Les chiens de garde de la désinformation, s’en sont fait l’écho et pour essayer de calmer la colère des gilets jaunes, ils cachent la vérité aux français. En France, le nombre de personnes pauvres a augmenté de 800 000 en 2018. Deux millions de personnes vivent avec moins de 700 euros par mois en se privant jusqu’au strict minimum, plus de 200 000 vivent dans des logements indignes ou à la rue.
En cette période de lutte des gilets jaunes qui réclament le rétablissement de l’impôt sur la fortune, vient de sortir le rapport annuel de l’association Oxfam qui fait le bilan de l’évolution de la fortune des milliardaires à l’échelle mondiale. Elle aurait augmenté de 900 milliards de dollars en un an, soit au rythme de 2,5 milliards par jour sans oublier les 57 milliards d’euros de dividendes versés aux actionnaires du CAC 40 en 2018. Dans notre propre pays, en France, dans les dix dernières années le nombre de milliardaires a été multiplié par trois pendant que le nombre de privés d’emplois, de pauvres, de sans abri, de « sans dents »… ne cessent d’augmenter. La crise n’est pas pour tout le monde et la théorie du ruissellement du capitalisme ne fonctionne pas ! Apparemment « les premiers de cordée » n’en ont rien à foutre que « les derniers de cordée » tombent dans l’abîme de la misère sociale !
Héritier de la révolution de 1789, de 1848 et des grands mouvements populaires de 1936 et 1968, le peuple de France, vêtu de bonnets rouges, de gilets rouges ou de gilets jaunes n’accepte toujours pas la misère, l’injustice, l’inégalité sociale, l’appropriation par une minorité des richesses qu’ils ont créé par leur travail. Ils n’acceptent pas la baisse de leur retraite, le blocage des salaires, le démantèlement de l’éducation nationale, de la santé, des services publics, l’augmentation des produits de première nécessité, de l’électricité, du gazole, du gaz etc.etc…
Pour que ça change, en plus des manifestations à Paris et dans les villes de province, les travailleurs de l’industrie, de la mer, des transports aérien et sur route, du commerce et des services publics, doivent entrer en grève générale pour bloquer les profits du CAC 40 afin que Macron comprenne une fois pour toute que le peuple ne veut plus d’un président qui gouverne uniquement pour les plus riches, qui envoie les forces de police armée contre des manifestants pacifiques en faisant des centaines de blessés, qui alaissé faire les casseurs cagoulés largement filmés, ce qui a donné lieu à des infos uniquement axées là-dessus et à des lois portant atteinte à la liberté de manifester. Les lieux habituels de rassemblements dans toutes les villes sont interdits et de ce fait les forces de police nassent systématiquement les gilets jaunes dans ces zones pour les agresser avec usage de grenades lacrymogènes et de tirs de flash balls. c’est inadmissible !
Jo Hernandez pour la commission luttes du prcf
Les grèves en cours :
- AFrance 3 Pays de la Loire depuis le 22 janvier 2019
- Illimitée des facteurs à Montpellier dès le 21 janvier 2019
- Nationale des fonctionnaires territoriaux du 7 au 31 janvier 2019
- Mobilisation nationale des gilets jaunes dès le 17 novembre 2018
- ALa Poste des Hauts-de-Seine depuis le 26 mars 2018
Les grèves à venir :
- Générale et nationale (CGT) le 5 février 2019
Luttes gagnantes :
A – SAM Neuves-Maisons (54), la CGT obtient l’ouverture des NAOS !
Source:CGT – 24/01/2019
Après 7 jours de lutte, les salariés de la SAM Neuves-Maisons ont obtenu l’ouverture des Négociations Annuelles Obligatoires au 31 janvier à la place du mois d’avril et le paiement de l’intégralité des jours de grève.
La CGT va aborder les négociations en position de force avec le soutien des salariés pour porter haut et fort les revendications suivantes :
§ L’augmentation des salaires avec l’ouverture des NAO.
§ Des augmentations générales au prorata de l’ancienneté.
§ La modification des critères de performance concernant la prime d’intéressement.
§ 500 € Pour tous de prime de pouvoir d’achat.
§ Le paiement des heures de grève.
Félicitations aux camarades du syndicat et aux salariés pour leur détermination
Grèves et manifestations :
1 – Pari réussi de la convergence des luttes en psychiatrie –
Source : L’huminité du 23/01/2019 – par Sylvie Ducatteau
Plusieurs centaines de défenseurs de la psychiatrie « humaine et digne », parmi lesquels les per- sonnels d’établissements en grève ces derniers mois, se sont retrouvés hier à Paris où ils ont lan- cé leur Manifeste du printemps de la psy.
