De la part des principales figures des gilets jaunes mais aussi sur de très nombreux ronds points, les appels à la grève générale se multiplie. Avec comme point de départ après l’acte 12, l’appel à la grève générale le 5 février lancé par la CGT
Voici un appel de Gilets jaunes. Ceux d’un rond-point dans la Drôme.Il s’ajoute à d’autres du même type.
Ce qui frappe c’est combien les réalités sociales sont rapidement saisies par les GJ.
Pour paraphraser Lénine « Il est plus agréable et plus utile de faire l’expérience de la lutte que d’en écrire ».
Et nous voyons progressivement le mouvement des GJ trouver le chemin de la convergence avec les autres combats populaires.
La lenteur des directions syndicales à réagir au mouvement n’a fait que ralentir ce mouvement vers le « tous ensemble, en même temps ».
De même la cible du mouvement devient plus claire : il s’agit de frapper le pouvoir là où cela fait mal » Ils nous frappent ? Nous frapperont l’économie ! »
disent les GJ dans cet appel? Cela rejoint ce que nous disons depuis longtemps « Ils bloquent nos vies ?bloquons leurs profits ».
La grève générale du 5 février peut être l’occasion de la convergence des luttes tant attendue. Il faut par notre travail de masse y contribuer.
« Nous, Gilets Jaunes du rond-point de Die dans la Drôme, faisons les constats suivants après dix semaines de luttes :
Le refus du pouvoir exécutif, et donc de Macron, d’apporter une réponse politique immédiate aux revendications des Gilets Jaunes n’est en rien remis en question par l’organisation du Grand Débat National. Le Grand Débat National, ce grand cirque dans lequel le pouvoir choisit les questions, comme si en plus de deux mois il n’avait pas été capable de comprendre ce qui est écrit sur les tracts et pancartes des Gilets Jaunes, comme si en plus de deux mois il n’avait pas été capable de comprendre ce que des Gilets Jaunes ont tant répété dans les médias ? Le Grand Débat National, ce grand cirque dont les réponses sont déjà fournies par le pouvoir qui a d’ores et déjà annoncé qu’il maintiendrait le cap des ses réformes et ne changerait pas de politique. Le Grand Débat National, ce grand cirque imaginé par les marionnettes de l’oligarchie ultra-libérale, est une pure imposture, une basse opération de communication, une campagne électorale qui ne dit pas son nom.
La seule vraie réponse apportée jusqu’à aujourd’hui est une féroce répression :
plus de 10000 interpellations
plus de 5600 garde-à-vue
plus de 1000 condamnations
plus de 2000 blessés
plus de 100 blessés graves, éborgnés, mutilés, brisés
et 12 morts dont l’un au moins est imputable aux armes utilisées par les forces de la répression
Depuis quelques jours, les amendes se multiplient dans une tentative de frapper au portefeuille le peuple en colère et de le réduire au silence quand les coups de matraque n’ont pas suffit.
Et pour demain, les pantins qui nous gouvernent pour le compte des milliardaires et des multinationales, nous annoncent la venue des interdictions de manifester, ce qui porte atteinte à un droit constitutionnel. Cette doctrine est issue de la gestion des hooligans dans les stades de foot. Mais nous, nous ne considérons pas que la politique, dont nous nous sommes emparé en descendant dans la rue et en occupant les rond-points, soit pareille à un spectacle sportif. Nous ne sommes pas des hooligans, nous sommes le peuple en colère qui exige justice et qui entend exercer sa souveraineté. Ces nouvelles dispositions, si elles devaient être traduites dans la loi, sont liberticides, anticonstitutionnelles et démontrent une fois de plus, une fois de trop, que nous ne vivons pas en démocratie. Le droit de manifester ne peut dépendre de l’arbitraire d’un pouvoir administratif.
Nous sommes effondrés d’apprendre que le Ministre de l’Intérieur, Castaner le joueur de poker, demande d’intégrer dans chaque unité de force de l’ordre 2 Binômes Observateur-Tireur équipés de fusils-mitrailleur HK G36. Qui est violent ? Qui est prêt à tirer sur le peuple non armé ?
Nous approuvons la stratégie d’organiser des manifestations préalablement déclarées pour permettre à tout un chacun de dire sa colère et ses revendications en toute sécurité.
Nous soutenons les actions ponctuelles de blocage des flux économiques ou de réappropriation de NOS autoroutes par la gratuité des péages.
Nous estimons important que des manifestations spontanées et impromptues continuent à avoir lieu. Elles participent au caractère insaisissable et irrécupérable du mouvement.
Mais nous sommes également conscient que nous devons élargir la palette de nos moyens d’action. Et puisque les directions syndicales semblent dormir, alors nous ferons avec elles comme avec nos pseudo-représentants : on les court-circuite et on le fait nous-mêmes !
C’est pourquoi nous appelons à propager partout l’appel à la Grève Générale du travail et de la consommation pour les 4, 5 et 6 février 2019.
Ils nous frappent ? Nous frapperont l’économie !
Ils nous amendent ? Nous amenderons l’économie !
Les 4, 5 et 6 février, on ne bosse pas, on ne consomme que le strict nécessaire et on commence à les mettre à genoux. GREVE GENERALE !
L’appel à la grève générale lancé par François Boulo – gilets jaunes de Rouen
APPEL À LA GRÈVE GÉNÉRALE ILLIMITÉE
« C’est un sacrifice à faire aujourd’hui pour notre avenir et celui de nos enfants et petits enfants. Ce moment est et doit être historique. Construisons à partir du 5 février la #GreveGenerale illimitée. » @BouloGiletJaune #Giletsjaunes #ActeXII pic.twitter.com/j73qdaHoya— Le Média (@LeMediaTV) 27 janvier 2019