuel ?
Logé somptueusement aux frais des contribuables, le CSA est chargé de faire respecter le pluralisme sur les ondes… et d’y défendre la langue française.
Le « pluralisme », chacun a vu à quoi il ressemblait quand le CSA a laissé les oui-ouistes accaparer les antennes publiques et privées lors du référendum sur la constitution européennes. Quant au PRCF et aux autres organisations qui appelaient à l’abstention citoyenne aux européennes, ils ont été tout bonnement interdits d’antenne, y compris par « France Bleue nord » qui avait promis une expression sur ses ondes.
Quant à la langue française… Le CSA regarde ailleurs quand les publicités de 20 h se font en anglais (« Simply Market, be happy, be simply !), quand la radio-nationale « France »-Inter édite ses émissions agréablement intitulées « le crumble de France-Inter » (ça veut dire quoi ?), « Lovely planet », ou quand la radio « djeun’ » du service public, « le Mouv’ » (qui est dupe de cet orthographe ?) matraque en anglais et surtout, en franglais toute la journée et tout particulièrement le matin dans le « Morning du « Mouv’ ».
C’est paraît-il un gaulliste qui préside le CSA. Que ne médite-t-il alors la parole du philosophe Michel Serres : « il y a plus d’anglais aujourd’hui sur les murs de Paris qu’il n’y avait d’allemand pendant l’Occupation » !
Au fait, comment faut-il prononcer le mot « France » qui encombre encore les dénominations de « France-Inter » et de « France-info » ?
Georges Gastaud, président du CO.U.R.R.I.E.L.
Le CO.U.R.R.I.E.L. est la nouvelle association progressiste de résistance linguistique à l’anglophonisation totalitaire de la France et du monde par les forces de l’euro-mondialisation capitaliste.
Site www.defenselanguefrancaise.org et aussi www.courriel-languefrancaise.org