Les flocons de neige et le froid mordant, hier, n’ont pas arrêté les défenseurs d’une « psychiatrie digne et humaine », dont plusieurs centaines – professionnels, usagers, familles – ont répondu à l’appel lancé par les Pinel en lutte. Ce collectif, du nom de l’établissement d’Amiens (Somme) qui vient de vivre le conflit le plus long de son histoire, a tenu une grève de sept mois, dont trois à camper jour et nuit pour obtenir des créations de postes.
De la plateforme du camion sono ins- tallé sur la place de la République, à Paris, les interventions se sont succédé durant deux heures face à des manifestants emmitouflés mais très attentifs et réactifs, soutenant les propos des intervenants d’applaudissements nourris. « Merci d’avoir répon- du à notre appel ! a lancé l’une des porte-parole du collectif d’Amiens. Nous avons voulu ce rassemblement pour réclamer d’une voix forte des moyens supplémentaires, pas la fausse aumône promise par la ministre de la Santé (Agnès Buzyn a annoncé le déblocage de 50 millions d’euros pour la psychiatrie – NDLR), mais également le droit de penser notre spécialité, le droit d’innover, d’inventer d’autres moyens de prise en charge pour permettre à nos patients de s’intégrer le mieux possible dans la société. En lançant notre appel, nous rêvions en secret d’une convergence. C’est réussi. »
La psy, c’est du temps humain, du temps de dialogue
Tous les établissements qui ont marqué l’actualité sociale ces derniers mois étaient présents aux côtés des ex-grévistes de Pinel : ceux du Rouvray, à Sotteville-lès-Rouen (Seine- Maritime), de l’hôpital Pierre-Janet du Havre (Seine-Maritime), avec leurs collectifs baptisés les « Blouses noires » et les « Perchés ». Les uns et les autres ont obtenu une trentaine de créations de postes à l’issue de mouvements longs et durs. Au Rouvray, il a fallu 18 jours de grève de la faim de huit salariés pour faire plier l’agence régionale de santé. Au Havre, les grévistes ont campé 15 jours sur les toits des urgences psychiatriques. D’autre ont pris le relais, comme à Clermont (Oise), où le centre hospitalier est en grève illimitée contre un plan d’économies mettant en cause des acquis sociaux comme la prime annuelle et la durée du temps de travail.
« Comme tous les services publics, nous subissons des restrictions budgétaires. Concrètement, on supprime des lits, on ferme des centres médico-psychologiques. On éloigne des lieux de soins des personnes vulnérables, dont certaines ne sont pas en mesure de prendre un taxi », explique Linda Mongas (CGT). Cette jeune infirmière à Clermont précise que l’hôpital comptait auparavant 900 lits. Il en reste 500. « Où vont les patients ? interroge-t-elle. Dans notre secteur,
il y a six mois d’attente pour voir un psychologue. Et même ceux qui sont hospitalisés ne sont pas vus régulièrement. Ce qui était un problème de la psychiatrie est désormais un problème de société. On le voit à travers certains faits divers impliquant des malades. »
Les mêmes causes produisant les mêmes effets que dans les Ehpad et les services d’urgence, les professionnels de la psychiatrie se désolent « des situations de maltraitance institutionnelle », « le travail empêché ». Amélie Lauers, infirmière à Paris, à l’origine du collectif la Psychiatrie parisienne unifiée, ne supporte plus de « piétiner son éthique. C’est une souffrance. La psy, c’est du temps humain, du temps de dialogue ; or, bien qu’en sous-effectif, nous pas- sons notre temps à mettre des croix dans des petites cases indiquant qu’Untel a bien mangé, etc. ». Cette soignante se demande si elle est « là pour mettre dans l’ombre des gens qu’on n’a pas envie de voir dehors. Des oubliés ». Ces « oubliés » dont Marie-Jeanne Richard, la présidente de l’Unafam, association de familles de malades, déplore « qu’on attende qu’ils aillent dans le mur pour les prendre en charge. Que le point d’entrée dans les soins soit la crise, ce n’est pas normal ».
Les participants à cet « acte I du printemps de la psychiatrie », commencé sous la neige, ont eu aussi à cœur de défendre une conception « humaine » de leur spécialité, qu’ils ont décidé de matérialiser dans un manifeste. Et de fixer d’autres rendez-vous lors d’une rencontre organisée dans la soirée après s’être rassemblés devant l’Assemblée nationale.
