Syndicalisme et cinéma de Gabin à Belmondo
Tangui PERRON
Préfacé par Costa- Gavras
Jean Gabin, cheminot couvert de suie dans « La Bête humaine », Simone Signoret et Jean Marais en tête d’un cortège de manifestants, Gérard Philipe et Jean-Paul Belmondo, leaders syndicaux, Jean Renoir, réalisateur d’une « Marseillaise » financée par une souscription de la CGT, René Clément magnifiant la Résistance dans « La Bataille du rail »…
Durant ces années de Front populaire, de résistance au nazisme et de Libération, les classes populaires sont à la fois dans les salles et sur les bobines de films, des ouvriers tiennent les premiers rôles, les techniciens occupent les studios, les stars écrivent et distribuent des tracts. Tous descendent dans la rue pour défendre un cinéma français menacé par la déferlante hollywoodienne.
« L’Écran rouge » raconte une histoire oubliée, à la fois artistique et militante, à laquelle le cinéma français, l’un des plus vivants au monde, doit beaucoup