2 – Mobilisation : les enseignants s’interrogent
Source : Le Monde du 23/01/2019 – par Violaine Morin
Réforme du lycée, salaires… Un appel à la grève est lancé ce jeudi
Comment mobiliser les enseignants contre la réforme du bac et du lycée ? Comment convaincre, en salle des profs, ceux qui ne peuvent pas se per- mettre de perdre une journée de salaire et ceux qui ne croient plus en l’action syndicale ? A la maison des syndicats d’Evry, jeudi 17 janvier, ces questions ont animé la cinquantaine de participants venus, à l’appel du SNES 91, réfléchir aux » moyens d’action » à mettre en œuvre pour la grève du 24 janvier. Une intersyndicale du second degré, regroupant la CGT, la FSU (dont le SNES, majoritaire dans le second degré) et SUD Education, ainsi que les organisations lycéennes UNL et FIDL, appelle à » une grève massive » pour demander » le retrait de la réforme des lycées, du baccalauréat et de Parcoursup, l’abandon du projet de service national universel, l’arrêt des suppressions de postes, l’augmentation des salaires « .
Dans la salle trop grande pour le nombre de personnes présentes, syndicalistes, enseignants, parents et élèves dressent le même constat : les rangs sont clairsemés et le temps presse. L’idée de donner la note de 20 sur 20 à tous les élèves est évoquée, un » service non fait » considéré comme une grève. » Il faut que ce soit massif pour être efficace, prévient un enseignant de lycée professionnel (certains participants ont requis l’anonymat). Nous ne sommes pas assez nombreux. » Une enseignante du collège rappelle qu’il faut créer un » rapport de force « , et cite en exemple les » stylos rouges « , un groupe Facebook de 65 000 membres
qui a su se ménager en quelques semaines une forte visibilité, poussant le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, à répondre à leurs revendications dans les médias.
» Occuper les ronds-points «
Alors quoi ? Faut-il organiser des réunions pour informer les parents sur le nouveau lycée, faire des banderoles, des rassemblements, perturber les examens ? Tous s’inquiètent de la difficulté à rendre » visible « et » efficace » une mobilisation qui peine- ra à entraîner des enseignants lassés de faire grève sans résultats. Chacun a en tête le contexte particulier des » gilets jaunes « , qui ont largement démontré la capacité des mouvements » spontanés » à faire bouger les lignes en dehors de toute négociation syndicale. Une enseignante suggère même de les imiter : » Un truc visible et efficace, c’est d’occuper les ronds-points ! « , s’écrie-t-elle. Rires dans l’assemblée. » On le voit bien quand on discute en salle des profs, se désespère un enseignant de lycée. On nous dit d’abord “vous, les syndicats, vous n’obtenez jamais rien”, puis “je suis d’accord avec vous, mais je ne peux pas perdre 80 euros”. »
La réforme du lycée peine à mobiliser : les professeurs du second degré étaient 13,71 % à répondre à l’appel des syndicats en mars 2018 pour protester contre cette réforme, à peine plus le 12 novembre (13,76
%), selon les chiffres du ministère de l’éducation nationale, qui ne dispose pas de données spécifiques sur le lycée. A titre de comparaison, les enseignants des collèges publics étaient
27,61 % à faire grève contre la réforme du collège en mai 2015, selon la même source. Le SNES, qui appelle à la grève du 24 janvier, a bien conscience du problème : » Depuis la réforme des retraites en 2003, les gens ont intériorisé l’idée que la grève ne servait à rien pour se faire entendre « , regrette Claire Guéville, secrétaire nationale du SNES.
L’actuelle réforme, dont les modalités commencent à peine à se mettre en place, pousse les enseignants à une forme d’attentisme, juge la syndicaliste. D’où l’idée d’innover : de- puis quelques jours, un hashtag #StopMépris circule dans les cercles syndicaux sur Twitter. Il veut » rendre visible » la » colère des enseignants » face aux réformes et suppressions de postes. Une manière de suivre l’exemple des » stylos rouges « . » Une campagne numérique n’est pas une action, tempère Claire Guéville, qui rappelle que les » stylos rouges » ont du mal à mobiliser dans la vraie vie. Mais elle peut servir à créer de la visibilité, et à occuper le même terrain que le ministre, celui des médias. »
» Nos actions doivent permettre de créer un rapport de force, et pour cela, il faut gêner. Un prof en grève, c’est surtout un élève content de rater une journée d’école « , estime Jean-Rémi Girard, président du Snalc, un syndicat qui n’appellera pas à faire grève jeudi.Un moyen de pression efficace et visible serait, selon ce syndicat, d’organiser une grève le jour d’un examen. » Si 60 % des correcteurs du bac refusent de se présenter, ça devient un vrai problème « , conclut le syndica- liste.
La difficulté à mobiliser viendrait aussi de la multiplication des mots d’ordre, selon le Snalc, qui juge possible une alliance avec le groupe des » stylos rouges » sur des » revendications claires « , à l’heure où les administrateurs du groupe Facebook déclarent soutenir l’appel à la grève du 24 janvier. La force des » stylos rouges » pourrait être d’avoir établi une priorité claire, celle du pouvoir d’achat. » Cela peut éviter la confusion que génèrent parfois les revendications multiples « , glisse un fin connaisseur du système éducatif. » Au fond, le succès des mobilisations enseignantes dé- pend de la capacité à se mettre d’accord sur une revendication claire et commune.
3 – Arc à nouveau sur des charbons ardents
Source : Les Echos – 22/01/2019 – par Olivier Ducuing
Le leader mondial des arts de la table a un besoin urgent de trésorerie.Avec un premier plan de réorganisation à l’appui, récusé par les salariés.
Tensions sociales chez Arc. Une partie du personnel du géant verrier a débrayé ces derniers jours et organisé une grosse manifestation de 1.200 personnes vendredi devant la direction. Un événement rare dans une entreprise qui fut longtemps de culture familiale. Motif de la colère des 5.200 salariés : le plan de réorganisation proposé par la direction pour sortir à nouveau l’entreprise de l’ornière leur coûterait 20 jours de travail en plus par an. « Les gens ne sont plus prêts à accepter quoi que ce soit », explique Frédéric Specque, secrétaire CGT du comité d’entreprise.
Repris en 2015 par l’américain PHP, au prix, entre autres, d’un abandon de créance très élevé des banques, le groupe basé à Arques (Pas-de-Calais) affiche depuis sa recapitalisation un fort rebond de son activité commerciale : les volumes de vente ont progressé de 20 %, tandis que le nombre de jours de stocks diminuait très fortement (-30 %). L’usine nordiste tourne d’ailleurs à plein régime et mise sur 272.000 tonnes en 2019.
Mais le plan de compétitivité visant à accroître la rentabilité de l’usine historique n’a pas porté ses fruits. Les investissements depuis trois ans ont surtout permis de remettre à niveau des équipements, qui avaient beaucoup vieilli, mais ils n’ont pas suffisamment amélioré la rentabilité. Du coup, la croissance des ventes génère un dangereux effet de ciseau, avec un besoin immédiat de trésorerie de 32 millions d’euros. Faute de quoi, l’hypothèse d’un dépôt de bilan dans les trois mois serait très vraisemblable, puisqu’aucune banque ne souhaite encore reprendre d’engagements avec Arc.
Le 10 janvier, la direction a donc présenté un plan de « refondation de son organisation » sur deux ans, Synergie 2020. Son adoption est un préalable pour que les investisseurs (le fonds souverain russe RDIF et CDC s’étaient mobilisés pour financer le groupe en 2017) accompagnent Arc avec une levée de 90 millions d’euros complémentaire. Le plan prévoit notamment la mécanisation des opérations de conditionnement, la transformation de l’organisation logistique, avec la vente de certains entrepôts, le passage en une seule équipe de la maintenance, pour mutualiser les compétences.
Une bronca du personnel
Mais la direction proposait aussi un réaménagement du temps de travail pour le porter à 35 heures hebdomadaires annualisées, alors que les salariés postés sont sur une base de 32 heures. Accompagnée de départs en retraite non remplacés, la mesure devait rapporter 9 millions d’euros. Devant la bronca du personnel, le directeur général, Tristan Borne, a ouvert lundi une réunion de négociation, qui se poursuivra en fin de semaine. Arc compte encore plus de la moitié de ses 10.500 salariés en France, pour un chiffre d’affaires de 939 millions d’euros en 2017. Contactée, la direction d’Arc n’était pas disponible pour nous répondre.
4 – Face à Emmanuel Macron et au patronat, la CGT riposte dans la rue
Source : l ‘Humanité du 22/01/219– par Lola ruscio
Sur fond de violence et de répression policières, plus de 200 personnes ont manifesté, hier, à Ver- sailles, à l’appel de l’Urif CGT pour une hausse des salaires.
Aux abords du château de Versailles (Yvelines), flottent des drapeaux rouges. « On est présent même si vous ne le voulez pas, pour défendre les travailleurs et un monde meilleur », scandent plus de 200 manifestants, à l’appel de l’union régionale Île-de-France CGT. De son côté, le chef de l’État s’apprête à recevoir au sommet Choose France la crème de la crème du patronat international et français. Une « provocation » pour la secrétaire générale de la CGT Île- de-France, Valérie Lesage : « En plein mouvement social, Macron les invite le jour de l’exécution de Louis XVI, quel symbole ! »
Pour le retour de l’ISF
La revendication phare du syndicat claque sur une banderole : « C’est notre travail qui crée des richesses, augmentez les salaires. » Et d’exiger la hausse du Smic à 1 800 euros, du point d’indice des fonctionnaires, des pensions des retraités et le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune. « L’argent existe, mais il est concentré entre les mains d’une minorité : 26 milliardaires possèdent autant de richesses que 4 milliards de personnes, c’est scandaleux ! » s’insurge un syndicaliste cheminot.
Dans le cortège syndical, Gaëlle, gilet jaune de la première heure, dénonce les politiques pro-business en faveur des multinationales : « Macron leur fait des cadeaux, mais la plupart ne paient même pas l’impôt en France. Rien n’est fait pour aider les petits patrons à augmenter les salaires ou à verser des primes. »
En battant le pavé, pour la première fois avec un syndicat, cette mère de famille s’adresse plutôt au président qu’au patronat pour obtenir une hausse des rémunérations. Alors que les militants défilent dans le calme, un dispositif policier important a été déployé au long du parcours de la manifestation. « C’est une petite mobilisation, mais ils mettent la pression, tout est fait pour que ça dégénère », râle un membre du service d’ordre de la CGT. Un cordon de CRS, armés jusqu’aux dents, les empêche d’avancer en direction du château de Versailles. Quelques minutes plus tard, pleuvent des tirs de gaz poivre, certains reçoivent des coups de matraque. Poings levés, les manifestants entonnent le chant révolutionnaire de l’Internationale. Aux premières loges, Benoît Martin, secrétaire général de l’union départementale (UD) CGT de Paris, dit s’être pris une baffe par un policier.
« Pourquoi cette violence ? s’interroge Valérie Lesage, responsable de l’union régionale. Il s’agit pourtant d’une manifestation déclarée et – pacifique. On a voulu simplement faire entendre nos voix face aux grands patrons. » Si le cortège n’a pas fini sa course, le syndicat ne cède ni aux intimidations, ni aux violences – policières. Il appelle à réussir la manifestation unitaire des retraités du 30 janvier et la grève nationale du 5 février. La mobilisation dans les entreprises est capitale pour renforcer le mouvement des gilets jaunes. « Revendiquer sur les ronds-points, c’est bien, mais il ne faut pas oublier que le patron a la main pour augmenter les salaires », rappelle Cédric Quintin, le secrétaire général de l’UD CGT du Val-de-Marne. « Les salariés partagent les revendications des gilets jaunes, à nous de porter le mouve- ment social dans les boîtes », ajoute- t-il. ■
5 – 28 Janvier 2019 Lundi rouge à la MACIF
Source : CGT – 24/01/2019
Après les annonces du Canard Enchainé de Mercredi dernier (hausse de 62,5% du salaire du PDG), la tension sociale est à son comble dans tout le groupe MACIF.
Dans le même moment, pour les négociations annuelles obligatoires sur les salaires, la direction propose généreusement 0% !! Un scandale de plus dans une entreprise qui s’éloigne de plus en plus de l’économie sociale qui prévalait à sa création.
C’est encore pire lorsque l’on sait que les salaires des jeunes embauchés ont été baissés de 4,5% et que le temps de travail a été augmenté de 11% !!!
La CGT MACIF, suivie par les autres syndicats de l’entreprise, appelle à la grève Lundi pour :
- Dénoncer le scandale social que constitue l’augmentation du PDG.
- Revendiquer 8% d’augmentation générale des salaires pour tous.
L’Union Départementale CGT des Deux Sèvres appelle les syndicats, et plus largement les salariés et retraités, à participer au rassemblement le Lundi 28 Janvier à 10h30 avenue de La Rochelle à Niort (siège Macif angle de la rue de pied de fond).